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Nancy : le maire signe le permis de construire du projet Emblème le 29 juin

mercredi 8 juillet 2020 à 11:53

Le lendemain du deuxième tour des élections municipales qui s'est tenu le 28 juin 2020, le maire de Nancy, Laurent Hénart, battu par le candidat de gauche Mathieu Klein, a signé le permis de construire modificatif du controversé projet Emblème dont nous vous avions longuement parlé ici, puis . Le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur ce projet immobilier. A peine battu, le maire a jugé utile de signer en catastrophe le permis de construire modificatif...

Permis de construire modificatif - D.R.
Permis de construire modificatif - D.R.

Martine Landry : relaxe de la militante d'Amnesty International

mercredi 8 juillet 2020 à 11:36

Nous vous avions parlé de Martine Landry en octobre 2018 à l'occasion d'un long reportage sur la vallée de la Roya et de ses passeurs d'humanité.

Martine Landry était devenue malgré elle un symbole de l’absurdité des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui aident les migrants. « L’affaire » pourrait prêter à sourire : la justice lui reprochait d’avoir convoyé deux mineurs depuis le poste frontière italien jusqu’au poste frontière français à Menton, bref d’avoir emmené des mineurs de la police italienne à la police française. Il faut se représenter le lieu pour comprendre l’absurdité de la chose : une route sur les hauteurs de la ville, d’un côté le poste frontière italien, de l’autre les douanes françaises. Une centaine de mètres séparent les deux bâtiments. Au milieu, un panneau France. C’est dans cet espace que plusieurs associations, dont Amnesty International à laquelle appartient Martine Landry, effectuent des observations sur la légalité des reconduites vers l’Italie.

Martine Landry devant le panneau de la frontière - Photo : Reflets
Martine Landry devant le panneau de la frontière - Photo : Reflets

A la veille de son procès en appel prévu aujourd'hui, le parquet général a annoncé son retrait, confirmant ainsi de fait la relaxe prononcée par le tribunal correctionnel de Nice en juillet 2018.

Soirée mousse et marché fantôme au ministère de l’intérieur

lundi 6 juillet 2020 à 15:41

Le ministère refuse de communiquer les conditions d'un marché pour des visières

Si ce n'est pas pour relayer la communication gouvernementale, inutile d'interroger la plupart des ministères. Les services de presse ne répondent pas.

Site du ministère de l'Intérieur - Copie d'écran

C’est l’histoire d’une entreprise française qui a reçu une couverture médiatique conséquente. JPJ Mousse. Articles dans la presse locale, nationale, la télévision s’intéresse même à elle, visite du député, tweet du député… Tout le monde célèbre ce fabriquant de mousse de protection qui pendant la pandémie, a fabriqué des visières et en a notamment vendu au ministère de l’intérieur pour protéger les assesseurs pendant le second tour des élections municipales.

Tweet du député de l'Yonne - Copie d'écran
Tweet du député de l'Yonne - Copie d'écran

Mais lorsque l’on demande dans quel cadre s’est faite cette vente, tout le monde se mure dans le silence. Secret-défense ? Le montant impose un marché public et la publicité du résultat. Mais dans le cadre de la pandémie il est possible que cet achat ait fait l'objet d'un contrat de gré à gré, souligne Frédéric Allaire, professeur de droit public que nous avions consulté pour notre documentaire Radar, la machine à cash. Mais pourquoi le ministère de l'intérieur refuse-t-il de l'indiquer ? Mystère. Cela devient une habitude, les services de presse des ministère sont devenu des machines à relayer une communication gouvernementale et ne répondent plus aux questions qui ne la servent pas. « Envoyez un mail, on vous répondra »... Mais « on » ne répond quasiment jamais...

Le site de JPJ Mousse et les articles racontant sa belle histoire mentionnent un appel d’offres du ministère de l’Intérieur. De fait, à un peu plus de 5 euros la visière ou, au prix le...

Les Ouïghours suivis à la trace

vendredi 3 juillet 2020 à 15:52

Une société de sécurité informatique a analysé la campagne de surveillance conduite par le gouvernement chinois

Ils ont pour nom SilkBean, DoubleAgent, CarbonSteal ou GoldenEagle. Ces outils de surveillance ont été intégrés dans près de 1600 applications destinées aux smartphones. Ils ciblent principalement les Ouïghours mais aussi les arabophones.

L'infrastructure

On peut toujours s’interroger sur les motivations profondes d’une entreprise de sécurité informatique qui pointe l’utilisation de logiciels espions par des Etats. Mais l’information n’en reste pas moins intéressante. Lookout, une entreprise spécialisée dans la sécurité des mobiles pour les entreprises et les particuliers, vient de révéler les outils de surveillance utilisés par le gouvernement chinois pour surveiller la minorité musulmane Ouïghour. Lookout s’était déjà fait remarquer pour avoir affirmé en août 2016 en partenariat avec Citizen Lab que le virus nommé Pegasus concocté par la firme israéliene NSO Group Technologies avait été utilisé pour attaquer le militant des droits de l'homme émirien Ahmed Mansoor.

Lookout a cette fois découvert quatre outils de surveillance utilisés par le gouvernement chinois depuis 2013. La surveillance de masse des Ouïghours a démarré en 2012. Si elle vise d’abord la population en Chine, Lookout a détecté des outils dans des téléphones en Turquie, en Egypte, en Allemagne, en Suède, mais aussi en France. Si la campagne vise massivement les téléphones sous Android, les outils peuvent aussi infecter des systèmes sous Mac OSX et Windows.

Malwares cachés dans des applications légitimes

La méthode pour infecter les téléphones mobiles est toujours la même: les malware sont cachés dans des applis que l’utilisateur va télécharger sur des stores parallèles. Quatre familles de malware (SilkBean, DoubleAgent, CarbonSteal et GoldenEagle) ont...

5G : la Chine, cet ogre qui veut manger notre souveraineté nationale

jeudi 2 juillet 2020 à 13:00

Pékin effraye beaucoup plus que Washington

Le méchant Huawei pourrait bien placer des backdoors dans ses équipements 5G et mettre en danger la souveraineté nationale, s'inquiètent des responsables français. Mais l'inquiétude n'est pas si forte lorsque c'est la NSA qui produit des outils de cryptographie pour nos militaires...

Huawei - Copie d'écran

Thierry Breton, le commissaire européen qui n'aime pas les situations de monopole l'a clairement indiqué au Monde en janvier dernier : Huawei peut venir proposer ses équipements 5G en Europe, mais nous serons très attentifs parce que le gouvernement Chinois pourrait bien être en embuscade et accéder à toutes nos précieuses données.

Dans cette interview, Thierry Breton commence par dresser l'habituel tableau inquiétant de la cyber-guerre et des invasion précédées par des cyber-attaques. Le F.U.D. classique, cuvée 1996. Rien de neuf sous le cyber-soleil :

« Dans ce contexte, vous comprenez que les opérateurs télécoms ne doivent pas sélectionner des fournisseurs à risques, qui pourraient permettre à un Etat, par exemple, de prendre la main sur les sites stratégiques que sont les capitales, les endroits abritant une activité militaire intense ou une centrale nucléaire. Dans ces zones, on peut avoir des règles plus strictes qu’ailleurs».

OK... Les chars chinois pourraient donc être précédé de dangereux paquets UDP tout rouges. Mais, demande Le Monde, qu’est-ce qu’un fournisseur à risque ?

« Cette notion a été définie par les Vingt-Sept. Il s’agit, par exemple, d’une société qui dépend fortement d’un Etat, ou qu’un Etat peut obliger à divulguer les données de ses clients. Aux Etats-Unis, le Cloud Act de 2018 permet à la justice d’accéder aux données que détient une entreprise partout dans le monde dès lors que celle-ci a des activités américaines. La Chine va bien...