source: Reflets.info
Deux "affaires" ont défrayé la chronique ces derniers jours. La presse fait mine de découvrir et de s'offenser.
L'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait organisé une petite fête le soir de ses soixante-quatre ans. En mars 2014, la filiale néerlandaise du constructeur "privatise" le Château de Versailles pour la modique somme de 634 000 euros. L'Obs a mis la main sur une vidéo de la soirée. Surprise, cette fête est démesurée. Du luxe partout, des dépenses et une organisation qui laissent pantois tous les journalistes et M. et Madame Tout-le-monde. Dans le même temps, on apprenait qu'un "cabinet de lobbying mandaté par l’agrochimiste américain Monsanto avait fiché illégalement 200 personnes en fonction de leurs positions sur le glyphosate, entre « alliés », « alliés potentiels à recruter », « parties prenantes à éduquer », « parties prenantes à surveiller »", principalement des journalistes, indique Le Monde. Qui l'eut crû ?
Captain Obvious n'aurait pas fait mieux. L'eau ça mouille, la neige c'est froid, les super-riches vivent dans une autre dimension, les grosses boîtes ont transformé le business en guerre et font du renseignement.
Depuis des années, Reflets explique (ici, ici et là) que le commun des mortels n'a pas les moyens de conceptualiser la façon dont les couches les plus élevées de la société vivent. Pour expliquer cela, nous faisions le parallèle avec une sole complètement plate qui aurait du mal à imaginer qu'il existe une troisième dimension. Il y a bien de temps en temps des reportages sur les...
Notre président peut paraître à première vue quelque peu réfractaire au mouvement social que nous observons en France aujourd'hui. Il semble sourd aux demandes venant de son peuple, continue ses petites phrases hautaines mettant sans cesse de l'huile sur le feu. Il semble soutenir la repression sans pareille qui s'abat sur les manifestants qui osent encore sortir dans la rue.
Mais tout ceci ne pourrait être qu'illusion. Macron pourrait être le meilleur allié du mouvement de contestation que nous vivons aujourd'hui. L'infiltré au cœur de l'État profond français qui s'assure que le mouvement garde la rage requise pour renverser un système qu'il honnit. Il placerait ainsi, à l'image de Christophe Castaner, les pires personnes aux pires endroits pour s'assurer q'une réponse déplorable soit donnée à chaque aspiration populaire. Et il n'hésiterait pas à pousser ces personnes à la faute de manière très subtile. On imagine sans peine un SMS bien senti envoyé au Ministre de l’intérieur le jour du 1er mai : "Un peu mou ta répression ... Sinon t'a vu, ils ont attaqué un hôpital".
Pour ceux qui savent lire entre les lignes et qui suivent de près ces petits événements qui émaillent notre actualité, cette thèse pourrait bien être la bonne. Et nous allons vous le démontrer en quelques lignes.
Il faut d'abord savoir que notre président est un sacré fugueur. Il aurait ainsi déjoué la surveillance des ses gardiens à de multiples reprises, pas moins de 39 fois depuis le début de l'année. Et pour cela, il peut compter sur l'aide d'un groupe de résistants qu'il a rencontré en sous-marin lors de la dernière COP21. Certains disent qu'il serait le grand chef secret de cette organisation. Une organisation qui s'étendrait partout en France. Ainsi Macron s'est échappé de 39 mairies...
Denis Meyer, photographe pour Hans Lucas et membre du collectif de pigistes Extra Muros nous a fait parvenir une série de photos de la journée du 1er mai.
Notre journaliste Jacques Duplessy vous a live-twitté la manifestation du 1er mai. Plongée post-manif dans les incidents qui ont émaillés la manifestation à travers l'œil du photographe Denis Meyer. Quelque 40 000 personnes ont manifesté à Paris à l’occasion du traditionnel défilé du 1er mai, de Montparnasse à Place d'Italie. La mobilisation a été marquée par des affrontements entre les black blocs et les forces de l'ordre. Au total, on dénombre 24 blessés légers côté manifestants et 14 autres chez les forces de l’ordre, selon la place Beauvau.
Deux cortèges se faisaient concurrence ce samedi. L'un annonçait la fusion des syndicats et des gilets jaunes et a terminé sa course place d'Italie, l'autre faisait le tour des médias. Entre deux averses, on a papoté avec un policier.
A force de suivre les cortèges de gilets jaunes, on finit par connaître pas mal de monde. On se salue entre journalistes, entre manifestants et journalistes, entre policiers et journalistes. C'est notamment le cas avec un groupe de policiers croisé il y a quelques mois en sortant d'une nasse à l'Étoile. Ils blaguaient en mangeant leur compote de pomme comprise dans leur ration et avaient l'air particulièrement détendus, en comparaison avec leurs collègues qui avaient la gâchette de LBD facile, quelques rues plus loin. Ils entamaient volontiers la conversation avec des manifestants et continuaient de rigoler. C'était une scène assez incongrue dans la mesure où tous leurs collègues étaient passablement énervés et n'avaient aucune envie de discuter avec des gilets jaunes, à part pour leur asséner des coups de matraque ou leur envoyer quelques kilos de gaz lacrymogènes. On a re-croisé ce groupe rigolard et détendu plusieurs fois au fil des actes. Aujourd'hui, entre deux averses, on a pu discuter. Paroles de flic...
"C'est dingue, commence-t-il, ce matin, pas de RER, problème de SNCF... Du coup j'ai dû venir en voiture. La préfecture ne nous rembourse pas nos trajets. Moi je pense qu'ils le font exprès pour empêcher les gens de venir sur les manifestations. C'est dégueulasse. Je me demande si le TGV de Marseille est arrivé".
La conversation se poursuit sur un ton décontracté : "Il a fait n'importe quoi Macron....
La mouvance squat est souvent présentée dans les médias comme une entité à part, inquiétante et autonome. Pourtant se pencher sur le sujet révèle un milieu d'une grande diversité, en lien avec les autres pans de la société. Et si celui-ci reste très inspiré par l'autonomie et l'anarchisme, il tire aujourd'hui beaucoup de son inspiration de la philosophie du "commun". De la reprise de lieux pour les mettre à la disposition de la société.
Le milieu squat est très vivace à Montpellier. Ces dernières années ont vu l'occupation de nombreux lieux et dans des buts bien différents. Notre premier volet avait mis en avant la ZAD de Las Rebes, initiée lors du mouvement Nuit Debout et première ZAD de France à destination des milieux populaires. Dans notre deuxième volet nous vous avions paré de l'"Hôpital éphémère", un lieu réquisitionné par une association de soutien au migrants et destiné à faire de l’accueil pour ces populations. Notre troisième volet se penche sur l'Utopia 003, un des plus gros lieu réquisitionné à Montpellier et un de ceux qui tient depuis le plus longtemps.
La coordination Lutopia est créé par 7 personnes en 2014 dans le but de mettre à l'abri les gens qui sont à la rue. Ils occupent un premier lieu appartenant à l'ordre des avocats. Utopia 001 tiendra cinq mois et sera violemment expulsé par les forces de l'ordre. Quelques mois plus tard, la coordination réquisitionne les locaux de l’ancienne direction départementale des affaires sanitaires et sociales. Utopia 002 tiendra onze mois avant d'être à nouveau expulsé. S'en suit une période de plusieurs mois sans lieu. Mais le besoin est toujours bien présent. L'Utopia 003 surnommé "le paquebot" est alors réquisitionné durant l'hiver 2016. Et il tient toujours aujourd'hui.
Partons pour un visite de ces anciennes archives transformées en lieu d’accueil et de mise à l'abri. Gwen,...