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G7 : Sous la chape de plomb

samedi 14 septembre 2019 à 12:51

Glacis policier, dissensions militantes et psyop au Pays Basque

Pour Macron, ce G7 était le test de rentrée. Une tribune internationale pour prouver que le mouvement social était bel et bien achevé. L'état "en marche" avait jeté toute ses ressources dans la bataille, pas question que se reproduisent les événements de Hambourg.

Voilà les choses telles qu'elles devaient se passer - G20 à Hambourg en 2017 - barfi.ch

Le dernier coup d’œil à Twitter avant de partir pose le décor. Le mouvement anarchiste Indar Beltza a annoncé sa sortie de la plateforme G7 EZ dénonçant un événement minutieusement organisé par l'Etat. Un compromis "pacifique", dont la plateforme se voit imposé la responsabilité par les autorités. Un compromis qui élude "les paramètres de dangerosité de l’événement dû au déploiement extraordinaire des forces de répressions de l’État sur le territoire basque". Une zone d’exclusion s’étend de Dax jusqu’aux Pyrénées. Tous les campings loués le sont par l'état du 15 août au 15 septembre. Bayonne mise sous cloche, des caméras haute définition récemment installées sur tout le territoire. Des bases militaires sur les hauteurs et des réseaux de téléphonie mise sous "étouffoir". Quelque 700 places dans le centre de rétention à Hendaye. Un lieu du contre-sommet complètement enclavé dans le dispositif. Sur Waze des képis apparaissent sur toutes les routes de la région. Le ton est donné. Mais curieusement, on ne nous mettra pas de bâtons dans les roues pour rejoindre le camp.

Se rendre du camping au lieu où se tiennent les conférences n'est pas chose aisée. D'abord 20 minutes de marche. Puis 20 longues minutes de bus jusqu'au centre ville. Et 15 minutes supplémentaires pour rejoindre Irun, coté espagnol. Les conférences sont pleines. A la tribune, Aurélie Trouvé d'ATTAC, qui se trouve aussi sur le camp. Philippe Martinez de la CGT,...

La grosse crise, c'est à partir de combien de milliards ?

vendredi 13 septembre 2019 à 11:40

Près de 17.000 milliards de dollars en obligations à rendements négatifs

La baisse des taux par les banques centrales, pour soutenir artificiellement les marchés actions et le secteur financier, après les crises de 2008 et 2010, ont des effets de bord. Les zinzins payent désormais pour mettre leurs liquidités à l'abri d'une nouvelle crise qu'ils anticipent.

Market Value of Negative-Yielding Bonds in the Bloomberg Barclays Global-Aggregate Index - Bloomberg / Barclays

Il y a des marqueurs... Par exemple, quand les très gros investisseurs (les zinzins dans le jargon) acceptent de payer pour que quelqu'un garde leurs liquidités, c'est qu'il y a un gros problème qui approche. Or, c'est ce qui se passe actuellement.

Le volume des obligations à rendement négatif atteint 17.000 milliards de dollars, selon l'indice Bloomberg Barclays Global-Aggregate. Le plus gros de cette dette est européenne.

Volume des obligations à rendement négatif au fil des ans - Bloomberg
Volume des obligations à rendement négatif au fil des ans - Bloomberg

En clair, les investisseurs ont parqué 17.000 milliards de dollars en sachant qu'ils allaient perdre de l'argent. Les zinzins n'attendent même pas un petit rendement, ils ont acté l'idée d'en perdre. C'est dire la confiance qu'ils ont dans la stabilité de l'économie en général et des autres instruments financiers en particulier...

Cela traduit une très grande inquiétude. Un effondrement possible des marchés actions, une nouvelle crise de grande ampleur. Dans la même veine, l'or explose depuis quelques mois.

Cours de l'or - stockcharts.com
Cours de l'or - stockcharts.com

Même si une correction naturelle intervient depuis le début du mois, le cours de l'or montre que cette valeur reste un refuge en cas de crise (à venir).

La plupart des banques centrales ont confirmé qu'elles allaient baisser à nouveau les taux et poursuivre la politique de quantitative easing. Ces mêmes politiques qui ont abouti à la situation actuelle. Plus de baisse des taux et...

La brève la plus courte de l'Histoire

lundi 9 septembre 2019 à 16:50

L’IA est encore plus près de la connerie réelle que de l’intelligence

lundi 9 septembre 2019 à 11:53

Mais ce n’est pas vendeur…

Intelligence artificielle, deep learning, blockchain, il faut des buzzwords pour attirer l'investisseur. Ce n'est pas nouveau...

IA Flash - Copie d'écran

Il faut remonter à la fin des années 90 pour comprendre comment fonctionne le secteur économique des start-up. À l’époque, on appelait ça la nouvelle économie. Fini le brick and mortar (briques et ciment), vive le numérique. On allait voir ce qu’on allait voir et des boites n’ayant même pas atteint l’âge de la puberté étaient valorisées plus que Boeing. Vint l’éclatement de la bulle Internet et on remit à plat le délire. Il devenait difficile de vendre du rêve construit sur 15 lignes de code pourri, sous prétexte que personne ne comprenait rien aux technologies en question. Fort heureusement, la nature ayant horreur du vide, apparut le concept marketing de Web 2.0 (grâce à M. O’Reilly) et l’on put recommencer le cercle débile : un type a une idée liée à Internet, de près ou de loin, il la survend à des investisseurs qui n’y comprennent rien et qui vont injecter des fonds massivement. Ces fonds permettent de payer des salaires mirobolants et de valoriser l’entreprise une vraie petite fortune. Mais un concept, ça lasse. Le Web 2.0, ça ne pouvait pas durer. Sont donc arrivés deux ou trois concepts qui permettent à nouveau de payer des salaires mirobolants à ceux qui savent les manier avec doigté devant les parterres d’investisseurs. Par exemple, l’Intelligence artificielle (IA), le Deep Learning ou la Blockchain. Notons, pour la blague, que le perceptron, un algorithme d'apprentissage supervisé, considéré comme un réseau de neurones, a été inventé… en 1957.

Mais parfois,...

« Le passage à une retraite par point est une mauvaise réforme »

vendredi 6 septembre 2019 à 08:07

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT se confie avant la rentrée sociale

Pour le secrétaire général de la CGT, il n'y a eu aucune négociation depuis deux ans et demi. Très critique envers Emmanuel Macron et ses méthodes, il tente un rapprochement avec les mouvements sociaux comme les gilets jaunes ou les grèves pour le climat.

Philippe Martinez en 2017 - Ricani16 - CC BY-SA 4.0

Comment caractériseriez-vous les relations avec le Président Macron ?

Les relations avec Macron depuis son arrivée au pouvoir sont nulles. Il pense que les syndicats ne servent à rien et qu’il n’a besoin de personne pour avoir la température du pays. C’est idéologique. Il a une méconnaissance importante de la société française, il n’a jamais été confronté aux syndicats dans son travail et n’a pas jamais été élu avant d’être Président…

Est-ce qu’il n’y a pas un changement dans le dialogue avec les syndicats à la manière dont le pouvoir les appréhende ? C’est à dire dans leur capacité de mobilisation ?

Je pense que Macron connaît mal le syndicalisme. Pour lui, les syndicats doivent être des relais de communication de sa politique. C’est comme dans les grandes entreprises, on ne négocie plus, on nous explique ce qu’on va faire et on nous demande de relayer ces explications. Il est dans cette logique-là. Ça limite la notion de dialogue social… Donc dès qu’on ne veut pas jouer cette partition, on ne les intéresse pas. Soit l'on est d’accord avec lui, soit l'on ne sert à rien.

La crise des Gilets Jaunes a-t-elle changé les choses dans les relations avec les syndicats ?

Je ne pense pas non plus. Il y a une double responsabilité dans la crise des Gilets Jaunes. Partout où les syndicats ne sont pas là – et c’est dans la majorité des entreprises – les gens ont quand même des problèmes, et ils s’organisent d’une manière ou d’une autre. C’est une autocritique vis-à-vis de nos...