PROJET AUTOBLOG


Framablog

source: Framablog

⇐ retour index

À 23 ans, cURL se rend utile partout

samedi 29 mai 2021 à 08:04

Non, ce n’est pas une marque de biscuits apéritifs aux cacahuètes, mais un outil logiciel méconnu qui mérite pourtant de faire partie de notre culture numérique. On révise ?

Bien qu’ignoré de la plupart des internautes, il est d’un usage familier pour celles et ceux qui travaillent en coulisses pour le Web. L’adage : « si un site web n’est pas « curlable », ce n’est pas du Web » fait de curl un outil majeur pour définir ce qu’est le Web aujourd’hui.

Son développeur principal suédois Daniel Stenberg retrace ici la genèse de cURL, son continu développement et surtout, ce qui devrait intéresser les moins geeks de nos lecteurs, son incroyable diffusion, à travers sa bibliothèque libcurl, au cœur de tant d’objets et appareils familiers. Après des débuts fort modestes, « la quasi-totalité des appareils connectés à Internet exécutent curl » !

Si vous n’êtes pas développeur et que les caractéristiques techniques de curl sont pour vous un peu obscures, allez directement à la deuxième partie de l’article pour en comprendre facilement l’importance.

 

Article original sur le blog de l’auteur : curl is 23 years old today
Traduction : Fabrice, Goofy, Julien/Sphinx, jums, NGFChristian, tTh,

curl fête son 23e anniversaire

par Daniel Stenberg
La date de naissance officielle de curl, le 20 mars 1998, marque le jour de la toute première archive tar qui pouvait installer un outil nommé curl. Je l’ai créé et nommé curl 4.0 car je voulais poursuivre la numérotation de versions que j’avais déjà utilisée pour les noms précédents de l’outil. Ou plutôt, j’ai fait un saut depuis la 3.12, qui était la dernière version que j’avais utilisée avec le nom précédent : urlget.

Bien sûr, curl n’a pas été créé à partir de rien ce jour-là. Son histoire commence une petite année plus tôt : le 11 novembre 1996 a été publié un outil appelé httpget, développé par Rafael Sagula. C’est un projet j’avais trouvé et auquel j’avais commencé à contribuer. httpget 0.1 était un fichier de code C de moins de 300 lignes. (La plus ancienne version dont j’aie encore le code source est httpget 1.3, retrouvée ici)

Comme je l’ai évoqué à de multiples reprises, j’ai commencé à m’attaquer à ce projet parce que je voulais avoir un petit outil pour télécharger des taux de change régulièrement depuis un site internet et les fournir via mon petit bot 1 de taux de change sur IRC2.

Ces petites décisions prises rapidement à cette époque allaient avoir plus tard un impact significatif et influencer ma vie. curl a depuis toujours été l’un de mes passe-temps principaux. Et bien sûr il s’agit aussi d’un travail à plein temps depuis quelques années désormais.

En ce même jour de novembre 1996 a été distribué pour la première fois le programme Wget (1.4.0). Ce projet existait déjà sous un autre nom avant d’être distribué, et je crois me souvenir que je ne le connaissais pas, j’utilisais httpget pour mon robogiciel. Peut-être que j’avais vu Wget et que je ne l’utilisais pas à cause de sa taille : l’archive tar de Wget 1.4.0 faisait 171 ko.

Peu de temps après, je suis devenu le responsable de httpget et j’ai étendu ses fonctionnalités. Il a ensuite été renommé urlget quand je lui ai ajouté le support de Gopher et de FTP (ce que j’ai fait parce que j’avais trouvé des taux de change sur des serveurs qui utilisaient ces protocoles). Au printemps 1998, j’ai ajouté le support de l’envoi par FTP et comme le nom du programme ne correspondait plus clairement à ses fonctionnalités j’ai dû le renommer une fois de plus3.

Nommer les choses est vraiment difficile. Je voulais un nom court dans le style d’Unix. Je n’ai pas planché très longtemps puisque j’ai trouvé un mot marrant assez rapidement. L’outil fonctionne avec des URL, et c’est un client Internet. « c » pour client et URL ont fait que « cURL » semblait assez pertinent et marrant. Et court. Bien dans de style d’Unix.

J’ai toujours voulu que curl soit un citoyen qui s’inscrive dans la tradition Unix d’utiliser des pipes4, la sortie standard, etc. Je voulais que curl fonctionne comme la commande cat, mais avec des URL. curl envoie donc par défaut le contenu de l’URL sur la sortie standard dans le terminal. Tout comme le fait cat. Il nous permettra donc de « voir » le contenu de l’URL. La lettre C se prononce si (Ndt : ou see, « voir » en anglais) donc « see URL » fonctionne aussi. Mon esprit blagueur n’en demande pas plus, mais je dis toujours « kurl ».


Le logo original, créé en 1998 par Henrik Hellerstedt

J’ai créé le paquet curl 4.0 et l’ai rendu public ce vendredi-là. Il comprenait alors 2 200 lignes de code. Dans la distribution de curl 4.8 que j’ai faite quelques mois plus tard, le fichier THANKS mentionnait 7 contributeurs[Note] Daniel Stenberg, Rafael Sagula, Sampo Kellomaki, Linas Vepstas, Bjorn Reese, Johan Anderson, Kjell Ericson[/note]. Ça nous a pris presque sept ans pour atteindre une centaine de contributeurs. Aujourd’hui, ce fichier liste plus de 2 300 noms et nous ajoutons quelques centaines de noms chaque année. Ce n’est pas un projet solo !

Il ne s’est rien passé de spécial

curl n’a pas eu un succès massif. Quelques personnes l’ont découvert et deux semaines après cette première distribution, j’ai envoyé la 4.1 avec quelques corrections de bugs et une tradition de plusieurs décennies a commencé : continuer à publier des mises à jour avec des corrections de bug. « Distribuer tôt et souvent » est un mantra auquel nous nous sommes conformés.

Plus tard en 1998, après plus de quinze distributions, notre page web présentait cette excellente déclaration :

Capture d’écran : Liste de diffusion. Pour cause de grande popularité, nous avons lancé une liste de diffusion pour parler de cet outil. (La version 4.8.4 a été téléchargée à elle seule plus de 300 fois depuis ce site.)

 

Trois cents téléchargements !

Je n’ai jamais eu envie de conquérir le monde ou nourri de visions idylliques pour ce projet et cet outil. Je voulais juste que les transferts sur Internet soient corrects, rapides et fiables, et c’est ce sur quoi j’ai travaillé.

Afin de mieux procurer au monde entier de quoi réaliser de bons transferts sur Internet, nous avons lancé la bibliothèque libcurl, publiée pour la première fois à l’été 2000. Cela a permis au projet de se développer sous un autre angle 5. Avec les années, libcurl est devenue de facto une API de transfert Internet.

Aujourd’hui, alors qu’il fête son 23e anniversaire, c’est toujours principalement sous cet angle que je vois le cœur de mon travail sur curl et ce que je dois y faire. Je crois que si j’ai atteint un certain succès avec curl avec le temps, c’est principalement grâce à une qualité spécifique. En un mot :

Persistance

 

Nous tenons bon. Nous surmontons les problèmes et continuons à perfectionner le produit. Nous sommes dans une course de fond. Il m’a fallu deux ans (si l’on compte à partir des précurseurs) pour atteindre 300 téléchargements. Il en a fallu dix ou presque pour qu’il soit largement disponible et utilisé.

En 2008, le site web pour curl a servi 100 Go de données par mois. Ce mois-ci, c’est 15 600 Go (soit fait 156 fois plus en 156 mois) ! Mais bien entendu, la plupart des utilisatrices et utilisateurs ne téléchargent rien depuis notre site, c’est leur distribution ou leur système d’exploitation qui leur met à disposition curl.

curl a été adopté au sein de Red Hat Linux à la fin de l’année 1998, c’est devenu un paquet Debian en mai 1999 et faisait partie de Mac OS X 10.1 en août 2001. Aujourd’hui, il est distribué par défaut dans Windows 10 et dans les appareils iOS et Android. Sans oublier les consoles de jeux comme la Nintendo Switch, la Xbox et la PS5 de Sony.

Ce qui est amusant, c’est que libcurl est utilisé par les deux principaux systèmes d’exploitation mobiles mais que ces derniers n’exposent pas d’API pour ses fonctionnalités. Aussi, de nombreuses applications, y compris celles qui sont largement diffusées, incluent-elles leur propre version de libcurl : YouTube, Skype, Instagram, Spotify, Google Photos, Netflix, etc. Cela signifie que la plupart des personnes qui utilisent un smartphone ont curl installé plusieurs fois sur leur téléphone.

Par ailleurs, libcurl est utilisé par certains des jeux vidéos les plus populaires : GTA V, Fortnite, PUBG mobile, Red Dead Redemption 2, etc.

libcurl alimente les fonctionnalités de lecteurs média ou de box comme Roku, Apple TV utilisés par peut-être un demi milliard de téléviseurs.

curl et libcurl sont pratiquement intégrés dans chaque serveur Internet, c’est le moteur de transfert par défaut de PHP qui est lui-même utilisé par environ 80 % des deux milliards de sites web.

Maintenant que les voitures sont connectées à Internet, libcurl est utilisé dans presque chaque voiture moderne pour le transfert de données depuis et vers les véhicules.

À cela s’ajoutent les lecteurs média, les appareils culinaires ou médicaux, les imprimantes, les montres intelligentes et les nombreux objets « intelligents » connectés à Internet. Autrement dit, la quasi-totalité des appareils connectés à Internet exécutent curl.

Je suis convaincu que je n’exagère pas quand je déclare que curl existe sur plus de dix milliards d’installations sur la planète.

Seuls et solides

À plusieurs reprises lors de ces années, j’ai essayé de voir si curl pouvait rejoindre une organisation cadre mais aucune n’a accepté et, en fin de compte, je pense que c’est mieux ainsi. Nous sommes complètement seuls et indépendants de toute organisation ou entreprise. Nous faisons comme nous l’entendons et nous ne suivons aucune règle édictée par d’autres. Ces dernières années, les dons et les soutiens financiers se sont vraiment accélérés et nous sommes désormais en situation de pouvoir confortablement payer des récompenses pour la chasse aux bugs de sécurité par exemple.

Le support commercial que nous proposons, wolfSSL et moi-même, a je crois renforcé curl : cela me laisse encore plus de temps pour travailler sur curl, et permet à davantage d’entreprises d’utiliser curl sereinement, ce qui en fin de compte le rend meilleur pour tous.

Ces 300 lignes de code fin 1996 sont devenues 172 000 lignes en mars 2021.

L’avenir

Notre travail le plus important est de ne pas « faire chavirer le navire ». Fournir la meilleure et la plus solide bibliothèque de transfert par Internet, sur le plus de plateformes possible.

Mais pour rester attractifs, nous devons vivre avec notre temps, c’est à dire de nous adapter aux nouveaux protocoles et aux nouvelles habitudes au fur et à mesure qu’ils apparaissent. Prendre en charge de nouvelles versions de protocoles, permettre de meilleures manières de faire les choses et, au fur et à mesure, abandonner les mauvaises choses de manière responsable pour ne pas nuire aux personnes qui utilisent le logiciel.

À court terme je pense que nous voulons travailler à nous assurer du fonctionnement d’HTTP/3, faire de Hyper 6 une brique de très bonne qualité et voir ce que devient la brique rustls.

Après 23 ans, nous n’avons toujours pas de vision idéale ni de feuille de route pour nous guider. Nous allons là où Internet et nos utilisatrices nous mènent. Vers l’avant, toujours plus haut !


La feuille de route de curl ;-)

23 ans de curl en 23 nombres

Pendant les jours qui ont précédé cet anniversaire, j’ai tweeté 23 « statistiques de curl » en utilisant le hashtag #curl23. Ci-dessous ces vingt-trois nombres et faits.


Crédits images AnnaER

Forget about Framaforms-the-software, make room for Yakforms !

mardi 25 mai 2021 à 09:57

After several years, Framasoft has decided to stop the developments of its software Framaforms, which provides you the same name service. And to avoid any confusion between the software’s name and the service named Framaforms (which remains open, don’t worry), we have decided to give it a new name : Yakforms. Let’s see what motivated this decision.

Please note :
The original French version of this article has been published on this blog on May 25th, 2021

Framaforms, its life, its work

Officially released on October 5, 2016 as an alternative to Google Forms, Framaforms is an online service that allows internet users to simply create forms, by dragging and dropping elements (text fields, checkboxes, drop-down menu, etc.), to share them and analyze the answers.

Unlike most of the services presented in the De-google-ify internet campaign, Framaforms is based on a software developed by one of the association’s employees. Framasoft has always preferred to offer and promote existing free-libre softwares that have their own community, rather than developing homemade solutions that need to be maintained and developed, not to mention user support. But no satisfying software was found to provide an alternative to Google Forms : most of the existing free-libre softwares were not online services, or were pretty hard to use or too expensive.

 

Sometimes at Framasoft, we have to make very difficult choices.

Also, Pyg, the general director of Framasoft at the time, decided to develop a simple and user-friendly tool. Considering his technical skills, he chose a solution using Drupal (one of the most intalled free-libre Content Management Software – or CMS – in the world) and the Webform module (for creating forms). Feel free to read his interview published at the time where he talked about his choices.

Four years and a half later, Framaforms is one of the most used services of Framasoft. In 2020, framaforms.org represented more than 36 million page views (a 250 % increase compared to 2019). In the last twelve months (May 2020 to April 2021) alone, almost 100,000 forms were created on Framaforms where they collected over 2 million responses. Every week more than 1,000 of you create more than 3,000 forms. That’s really impressive !

 

Sometimes, we wonder why this service is so successfull ! Of course, we did our best to promote it. Of course, internet users are more and more aware of the need to change their digital practices to protect their privacy. Of course, we know that asking for sensitive information, such as gender identity or sexual orientation, via a Google Forms is less and less common and acceptable.

But it seems that the main reason why you use Framaforms is just because one day, you were asked to submit a form hosted on framaforms.org and therefore you discovered the tool. Form creators indirectly become self-prescribers of the service to their audience. Submitting to a form gives you an active experience of the tool and then allows you to become a creator more easily. That confirms that Framaforms is a tool with a future.

The issue with Framaforms

However, since its development in 2016, Framaforms is a tool that hasn’t much evolved. As you can notice on the software’s repository, the team has regularly updated Drupal and the modules used, improved performances (especially by switching to php7 and changing servers), fixed identified bugs but added very few features (some in 2017).

Besides, since 2016, Framasoft is the new editor of two softwares : PeerTube and Mobilizon. With Framadate and Framaforms, Framasoft finds itself managing 4 different softwares, not to mention all the existing projects to which our association contributes. And it’s a lot for a small not-for-profit like ours. We decided that our capacity to develop should be focused on PeerTube and Mobilizon, at the cost of the two other tools.

 

Finally, because of its technical bases, Framaforms software wasn’t suitable for installation by other hosting companies : the process was arduous. This explains why Framaforms didn’t become much of a « swarm », unlike other successful softwares currently supported by a large community. So far, very few instances are installed, which increases the pressure on the Framaforms service that has to take care of all users’ burden.

That’s one of the main reasons why we welcomed Théo as an intern from February to July 2020. His main missions were to :

Théo worked very hard on new features. Among the most important ones :

Details about the direct contact form.

Concerning the software installation process, Théo has created a Drupal installation profile for Framaforms offering instance administrators Framaforms module (enriched), and webform modules on which the software is based. Framaforms can now be installed directly via the Drupal interface rather than by manipulating files via a terminal. This simplifies the installation process, with the significant advantage that it’s very similar to the Drupal installation process.

Despite these improvements, Framasoft knows that, as long as the software has the same name than the associated service, people would always think that Framasoft is responsible for developing and maintaining the software.

Even though we don’t consider closing down the framaforms.org service, we don’t want to dedicate as much energy developing this tool. At least, we don’t want to be the only ones to do it, therefore we would like a development community to emerge who will take over Framaforms software to bring it new features.

Framaforms-the-software is dead, long live Yakforms !

The emergence of this community is needed to keep the software alive. Framaforms needs, at least, interventions on security flaws and functional bugs that may appear. And this software would also deserve new features, interface and ergonomy improvements, etc.

In order to prepare this community, we offered Théo to join the salaried team for a few months. His missions : to work on the internationalization (making the software translatable), to provide instances customization (allowing administrators to configure some elements such as the instance name, its formatting or its limitations) and to develop new features (limiting the number of answers per form and the number of forms per account). He also had to create a presentation website where everything about the software would be accessible, whether you are a simple user, an administrator or a developer.

The other important thing for us was to rename Framaforms to avoid any confusion with the framaforms.org service. After many brainstormings, we chose the name Yakforms to replace Framaforms. Why Yakforms ? Well… this choice is both a combination of bad puns and the desire to have a mascot. So why a yak ? The mystery remains, and we are committed to inventing a different answer every time we are asked. Because the only answer that matters, is the one given by the future development community created around this software (or that will copy it, « fork » it to give it a brand new direction, and a new name).

Théo also did his best to create a community around Yakforms. Therefore he thought a lot about different online spaces that would allow a community to exchange and pull together. He created a dedicated category on the Framacolibri forum and a website presenting the software : its main features, how to install an instance and how to contribute to its development.

 

Discover Yakforms’s new presentation website ! https://yakforms.org

We hope that many of you will browse through it to learn more about the main features, to find out how to install it or participate in its development. Because this software won’t evolve without you. Joining the Yakforms community means participating in the software development : improving its code, rethinking its ergonomics, translating its interfaces or documenting its use.

So get hold of Yakforms ! Install it, translate it, fork it, challenge it or offer feedback on the forum, etc. By releasing this project from Framasoft’s control, we hope that a diverse and strong community will take it further than we did. Yakforms is in your hands, and we look forward to seeing what you will do with it !

And a huge thanks to the #MemesTeam for their creativity !

Oubliez Framaforms-le-logiciel, faites de la place à Yakforms !

mardi 25 mai 2021 à 09:40

Après plusieurs années, Framasoft a décidé de ne plus prendre en charge les évolutions du logiciel Framaforms qui sert à vous offrir le service du même nom. Et pour que cesse la confusion entre le nom du logiciel et le nom du service Framaforms (qui reste ouvert, hein, ne vous inquiétez pas), on a décidé de donner un nouveau nom au logiciel : Yakforms. Petit retour sur ce qui a motivé cette décision.

Framaforms, sa vie, son œuvre

Sorti officiellement le 5 octobre 2016 et présenté comme une alternative à Google Forms, Framaforms est un service en ligne qui permet à tou⋅tes les internautes de réaliser simplement des formulaires, par glisser-déposer d’éléments (champs textes, cases à cocher, menu déroulant, etc.), de les partager et d’analyser les réponses.

Contrairement à la majorité des services proposés dans le cadre de la campagne Dégooglisons Internet, celui-ci repose sur un logiciel développé en interne par l’un des salariés de l’association. Framasoft a toujours préféré proposer et mettre en valeur des logiciels libres déjà existants et disposant déjà d’une communauté, plutôt que de développer des solutions maison qu’il faut maintenir, faire évoluer, sans compter le support utilisateur à gérer. Mais aucun logiciel satisfaisant n’a été trouvé pour servir d’alternative à Google Forms : la plupart des logiciels libres existants n’étaient pas proposés comme services en ligne, ou lorsque c’était le cas, ils étaient assez complexes d’utilisation ou leurs tarifs étaient assez élevés.

Parfois, chez Framasoft, on doit faire des choix vraiment complexes 😀

C’est donc pyg, à l’époque directeur général de l’association, qui s’est chargé de développer un outil simple et facile d’utilisation. Au regard de ses compétences techniques, il a fait le choix d’une solution utilisant Drupal (un des logiciels libres de création de sites web les plus installés au monde) et le module Webform (qui permet la création de formulaires). N’hésitez pas à consulter son interview parue à l’époque pour parler de ses choix.

4 ans et demi plus tard, Framaforms est l’un des services les plus utilisés parmi ceux proposés par l’association. En 2020, framaforms.org c’est plus de 36 millions de pages vues (une augmentation de 250 % par rapport à 2019). Ne serait-ce que sur les douze derniers mois (mai 2020-avril 2021), presque 100 000 questionnaires ont été créés sur Framaforms et ils ont recueilli plus de 2 millions de réponses. Vous êtes plus de 1000 chaque semaine à créer plus de 3000 questionnaires. C’est vraiment impressionnant !

Parfois, on se demande pourquoi ce service rencontre un tel succès ! Bien sûr, on a fait de notre mieux pour le valoriser. Bien sûr, les internautes sont de plus en plus conscient·es de la nécessité de modifier leurs pratiques numériques afin de protéger leurs données personnelles. Bien sûr, on sait bien qu’il est de moins en moins répandu – et acceptable – de demander des informations sensibles, telles que l’identité de genre ou l’orientation sexuelle, via un Google Forms.

Mais il y a de fortes chances que la principale raison pour laquelle vous utilisez aujourd’hui Framaforms, c’est tout simplement parce qu’un jour, on vous a proposé de répondre à un questionnaire hébergé sur framaforms.org et qu’ainsi vous avez découvert l’outil. Les créateur·ices de formulaires deviennent indirectement auto-prescripteur·ices du service auprès de leur public. En répondant à un formulaire, vous avez une expérience active de l’outil et il est ainsi plus facile de passer le cap de devenir créateur·ice ensuite. Cela nous confirme que Framaforms est un outil qui a de l’avenir.

Le souci avec Framaforms

Cependant, Framaforms est un outil qui, depuis son développement en 2016, n’a que très peu évolué. Comme, vous pouvez le constater sur le dépôt git du logiciel, l’équipe a régulièrement fait les mises à jour de Drupal et des modules utilisés, amélioré les performances (notamment en passant à php7 et en changeant de machine) et corrigé les bugs identifiés, mais très peu de fonctionnalités ont été ajoutées (quelques-unes en 2017).

De plus, depuis 2016, Framasoft est devenu l’éditeur de nouveaux logiciels : PeerTube, puis Mobilizon. Avec Framadate et Framaforms, l’association se retrouve donc à gérer 4 logiciels différents, sans compter les très nombreuses contributions que notre association apporte à des projets existants. Et c’est beaucoup pour une petite structure comme la nôtre. Nous avons donc décidé que notre capacité de développement devait être mise en priorité sur PeerTube et Mobilizon, au détriment des deux autres outils.

Enfin, en raison de ses bases techniques, le logiciel Framaforms ne se prêtait pas à son installation par d’autres hébergeurs : le processus était ardu. Cela explique qu’il a très peu « essaimé », contrairement à d’autres logiciels qui ont rencontré un grand succès et sont actuellement portés par une large communauté. À ce jour, très peu d’instances sont installées, ce qui accroît la pression sur le service Framaforms, qui doit assumer la charge de la totalité des utilisateur⋅ices.

C’est l’une des principales raisons qui fait que nous avons accueilli Théo en stage de février à juillet 2020. Ses principales missions ont été :

Théo a donc bûché dur sur de nouvelles fonctionnalités. Parmi les plus importantes : la mise en place d’un formulaire de contact direct, afin que les utilisateur⋅ices puissent directement contacter l’auteur·ice du formulaire sans passer par le support de Framasoft, la conception d’une page « Vue d’ensemble » qui permet aux administrateur⋅ices de Framaforms d’accéder facilement à un nombre de statistiques (nombre total de formulaires et d’utilisateur⋅ices, formulaires « abusifs », etc.) ou la suppression automatique des formulaires après une période d’expiration.

explications sur le formulaire de contact direct

Pour ce qui est du processus d’installation du logiciel, Théo a créé un profil d’installation Drupal pour Framaforms qui propose aux administrateur⋅ices d’instances les modules framaforms (enrichi) et webform sur lesquels repose le logiciel. L’installation de Framaforms se fait donc désormais directement via l’interface de Drupal plutôt qu’en manipulant des fichiers via un terminal. Le processus d’installation s’en trouve grandement simplifié, avec l’avantage notable qu’il se rapproche grandement du processus d’installation de Drupal.

Malgré ces améliorations, Framasoft est conscient que tant que le logiciel portera le même nom que le service associé, il y aura toujours une confusion qui laissera penser que c’est Framasoft qui a en charge le développement et la maintenance du logiciel.

Si nous n’envisageons pas la fermeture du service framaforms.org, nous ne souhaitons plus autant dédier d’énergie à l’évolution de cet outil. Du moins, nous ne souhaitons pas être les seuls à le faire et c’est pourquoi nous aimerions qu’une communauté de développement puisse émerger et s’emparer du logiciel Framaforms afin d’y apporter de nouvelles fonctionnalités.

Framaforms-le-logiciel est mort, vive Yakforms !

Faire émerger cette communauté est nécessaire afin de continuer à faire vivre le logiciel. Framaforms-le-logiciel a besoin, a minima, d’interventions sur des failles de sécurité et des bogues fonctionnels qui pourraient apparaître. Et ce logiciel mériterait aussi d’évoluer avec de nouvelles fonctionnalités, des améliorations d’interface et d’ergonomie, etc.

Afin de préparer ce projet de communauté autour du logiciel Framaforms, nous avons proposé à Théo de rejoindre l’équipe salariée pour quelques mois. Sa mission : travailler sur l’internationalisation (rendre le logiciel traduisible), permettre la customisation d’une instance (permettre aux administrateur⋅ices de paramétrer un certain nombre d’éléments tels que le nom de l’instance, sa mise en forme ou ses limitations), développer de nouvelles fonctionnalités (limitation du nombre de réponses par formulaire et du nombre de formulaires par compte) et créer un site web de présentation où tous les éléments concernant le logiciel seraient accessibles, que l’on soit simple utilisateur⋅ice, administrateur⋅ice ou développeur⋅se.

L’autre élément important pour nous a été de renommer le logiciel Framaforms afin d’éviter la confusion avec le service framaforms.org . Après de nombreux brainstorming internes, nous avons donc choisi le nom Yakforms pour remplacer Framaforms. Pourquoi Yakforms ? Et bien… c’est au final un choix qui relève à la fois d’une convergence de mauvais jeux de mots et de l’envie d’avoir une mascotte. Alors pourquoi un yak ? Le mystère reste entier, et nous nous engageons à inventer une réponse différente à chaque fois qu’on nous posera la question. Car la seule réponse qui compte, c’est celle que donnera la future communauté de développement qui se créera autour de ce logiciel (ou le copiera, ou le « forkera » pour lui offrir une toute nouvelle direction, et un nouveau nom).

Théo a aussi fait le nécessaire pour qu’une communauté puisse voir le jour autour de Yakforms. Pour cela, il a pris le temps de réfléchir aux différents espaces en ligne qui permettraient à une communauté d’échanger et de s’entraider. Il a créé une catégorie dédiée sur le forum Framacolibri et réalisé un site web qui vous présente le logiciel, ses principales fonctionnalités, comment installer une instance et comment contribuer à son développement.

Découvrez le nouveau site web de présentation de Yakforms !
http://yakforms.org/

On espère que vous serez nombreu⋅ses à le consulter pour en savoir plus sur les principales fonctionnalités, découvrir comment l’installer ou participer à son évolution. Car sans vous, ce logiciel n’évoluera pas. Rejoindre la communauté Yakforms, c’est participer à l’amélioration du logiciel : faire évaluer son code, repenser son ergonomie, traduire ses interfaces ou encore documenter son utilisation.

Emparez-vous de Yakforms ! Installez-le, traduisez-le, forkez-le, remettez-le en question ou proposez des retours d’expérience sur le forum, etc. En libérant ce projet du contrôle de Framasoft, nous espérons qu’une communauté diverse et forte saura s’en emparer et le mener plus loin que nous ne le pourrions. Yakforms est entre vos mains, et nous avons hâte de voir ce que vous allez en faire !

Et un grand merci à la #TeamMemes pour sa créativité !

Khrys’presso du lundi 24 mai 2021

lundi 24 mai 2021 à 07:42

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.

Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer votre bloqueur de javascript favori ou à passer en “mode lecture” (Firefox) ;-)

Brave New World

Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial “pass sanitaire”

Spécial on gère comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial répression, État policier, montée de l’extrême-droite…

Spécial Résistance(s)

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

Les livres de la semaine

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine

Deux personnages prennent le café. Le personnage de gauche dit : Pfouh toujours aussi dense, le 'presso... - la personne de droite répond : Yep, c'est qu'il s'en passe des trucs, en une semaine !!!
Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).

Comment migrer son frama.site avant la fermeture du service le 6 juillet prochain ?

mardi 18 mai 2021 à 08:45

Nous avons annoncé pour le mardi 6 juillet 2021 la fermeture du service https://frama.site/. Pour rappel, frama.site héberge à la fois des sites (logiciel PrettyNoemieCMS), des blogs (logiciel Grav) et des wikis (logiciel Dokuwiki). Afin que les utilisateur⋅ices de ce service puissent continuer à héberger leurs sites et wikis, nous avons cherché si d’autres hébergeurs proposaient ce service.

Dès janvier dernier, Bee-Home a été le premier à vous permettre cette migration. Et c’est au tour d’Ouvaton.coop de vous permettre cette migration.

Afin que vous puissiez choisir en toute transparence l’offre qui vous correspond le mieux, on s’est dit qu’il n’y avait rien de mieux à faire que d’interviewer ces structures afin qu’elles vous en disent plus sur qui elles sont, comment elles fonctionnent et qu’elles détaillent leur offre de migration.

Interview de Thomas Bourdon, de Bee-Home

Bonjour Thomas. Peux-tu te présenter ?
Je suis Thomas Bourdon, 38 ans, habitant dans l’Aisne, passionné d’informatique depuis toujours et utilisateur de GNU/Linux (et autres logiciels libres) depuis 2001. Mais ce n’est qu’en 2007 que j’ai réellement compris l’éthique du logiciel libre et du fonctionnement décentralisé (ou acentré) d’Internet. Depuis j’ai commencé à monter mes propres services à la maison (auto-hébergement) pour moi-même puis pour mes proches, et finalement pour des petites structures.

Tu nous parles de Bee-Home ? C’est quoi ? C’est qui ? Comment ça marche ?
Comme j’hébergeais de plus en plus de services pour de plus en plus de monde, il était temps que je quitte ma petite connexion ADSL pour prendre un serveur (puis deux) en datacenter. Comme je ne souhaitais pas payer de ma poche ces serveurs, j’ai décidé de monter l’auto-entreprise Bee Home dans ce but. Ce choix est aussi guidé par le fait que les structures que j’héberge ont besoin d’avoir des factures « officielles » et ne peuvent pas faire de don financier.

La page d’accueil du site web de Bee-Home

Les services que je fournis sont essentiellement du cloud – avec le logiciel Nextcloud (synchronisation de fichiers, agenda, carnet d’adresses, suite bureautique collaborative, discussion par texte ou visio et mail) – et l’hébergement de sites web. Pour cela je propose plusieurs outils que je maintiens (sauvegarde, mise à jour). Ainsi l’utilisateur·ice ne s’occupe que de publier du contenu. Évidemment il ou elle peut récupérer sur simple demande l’intégralité de son site pour l’héberger ailleurs par exemple.

Tous ces services sont payants et permettent aux utilisateur·ices d’avoir leur propre nom de domaine (sauf forfait de base) dont le coût est inclus dans le forfait. Même si je propose des forfaits pré-établis, il est tout à fait possible d’adapter le service et le tarif au besoin de la personne ou structure. Pour cela, il suffit de me contacter.

Bee-Home offre donc la possibilité de migrer son frama.site sous Grav / Dokuwiki. Ça se passe comment ? Ça coûte combien ?
J’ai décidé de proposer ce service gratuitement sans durée limitée sur simple demande. En revanche, j’impose un quota maximum de 500Mo d’espace disque. Au-delà de ce quota, je proposerai un tarif adapté. Chaque site sera accessible via une adresse se terminant par bee.wf (mon-site.bee.wf par exemple). Il est bien sûr possible d’utiliser son propre domaine pour celles et ceux qui en possèdent un.

Documentation sur la façon de migrer son framasite chez Bee-Home

Pourquoi ne pas permettre la migration des framasites réalisés avec le logiciel PrettyNoemieCMS ?
J’expliquais que je propose de maintenir moi-même les outils utilisés (WordPress, Grav, Dotclear, Piwigo…) pour les sites hébergés. C’est pourquoi je ne propose que des outils activement maintenus afin d’éviter l’usage d’outils obsolètes pouvant contenir des failles de sécurité qui ne seront jamais corrigées. PrettyNoemieCMS est justement un outil non maintenu, voilà pourquoi je ne le propose pas. Si un·e utilisateur·ice l’utilise, je peux toutefois proposer un hébergement sous Grav dans les mêmes conditions. Bien sûr il ou elle sera contraint de refaire son site entièrement.

Bee-Home fait partie du collectif CHATONS depuis fin 2018. Pourquoi avoir rejoint le collectif ?
D’une part parce que je partage complètement les valeurs de ce collectif, et d’autre part parce que cela m’a toujours plu de gérer et de proposer de l’hébergement de services.

Interview de l’équipe du directoire de Ouvaton

Bonjour l’équipe du directoire. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour.
Nous sommes 3 personnes au « directoire » d’Ouvaton, actuellement :
– Claire, présidente, qui fait de l’informatique depuis le début des années 80 et chez Ouvaton depuis le début en 2001
– Matthieu, aussi informaticien et chez Ouvaton depuis 2006
– François, commercial, qui fait lui aussi de l’informatique, et chez Ouvaton depuis 2017

Vous nous parlez de Ouvaton ? C’est quoi ? C’est qui ? Comment ça marche ?
Ouvaton a été créée en 2001, sous la forme d’une société anonyme « coopérative de consommation ». Cela veut dire que nos coopérateurs sont co-propriétaires et co-entrepreneurs de la coopérative. Grâce à cette structure, les utilisateurs sociétaires sont réellement des hébergés-hébergeurs. Donc Ouvaton, c’est plusieurs milliers de personnes qui décident. Et dans les faits, plusieurs dizaines qui ont « les mains dans le cambouis » au quotidien !

La coopérative se base sur un certain nombre de valeurs, que nous donnons sur notre site. Pour résumer à grands traits : indépendance et coopération, démocratie et protection de la vie privée.

Ouvaton fonctionne autour :

Page d’accueil du site https://ouvaton.coop/

Nous essayons aussi, dans la mesure des moyens de chacun, d’impliquer au quotidien un maximum de coopérateurs. Aucune obligation, mais une participation de chacun selon ses moyens (et ses envies !). Il y a toujours des chantiers en route dans un collectif comme Ouvaton et chacun peut y trouver sa place. Les Assemblées Générales sont l’occasion de présenter chaque année aux sociétaires l’état de la coopérative et de mettre aux votes les grandes orientations proposées par le conseil de surveillance et le directoire.

Ouvaton offre donc la possibilité de migrer son frama.site sous Grav / Dokuwiki. Ça se passe comment ? Ça coûte combien ?
Il faut commencer par créer son compte chez Ouvaton, sur notre interface de gestion Ouvadmin. L’adresse du site pourra être en *.ouvaton.org (https://monsite.ouvaton.org par exemple), et l’utilisation de son propre nom de domaine est bien sûr possible.

Notre documentation explique la procédure à suivre pour exporter puis importer son Framasite chez Ouvaton, et notre équipe d’assistance est là pour accompagner les utilisateurs en cas de difficultés.

Pour le prix, ce sera 12€ TTC la première année, et après ce sera 42€ TTC par an (le tarif « normal »). Ce tarif inclut des mails, de l’espace disque… On réfléchit sérieusement (et collectivement) à faire évoluer nos tarifs pour plusieurs offres selon les besoins. Pour ceux qui veulent vraiment rejoindre l’aventure, ils peuvent bien sûr devenir coopérateurs. La part sociale est à 16€ et permet d’être coopérateur « de plein droit ».

Pourquoi ne pas permettre la migration des framasites réalisés avec le logiciel PrettyNoemieCMS ?
Malheureusement ce logiciel n’est plus maintenu. Nous préférons nous concentrer sur Grav et Dokuwiki, qui disposent de solides équipes de développeurs pour les faire évoluer. Mais les personnes qui utilisent encore PrettyNoemieCMS peuvent reconstruire leur site sur un autre CMS aux mêmes conditions.

Je lis sur votre site web que vous comptez candidater pour rejoindre le collectif CHATONS fin 2021. Pourquoi souhaitez-vous rejoindre le collectif ?
Les valeurs affichées par le collectif sont concordantes avec les nôtres, nous avons donc souhaité le rejoindre au plus vite. Mais nous devons dans un premier temps assainir notre plateforme de quelques logiciels propriétaires qui étaient utilisés par notre ancien infogérant. C’est une tâche assez lourde qui, en plus du travail technique, a nécessité de nombreux échanges au sein de notre équipe. Nous sommes épaulés dans cette tâche par la super équipe de Octopuce, notre nouvel infogérant. Le train est en route et nous devrions pouvoir présenter notre candidature fin 2021 pour rejoindre les CHATONS.

 

Que vous utilisiez les services de frama.site ou que vous souhaitiez vous créer un nouvel espace sur internet, Framasoft vous encourage donc à aller étudier de près les offres de Ouvaton et Bee-Home.