PROJET AUTOBLOG


Reflets.info

source: Reflets.info

⇐ retour index

Mise à jour

Mise à jour de la base de données, veuillez patienter...

Ukraine : dans les territoires occupés, vivre sous le joug russe

mercredi 18 mai 2022 à 09:31

Les habitants racontent la surveillance et les exactions. Mais certains osent résister.

Du sud de l'Ukraine jusqu'aux banlieues occupées de Kyiv, les témoignages se ressemblent : les soldats de l'armée russe font vivre un enfer aux habitants. Ils subissent arrestations, assassinats et pillages. Toutes les personnes ayant une autorité politique ou morale sont dans le collimateur. Malgré cela, une résistance multiforme émerge et s'organise.

Sur le visage des déplacés se lit parfois l'horreur de ce qu'ils ont vécu. - Denis Meyer

Les zones occupées par l’armée Russe en Ukraine sont devenues un trou noir : il est difficile d’avoir des informations sur ce qui s’y passe. Reflets a pu recueillir des témoignages exceptionnels sur la vie sous le joug de l’occupant.

Une vie faite de privations, de pillages, d'arbitraire et d'exactions.

L’accès à la nourriture et aux médicaments est particulièrement difficile. Les prix des produits de première nécessité ont été multipliés par trois ou quatre. «Il est difficile de faire passer de l’aide humanitaire à cause du danger, explique Roman Rakhuba, directeur de l’association des églises mennonites d’Ukraine. Les soldats russes peuvent vous arrêter ou voler ce que vous transportez. Les combats sur la ligne de front sont fréquents.» Une menace plane tout spécialement sur les hommes : ils peuvent aussi être raflés à tout moment, car l’armée russe entend les mobiliser de force pour combattre l’armée ukrainienne.

Certains prennent tous les risques pour faire parvenir de l’aide humanitaire et évacuer des civils, quitte parfois à conclure un accord sordide avec l’occupant. «Un pasteur avait passé un marché avec les Russes: ils acceptaient qu’il amène de l’aide humanitaire et transporte des femmes et des enfants vers les zones tenues par l’armée ukrainienne en échange qu’il ramène des cadavre de soldats russes, raconte Roman Rakhuba. Il a pu ainsi faire sortir une centaine de personnes. Mais fin avril, quelque chose s’est mal passé, il a été arrêté à un barrage et...

Charente-Maritime: Aytré, les deux pieds dans la mer…

lundi 16 mai 2022 à 09:55

Escherichia coli : bactérie qui réside dans le tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud (institut Pasteur)

L’une des plus agréables plages de la côte Rochelaise subit une contamination fécale depuis plusieurs décennies. Sur place, le problème se résume volontiers à une interdiction de baignade signifiée en 2018. Aux dernières nouvelles, tout devrait pouvoir rentrer dans l’ordre pour la saison 2023. Et si tout cela se jouait à pile ou face ?

Soleil couchant sur la baie d’Aytré - © Reflets

Ce pronostic bienveillant émane du maire d’Aytré lui même: « les analyses de 2021 étaient plutôt bonnes, en 2022 nous allons renforcer les analyses tout l’été, du mois de juin au mois de septembre. Si ces analyses sont bonnes avec les arrêtés qui ont été pris on sera forcément gagnant pour 2023, on parie sur cette réouverture, on va mettre tous les moyens en œuvre ! ».

Ce bel élan d’optimisme surprend alors qu’aucun résultat tangible ne prédispose vraiment à se réjouir de la situation actuelle.

Le maire Tony Loisel, prend la parole. Confiant, vraiment..? - © Reflets
Le maire Tony Loisel, prend la parole. Confiant, vraiment..? - Reflets

La fonction aura sans doute obligé le discours tant ce dossier pèse lourd dans les tiroirs de la municipalité. Au fil des mandatures les élus se sont suivis à Aytré, tous concernés par ce même mal chronique, et tous contraints d’admettre qu’une carte postale s’avère plus attractive qu’un résultat d’analyse pour attirer le touriste.

Les couvertures d’été du magazine d’Aytré de 2017 à 2021 - © Reflets
Les couvertures d’été du magazine d’Aytré de 2017 à 2021 - Reflets

Le sujet brûlant se voit périodiquement évoqué, mais du bout des lèvres. Comme pour justifier d’une prise en compte des problèmes ou du bien fondé des actions qui sont, vont être, ou auraient déjà été menées. En 2018, le responsable du pôle public et santé environnementale de l'Agence régionale de santé à La Rochelle, Frédéric Le Rallier, le rappelait à la presse : « La qualité des eaux de baignade est suivie depuis les années 1980, à Aytré comme ailleurs, mais Aytré est la seule commune de Charente-Maritime à...

Morne victoire

mardi 10 mai 2022 à 11:18

La politique, ce n'est plus ce que c'était ma bonne dame...

Emmanuel Macron a donc remporté l'élection présidentielle. Son camp se réjouit. Une majorité de votants souffle en constatant que Marine Le Pen n'est pas aux commandes. Mais quelles leçons tirer de ce scrutin ? Tout a été ravagé. Perspectives d'un avenir qui s'annonce plutôt sombre...

La "foule" au Champ de Mars le soir de la présidentielle - © Reflets

Il fallait le voir pour le croire, ce dimanche 24 avril... Au Champ de Mars, quelques fanatiques agitaient frénétiquement des drapeaux français, hurlaient « Et un, et deux, et cinq ans de plus ». Ils étaient probablement un gros millier à répondre au chauffeur de salle, le patron des « jeunes avec Macron ».

Le Champ de Mars avait été privatisé et n'entraient que des personnes triées sur le volet. On était bien loin de la liesse habituelle d'après élection. Les rues de Paris étaient désespérément vides. Comme un dimanche soir de vacances scolaires. Pas de voitures klaxonnant, pas de macronistes hurlant leur joie sur les Champs Élysées, pas de liesse populaire sur l'une des places emblématiques de la capitale. Rien. Morne plaine. Ce vide sidéral traduit le désintérêt des Français pour la politique. Et ça, c'est un véritable problème pour les années à venir.

Ni les vainqueurs, ni les vaincus ne se sont rassemblés. A République, quelques centaines de personnes, principalement des jeunes, ont manifesté calmement contre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, deux candidats dont ils ne voulaient pas. Ils ont sans doute été les premiers matraqués par la police du second mandat d'Emmanuel Macron. Ils ne seront pas les derniers...

Emmanuel Macron a atteint son but. Il a laminé le Parti Socialiste qui n'existe plus, il a ravagé Les Républicains qui sont en voie d'extinction. Il se pose en seule alternative à l'extrême-droite et rafle donc la mise sans...

Musk read : Twitter, la liberté sous algos

mercredi 4 mai 2022 à 19:57

Des algorithmes conçus par des hommes selon les consignes d'un milliardaire fantasque réencodent l'humanité

La question n'est pas tant de savoir si Elon Musk va rendre son compte à Donald Trump, appliquer une liberté d'expression à l'américaine ou lutter efficacement contre la désinformation que de savoir ce qu'il va vouloir que... les algorithmes décident. Car ceux-ci façonnent la réalité des utilisateur du réseau social.

Elon Musk, l'argent au service des caprices ?

Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète, vient de s’offrir -sur une sorte de caprice-, le réseau social Twitter pour la modique somme de 44 milliards de dollars. Le fantasque patron de Tesla, qui produit des voitures électriques, et de SpaceX, qui envoie des astronautes dans la station spatiale ISS pour à terme coloniser Mars, a beaucoup de projets pour Twitter. Ceux-ci font passer au second plan médiatique la réalité des réseaux sociaux : leurs algorithmes façonnent notre réalité, nos comportements, le tout sans aucun contrôle démocratique.

« La liberté d'expression est le fondement d'une démocratie qui fonctionne, et Twitter est la place publique numérique où sont débattues les questions vitales pour l'avenir de l'humanité. Je veux aussi rendre Twitter meilleur que jamais en améliorant le produit avec de nouvelles fonctionnalités, en rendant les algorithmes open source pour augmenter la confiance, en battant les robots spammeurs et en authentifiant tous les humains. Twitter a un potentiel énorme. Je suis impatient de travailler avec l'entreprise et les utilisateurs pour le libérer », a expliqué Elon Musk après l’annonce du rachat de Twitter.

Tout un programme. Dans la foulée de l’annonce, les commentateurs ont commencé à grimper aux rideaux. Elon Musk va-t-il rendre son compte à Donald Trump ? La liberté d’expression y sera-t-elle totale, laissant libre cours aux nazis, complotistes et autres trolls ou harceleurs ? En fait il ne s’agit là que...

Les choix de vote, ce devrait être comme les préférences sexuelles

lundi 25 avril 2022 à 11:42

Devons-nous nous entre-déchirer pour des bulletins de papier ?

Bien entendu, il est sain de se « battre » intellectuellement pour ses idées politiques et l'on peut aisément convenir que certaines d'entre elles sont une abomination. Mais le choix de voter, pour X, Y, blanc, ou de ne pas voter du tout ne devrait pas déclencher de flame wars.

Isoloirs - Frédérique Voisin-Demery - CC

Les réseaux sociaux sont truffés d'anathèmes. Comment osent-ils voter blanc ? S'abstenir c'est voter Marine Le Pen... La bataille fait rage à l'approche du deuxième tour. Revoici les flame wars des débuts du Net.

Lutter pour des idées politiques rejoint souvent une lutte philosophique. On se bat pour faire triompher plus d'humanisme, plus de partage, plus d'empathie, de libertés individuelles. D'autres se battent pour plus de « liberté d'entreprendre », et moins d'État dans la vie de la nation...

Et puis il y a les combats pour des idées rances. Des combats pour faire triompher la haine et la violence, le rejet des « autres » êtres humains. Ces idées sont une abomination. Elles ont partout, tout au long des siècles, retiré aux êtres humains ce qui fait leur humanité. Ceux qui se fourvoient dans les pas des politiques faisant la promotion de ces idées s'enfoncent dans la haine. Nous avions publié les mails adressés au Front National pendant l'entre-deux tours en 2002. C'était très clair. Un peuple qui a de telles idées peut rapidement verser dans l'horreur. L'Histoire devrait être un outil pour nous améliorer, pas nous pousser à revivre l'abomination.

Lutter contre un vote ou un autre devrait cependant pouvoir se faire par l'échange apaisé. C'est dans le débat que l'on peut convaincre, pas dans l'anathème. Les réseaux sociaux sont actuellement le théâtre d'échanges très violents sur les choix...