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Prototypo : vos polices sur mesure

mardi 22 avril 2014 à 11:03

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En marge de la préparation d’un événement organisé sur Lyon par la communauté Mozilla (dont on vous reparlera bientôt), nous avons eu le plaisir de rencontrer l’un des développeurs de Prototypo, un logiciel libre de dessin typographique, à l’usage très innovant.

Une soirée de présentation du logiciel ayant lieu ce soir (Lyon 7ème)[1], nous avons souhaité poser quelques questions aux créateurs du projet, afin qu’ils nous présentent le parcours de ce logiciel, qui sera bientôt disponible.

Faisons un peu connaissance : pouvez-vous vous présenter ?

Yannick, 28 ans. Depuis maintenant 4 ans je dessine et intègre des sites webs, des interfaces et parfois je touche un peu au papier. J’ai commencé à toucher au code durant ma dernière année des Arts Décoratifs de Strasbourg lorsque j’ai réalisé la version Alpha de Prototypo, développée en Processing. Après une année passée en agence à Paris, j’ai décidé de me lancer en freelance, à Lyon, et j’essaie depuis de me perfectionner dans tout ce qui m’intéresse, c’est-à-dire le dessin de caractère, le développement et le design interactif en général.

Louis-Rémi, 27 ans, développeur web indépendant depuis trois ans. Je suis tombé dans le logiciel libre en même temps que je suis tombé dans le web : sur le tard (en 2007), et très naturellement, parce le web et le libre étaient déjà largement entremêlés à cette époque. J’ai participé il y a quelques années au développement de la branche 1.X de jQuery et créé quelques plugins assez populaires. Et je suis un Mozillien depuis six ans, j’ai participé à “Jetpack / addon SDK”, à la documentation sur MDN. Aujourd’hui je développe Prototypo avec Yannick tout en essayant de rendre ce “logiciel libre de niche” viable financièrement.

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Alors, Prototypo, c’est quoi ?

Prototypo est un logiciel de dessin typographique, il permet de créer de nouvelles polices des caractère qui seront utilisées dans le design graphique (affiches, sites web, jeux vidéo, etc.). Dans Prototypo, le dessin démarre en modifiant une vingtaine de paramètres qui vont changer l’apparence de toutes les lettres de l’alhabet en même temps. Alors que dans les autres logiciels (Fontlab, Glyphs, Robofont et l’alternative libre Fontforge) on dessine chaque caractère un à un. L’intérêt c’est qu’on démarre plus vite, même avec des connaissances limités dans cette discipline exigeante, et que l’on peut explorer de nouvelles formes et proportions en quelques clics.



Comment vous est venu cette idée ?

Y. : En étant graphiste papier à la base, l’intérêt pour la typographie m’est venu tout naturellement, car c’est une pierre d’angle de la création graphique quelque soit son envergure et ses objectifs. Assez rapidement, j’ai essayé de créer moi-même un caractère typographique que je pourrais utiliser en petit corps (corps de labeur) dans mes projets. Mais dessiner un caractère de qualité requiert un investissement important et n’est pas du tout une tâche accessible si l’on n’y consacre tout son temps. Il existe une multitude de règles optiques, de dessin, à respecter (et avant tout à connaître) pour que le caractère soit fonctionnel. Étant donné que beaucoup de ces règles sont récurrentes et mesurables, je me suis dit qu’il serait possible de les systématiser et donc de les coder. Prototypo est né de cette idée : permettre à l’utilisateur de se concentrer sur le design et laisser la machine s’occuper des tâches répétitives et gérer ces micro-corrections.

LR. : moi j’ai découvert la vidéo de la première version développée par Yannick il y a à peu près un an. Visuellement c’était bluffant, et comme j’ai une écriture manuscrite déplorable, j’ai peut-être vu inconsciemment en Prototypo un moyen à ma porté d’avoir une écriture personelle ET lisible. Quoi qu’il en soit j’ai contacté l’auteur de cette vidéo pour savoir où en était le projet. Il aurait pu habiter aux US, il aurait pu ne jamais me répondre ou être passé à autre chose… Mais non, il habitait à Lyon, à trois kilomètres de moi, il avait envie de redémarrer le projet avec des technos web et il était prêt à me rencontrer (plus tard on s’est apperçu qu’on s’était croisé dans son école et à un déménagement sans le savoir). On a commencé à travailler sur notre temps libre et à voir que ça marchait, puis on s’est dits qu’on voulait faire les choses en grand, qu’on travaillerait à temps plein un mois ou deux avant de tenter une campagne de financement participatif.

Selon vous, quels sont les publics d’une telle application ?

Les logiciels de dessin typographique s’adressent aux graphistes et typographes. Prototypo est utile aux amateurs et étudiants pour s’initier de manière ludique, ainsi qu’aux professionnels, particulièrement pendant la phase de recherche graphique. Mais nous espérons aussi rendre cette discipline accessible aux novices qui veulent une police sur mesure pour leur site, leur jeu vidéo, ou toute autre création qui utilise du texte.

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Pourquoi avoir choisi une licence libre ?

LR. : Cétait une évidence. J’ai toujours publié le code que j’écrivais sur mon temps libre sous licence libre, parce que j’ai toujours développé avec du logiciel libre. Et Yannick s’était initié au développement principalement sur Processing dont la communauté est très encline au partage. Mais cette fois-ci il y avait un vrai défi : gagner sa vie en créant un logiciel libre.

Y. : J’ai aussi fait mes premiers pas avec des CMS comme SPIP et la communauté m’a beaucoup apporté. Depuis tout ce temps, j’ai beaucoup reçu mais jamais donné; avec Prototypo c’était l’occasion ou jamais.

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Parlons du financement : vous avez travaillé à plein temps dessus pendant plusieurs mois, vous ne viviez que de 0 et de 1 ?

Presque. Le plan initial était d’arriver rapidement à un prototype qui prouverait que le concept marchait aussi dans un navigateur, en plus de créer de la nouveauté pour les personnes qui suivaient le projet depuis plusieurs années. Et ensuite de lancer très tôt une campagne de financement participatif pour vérifier l’intérêt du public et la viabilité du projet. Dans les faits ça a pris beaucoup de temps. Nous rallongions contamment la liste des “fonctionnalités essentielles” et avons mis cinq mois à être satisfaits, puis encore un mois à lancer la campagne sur Kickstarter. À l’origine nous pensions donc devoir vivre deux ou trois mois sur nos économies (ce qui est tout à fait envisageable tant qu’on n’habite pas Paris). Finalement il a fallu se serrer la ceinture les trois derniers mois et accepter des petits contrats.

Vous avez lancé une campagne Kickstarter. Où en est-elle ?

La campagne visait à rassembler 12.000£ (15.000€) en un mois, pour financer les cinq mois de travail nécessaire à la sortie de la version 1. Nous avons atteint cet objectif en trois jours, et au bout de deux semaines nous en sommes à presque 20.000£ (24.000€). Cela va nous permettre d’ajouter des fonctionnalités avancées telles qu’un éditeur intégré permettant d’importer ses propres polices pour les rendre paramétrables, ou des extensions de navigateur pour prévisualiser en temps réel la police dans des pages web.

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C’est le résultat d’une longue préparation, entamée dès le début de notre collaboration : nous avons animé un blog et des comptes sur les réseaux sociaux, et aussi mis en place un formulaire pour s’abonner à notre newsletter, sur notre site principal. En six mois 10.000 personnes s’y sont inscrites, dont la moité après un effet boule de neige démarré par un simple tweet de Smashing Magazine. C’est grâce à ces inscrits que la campagne a connu un bon démarrage. Désormais nous sommes occupés à plein temps par son animation : nous répondons aux questions des utilisateurs, sollicitons des blogs pour des interviews (big up au Framablog), et participons à des évènements autour du design et de la typographie.

Et après ? Envisagez-vous d’autres modèles de financement pour ce projet ?

Pendant la campagne et par la suite, nous vendons un abonnement qui permet d’utiliser le logiciel sur nos serveurs pendant un an. Pour nous c’est un moyen d’obtenir un revenu régulier qui nous permette de nous consacrer à temps plein à l’amélioration du logiciel. Pour les utilisateurs, c’est la possibilité de bénéficier instantanément de tous les avantages d’une web-app (applications et données disponibles partout, toujours à jour), en gardant la possibilité d’installer l’application en local. Nous sommes aussi en discussion avec des éditeurs de solutions hébergées qui souhaitent intégrer Prototypo à leurs applications.

Techniquement, quelles solutions avez-vous retenues ?

Nous utilisons les languages de base du web : HTML, SVG, JS et SCSS (CSS avec des variables et règles imbriquées). Cela nous permet d’être le plus ouvert aux contributions externes. Pour structurer notre application et simplifier le développement de l’interface utilisateur nous avons choisi AngularJS, qui est très activement développé et dispose d’une bonne documentation et d’une forte communauté de développeurs. Pour que l’application fonctionne de manière “hors-ligne par défaut” nous utilisons Hoodie, un projet encore perfectible mais très activement développé par une équipe expérimenté et ambitieuse. Pour gérer les interactions tactiles et à la souris de manière unifiée nous utilisons la librairie PointerEvents, qui est un sous-projet de Polymer, développé par Google. Et nous utilisons encore jQuery, parce que les navigateurs modernes ont et auront toujours des bugs, que son API conserve des avantages par rapport à celle du DOM (chaînages des méthodes, délégation d’évènements), et qu’elle intègre des optimisations internes (différents caches et utilisation de fragments DOM). Enfin, nous nous sommes rapprochés d’autres développeurs de webapps libres de dessin typographique pour créer une librairie capable de générer des fichiers de polices binaires (.otf) directement dans le navigateur.

Par ailleurs, nous créons petit à petit notre propre language afin de créer les “caractères paramétrables” qui sont au coeur de Prototypo : des caractères qui se transforment lorsque l’utilisateur interragit avec les paramètres de l’interface. À la base c’était un mélange de SVG et de JS mais nous permettons de rajouter des contraintes (un point placé à une interection par exemple), et d’inclure dans un tracé des composants réutilisables. C’est en évolution constante et très spécifique à notre usage, mais nous espérons bien que les utilisateurs s’en saisiront pour enrichir les possibilités du logiciel. Quelle est la suite des évènements ? (annoncer entre autre l’apéro)

Nous allons encore être occupé à plein temps par la campagne pendant ses 15 derniers jours. Nous organisons mardi soir un Apéro Prototypo sur Lyon (chez KolleBolle) auquel nous convions tous nos amis, mais aussi les graphistes et libristes qui voudraient essayer la version de développement du logiciel et discuter avec nous autour d’un verre. Les 6 et 7 Mai nous seront au Automatic Type Design organisé par l’ANRT à Nancy. Une fois que la campagne sera finie nous nous remettrons enfin au dévelopement et essayerons de créer les conditions favorables à l’accueil de contributeurs externes. La version de travail sera accessible fin Mai et la version 1.0 devrait être disponible en Septembre prochain. Nous continuerons à développer Prototypo aussi longtemps que notre trésorerie le permettra.

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Merci à vous deux ! Un petit mot pour la fin ?

On remercie toutes les personnes qui nous ont soutenu jusqu’ici, en donnant de leur temps, en participant à la campagne de financement, en affichant leur soutien sur Twitter et Facebook, en nous inviant dans leurs colonnes, et on remercie par avance toutes les personnes qui vont le faire. Dès le début Prototypo a été un projet passionnant, maintenant grâce à vous c’est un projet exaltant.

Notes

[1] Oui, je sais, on prévient “un peu” tard :-/

Apprendre le Web avec Mozilla Webmaker (4)

jeudi 17 avril 2014 à 07:11

Si vous avez raté le début : Mozilla Webmaker est un ensemble d’outils ludo-éducatifs qui permettent à chacun de comprendre et de modeler le Web. Dans la boîte Webmaker nous avons trouvé des lunettes à rayons X, un dé à coudre magique et un kit de VJ. Mais tout cela c’est pour ceux qui veulent apprendre. Voici pour terminer notre série de présentations les outils pour aider ceux qui veulent enseigner.

Des outils pour enseigner

Un référentiel de compétences

Il existe dans l’Éducation nationale une série de compétences « informatique et internet » mesurées par les B2i ® (oui, c’est une marque déposée) et C2i selon les différents niveaux (école primaire, collège, lycée, enseignement supérieur)

L’analyse des grilles de compétences à acquérir est ici hors de propos, mais pour l’essentiel ces évaluations portent sur la capacité à utiliser le Web comme outil : lire, écrire, maîtriser l’information, communiquer… une part bien modeste est consacrée à la création de pages web ou à la création de contenu.

Mozilla propose un autre référentiel de compétences, il est également discutable certes, mais il met clairement l’accent sur ce qui manque dans celui de l’éducation nationale : il ne s’agit pas seulement de consommer le Web avec habileté et lucidité, mais d’une invitation à faire le Web, à participer à une ressource commune partagée. 

Cette ressource qui a été baptisé la carte de la littératie web (le choix de cette traduction suggère le parallèle avec l’accès aux savoirs fondamentaux traditionnels). Après la rubrique « Explorer » on trouve « Créer » et « Partager », chaque rubrique est détaillée en compétences diverses. Mais voyez plutôt vous-même, parcourez les détails de la carte de la littératie. C’est une version en constante évolution (oui vous pouvez contribuer à partir de ce wiki).

C’est loin d’être la seule “liste” proposée par Webmaker, mentionnons par exemple ces chemins interactifs entre les étapes d’une acquisition (pas de version française pour l’instant). cliquez sur un élément et vous verrez ceux qui s’inscrivent logiquement dans sa continuité, en amont (que dois-je savoir faire avant) ou en aval (qui puis-je faire ensuite).


Des kits pédagogiques

Tout aussi nombreux sont les « tutoriels », les fiches pratiques qui peuvent servir de guide à l’animateur d’une séance. Voici par exemple, traduites par les bénévoles de Mozfr et modifiables à votre gré, les fiches pratiques pour une série d’activités autour de la sécurité en ligne. Cliquez sur les liens sous les captures d’écran pour aller sur les pages.

kitSecurite1.pngLe sommaire

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La préparation, la discussion initiale entre les participants

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Dans cette étape, les participants sont amenés à remixer une vidéo sur le thème de la vie privée menacée.

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Puis les outils Webmaker sont pris en main pour que les participants découvrent les bonnes pratiques en matière de sûreté

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…et par étapes progressives on en vient à expliquer le mécanisme des cookies et comment surveiller la surveillance en installant Lightbeam.

Une grande quantité de tutoriels et d’idées déjà mises en œuvre concrètement sont disponibles dans la partie events de Webmaker, mais tout cela est en anglais pour l’instant.


Pourquoi des ateliers, des coding goûters et autres initiatives ludo-pédagogiques,

Tous ces outils, ce matériel et ses dispositifs n’ont qu’un intérêt moyen s’ils ne sont pas mis en pratique, et Mozilla tient à ce que des rencontres dans la vraie vie se produisent, que des gens qui veulent apprendre et enseigner le Web se retrouvent pour avancer ensemble, et pas seulement sous forme de cours à distance désincarnés.

Naturellement, Mozilla ne prétend pas avoir inventé l’idée des ateliers d’initiation au code, des expériences sympathiques et pertinentes ont lieu déjà depuis quelques années (ici par exemple). Ce que Mozilla propose en plus c’est une force de proposition à l’échelle mondiale : les ateliers Webmaker ont lieu en ce moment dans toutes les communautés mozilliennes, ce qui démultiplie les échanges de pratiques possibles.  Vous pouvez bien sûr tracer votre chemin, votre usage et construire de zéro votre démarche ludo-pédagogique, mais vous pouvez aussi reprendre et remixer des expériences éprouvées

C’est encore timide et pas si fréquent, mais en France aussi, c’est déjà commencé, on utilise par exemple des outils Webmaker dans la très active Maison du Libre à Brest.

mozilla-webmaker-front2.jpg

À vous de jouer !

Il vous reste maintenant à…

— et faites-nous part de vos actions et expériences avec Webmaker, nous leur donnerons un écho ici !

Framasoft présente : Vosges Opération Libre, le 17 et 18 mai à Gérardmer

mardi 15 avril 2014 à 15:50

Vosges Opération Libre - Logo

Le samedi 17 mai et le dimanche 18 mai à Gérardmer se déroulera un événement inédit dans la région Grand Est : Vosges Opération Libre. Il est ouvert à tous et orienté à la fois vers le grand public et les professionnels.

Cette opération libre est à l’initiative de Framasoft et d’autres d’associations d’envergure nationale ayant une grande expérience dans le Libre, l’ouverture des données, les licences libres et le libre accès.


Vosges Opération Libre - Presse


Il s’agit de la seconde Opération Libre se déroulant sur le territoire français. La première ayant eu lieu à Brocas (Aquitaine) en 2013. Les Opérations Libres visent à rassembler, le temps d’un week-end, des acteurs du Libre en vue d’initier la démarche open data dans les petites villes et villages en présentant les outils disponibles, notamment des logiciels libres. Elles invitent les habitants à participer à l’ouverture et à la diffusion des données de leur territoire. Elles proposent aussi d’engager les citoyens dans un rapport différent avec leur territoire en montrant que le partage des connaissances leur permet d’être collectivement valorisées.

Cette initiative portera aussi sur les usages numériques, leur appropriation, leur potentiel de créativité et leur économie. Cette manifestation vise à promouvoir la culture libre et l’ouverture des données en organisant des actions thématiques formulées en stands, ateliers de formation, conférences, projection permanente de films libres, débats, etc.

Il s’agit d’un événement culturel et participatif où le logiciel libre et ses principes sont conçus comme autant de moyens au service des activités pratiques proposées à destination du grand public. Un travail préalable précédant la manifestation a été mené avec les acteurs de la vie culturelle locale, en particulier la médiathèque de Gérardmer (soirées Wikipédia, ateliers et conférence).

Le programme de la manifestation est disponible à l’adresse vosges.operation-libre.org. Il comprendra :


Vosges Opération Libre - Affiche

Vosges Opération Libre - Programme

Le Geektionnerd a 5 ans

vendredi 11 avril 2014 à 12:37

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Bon anniversaire au Geektionnerd qui sévit sur le Framablog depuis janvier 2010 (quelques mois seulement après sa création). Vous pouvez retrouver les détails sur le thème, les sources et le concours sur l’article original.

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)

Le nouveau cursus de notre école d'ingêneur

mercredi 9 avril 2014 à 13:37

l'école des bastards

Par Pouhiou (process manager de l’Unité d’Holistique Scripturale)

Les connards professionnels s’inspirent de vous.

Mercredi prochain, cela fera trois mois que Gee et moi, Pouhiou avons lancé « Bastards, Inc. - le guide du connard professionnel » un MOOC parodique dont le monde entier nous envie l’URL : http://connard.pro… C’est pour nous l’occasion de faire le point sur l’écriture, vos participations, et d’annoncer les petits changements sur le site qui vous apprend à devenir un ingêneur : un de ces consultants en design malveillant, emmerderies rémunératrices et autres manipulations…

Vos idées ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd…

… mais bien dans celle d’un connard ! Quand on a commencé l’aventure avec Gee, on avait 4 épisodes de prêts, et un cinquième en cours d’écriture. Ce sont les 5 premiers épisodes qui sont parus de janvier à mars, le temps pour nous de vous familiariser avec cet univers et ses règles. On a souhaité vous donner la parole, afin que vous puissiez dénoncer les trucs mal faits qui vous pourrissent la vie et qu’on imagine quel est le connard qui se trouve derrière, et qui profite de cette Bastarderie… Eh bien on a été servis ! Vos bastarderies sont nombreuses, drôles, inspirantes, et on espère être à la hauteur de tous les formulaires que vous avez soigneusement remplis. ne faites plus, faites faire L’épisode 6 « Ne faites plus, faites faire ! », paru mercredi dernier, est le premier de cette série d’épisodes écrits grâce à vous. C’est un cas particulier puisqu’il a été entièrement conçu et écrit par l’ami Fred Urbain, un membre actif de la communauté Framabook. Il nous a demandé un modèle de nos scénarios, nous a proposé cette histoire sous CC-0, et j’ai juste retouillé dedans avant que Simon ne l’illustre. Cette collaboration spontanée et motivante nous semblait le meilleur moyen d’attaquer la série d’épisodes que vous nous insufflez…

Le monopole du côlon : prochain triptyque…

Dès la semaine prochaine, on s’attaque à un sujet qui semble vous préoccuper grandement : le PQ ! Pas moins de 6 lecteurs ont pris la peine de remplir un formulaire pour témoigner de ce questionnement métaphysique : mais quel est le connard qui a conçu le papier toilette ? Ne nous cachons rien : le sujet est d’autant plus vaste que le besoin est pressant. On va donc parler, en premier lieu, du monopole du papier hygiénique… Mais soyez rassurés : toute ressemblance avec le droit d’auteur est purement volontaire… diverses marques de PQ sortent de la même usine Un épisode sur le monopole, un sur le PQ des familles et un sur les rouleaux industriels que l’on trouve dans les collectivités et entreprises : il nous fallait bien un triptyque pour couvrir le sujet. Comme toujours, on sort un épisode un mercredi sur deux, donc on sera au bout du rouleau dans un mois et demi… À moins, bien sûr, que la jauge de dons ne se remplisse d’ici là, et ne nous incite à libérer un épisode lors du mercredi de repos… Et c’est jouable, puis qu’on en est à 129 € de dons sur 150 €… Nous on dit ça on dit rien, hein…

Vous faire plus de place sur www.connard.pro

Quelques changements vont avoir lieu sur le site. Déjà on pense virer les formulaire d’envois discrets de Bastarderies (sauf celui sur la page Participations et Dons). Bien entendu, plus que jamais, on a envie que vous nous fassiez part de vos idées… Mais les commentaires du site peuvent très bien servir à ça. Cela permettrait en plus aux autres lecteurs de réagir à vos propositions, de les nourrir, ou juste de se poiler entre potes.

L’autre changement, c’est l’envie de créer un nouveau rendez-vous avec vous. On va donc essayer, lors des mercredis de repos (où aucun épisode ne sort), de faire un petit billet faisant le point sur l’aventure www.connard.pro et répondant à toutes vos questions. C’est compliqué, car pour Gee comme pour moi « Bastards, Inc. » est un projet de plus dans des vies déjà bien chargées… Mais on a envie de s’y tenir. Parce que le succès de cette série ne tient qu’à vous. C’est vous qui décidez de la lire, la partager, de la diffuser et la faire vivre auprès d’autres lecteurs.

Rendez-vous mercredi 15 pour le 1er épisode du monopole du côlon, et dès le 22 (sauf si vous remplissez la jauge et qu’on sort un épisode bonus) pour répondre à toutes vos questions et remarques en commentaire du site…

nuage de mots creux f - fiche de l'ingêneur 69

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