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Les Helvètes invités en Armorique

mercredi 19 octobre 2022 à 15:52

Retour sur la 44ème édition du festival du film de Douarnenez qui s’est déroulée du 20 au 27 août.

À ceux qui n'écoutent la Bretagne qu'au seul son du biniou et aux autres qui ne considèrent la Suisse qu'au droit de ses banquiers, un détour par Douarnenez aurait été vivement conseillé. Arpenter les rues pendant son festival et visionner un film ou deux aurait pu les faire changer d'idée.

L'affiche de "Helvètes Underground", 44 ième édition du festival

Douarnenez, petit port du Finistère, niché au fond de la baie entre la presqu’ile de Crozon et la pointe du Raz. Au détour d’une rue, une boutique, « Au cul du voilier », propose des écoproduits transportés à la voile. S’affichant comme un « Concept store » rappelant les anciens comptoirs de marchandises, l’entreprise TOWT y affiche ses routes commerciales. La route transatlantique convoie des marchandises provenant des Antilles, la route de cabotage européen relie les Açores à la Scandinavie, et enfin la route anglaise, la plus empruntée, convoie bières anglaises contre vins français. Un projet, soutenu par la région, qui fait écho aux heures de gloire de Port-Rhu.

Port-Rhu ou « Port rouge » se tient le long de la rivière de Poulavid dans l’anse de l’Enfer. Les avis et les croyances divergent sur l’origine de cette appellation. Pour certains, ses eaux rouges font écho à la présence d'abattoirs qui se situaient en amont. Pour d'autres, elles font hommage aux massacres perpétrés lors d’une révolte passée. Au 19ᵉ siècle, le « Port-Rhu » se développe grâce au commerce de la sardine pressée. D'ici prennent le large les sloops, goélettes, dundee ou autre galéasse, toutes cales chargées de milliers de barils. En retour on y débarque sur les quais le fameux Rogue importé de Norvège. Ce précieux appât composé d’œufs de morues ou de harengs est sujet à d'intenses spéculations, au grand dam des patrons pêcheurs. Sur place on construit et entretient une flottille de...

Police : la fronde prend de l'ampleur à la PJ

lundi 17 octobre 2022 à 13:09

Des policiers, mais aussi des magistrats, contestent une reforme de la police judiciaire.

En perdant son indépendance et en passant sous l'autorité du directeur départemental de la sécurité publique, la police judiciaire pourrait voir son action limitée et entravée.Beaucoup craignent aussi l'immixtion du préfet dans les enquêtes visant des personnalités locales. Plusieurs directeurs de PJ ont démissionné, celui de Marseille a été sanctionné. Une nouvelle journée d'action est prévue aujourd'hui dans toute la France.

Table ronde du Beauvau de la sécurité

Le torchon brûle entre le gouvernement et la police judiciaire. La réforme, qui assujettie la PJ à un patron unique et in fine au préfet, a du mal à passer. Les enquêteurs craignent de boucher les trous dans les commissariats au détriment des enquêtes complexes et de voir aussi le représentant de l'Etat s'ingérer dans les dossiers sensibles. Après une première manifestation d'une ampleur inédite le 7 octobre, une nouvelle mobilisation est prévue ce lundi 17 octobre devant les tribunaux dans toute la France. Les policiers recevront le renfort des magistrats qui s'associent a cette grogne.

La mobilisation couvait depuis deux ans, quand la réforme avait été envisagée. Plusieurs directeurs de police judiciaire ont fait le choix de partir dans d'autres services du fait de leur désaccord. « Le premier a avoir pris la tangente est celui de Montpellier parti 2020 au Niger comme attaché de sécurité, raconte un patron de PJ sous couvert d'anonymat à Reflets. Les DZPJ de Lille et de Rennes sont partis respectivement dans les ambassades d'Irak et du Togo. »

Eric Arella, l'emblématique patron de la PJ de Marseille, a été sanctionné par une mutation à l'IGPN, la police des polices, après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux. Lors de sa visite le 7 octobre, le directeur général de la police avait été accueilli par une haie de déshonneur... Il va être remplacé par l'attaché de police qui arrive d'Alger

« Darmanin veut nous faire...

Merci et bonsoir Grenoble !

samedi 15 octobre 2022 à 14:34

Retour sur un festival du spectacle vivant qui s’est tenu à Grenoble entre le 13 et le 17 septembre.

Le spectacle vivant plonge dans les racines de l’histoire humaine. Depuis des temps immémoriaux, l'homme cherche à transmettre son savoir, son histoire et ses expériences pour éveiller l’imagination de ses semblables. Aujourd'hui, tout cela conserve un sens profond…

Dans les grottes primitives ont dû d'abord naître le conte et le mime. Durant l’antiquité, les théâtres grecs ou romains transmettaient déjà les fondamentaux du vivre ensemble, qu’ils soient historiques ou sociétaux, alors que bardes et ménestrels parcouraient les établissements humains pour transmettre nouvelles et sagesse populaire. Avec la solidification des hiérarchies sociétales, les arts de la rue se sont voulus espace de liberté. L’image de la troupe de théâtre itinérante, vivant hors de la société, prompte à faire rire la populace et à critiquer les puissants, vient aisément à l'esprit.

Aujourd'hui encore, les arts de la rue et le spectacle vivant restent pertinents. En témoignent les chiffres d'affluence aux grands festivals du genre. Ainsi, le « Festival de théâtre de rue d'Aurillac » aura vu passer cette année 120.000 spectateurs sur la semaine pour un total de 2.625 représentations. Le deuxième grand évènement du genre, « Chalon dans la rue », malgré une fréquentation en baisse depuis plusieurs années, avait vu passer le nombre de ses visiteurs de 65.000 à 70.000 personnes durant la précédente édition. Mais le spectacle vivant et les arts de la rue ne sont pas définis par des scores de fréquentation. Une myriade de plus petits festivals font vivre la discipline tout au long de l'année. Et ces arts sont avant tout définis par les messages qu'ils véhiculent.

Pour mieux comprendre tout cela, Reflets était présent au festival « Merci,...

Le FIC et Avisa Partners : circulez, il n’y a rien à voir

vendredi 14 octobre 2022 à 11:17

Personne ne semble voir de problème à ce que Avisa Partners continue de co-organiser l’événement

Interrogés, les exposants et autres « partenaires » du FIC n’ont même pas daigné répondre à nos sollicitations. Seule la CNIL et le Crédit du Nord ont pris la peine de rédiger un petit mail avec une réponse claire : circulez…

Avisa Partners, l'influence pas très éthique

La fin de l’année calendaire a été un peu agitée pour la société Avisa Partners. Cette boite, spécialisée dans l’influence et « l’intelligence » a été épinglée par Fakir, Mediapart, Marianne, Reflets et quelques autres pour ses pratiques éthiquement très discutables. Avisa a été prise la main dans le sac pour une pratique très répandue : la fabrication de faux articles publiés sur de vrais faux sites de presse ou dans les zones de publication libre des journaux officiels, comme les blogs de Mediapart. Outre cette pratique contestable, la société a été surprise par Wikipedia… Elle modifiait subrepticement l’encyclopédie pour le compte de ses clients. Wikipedia a donc décidé de bannir définitivement Avisa et tous ses faux-nez. Une décision rare et cette fois largement médiatisée par Wikipedia qui n’a pas du tout apprécié la blague. En outre, Reflets avait pu établir que les fondateurs d’Avisa évoluaient dans une galaxie de sites et de représentants de l’extrême-droite catholique tradi. Arnaud Dassier, l’un des premiers actionnaires, s’était d’ailleurs engagé aux côtés d’Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle. Les pratiques mises au jour par le JDN, puis Fakir et Mediapart, ne sont pas illégales, elles pourraient être en revanche considérées éthiquement et moralement très discutables. Maintenant que tout cela est public, qu’en pensent les exposants du Forum international de la cybersécurité (FIC) ? Se sentent-ils à l’aise dans leur position d’exposants, de «...

Pourquoi Reflets a décidé de continuer de publier son enquête sur Altice

jeudi 13 octobre 2022 à 09:57

Patrick Drahi ne nous fera pas taire

Le 6 octobre 2023, la rédaction de Reflets a été condamnée à se taire au motif que nous pourrions à l'avenir menacer le secret des affaires. La liberté de l'information est sérieusement remise en cause par la justice. Face à ce jugement incroyable, notre journal est entré en résistance en continuant de publier notre enquête d'intérêt général.

L'information ne doit pas être soumise aux puissances de l'argent

Reflets ne transige pas avec la liberté d'expression. Informer ne peut pas être un délit. C'est pourquoi notre journal a fait le choix de continuer de publier son enquête, qui est d'intérêt général.

La décision du tribunal de commerce de Nanterre est du jamais vu : au nom du secret des affaires, il est décidé d’une censure préalable de toutes informations susceptibles d’être publiées sur cette entreprise au nom d'une putative violation du secret des affaires. En somme, nous sommes condamnés avant même d'avoir commis le moindre délit.

Le tribunal exigeait dans son ordonnance que Reflets ne publie plus d'information, mais sans même dire lesquelles.

Nous avons fait appel.

Des juges professionnels (ce que ne sont pas ceux du tribunal de commerce) vont donc se pencher sur ce dossier dans des délais que nous espérons assez raisonnables.

Entre temps, les médias et les journalistes ont vivement réagi face à cette menace qui concerne toute la profession. A ce jour plus de 100 journaux, syndicats, journalistes, ont signé une tribune initiée par le Fonds pour une Presse Libre : « Drahi ne nous fera pas taire ».

Les procès-bâillons visant à épuiser financièrement la presse, initiés par des milliardaires ou des entreprises aux moyens financiers colossaux posent réellement question. Quelle démocratie peut exister sans une presse libre, comment le citoyen peut-il faire des choix sans avoir accès à une information complète et éclairée des événements ? La presse...