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Les Ehpads, miroirs de notre société

mardi 26 mai 2020 à 11:17

Le Coronavirus nous interroge collectivement sur la place des personnes âgées.

Marie-Thérèse Neuilly, psychosociologue, pose un regard inquiet sur ces établissements, devenus des lieux de relégation, mais aussi symptomatiques des maux de notre temps. A la suite de Michel Foucault, ce questionnement sur la place réservée aux personnes en marge nous rappelle qu'il est au cœur du projet de société et de la politique.

En lute contre le virus - D.R.

L’EHPAD se donne à vivre comme fait de société, et comme lieu de relégation. Souvent les bienveillants de la personne âgée – on fera une petite incursion vers les malveillants – l’ont « aidée » à vider sa maison et à la vendre : en effet c’est quand même plus rationnel, dans un EHPAD on a « le droit » d’avoir quelques meubles, une commode sur laquelle on pourra poser les photos des aimés, une petite table de nuit et peut-être un bibus pour disposer quelques rangées de livres, à 80 ans on n’a pas besoin de ces grandes étagères pleines d’ouvrages, tu n’auras pas le temps de les relire. Et d’ailleurs, pourquoi relire ? Et puis nous on n’aura pas besoin de ça, on a Internet. Et puis il n’y aura pas grand-chose de tes affaires dont on aura besoin, le genre armoire normande ça ne peut tenir nulle part, et c’est assez moche. Ce serait du Boulle encore. Pour en revenir au propos des bienveillants, c’est la sécurité qu’ils visent en premier, ils ne veulent pas se faire de soucis en imaginent les chutes nocturnes et jusqu'aux agressions. Car ils sont fragiles les vieux. Mais il y a aussi un retour de l’histoire, de leur histoire à eux les adultes. Quand ils étaient ados et qu’ils voulaient prendre leur liberté et qu’au nom de la sécurité ils n’avaient le droit que de ne rien faire. Ce n’est peut- être pas la peine de convoquer Freud et la mort du père, mais …

Sous l’arbre des palabres on apporte le thé, le murmure de l’ancêtre est commenté.

L’acronyme EHPAD - établissement...

L'Union des Etats Soviétiques d'Amérique

mardi 19 mai 2020 à 11:31

L'URSS a disparue ? Faites place à l'UESA

Encore 123.000 milliards de dollars (à peu près) et la Réserve Fédérale aura acheté tout ce qui est achetable sur les marchés aux Etats-Unis. Une nationalisation de l'économie américaine qui ne dit pas son nom ? Les USA deviendraient-ils communistes ? Pas à une contradiction près, pendant se temps, les marchés s'envolent alors que tous les indicateurs macros sont au rouge.

We rule your Babylon - © Reflets

Mais que se passe-t-il chez l'Oncle Sam ? Le chantre du libéralisme, celui d'où est venu, avec l'école de Chicago, avec les délires des équipes Reagan, le pire du capitalisme, une vision ultra-libérale, le chacun pour soi, la démission de l'État, le marché roi, la marchandisation de tout, la dérégulation... Ce berceau du pire capitalisme est en train de devenir une économie soviétique qui ne dit pas son nom. C'est cocasse...

Comme nous l'avions expliqué dans plusieurs articles publiés dans le dossier Coronavirus, la crise qui secoue la planète est triple. Elle est d'abord sanitaire. C'est l'apparition du virus. Elle est ensuite financière : les marchés ont dévissé lorsque tout le monde a pris la mesure du danger et que le confinement est devenu la solution. Enfin, elle est économique : la mise quasi à l'arrêt de l'économie va avoir des répercussions inconnues. Pour l'instant, tous les indicateurs macro-économiques sont au rouge vif. Paradoxalement, les marchés sont aux anges, les indices sont repartis à la hausse et tout baigne dans l'huile de noix de coco.

Sauf... Sauf que oui, mais non.

Les acteurs sur les marchés sont dopés. Attention à la descente... La Réserve Fédérale, sorte de banque centrale américaine, a annoncé qu'elle rachèterait tout. Y compris de la dette pourrie (junk bonds). Le message était, et reste clair : « amis investisseurs, ne paniquez plus, ne vendez plus frénétiquement pour limiter vos pertes,...

Menace biologique : l’efficacité du coronavirus peut-elle donner des idées ?

lundi 18 mai 2020 à 19:15

Un spécialiste des contre-mesures biologiques parle du risque bioterroriste.

Le coronavirus a désorganisé toute la société et mis en lumière notre vulnérabilité à une menace biologique. Patrice Binder, ancien médecin militaire et membre du Conseil national consultatif sur la biosécurité, analyse la crise.

Tenues militaires NRBC - D.R.

Le coronavirus a mis la France et de de nombreux pays quasiment à l’arrêt pendant plusieurs semaines, et ses conséquences continuent de se faire sentir. De quoi faire réfléchir sur l’intérêt des armes biologiques. L’effet du Covid-19 peut-il donner des idées à des États ou à des groupes terroristes ?

Les Etats, comme les groupes terroristes, n’ont pas attendu cet épisode pandémique pour savoir le potentiel des armes biologiques. Plusieurs épisodes qu’ils soient d’origine humaine ou naturelle l’ont déjà largement montré. En 1984, une secte américaine dans l’Oregon a organisé la contamination délibérée de dix restaurants locaux, des bars à salades, avec une bactérie responsable de la salmonellose. Plus de 750 personnes ont été touchées, provoquant une psychose locale très importante. En 2001, la fièvre aphteuse en Grande-Bretagne a entraîné l’abattage préventif de troupeaux. Ça a coûté plusieurs milliards. Toujours en 2001, juste après les attentats du 11 septembre, des enveloppes contaminées au bacille de charbon, le bacillus anthracis, entraînant la maladie du charbon sont envoyées aux Etats-Unis. Une vingtaine de personnes développent des symptômes infectieux et cinq perdront la vie. Ces lettres vont entraîner des perturbations incroyables, avec des lettres suspectes un peu partout qui vont paralyser des administrations, etc. Donc on connaît bien les effets de la menace biologique. Alors dire que cet épisode va donner des idées pour des systèmes d’arme, je n’y crois pas...

L'école à la maison : bien mais peut mieux faire

vendredi 15 mai 2020 à 12:40

Les parents racontent leur quotidien, entre galères techniques et découverte du métier de prof.

Dans cette enquête réalisée par une association de parents d’élève de l’Essonne, les parent félicitent souvent les enseignants pour leur engagement. Et ils racontent aussi leurs galères.

Ecole - Peng - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

«Bien mais eu mieux faire», c’est un peu l’appréciation des parents sur le résultat de l’école à la maison dans cette enquête lancée dans l’Essonne par une fédération de parents d’élèves auquel Reflets a pu avoir accès. Cette enquête montre, sans surprise, que les cours à distance accroissent les inégalités sociales. Ça fonctionne beaucoup mieux quand les parents peuvent aider leurs enfants et sont disponibles.

Beaucoup sont plutôt satisfaits et félicitent l’investissement des professeurs. «C’était parfois assez difficile au quotidien, mais ça nous a permis de mieux savoir ce que faisaient nos enfants chaque jour et de les accompagner, dit cette mère. Mais nous avions la chance de pouvoir tous les deux travailler depuis la maison. Après une mise en place un peu chaotique, l’école à la maison école semble bien fonctionner. Bravo aux enseignants pour tout leur travail!»

«Les enseignants ont fait d’énormes efforts. Bien sûr, c’est compliqué et c’est loin de valoir le travail en classe, mais bravo et merci à l’ensemble des équipes pédagogiques

Les devoirs, c'était « Attrape-moi si tu peux»

Au début du confinement, les outils informatiques ont eu du mal à absorber la masse de connexions. Et certains profs, voulant bien faire, bombardaient leurs élèves de travail, avec des devoirs à rendre dans un délai assez court.

Mur collaboratif, espace documents, logiciel Pronote, forum et blog, Espace Numérique de Travail ENT, Néo Pocket… la multiplication des outils informatiques a...

Le coronavirus pourrait rendre des enfants complotistes et même, antisémites

jeudi 14 mai 2020 à 12:37

C'est en tout cas l'avis du ministère de l'Éducation

Dans une note publiée sur Educsol, à destination des professeurs, le ministère demande à ce que soient signalé des élèves qui pourraient tenir des propos "manifestement inacceptables". Lesquels a-t-on demandé ? Surprise...

Note sur Educsol - Copie d'écran

« Inattendue, de nature inedite, la propagation du COVID-19 a ete a l’origine d’emotions fortes et de reactions parfois irrationnelles. La question de la maladie et de la mort peut reactiver des questionnements cruciaux sur le cycle de la vie et des traumatismes que des eleves ont pu deja connaitre. Dans ce contexte, la reprise de la vie scolaire et des cours, de maniere apaisee, necessite une attention particuliere portee a l’accueil de la parole des eleves », indique le ministère de l'Éducation nationale dans une note publiée sur Educsol. L'idée est d'accompagner les enseignants pour qu'ils puissent faire face aux interrogations des enfants. On peut imaginer que la note servira aussi pour les jeunes ados des collèges qui doivent, eux, commencer à rouvrir à partir du 18 mai dans les zones, où le virus circule peu.

Au détour d'un paragraphe, on trouve la partie suivante qui a fait bondir Twitter. Ceci dit, qu'est-ce qui ne fait pas bondir Twitter de nos jours ?

Quelle(s) attitude(s) de l’enseignant face a l’emotion d’un eleve ou d’une partie de la classe ? Reconnaitre les emotions et les nommer permet de soutenir les enfants et les adolescents dans la gestion de leurs emotions. Selon les emotions exprimees par les eleves, ne pas hesiter a leur dire qu’avoir peur, se sentir triste ou en colere est tout a fait normal quand la vie des etres humains ou la perte des liens avec des proches est mise en jeu. Des enfants peuvent tenir des propos...