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Qu’est ce que le rachat de SFR par Numéricable ne va pas changer pour vous ?

mardi 18 mars 2014 à 23:34

Si vous êtes client SFR, vous vous posez forcément la question. Si les autres abonnés, à d’autres opérateurs ne se posent pas la question… c’est bien dommage pour eux. Car la question mérite que l’on s’y attarde. Un rapprochement pouvant en cacher un autre, on se doute bien qu’Iliad va sortir du bois pour tenter d’investir partout où tout le monde se fout qu’elle investisse, c’est à dire dans un truc déjà en place et qui fonctionne très bien, le réseau 4G de Bouygues. Le besoin stratégique, la fibre optique, dans laquelle tous les opérateurs promettent monts et merveilles à la télévision, sera la victime logique de ces milliards engloutis mais utiles à la logique financière des opérateurs. La couverture du territoire avec une connectivité décente, ça, on s’en fout.

ftthfev2012

Il a raison Arnaud Montebourg, c’est vachement bien de repasser à 3 opérateurs, ça va vachement redresser la productivité française un débit moyen de 10 mégas… 10 mégas souverains d’ADSL pur jus alors que particuliers et entreprises, en 2014, ont besoin de fibre.

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Fiche technique : comment reconnaître un Rouge-Brun ?

mardi 18 mars 2014 à 19:59

locat-brun

Comme c’est bientôt le printemps, et que les commentaires sont fermés, Reflets vous offre un bel article pédagogique pour pouvoir reconnaître parmi toutes les variétés de courants, mouvements, groupes, collectifs, personnalités politiques qui fleurissent en cette saison, une espèce bien particulière : le Rouge-Brun.

On dit merci qui ?

Et pourquoi qu’il est brun, le Rouge-Brun ?

Le Rouge-Brun est reconnaissable à sa grosse tête toute brune et ses jambes rouges. Les raisons de cet affichage de couleur très particulier sont diverses, mais nous retiendrons, pour la partie brune, ces caractéristiques principales :

- L’aspect identitaire très marqué (patrie, vraie France, racines chrétiennes)

- Le souverainisme (battre la monnaie, souveraineté nationale à tous les étages)

- Le populisme (le peuple c’est le bien, les dirigeants, c’est le mal, le pouvoir au peuple, etc…)

- Le complotisme-conspirationisme : tout ce qui ne marche pas bien est le fait d’organisations qui tirent les ficelles dans l’ombre. En général, il y a des Juifs, des Américains (mais souvent des Américains juifs ou à la solde des Juifs).

 

- Le négationnisme : L’histoire a été ré-écrite selon le Brun actuel, et tout a été fait pour que l’on croit que les Juifs ont subi un génocide industriel de la part des Nazis, alors qu’en réalité, rien n’était calculé dans ce sens, et qu’au final, les chambres à gaz sont une invention judéo-maçonnique. La Shoah est, selon le Brun, une invention pour dominer le monde…

- La haine de l’Europe, mère de tous les maux : c’est un point qui réunit tous les Bruns, permet de faire un pont entre les tendances. Tout va mal à cause de l’Europe, et si l’on sort de l’Union, comme de l’euro, tout ira mieux (cf souveraineté, identitaire, complotisme).

- L’islam : religion à combattre, composée d’assistés d’origine maghrébine qui tentent de mettre à bas la République

Il va sans dire, lecteur attentif et perspicace— que ce n’est pas parce que tu contestes le fonctionnement de l’Union européenne et pense qu’on se porterait mieux sans elle et sans l’euro, que tu es un Brun. Non. Pour être un Brun, il faut charrier avec soi un certain nombre d’autres points, en plus de la détestation de l’UE et de l’euro.

Et pourquoi qu’il est rouge, le Rouge-Brun ?

Aaaah ben oui, en voilà une question qu’elle est bonne ! Le Rouge-Brun a la tête brunes mais les jambes toutes rouges.

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Bizarre, bizarre… Quelles sont les caractéristiques qui permettent de savoir que ce fond rouge est bien le rouge des Rouge-Bruns ? Facile, il suffit pour cela de vérifier qu’il est en mesure de marier les idées suivantes :

- La mondialisation, c’est le mal

- Le libéralisme, c’est le mal

- L’Etat devrait reprendre la main et brider l’oligarchie économique en place

- La Palestine c’est toujours bien, Israël, c’est toujours mal

- Antisioniste, oui…mais jamais antisémite

- Les travailleurs, le prolétariat, doivent prendre le pouvoir qui leur a été retiré par la bourgeoisie, la classe dominante en général

- Les USA dominent la planète aidés d’Israël : il faut toujours être du côté opposé aux USA (il faut être pour Poutine, pour Assad, pour le pouvoir iranien, par exemple)

Super difficile à repérer quand même, non ?

Oui, c’est vrai, et le risque d’être empoisonné est important. Mais quelques règles sont à suivre si vous voulez éviter d’être piégé par le Rouge-Brun, en croyant avoir autre chose de tout à fait comestible en face de vous. La première chose à faire, est de voir combien de caractéristiques centrales du Brun sont présentes : au dessus de 50%, soyez certain, c’est un Brun. Pour l’aspect rouge, ça se complique, parce que de nombreux courants qui ne sont pas proches des Rouge-Bruns sont très similaires : il vous faut donc vérifier si votre Rouge soutient du Brun, s’accorde avec des caractéristiques propres au Brun.

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S’il est bien Rouge (au dessus de 30% c’est déjà pas mal) et qu’il s’accorde avec les 50% des caractéristiques des Bruns, c’en est un ! Mais attention, cette variété est rusée et tente souvent de se camoufler en autre chose, pour qu’on ne la repère pas. Par exemple, vous avez le Rouge-Brun qui défend les Arabes, et ne voit pas de problème avec l’islam, ou bien n’en parle pas. Testez-le un peu sur la Shoah, regardez par exemple s’il apprécie ou soutient les révisionnistes. Observez sa réaction si vous l’aspergez de populisme bien gras, de souveraineté et de retour au franc, et de sortie de l’euro. En général, si c’est un Rouge-Brun, il saute dessus et s’emballe : gagné, c’en est un !

Mais ce sont des fachos ou pas ?

Ah, bonne question ! Merci de la poser. Mais c’est sans objet, puisque le Rouge-Brun déclare la plupart du temps détester l’extrême droite, et surtout le fascisme. N’oublions pas qu’il est Rouge. Donc, si l’on regarde bien les choses en face, le souci n’est pas de savoir s’il est facho ou pas, mais plutôt ce qu’il veut ou pas. Et ce qu’il veut, en général, n’est ni très amical, ni très calme. Le Rouge-Brun étant par nature proche des mouvements les plus radicaux de la droite extrême, mais souvent acoquiné avec des super Rouge, peut aussi soutenir des Bruns de chez Brun, en réalité, la terminologie de facho ne tient plus.

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Parce que le Rouge-Brun est avant tout un paumé, une espèce décalée, un hybride délirant qui soutient à peu près n’importe quoi et n’importe qui, pourvu que ce soit « contre ». Sa haine du « système » le mène à être là où il peut se déchaîner contre le « système ». Et tenir des discours totalement contradictoires. Il rend par exemple hommage au fondateur d’Ordre nouveau et attaque la loi contre le port du voile, peut aller soutenir n’importe quel révisionniste du moment qu’il peut expliquer que le lobby juif est derrière telle ou telle loi, ou dérive. Il aime Faurrisson et le revenu de base, la choucroute, le saucisson et le couscous, apprécie Lénine ou pas, comprend l’action d’Oussama Ben Laden, vote FdG ou FN, ou ne vote pas, soutient Dieudonné, Soral, lit le Monde Diplomatique, le Canard enchaîné, Alternatives Economiques et ne rechigne pas se ré-informer avec  http://www.legrandsoir.info/ tout en matant des vidéos ioutoube de François Asselineau ou d’Etienne Chouard. Bien entendu cette liste n’est pas exhaustive (voir plus haut caractéristiques du Rouge-Brun)

Mais le plus intéressant est que de plus en plus de Rouge-Bruns ne savent même pas qu’il en sont. Enfin, dans le discours, ou bien quand on les interroge. Par contre, leur soutien à des Rouge-Bruns bien établis, leurs fréquentes apparitions dans des messes rouge-brunes ne laisse pas beaucoup de place au doute. La difficulté réside dans une chose assez ennuyeuse avec cette variété politique : elle est tellement baignée de discours et d’idéologies normalement opposées, qu’on ne sait fréquemment plus qui ils sont, un peu comme eux-mêmes d’ailleurs. Une seule certitude : c’est une variété toxique et en bouffer peut rendre très très malade…

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Rachat de SFR par Numéricable : Numergy, le cloud plus vraiment souverain

lundi 17 mars 2014 à 16:13

cloud souverainVivendi a tranché, c’est finalement Numericable qui devrait mettre la main sur l’opérateur SFR. Par-delà les aspects tuyauterie qui au final ne devraient dans un premier temps pas vraiment affecter les utilisateurs de SFR, l’opérateur télécom cédé par Vivendi dispose d’entités diverses dont au moins une, Numergy, mérite une attention particulière.

Numergy, c’est l’un de ces deux clouds souverains qui ont absorbé des sommes assez rondelettes de subventions publiques. Au lendemain de Prism, la souveraineté d’infrastructures critiques était au centre des préoccupations gouvernementales. Faisant fi d’acteurs existants, la Caisse des dépôts et Consignations investissait alors massivement : Andromède, Cloudwatt et Numergy devenaient les « fleurons » du cloud souverain.

Un problème de concurrence déloyale ne pouvait que se poser. Pourquoi l’Etat aiderait-il Numergy de SFR et Bull, et Cloudwatt de Thales et Orange ? Ces entreprises ne sont pas dans le besoin et d’autres acteurs plus modestes, avec un véritable savoir-faire existaient bien avant Numergy et Cloudwatt… pourquoi donc aller financer avec des deniers publics Thales, Orange, SFR et Bull afin de construire les deux entités que sont Cloudwatt et Numergy ? Ne pouvions-nous pas capitaliser sur du Gandi, du OVH ou du Ikoula pour ne citer qu’eux ?

Plus c’est gros, moins ça fonctionne

Ce seront 75 millions d’euros (d’argent public) qui seront investis dans ces deux nouvelles entités… ça coûte cher la souveraineté toute neuve du cloud des Internets de France. Où est le problème si ça marche m’objecterez-vous ? Eh bien le problème numéro un, c’est que comme prévu par les acteurs historiques et beaucoup d’observateurs qui savent de quoi ils causent, ça ne marche pas. Un an et demi après, ça ne fonctionne pas du tout !

cloud oles

Pourtant, quand c’est bien fait, le cloud, ça fonctionne

ovh cloud 20% CA

Déjà, vu d’ici, on subodore le méga-fail… mais ce n’est pas tout.

Et maintenant… le bug

Numergy, dont SFR détient 47 % aux côtés de Bull (20 %) et de la Caisse des dépôts (33 %), vient donc de se faire croquer par Numericable et c’est là que notre beau cloud souverain avec de l’argent public souverain dedans devient un poil moins souverain.

«  Altice, câblo-opérateur luxembourgeois détient 40 % des parts de l’entreprise, devant la société américaine Groupe Carlyle (21,32 % du capital) et la société britannique de capital-investissement Cinven (13,27 % du capital). » (source Wikipedia)

Et nous voilà donc avec un cloud souverain détenu par Altice, un câblo-opérateur luxembourgeois, le groupe américain avec de l’ADN un peu souverain dedans, Carlyle, et l’anglais Cinven. Du coup, on aimerait bien re-souverainiser la feuille d’impôts du nouveau dirigeant, mais toute cette pollution ne va probablement pas contribuer à lui faire quitter le bon air pur suisse.

Et combien elle a coûté au contribuable la blague souveraine qui n’est plus souveraine ?

invisible vibrator

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Pourquoi les commentaires de reflets.info sont fermés ?

dimanche 16 mars 2014 à 09:24

Reflets n’est pas une tribune d’expression de la haine et de la bêtise humaine. Nous en avons assez d’avoir à passer à la corbeille ce genre de commentaires de quelques crétins qui ont divorcé de leur cerveau sans obtenir la garde de leur neurone.

pauvrecon

Et puisque vous avez du mal à comprendre, lisez cette lettre interne de vos dirigeants à diffusion restreinte qui vous appelle à être un peu moins cons…

lettre interne du FN

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NSA/Snowden : la France, ce cas très particulier…

vendredi 14 mars 2014 à 12:25

ecoutes

Pour qui se souvient de la grande période du sarkozysme triomphant, celle pendant laquelle la presse encensait ce président volontariste, ce nouveau Kennedy, cet homme qui allait faire plier le monde de la finance, réduire en miettes la crise financière mondiale, réguler la gravitation universelle du cosmos, il y a comme un air de déjà-vu. Et oui, il fut une période ou la presse, finalement, ne faisait que relayer les « éléments de langage » distillés par les ténors du gouvernement et de l’UMP. Depuis quelques jours, on assiste au même manège. Les phrases copiées-collées par la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy s’étalent dans la presse, soit parce qu’elles y sont prononcées par les nouveaux parangons de vertu de l’UMP, soit parce qu’elles y sont reproduites en boucle. Et là où l’on avait la semaine dernière une avalanche d’affaires très inquiétantes pour l’UMP, on a désormais… Autre chose.

Une sorte de pseudo-affaire Taubira-Valls-Ayrault. Une sorte de pseudo affaire des avocats outragés. Bref, plus grand chose sur le fond. Le fond étant tout de même que Nicolas Sarkozy déteste et méprise le monde entier, à part lui-même, c’est désormais prouvé avec les enregistrements Buisson. Vous nous direz : et alors ? Alors, il est peu probable qu’un homme d’Etat sans la moindre empathie soit, justement un homme d’Etat. Il est un homme de son camp.  Les enregistrements dévoilés dans la presse montrent également que quelques hommes non élus avaient l’oreille très attentive du président à force de lui cirer les pompes à un point indécent, et même, franchement, assez pathétique pour eux.

Avant que les éléments de langage de l’UMP ne retrouvent leur place préférée, c’est à dire à la Une de la presse, il y avait une sale affaire de favoritisme et de surfacturation dans la boutique UMP avec son fournisseur Bigmalyon.

Avant cet enfumage à deux cents d’euros, mais qui a toujours fonctionné du temps du sarkozysme triomphant -pourquoi se priver aujourd’hui-, il y avait un ancien président de la république, redevenu un justiciable comme un autre, qui semblait avoir obtenu des informations très précises sur une affaire le concernant via un membre de la Cour de Cassation.

Que reste-t-il de tout cela ? Le concert des pleureuses qui s’offusque que l’on puisse mettre sur écoutes un ancien président… Encore un peu et ils se feront un méga-Hara-Kiri en place publique pour racheter l’honneur de la Justice et de ce pays.

Paille, poutre, tout ça, tout ça…

Alors justement… Si vous nous permettez et bien que nous l’ayons déjà traité par ailleurs, permettez-nous de revenir sur ce point méta-comique.

amesys

Nous avons donc toute la droite qui s’offusque que l’on puisse mettre des gens sur écoute, alors que, comme l’avance sans rire Henri Guaino, il n’y aurait rien qui le justifie. Cette même droite qui a tant oeuvré pour mettre en place une collection de lois sécuritaires plus liberticides les unes que les autres et qui ont mené, justement à une surveillance relativement globalisée. La même droite qui, utilisant des noms de bonbons mettait en place une infrastructure d’écoutes globales (à l’échelle de la planète cette fois) délocalisée, hors du champ judiciaire français, en  vendant des armes numériques de surveillance à des dictateurs notoires. Vous suivez la logique ?

Nous non plus, rassurez-vous.

Sarkozy à l’origine de l’accord Lustre ?

Mieux, il s’agit visiblement du même président et de la même droite qui mettait en place les conditions nécessaires à la fourniture à la NSA de vos données personnelles.

Et oui…

Le dernier article en date de The Intercept est assez édifiant.

Il revient sur l’apparente surprise des dirigeants politiques européens lorsque éclate le scandale des écoutes de la NSA sur la base des documents Snowden.

Selon Glenn Greenwald, qui se base sur un document de la NSA, les dirigeants politiques n’étaient pas forcément au courant de l’étendue des petits arrangements entre services de renseignement. Entendez par exemple : François Hollande ne savait peut-être pas que des services français fournissaient jusqu’à 70 millions de méta-données sur les appels téléphoniques des Français, en un seul mois, à la NSA.

En revanche, la note de la NSA est assez claire sur un point :

Datée du 15 septembre 2009 elle explique :

« Depuis l’élection d’un président pro-américain l’un de nos partenaires européens est bien plus ouvert pour nous fournir des informations sur ses propres capacités et techniques, dans l’espoir d’augmenter nettement notre collaboration dans le domaine du renseignement ».

Et voilà sans doute où il faut chercher les racines du fameux accord Lustre.

Ce même accord qui n’a fait l’objet d’aucune discussion en France.

Le silence est d’or

En cas de crise informationnelle, entendez un scandale ou un problème d’image important, il y a globalement deux méthodes qui permettent de s’en sortir pas trop mal.

Première méthode, c’est celle à laquelle nous assistons avec l’UMP ces jours-ci : créer un enfumage par la médiatisation d’une supposée affaire dans l’affaire (poupées russes) qui implique le camp d’en face.

Deuxième méthode : ne rien dire, ne rien faire. Laisser une nouvelle info (qui ne vous concerne pas) évacuer la précédente (celle qu vous concerne). Ici, nous avons la méthode utilisée pour la gestion du scandale Lustre.

Rien. Le silence total. Deux ou trois articles ici ou là. Une question parlementaire restée sans réponse depuis novembre 2013. Pas une déclaration d’un dirigeant politique aux affaires. Nada.

Pourquoi ?

Des milliers de lignes sur l’écoute d’un justiciable sur lequel pèsent de lourds soupçons. Quasiment rien sur un accord qui permet à la NSA de se fournir en France, par des moyens qui laissent songeur, à hauteur de 70 millions de données téléphoniques sur un seul mois ?

Quelque chose ne fonctionne pas dans ce pays.

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Comme le note The Intercept, pour la même problématique, Ronald Plasterk, ministre des « Home Affairs and Kingdom Relations » des Pays-Bas a du se défendre devant le Parlement qui lui a imposé un vote de confiance. Les parlementaires n’avaient pas trop apprécié qu’il attribue à la NSA les millions d’écoutes, comme en France, de Néerlandais. Il avait été contraint par la suite d’avouer que les écoutes avaient été fournies par les services de renseignement de son pays à leurs collègues américains de la NSA. Visiblement, dans ce pays, les parlementaires prennent un peu plus au sérieux ce genre de blagues.

Ici, nous ne saurons rien de l’accord Lustre. Ni ce qu’il a généré comme collecte de données. Ni comment ces ces écoutes ont été rendues possibles. Ni par qui elles ont été effectuées. Avec l’aide de quels opérateurs, avec quelle technologie ? Comme il ne s’agit probablement ni d’écoutes judiciaires ni d’écoutes administratives, un peu de transparence serait la bienvenue…

Nous ne saurons pas non plus si l’accord Lustre est toujours appliqué.

Les politiques à qui le peuple a délégué son pouvoir ne pensent visiblement pas que cela ait un intérêt.

Les Pays-Bas ne sont pas le seul pays où le scandale de la NSA a déclenché un débat public et où les parlementaires se sont impliqués. La Grande Bretagne, les Etats-Unis sont parmi ceux-ci. En France, rien. Tout est déjà oublié. On ne parle plus que de pollution et d’écoutes de l’ancien président…

 

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