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1 300 espèces menacées : comment les oiseaux sont en train de disparaître dans l'indifférence générale

mardi 2 septembre 2014 à 14:24
1 300 espèces menacées : comment les oiseaux sont en train de disparaître dans l'indifférence générale

Les oiseaux se meurent

1 300 espèces menacées : comment les oiseaux sont en train de disparaître dans l'indifférence générale

 

 

Le manque de nourriture et les pesticides sont en partie responsables de la disparition des oiseaux.

 

Atlantico : Depuis plusieurs années, les rapports sur la disparition des oiseaux se multiplient (lire un exemple ici). Sont-ils trop alarmistes, ou au contraire devrions-nous les prendre plus au sérieux ? 

Luc Semal : Ces rapports rendent compte d’un phénomène objectivement observable, à savoir une baisse préoccupante des effectifs de nombreuses espèces d’oiseaux, dans de nombreuses parties du monde.

 

 

 

Ils mntrent que ces baisses d’effectifs ont conduit à des disparitions d’espèces, continuent à le faire et vont continuer à le faire. Ils méritent donc assurément d’être pris au sérieux.

Quant à savoir s’ils sont alarmistes, tout dépend de ce que l’on entend par ce mot. Ils ne sont pas alarmistes au sens courant, péjoratif du terme, qui réduit l’alarmisme à une tournure d’esprit systématiquement négative et apeurée. En revanche, ils tentent effectivement de nous alerter sur l’ampleur et la gravité d’un phénomène difficilement observable dans la vie quotidienne, quoique bien réel. Il est difficile d’observer par nous-mêmes que nous voyons moins d’oiseaux autour de nous qu’il y a dix, vingt ou trente ans, et heureusement que ces rapports sont là pour nous aider à en prendre conscience. C’est une forme d’alarme.

Le nombre d'oiseaux en voie de disparition augmente t-il ? Quelles en sont les causes ? 

Globalement, oui. Il faudrait évidemment prendre le temps de détailler, car les efforts de conservation menés depuis quelques décennies ont permis d’améliorer la situation de certaines espèces – par exemple celle du faucon pèlerin, qui avait presque disparu de France dans les années 1970, à cause de la pollution au DDT qui s’accumulait dans son corps et fragilisait la coquille de ses œufs.

 

Mais ce genre de belles histoires ne devrait pas détourner notre attention de la tendance générale, qui est plutôt à l’augmentation du nombre d’espèces d’oiseaux en voie de disparition. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs dont les effets se cumulent : la destruction et la fragmentation des habitats naturels, nécessaires à de nombreux oiseaux pour se nourrir et se reproduire, notamment lorsqu’ils sont sensibles au dérangement ; certaines évolutions des pratiques agricoles ; la pollution par les pesticides et la raréfaction des insectes ; l’introduction d’espèces non indigènes dans les milieux insulaires ; les premiers effets du réchauffement climatique ; etc. C’est généralement le cumul de plusieurs de ces facteurs qui peut finalement se révéler fatal pour telle ou telle espèce.

Et tous ces facteurs découlent eux-mêmes de la phénoménale accélération, au cours des deux derniers siècles, et plus encore au cours des soixante dernières années, de la croissance de la population humaine et de ses activités. En ce sens, l’augmentation du nombre d’espèces en voie de disparition est l’un des symptômes de cette époque géologique nouvelle que l’on appelle l’Anthropocène. Avec la puissance des énergies fossiles, l’humanité – ou du moins sa partie la plus riche – serait devenue capable de rivaliser avec les forces géologiques, au point de pouvoir bouleverser le climat et de précipiter l’extinction de nombreuses espèces.

Existe-t-il différents stades dans la disparition des espèces ? Comment sait-on si une espèce est en voie de disparition ou d'extinction ? 

On parle généralement de disparition lorsqu’une espèce n’existe plus en un endroit donné, tout en existant encore ailleurs : par exemple, le loup avait disparu de France, mais il en restait d’importantes populations au-delà des frontières – et c’est justement pourquoi des loups italiens ont pu revenir en France dans les années 1990. En revanche, quand une espèce n’existe plus nulle part, on parlera plutôt d’extinction. Chronologiquement, l’extinction vient généralement clore une longue liste de disparitions locales.

On peut évidemment dater une extinction, si l’on sait quand est mort le dernier représentant de cette espèce. Mais il est plus intéressant de regarder cette date comme l’aboutissement d’un processus d’extinction, au cours duquel se réduisent tant les effectifs de l’espèce que leur aire de répartition. L’aspect vicieux de la chose est que ce processus peut être long, et passer relativement inaperçu en l’absence de suivi scientifique : chaque disparition locale risque de n’être regardée que comme une perte minime pour l’espèce, potentiellement réversible ou compensable. C’est donc plutôt la dynamique générale des populations qui devrait retenir notre attention, en réinscrivant toute disparition locale dans la tendance générale de l’espèce : participe-t-elle à un processus d’extinction ?

On sait clairement qu’une espèce est en voie d’extinction lorsque beaucoup de ses populations locales ont disparu, et que rien n’indique que cette tendance soit en passe de s’inverser. Et cela d’autant plus que les dernières populations seront particulièrement sensibles aux aléas qui, normalement, ne suffiraient pas à balayer une espèce – une épizootie, une catastrophe naturelle, une guerre à proximité de la réserve, etc. En Nouvelle-Zélande, les populations de kakapos – un magnifique perroquet terrestre au plumage vert – sont passées de quelques dizaines à quelques centaines au cours des dernières décennies : la tendance est donc bonne, mais l’espèce reste si rare et vulnérable qu’elle demeure en danger critique d’extinction.

 

Avons-nous connaissance d'espèces d'oiseaux qui se seraient éteintes ? 

Oui, beaucoup, notamment dans les îles. Le plus connu est probablement le dodo, qui vivait sur l’île Maurice. Mais il y en a des dizaines d’autres, notamment dans les archipels qui abritaient beaucoup d’espèces endémiques, c’est-à-dire qui n’existaient nulle part ailleurs et qui avaient évolué à l’abri des prédateurs continentaux.

 

 

 

De nombreuses espèces et sous-espèces se sont ainsi éteintes à Hawaï, dans les Mascareignes, en Nouvelle-Zélande, etc. Et d’autres sont probablement en train de s’y éteindre.

Sur les continents, les extinctions d’oiseaux ont été moins nombreuses, mais il y en a eu. En Europe, la dernière a été celle du grand pingouin : jusqu’au XVIIIème siècle environ, on pouvait l’observer sur les côtes canadiennes, groenlandaises, scandinaves, britanniques… où il était souvent chassé pour sa viande, sa graisse, ses œufs ou ses plumes. Mais à mesure que le trafic maritime augmentait dans l’Atlantique nord, les chasseurs sont allés chercher les grands pingouins jusque sur les îlots les plus escarpés. Ces oiseaux ont ainsi été poursuivis partout où ils nichaient, et le dernier couple a été tué au large de l’Islande, en 1844.

Une autre espèce européenne a peut-être disparu plus récemment : le courlis à bec grêle, qui niche ou nichait quelque part en Russie et hivernait au Maghreb. Il faisait régulièrement halte en Europe, et même en France lors de ses grandes migrations, et n’était pas particulièrement rare au début du XXème siècle. Mais les observations se sont réduites à peau de chagrin dans les années 1980 et 1990, avant de totalement s’arrêter au début des années 2000. Si l’espèce n’est pas encore éteinte, le processus d’extinction est tellement avancé qu’il paraît déjà irréversible. Mais peu de gens se préoccupent du courlis à bec grêle, comme si l’on avait déjà oublié qu’il avait un jour été abondant. Comme pour le grand pingouin, c’est une forme de normalisation rampante : on s’habitue à son absence au point d’oublier qu’il a un jour été présent.

 

Quelles peuvent être les conséquences de la disparition de ces espèces ? 

A court et moyen terme, les raréfactions, disparitions et extinctions d’espèces contribuent à un processus d’homogénéisation biotique : partout ou presque, les espèces les plus vulnérables voient leurs effectifs décliner, et sont remplacées par un petit nombre d’espèces généralistes que l’on retrouve partout – les merles noirs, les mésanges charbonnières, etc. Beaucoup des espèces qui existent encore en France à l’heure actuelle ont virtuellement disparu pour le grand public, qui n’a aucune chance de les croiser…

Les espèces généralistes sont passionnantes, et certaines sont magnifiques, mais on peut se demander ce que l’on perd si elles devaient être à terme les seules à subsister dans notre monde. Perdre une espèce, c’est perdre quelque chose d’autre qui nous préexistait et que nous aurions pu apprendre à connaître, à aimer, à détester… C’est toujours une perte esthétique, qui appauvrit notre existence en nous privant d’une rencontre. Certains éthiciens assument aussi un point de vue plus instrumentaliste, en affirmant que chaque espèce constitue une richesse potentielle, par exemple dans le cadre d’éventuels usages pharmaceutiques ou éco-touristiques. D’autres insisteront plutôt sur la valeur intrinsèque de l’espèce éteinte, en disant que l’évidence de son existence suffisait à lui conférer le droit d’exister, en soi et pour soi.

Enfin, là encore, il faut réinscrire chaque extinction ou disparition dans le phénomène de grande ampleur qu’est la sixième extinction de masse. Cela signifie que le cumul des extinctions finit lui-même par poser problème. La disparition de nombreuses espèces d’oiseaux des champs, qui sont des auxiliaires des cultures, pourrait par exemple accroître la présence des insectes ravageurs. Tout cela est très délicat à anticiper, d’autant plus que l’homogénéisation biotique ne concerne pas seulement les oiseaux… La disparition des oiseaux n’est que l’une des facettes les plus documentées d’une érosion massive de la biodiversité globale dont, finalement, nous dépendons.

Luc Semal est politiste, Maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle, chercheur au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (Cesco). Il travaille sur la crise écologique et ses acteurs, sur la théorie politique environnementale, et sur les questions d’énergie et de biodiversité. Il a notamment publié Bestiaire disparu : histoire de la dernière grande extinction (Plume de carotte, 2013).


http://www.atlantico.fr/rdv/atlantico-green/1-300-especes-menacees-comment-oiseaux-sont-en-train-disparaitre-dans-indifference-generale-luc-semal-1727566.html#QZeDSPD2koLxjRis.99

Un policier turc se prend en selfie, derrière lui, un homme se suicide !

mardi 2 septembre 2014 à 11:51
Un policier turc se prend en selfie, derrière lui, un homme se suicide !

Incroyable et tragique

Un policier turc se prend en selfie, derrière lui, un homme se suicide !

 

ISTAMBUL - Un policier turc a été pris en flagrant délit lorsqu'il prenait un selfie sur fond d'un suicidaire sur le pont du Bosphore. 

Entre-temps le suicidaire a réalisé son intention : son corps a été découvert dans le détroit par une patrouille nautique trois heures plus tard. Les poursuites judiciaires ont été engagées contre le policier.

L'acte du policier est-il délibéré ? L'enquête en cours doit le déterminer.
 

 http://french.ruvr.ru/news/2014_09_01/A-Istanbul-un-policier-a-pris-un-selfie-sur-fond-dun-suicidaire-9454/

Traité transatlantique: les mensonges français et européen pour rassurer les populations

mardi 2 septembre 2014 à 11:26
Traité transatlantique: les mensonges français et européen pour rassurer les populations

Le texte du mandat européen adopté par les gouvernements de l’UE doit être lu soigneusement. Car il dément lui-même les affirmations fausses destinées à rassurer. Il faut lire avec une attention toute particulière l’article 43 de ce mandat, comme on le verra ci-dessous.

Traité transatlantique: les mensonges français et européen pour rassurer les populations

 

 

Secrets et mensonges

Le projet de partenariat transatlantique UE-USA concerne en fait, au nom du libre-échange, des négociations internationales qui se déroulent dans la plus totale opacité parce qu’elles dissimulent des choix de société dont les peuples sont tenus à l’écart. Par la diplomatie dite commerciale, on remet en question la démocratie.

Le mandat de négociation du GMT/TAFTA fut élaboré et adopté (en juin 2013) dans le plus grand secret et les ministres PS et EELV du gouvernement français furent totalement complices de ce secret.

Ce mandat n’a toujours pas été rendu public, ni par le gouvernement français, ni par la Commission européenne. Il est connu parce que le document original, en anglais uniquement, a été divulgué par des gens qui ont un autre sens de la démocratie que ceux qui nous dirigent.

Mais le secret permet le mensonge. Secret et mensonge sont devenus des méthodes de gouvernement qui contribuent à pervertir le débat démocratique. Des méthodes pratiquées aussi bien par la droite décomplexée hier que par la droite complexée aujourd’hui.

Et c’est bien de mensonge dont il s’agit lorsqu’on lit les éléments de langage fournis par le PS à ses élus qui sont amenés à répondre aux questions des citoyens et des collectifs créés pour combattre ce projet.

Le mensonge consiste à faire croire que certaines matières ont été exclues du champ de la négociation et que toutes les garanties figurent dans le mandat de négociation pour éviter l’inacceptable en ce qui concerne d’autres matières.

Les élus PS affirment que la défense, les services audiovisuels et la culture ont été exclus du champ de la négociation grâce à l’intervention du gouvernement français.

Premier mensonge du PS: la défense n’a jamais fait l’objet du mandat de négociation puisque en vertu de l’article XX du GATT (intégré dans les accords de l’OMC sous la dénomination de GATT 1994), les industries d’armement et les questions de défense d’une manière générale sont exclues du champ d’application de ce genre de traités, ce qui est rappelé à l’article 12 du mandat de négociation. Le gouvernement français s’attribue des mérites qu’il n’a pas.

Deuxième mensonge du PS : seul l’audiovisuel (art. 21 du mandat de négociation) est exclu du champ d’application de l’accord et il l’est provisoirement en vertu de l’art. 42 du mandat qui permet à la Commission européenne d’introduire ultérieurement devant le Conseil des ministres tout sujet n’ayant pas fait l’objet du mandat ; quant aux théâtres, aux opéras, aux bibliothèques, aux musées, aux archives, ils tombent bien sous le coup de l’accord. On ne peut donc pas affirmer que la culture est extraite de la négociation.

Les élus PS affirment « il ne s’agit nullement de s’aligner sur le moins-disant américain ». Or, ils savent très bien que depuis la création de l’OMC, c’est pourtant la logique nouvelle des accords de libre-échange : pousser à la recherche du plus petit dénominateur commun en matière de normes et de réglementations. Ils le savent d’autant mieux qu’ils ont déjà ratifié de tels accords.

Ils affirment « il n’est pas question d’appliquer les normes environnementales ou agricoles américaines en France ». Mais le mandat de négociation européen, approuvé par la France de Hollande, exige (article 25, § consacré aux mesures sanitaires et phytosanitaires) que« les mesures de chaque côté se fondent sur la science et sur les normes internationales d’évaluation scientifique des risques ». C’est précisément l’argument américain qu’on retrouve dans le mandat européen : il faut des preuves scientifiques pour imposer des interdictions en matière sanitaire ou phytosanitaire (or, les USA considèrent qu’il n’y a pas de justification scientifique pour interdire les OGM, le bœuf aux hormones, le poulet chloré, le porc à la ractopamine…).

Les élus PS alignent une longue liste « d’exigences qui conditionneront leur vote » :

« - la non-introduction d’un mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats qui permettrait à une entreprise étrangère de contourner les juridictions nationales pour attaquer un pays devant une Cour internationale d’arbitrage si elle estime qu’une loi a lésé ses intérêts. Les multinationales ne doivent pas obtenir plus de garanties que les politiques publiques !

- la non remise en cause de nos choix de société en matière d’éthique, de droit du travail, de santé et de sécurité alimentaire qui constituent nos « préférences collectives » et fondent le modèle social européen ;

- la protection des données personnelles ;

- la préservation des indications géographiques comme les appellations d’origine contrôlée (AOC) ;

- la protection de la propriété industrielle et intellectuelle ;

- la préservation de la qualité des services publics ».

On sait ce que valent les exigences socialistes dans les négociations européennes et internationales. Ces « exigences » sont d’ailleurs contredites par le soutien sans faille du PS aux accords de l’OMC et aux politiques européennes de démembrement des services publics, de démantèlement du droit du travail, de libéralisation des marchés financiers. Sur chacune des exigences énumérées ci-dessus, il y a eu adhésion du PS, à un moment ou un autre, au Parlement européen. Ils sont parmi les artisans les plus actifs de la destruction du« modèle social européen ».

On a vu aussi ce que vaut une exigence PS avec l’engagement formel de Hollande de renégocier le Pacte budgétaire (TSCG).

Les élus PS sont d’autant moins crédibles qu’ils affirment sans rire « nous exercerons notre devoir de vigilance et notre pouvoir d’influence tout au long des négociations ». Or, les parlements nationaux sont exclus de toute information ou association à la négociation et la Commission européenne informe avec énormément de réticence et de parcimonie un nombre limité de parlementaires européens. On le constate chaque jour à l’Assemblée nationale, le « pouvoir d’influence » des parlementaires PS sur le gouvernement ne se manifeste qu’à la marge.

Le PS omet de rappeler que la négociation du GMT/TAFTA prolonge les accords de l’OMC et s’inspire très largement du modèle de l’ALENA, cet accord Canada-Usa-Mexique, vieux de 20 ans et dont le bilan est effrayant pour les peuples, y compris celui des USA. Le PS oublie de préciser que les USA ne reconnaissent ni les conventions sociales de l’OIT, ni les accords internationaux en matière d’environnement, ni la convention sur la protection de la diversité culturelle et linguistique de l’UNESCO. Enfin, les élus du PS oublient de dire que le mandat européen tel qu’il existe a été approuvé par le gouvernement français. Et que ce mandat n’offre aucune garantie que leurs « exigences » soient respectées.

Les élus du PS misent sur l’oubli et le mensonge. Mais nous n’oublions rien et nous ferons connaître la vérité de leurs choix et des textes qu’ils soutiennent.

Tout compromis est un piège

Le discours dominant tend à nous imposer l’idée qu’une authentique démocratie, ce serait une démocratie consensuelle. C’est-à-dire une démocratie qui rejetterait la confrontation des idées et des projets pour limiter le débat aux nuances à apporter à un système global accepté par tous. Bref, le modèle des USA où finalement, à quelques accents près, ce qui sépare les Démocrates des Républicains, ce sont bien davantage des oppositions de personnes que des choix de société.

La recherche du consensus conduit directement à la recherche du compromis. Toute la culture ambiante tend à nous convaincre que c’est la bonne voie puisque, de toute façon, « il n’y a pas d’alternative ». Tel est bien le discours des libéraux de droite, bien entendu, mais aussi de ceux venus d’une gauche qui a cessé d’être socialiste en se ralliant aux objectifs consensuels des Delors, Rocard, Jospin, Hollande, soutenus par la CFDT. Une recherche du consensus qu’on retrouve également dans d’autres formations politiques qui partagent le credo d’un possible amendement du système. Comme si le capitalisme n’était pas animé par une logique incontournable : la recherche prioritaire du profit qui passe par l’exploitation des humains et de la planète.

Nul ne s’étonnera dès lors que la gangrène du compromis s’étende aujourd’hui et que la réponse aux dangers du GMT/TAFTA consiste, chez beaucoup, en propositions d’amendements au mandat de négociation.

Ainsi des partis politiques et certaines organisations syndicales croient qu’il est possible de retirer de la négociation les normes sociales, environnementales, sanitaires et techniques en vigueur dans un pays comme la France. Ils demandent que les services publics soient enlevés de la négociation. Enfin, ils demandent que soit exclu tout mécanisme de règlement des différends qui se substituerait aux juridictions officielles pour juger d’un conflit entre firmes privées et pouvoirs publics. En fait, ce qu’ils demandent, c’est ce qui fait la spécificité des accords de libre-échange tels que les conçoivent aujourd’hui les firmes multinationales et les gouvernements qui les négocient. Ils demandent de retirer ce qui est la raison d’être même de la négociation. On voit le caractère irréaliste d’une telle proposition.

Accepter d’amender, c’est d’abord accepter d’entrer dans un cadre qu’on n’a pas choisi. C’est se résigner à s’inscrire dans une négociation nécessairement inégale vu le poids politique respectif des parties (il ne faut jamais oublier que derrière les gouvernements il y a les firmes les plus puissantes du monde occidental). C’est fatalement se soumettre à l’idée de ne pouvoir infléchir qu’à la marge.

Proposer des amendements, c’est aussi tromper l’opinion publique parce que c’est lui faire croire que le projet est améliorable. Certes, dans le climat consensuel général, il faut du courage pour dire qu’un projet est inacceptable en bloc et qu’il n’y a rien de bon à prendre. C’est généralement assez mal vu par des journalistes employés à conditionner l’opinion publique aux bienfaits du compromis. Et pourtant, s’agissant du GMT/TAFTA, entrer dans la voie des amendements, c’est tomber dans un piège tendu par les gouvernements qui ont négocié et approuvé le mandat européen de négociation.

Depuis un an, je n’ai pas cessé de mettre en garde, à chacune de mes conférences, contre les articles 43 et 45 du mandat européen de négociation. Comme ils figurent parmi les derniers du mandat, je rappelais à mes auditeurs l’adage romain : in cauda venenum (dans la queue le poison).

Le poison, c’est bien entendu le mécanisme de règlement des différends étendus par l’article 45 à toutes les matières couvertes par le projet de négociation, mais c’est aussi le piège de l’article 43 du mandat. Il est rédigé comme suit : « L’Accord mettra en place une structure institutionnelle en vue de garantir un suivi efficace des engagements découlant de l’Accord ainsi que pour promouvoir la réalisation progressive de la compatibilité des régimes réglementaires ».

Cette « structure institutionnelle » qui chapeautera donc UE et USA pour veiller au respect du traité GMT/TAFTA aura également pour tâche de « promouvoir la réalisation progressive de la compatibilité des régimes réglementaires ». En clair, et cette interprétation est confirmée par la Commission européenne, cette « structure institutionnelle » (dont on ignore qui la composera et qui la contrôlera) poursuivra les négociations en matière de compatibilité des réglementations sur les sujets qui n’auront pas fait l’objet d’un accord au terme de la négociation actuellement en cours. Ce qui signifie que toutes les matières qui auront fait l’objet d’amendements pour échapper à l’accord en cours de négociation pourront être réintroduites dans les négociations ultérieures que conduira cette « structure institutionnelle ».
Les négociateurs européens ont donné un nom à cette structure. Ce nom, traduit en français est : « conseil de coopération réglementaire ». On retrouve ici tout le zèle des institutions européennes à désigner des pratiques de déréglementation par leur contraire.

Tel est le piège dans lequel foncent ceux qui essaient de taire les inquiétudes des populations en garantissant que telle ou telle matière ne fera pas l’objet du GMT/TAFTA ou qu’elle pourra être retirée de la négociation.

Tout ce qui ne se trouvera pas dans le texte final de l’accord, y compris le mécanisme de règlement des différends (arbitrage privé) s’il était retiré du texte final, pourra faire l’objet de nouvelles négociations au sein de ce « conseil de coopération réglementaire ».

Si on ajoute le fait que la Commission européenne propose que les résultats de ces négociations ultérieures ne soient plus soumis aux Etats membres, on peut en conclure deux choses :

- cette structure institutionnelle baptisée « conseil de coopération réglementaire » est en fait une institution supranationale dotée de pouvoirs législatifs contraignants ;

- aucune garantie qu’on ne touchera pas à tel secteur ou à telle matière n’aura de caractère durable et ne peut donc être prise au sérieux.

Ceux qui nous disent « on va retirer l’arbitrage privé » ou « il n’y aura pas atteinte aux normes sociales, alimentaires ou environnementales » nous trompent. Puisque ce qui ne sera pas dans l’accord de 2015 échappera de toute façon à l’avenir à la compétence des Etats.

Il est donc évident que ce projet n’est pas amendable et qu’il doit être rejeté en bloc. C’est la seule attitude réaliste possible.

Source: Médiapart

 

 

 

La France serait-elle désormais le 17ème Land allemand ?

mardi 2 septembre 2014 à 09:33
La France serait-elle désormais le 17ème Land allemand ?

L’Anschluss économique

 

La France serait-elle désormais le 17ème Land allemand ?

 

Invité à l’université d’été du Medef, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, outré par les salaires français décidément trop élevés, est donc venu dans son 17ème Land afin d’y prodiguer ses consignes. Et tant pis si le paquebot-Europe chavire et que nous devenions la risée du monde entier, comme l’illustre la dernière couverture de l’hebdomadaire « The Economist », ayant réalisé un photomontage en une comprenant Angela Merkel et François Hollande debout sur un bateau confectionné à partir d’un billet de vingt euros visiblement en train de sombrer, et n’ayant aucun égard pour Mario Draghi qui tente désespérément d’écoper pour éviter le naufrage.

 

Après tout, l’honneur n’est-il pas sauf avec un taux d’inflation de 0.4% pour le mois de juillet dernier ? C’est-à-dire en-dessous du seuil maximum toléré de 2%, ainsi que l’annonce fièrement le dernier bulletin de la BCE. Que Schäuble, Merkel et Hollande soient donc sans crainte : la BCE n’entreprendra aucune baisse de taux quantitatives. Pour la simple et unique raison que, aujourd’hui – en septembre 2014-, plus aucun programme de création monétaire ne serait désormais en mesure de sauver cette Europe qui coule à pic ! Un assouplissement supplémentaire de politique monétaire aurait certes un impact positif sur l’octroi de nouveaux crédits. Pour autant, la consommation européenne qui reste anémique – voire qui recule davantage du fait d’une inflation quasi nulle – neutralisera tous les effets bénéfiques de ces hypothétiques baisses de taux quantitatives.

 

Aujourd’hui, seuls les investissements publics, menés au niveau de l’Union, sont encore susceptibles de renverser la vapeur, c’est-à-dire de se mesurer à la Grande Dépression Européenne et de juguler la spirale déflationniste. Pour ce faire, l’Union devra émettre un ambitieux programme d’Eurobonds, destiné par exemple à financer un vaste plan de transition énergétique, tout en faisant abstraction du critère des 3% de déficits. Il y a du reste fort à parier qu’une détermination à relancer l’activité économique de la part des autorités européennes serait bien accueillie par des marchés financiers qui s’accommoderaient dès lors aisément de cette escalade des déficits, lesquels seraient nécessairement provisoires et seraient résorbés par une politique contre-cyclique dès le retour d’une croissance robuste. C’est donc une volte-face fiscale et budgétaire au niveau de l’Union ou d’un groupement de pays de l’Union, et c’est donc une authentique politique d’investissements massifs qui permettront le rétablissement de nos économies, bien plus et bien mieux qu’une action de la BCE, désormais impuissante car trop tardive…

 

Au lieu de cela, et sous l’intense pression allemande, cette Union se résigne à tenter de trouver à travers ses exportations cette croissance qu’elle n’est plus capable de générer intérieurement par sa consommation. Au risque d’être de plus en plus dépendante de la croissance du reste du monde. Comme l’est du reste l’Allemagne qui subit aujourd’hui le contre coup de la crise russo-ukrainienne avec un P.I.B. négatif de 0.2% au trimestre dernier, elle dont les exportations vers la Russie s’effondrent et qui subit un déclin inquiétant du moral de ses entrepreneurs. Car ce n’est évidemment pas à l’intérieur que l’Allemagne pourra chercher ni trouver son salut, elle dont seulement 19 trimestres sur 72 depuis 1999, ont vu la consommation intérieure progresser plus rapidement que le P.I.B. (source Eurostat). Il est facile, aujourd’hui, de blâmer Putin ou le ralentissement chinois, responsables – aux yeux des allemands – du tassement de leurs exportations.

 

Il est néanmoins incontestable que cette dépendance envers les exportations représente une faiblesse structurelle majeure pour un pays incapable de trouver à l’interne les ressources suffisantes pour parvenir à une croissance pérenne. Est-ce là le modèle que l’Allemagne s’attache à imposer à l’ensemble de l’Union' Doit-on se résigner à ce que la prospérité européenne soit greffée sur la croissance du reste du monde et que l’on soit systématiquement redevables de notre train de vie aux autres ? Choisir et adopter ce modèle allemand nous placerait bien-sûr dans un état de fragilité économique permanente. Mais il condamnerait également l’Europe à n’être – politiquement – qu’un second rôle.

The post L’Anschluss économique appeared first on Michel Santi.


Article rédigé par Michel Santi, économiste (http://www.gestionsuisse.com)

 

http://www.romandie.com/news/513306.rom

Ecoutez les sons terrifiants de l'Univers dévoilés par la NASA

mardi 2 septembre 2014 à 09:27
Ecoutez les sons terrifiants de l'Univers dévoilés par la NASA

Des sons à vous glacer le sang

L’immensité de l’espace ne cesse de fasciner petits et grands depuis la nuit des temps. Histoire d’alimenter un peu plus le fantasme qui règne autour de cet Univers plongé dans le noir, la NASA a récemment enregistré les sons qui rythment le quotidien de la vie spatiale. On vous fait découvrir ce ballet sonore aussi fascinant qu’angoissant…

Quels bruits y a-t-il dans le vide intersidéral ? C’est précisément à cette question que ces enregistrements fournis par la NASA répondent en musique. Cela dit, les bruits de l’espace ne ressemblent en rien à ceux que nous pouvons entendre dans notre quotidien sur Terre. Ainsi, en raison du vide qui entoure la galaxie, les enregistrements sonores de la NASArésultent d’ondes électromagnétiques qui émettent des vibrations à la façon des ondes sonores que nous avons sur notre planète.

C’est donc grâce à plusieurs sondes envoyées dans l’espace par la NASAque ces ondes ont pu être traduites de façon sonore. Ces enregistrements spatiaux diffèrent selon l’environnement dans lequel les ondes électromagnétiques ont été captées : de Venus à Jupiter en passant par laTerre, la « musique » de l’espace est aussi variée que terrifiante…

Le moins que l’on puisse dire c’est que ces enregistrements sonores font froid dans le dos : autour de la Terre, on croirait presque entendre des voix humaines ! Au bureau, toute l’équipe est aussi émerveillée que terrifiée par ces bruits venus tout droit de l’espace… Avez-vous été émerveillé par la traduction sonore de ces ondes électromagnétiques ou bien vous ont-elles terrifié ?

 

http://dailygeekshow.com/2014/09/02/sons-espace-enregistrement-nasa/