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Mimi & Eunice les bestioles du Libre

lundi 16 décembre 2013 à 21:40

Les deux personnages de la mini bande dessinée de Nina Paley se parlent maintenant en français.

échange de mimi et eunice : ceux qui renoncent à un peu de leur sécurité pour avoir une liberté fondamentale ne méritent ni la sécurité ni la liberté — eh tu as mis la citation à l'envers

— Vous voulez en lire davantage ? Allez voir quel petit cadeau nous vous avons préparé

sur cette page de Framabook

Quand le Libre souhaite participer à endiguer l'apocalypse des abeilles

lundi 16 décembre 2013 à 15:42

Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre, estiment certains apiculteurs.

Or on assiste depuis une décennie à un phénomène inquiétant en Europe : le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

Et si le Libre permettait d’améliorer la situation en rendant plus accessible la création de ruches ?

Tel est, en gros résumé, l’objectif principal du projet Open Source Beehives qui propose, entre autres choses, des plans de ruches à monter soi-même sous licence libre (CC By-SA).


Open Source Beehives Project

Open Source Beehives Project


Un réseau intelligent de ruches open source peut-il stopper l’apocalypse chez les abeilles ?

Can A Smart Beehive Network Of Open-Source Hives Help Stop The Bee Apocalypse?

Ben Schiller - 18 novembre 2013 - FastCoExist.com
(Traduction : goofy, ardeur, Llu, KoS, Asta, Penguin, Llu + anonymes)

Le projet Open Source Beehives (NdT : Ruches Open Source) vise à ouvrir la voie à l’apiculture à la maison, avec des plans de ruche simples et bon marché. Les abeilles mourant par millions, il faut propager l’information.

Des millions d’abeilles sont mortes — et c’est un vrai problème car nous en avons vraiment besoin. Une centaine de cultures agricoles (d’une valeur estimée à 30 milliards de dollars) dépendent des abeilles pour la pollinisation, sans compter qu’en bénéficient également toutes sortes d’animaux et de plantes. Nous ne pouvons pas vivre sans abeilles.

Les causes de ce syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles (appelé Colony Collapse Disorder en anglais, ou CCD) n’ont pas encore été clairement établies, bien qu’il existe deux suspects principaux, selon une étude récente de l’USDA (NdT : United States Department of Agriculture, le Département de l’Agriculture des États-Unis). Un coupable potentiel est un acarien parasite appelé Varroa destructor, qui suce un fluide du système circulatoire des abeilles et qui porte un virus. L’autre suspect est l’augmentation de l’utilisation d’une classe de pesticide appelée néonicotinoïde. Depuis 2006, époque où les néonicotinoïdes ont commencé à être utilisés largement, les apiculteurs ont signalé qu’ils avaient perdu de 30 % à 90 % de leurs ruches.

Quelle que soit la cause, les agriculteurs vont devoir reconstituer la population d’abeilles, ce qui implique plus de ruches et davantage d’apiculteurs. Le projet Open Source Beehives espère y parvenir en diffusant des plans de ruches simples et bon marché pour qu’il soit facile à n’importe qui de fabriquer la sienne, et encourager la collaboration entre les concepteurs, les techniciens, les chercheurs et les amoureux des abeilles. Pour l’instant, il existe deux modèles : le Colorado Top Bar (dépôt sur GitHub) et le Warré (dépôt sur GitHub). Les équipes à l’origine de ces plans travaillent constamment sur des améliorations.

« Ce plan, facilement transportable, peut être réalisé à partir d’une simple planche de contre-plaqué et s’assemble en quelques minutes sans vis ni colle, comme une Wikihouse pour abeilles » déclare Tristan Copley Smith, de Open Tech Forever, un groupe qui diffuse la technologie open source. Open Tech Forever a imaginé le concept de ruche open source à peu près au même moment qu’un autre groupe, le Fab Lab de Barcelone, l’un et l’autre espèrent désormais impliquer d’autres personnes.

Outre la propagation de ruches bon marché, leur but est d’améliorer la surveillance des abeillles. Ils appellent tous les deux à la conception de capteurs bon marché, pour mesurer l’humidité, la température et d’autres paramètres. Cela aidera les apiculteurs à suivre la santé des colonies et les chercheurs à en apprendre davantage sur ce qui se passe réellement à l’intérieur de la ruche. La version Warré est déjà installée à différents endroits, les capteurs ont été testés à Barcelone, Paris et Bruxelles. Vous pouvez en découvrir davantage sur cette technologie ici :


« Notre objectif est de créer un réseau maillé de colonies intelligentes, qui crée des données ouvertes, partagées sur la plateforme Smart Citizen pour étudier le syndrome d’effondrement et ses causes », explique Colpey Smith. « Nous voulons encourager et faciliter l’apiculture à la maison, tout en éduquant les apiculteurs aux bonnes pratiques et à la création de systèmes d’alerte automatisés ».

Dans cette lettre ouverte du projet Open Source Beehives, vous trouverez plus d’informations sur leurs plans et comment vous investir. « Nous sommes à la recherche de collaborateurs intéressés pour tester nos ruches et nos capteurs avec des colonies actives, si possible dans l’hémisphère sud où c’est actuellement le printemps » dit Copley Smith. « Nous aimerions faire un maximum de tests avant de lancer une campagne Kickstarter en janvier. »

Open Source Beehives Project

Un nouveau service de courrier qui mérite le détour

dimanche 15 décembre 2013 à 23:52

Schnail Mail : un vrai service de courrier gratuit, pour la vie !

Toujours à la recherche d’alternatives à vous proposer, Framasoft a trouvé important de relayer et promouvoir le récent projet d’Aral Balkan, c’est pourquoi nous traduisons ici (merci à kinou pour son aide !) la page de lancement de sa version bêta.

Publicité pour Schnailmail, image d'escargot avec le mot bêta

Découvrez Schnail, vous allez l’adorer.

Ça vous dirait de bénéficier d’un service de courrier gratuit à vie ?

— Eh bien c’est exactement ce que Schnail Mail vous propose dès aujourd’hui .

Avec Schnail Mail vous pouvez envoyer autant de messages que vous voulez, de vraies lettres et des cartes postales, tout ce que vous voulez.

C’est entièrement gratuit et c’est pour la vie.

Publicité pour Schnailmail, image d'escragot avec le slogan  un vrai courrier gratuit pour la vie

Votre courrier gratuit, à vie…

Cette offre vous intéresse ? Vous avez envie d’en profiter ?

Pour que tous vos amis puissent aussi bénéficier de Schnail Mail, il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous :

<script>!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

Bon, il faut préciser qu’il y a un petit inconvénient :

Nous ouvrons votre courrier.

Et nous le lisons.

enveloppe ouverte : Chère Léa, tu avais raison c'est bien de l'herpès, bisous , olivier

Petit inconvénient : nous lisons votre courrier.

Mais nous ne le faisons que pour vous rendre service et informer vos destinataires des offres exclusives et des produits qui pourraient les intéresser.

enveloppe ouverte : même texte que précédemment mais avec une publicité pour une crème antivirale.

Nous ne cherchons qu’à rendre service.

(Nous conservons également une copie de chacune de vos lettres pour pouvoir créer un meilleur profil de vous et de vos amis, et ainsi vous envoyer des offres toujours plus personnalisées au fil du temps. Considérez que nous sommes pour vous comme un ami invisible que vous ne connaissiez pas)

Ensuite nous refermons soigneusement votre lettre et nous l’envoyons.

enveloppe refermée

Impeccable, comme si nous ne l’avions pas ouverte.

J’espère que vous êtes toujours intéressé par Schnail Mail. N’hésitez pas à cliquer sur le bouton ci-dessous pour nous faire savoir que vous êtes prêt à utiliser Schnail Mail :

<script>!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

Mmmh, vous avez changé d’avis ? Je ne vois pas pourquoi.

C’est comme ça que fonctionne Gmail.

Vous utilisez bien Gmail, non ?

enveloppe avec le logo Gmail

Pourquoi n’aimeriez-vous pas Schnail ? Nous vous proposons simplement l’équivalent de Gmail pour votre vrai courrier.

La différence c’est qu’avec Gmail, Google ne se contente pas de lire votre courrier électronique pour mieux vous profiler, mais va aussi en tirer toutes les données que vous confiez à vos messages pour les transmettre à des dizaines de services et applications : par exemple Google drive (tous vos fichiers), Google+ (vos amis, vos proches, les mises à jour de vos statuts…), Google Now, Google Maps, etc. (où vous étiez, où vous êtes, avec qui, où vous serez demain) et ainsi de suite, continuellement.

Les choses, du reste, ne s’arrêtent pas là. Google vend aussi des appareils bon marché (des smartphones sous Android, des tablettes et des Chromebooks) qui vous facilitent la vie quand il s’agit de s’inscrire à leurs services.

En fait, maintenant Google est en train de devenir fournisseur d’accès à Internet. Si votre identifiant pour Internet est aussi votre identifiant pour les services de Google, toute votre activité en ligne peut être captée et analysée quel que soit l’appareil ou le service que vous utilisez.

Alors reconnaissez que Schnail Mail n’est pas aussi intrusif, n’est-ce pas ?

Qu’en dites-vous ?

Faites confiance à votre copain Schnail Mail.

Du même auteur (articles en anglais)


<script>!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

Geektionnerd : Article 13 de la LPM

vendredi 13 décembre 2013 à 15:48

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Source :

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)

Lecture numérique pour tous ? — Oui, mais en Norvège

jeudi 12 décembre 2013 à 01:37

Il y a vingt ans, Daniel Ichbiah écrivait :

La connaissance planétaire est à la portée de votre micro-ordinateur. Des bibliothèques bourrées à craquer de littérature, images et sons. Des plus beaux tableaux du musée du Louvre jusqu’à la plastique de Cindy Crawford en passant par des mélopées new age inédites, des extraits de Thelonious Monk ou l’intégrale des Fables d’Ésope. Un geyser d’informations indescriptible. Avec la possibilité de communiquer avec des milliers de passionnés du même sujet, d’échanger idées, documents, clips vidéo… Il ne s’agit pas d’un rêve éveillé. Cela ne se passe pas en 2020, ni même en 2010 ! Vous pouvez l’avoir chez vous en 1994. Il s’agit d’Internet, le réseau qui regroupe déjà trente millions de branchés du monde entier.

Aujourd’hui… le même enthousiaste d’alors publie un pamphlet pour dénoncer la confiscation de nos biens culturels par les nouvelles superpuissances.

Aujourd’hui… ou plutôt non, c’est déjà hier que pour une poignée de dollars Google s’est approprié la culture mondiale. C’est hier que nous avons vu le mouvement inéluctable par lequel les éditeurs finissent par passer des accords de numérisation des imprimés avec Google. Et c’est bien cette année qu’a éclaté le scandale de la numérisation concédée par la BNF (oui, la Bibliothèque Nationale de France !) à des opérateurs privés qui mettent ainsi la main sur le domaine public.

Dans ce contexte, la décision de la Bibliothèque Nationale norvégienne semble d’une audace inouïe, alors qu’on devrait la considérer comme allant de soi : donner l’accès numérique à leur culture à tous les citoyens devrait être un principe partagé. Même en France.

Lire une page à la plage… (Photo mikemol- CC BY 2.0)

La Norvège s’apprête à numériser tous les livres en norvégien, et autorisera les adresses IP norvégiennes à les lire tous, quel que soit le copyright

Article original du magazine Techdirt

Traduction Framalang : audionuma, sinma, goofy, KoS, Penguin, peupleLà, Sky, lamessen

Voici une nouvelle plutôt étonnante qui nous vient de Norvège :

La Bibliothèque Nationale de Norvège prévoit la numérisation de tous les livres d’ici le milieu des années 2020. Oui, tous. Tous les livres. Du moins les livres en norvégien. Des centaines de milliers de livres. Chacun des livres du fonds de la Bibliothèque Nationale.

Bon, dans n’importe quel pays normal — appelons « normal » un pays où le copyright a atteint des sommets de démence monopolistique —, si lesdits livres étaient encore sous copyright, et à supposer que leurs éditeurs en aient au préalable autorisé une version numérique, on ne pourrait probablement y avoir accès que dans un réduit spécialement conçu à cet usage au troisième sous-sol de la Bibliothèque Nationale, et les lire sur un (petit) écran, sous le regard de gardiens placés de chaque côté, chargés de vérifier qu’aucune copie illégale n’est effectuée.

Voici tout au contraire ce qui va se passer avec la collection numérisée de la Bibliothèque Nationale norvégienne :

Si, selon l’adresse IP de votre machine, vous résidez en Norvège, vous aurez la possibilité d’accéder à tous les ouvrages du XXe siècle, y compris ceux qui sont encore sous copyright. Les œuvres hors copyright, quelle que soit la période, seront accessibles en téléchargement.

Comme le souligne avec humour Alexis C. Madrigal dans son article du magazine The Atlantic, il peut y avoir des conséquences plutôt intéressantes à ces approches de la numérisation si différentes entre la Norvège et les USA :

Imaginez les archéologues numériques du futur tombant sur les vestiges d’une civilisation datant du début du XXIe siècle, dans un antique data center au fin fond de la toundra en plein réchauffement climatique. Ils fouillent tout cela, trouvent quelques débris de Buzzfeed et de The Atlantic, peut-être un fragment de l’Encyclopaedia Britannica, et puis soudain, brillant comme une pépite au milieu des résidus numériques : une collection complète de littérature norvégienne.

Tout à coup, les Norvégiens deviennent pour les humains du XXVIIe siècle ce que les Grecs de l’Antiquité ont été pour notre Renaissance. Tous les couples des colonies spatiales se mettent à donner à leurs enfants des prénoms comme Per ou Henrik, Amalie ou Sigrid. La capitale de notre nouvelle planète d’accueil sera baptisée Oslo.

Voilà ce qui arrive aux pays qui imposent des lois abusives en matière de copyright. Non seulement elles empêchent les artistes d’aujourd’hui de créer leurs œuvres en s’appuyant sur celles de leurs prédécesseurs — une pratique qui était habituelle pendant des siècles avant que n’apparaissent récemment les monopoles intellectuels — mais ces lois vont jusqu’à mettre en péril la conservation et la transmission de cultures entières, tout cela en raison du refus des éditeurs d’adapter la règlementation du copyright à notre temps, c’est-à-dire d’autoriser la numérisation à grande échelle et la diffusion à la façon dont la Norvège l’envisage.

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En savoir plus : La page de présentation de la politique de numérisation sur le site de la National Library of Norway