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Daesh brûle 2.000 livres et manuscrits et détruit des œuvres datant de plus de 7.000 ans !

lundi 2 février 2015 à 18:10
Poète entouré de femmes. Détail de la gravure du Livre de chansons d'Abou Al Faraj al Isfahari. © The Art Archive / National Library Cairo / Gianni Dagli Orti

Poète entouré de femmes. Détail de la gravure du Livre de chansons d'Abou Al Faraj al Isfahari. © The Art Archive / National Library Cairo / Gianni Dagli Orti

L’autodafé géant est passé totalement inaperçu. Les combattants de l’organisation Etat islamique auraient envahi la Bibliothèque centrale de Mossoul et le Musée. Bilan: des centaines de manuscrits, des œuvres antiques et des vieux journaux détruits et incendiés.

C’est une information d’Alarabtv (lien en arabe), qui relate avec force détails ce qui pourrait être le plus grand autodafé de l’Histoire. Cette information Associated Press mise en ligne le 1er février n’a pas été encore confirmée par les autorités. Selon Alarabtv, courant janvier, des combattants de Daech auraient pris possession de la Bibliothèque centrale pour «assainir» les fonds documentaires. Selon les habitants, ils auraient emmené avec eux dans six pickups plus de deux milles livres pour les détruire. Etaient concernés, les livres pour enfants, de poésie, de philosophie, de santé, de sport et de sciences, ainsi que les journaux datant du début du XXe siècle, des cartes ottomanes et des collections privées offertes par les vieilles familles de Mossoul. Seuls les livres traitant de l’islam auraient été épargnés.

Désobéissance à Dieu
Un homme en tenue afghane aurait harangué la foule : «Ces livres appellent à la désobéissance à Dieu, ils doivent être brûlés.» Les assaillants auraient ensuite mis le feu aux documents devant les étudiants. «Les extrémistes ont déjà commencé à détruire les livres dans les autres bibliothèques publiques de Mossoul le mois dernier (janvier, NDLR) », témoigne un professeur d’histoire de l’Université de Mossoul. Selon lui, les préjudices touchent les archives d’une bibliothèque sunnite, celle de l’Eglise latine et le monastère des Dominicains.
 
Les combattants de Daech s’en sont ensuite pris à la bibliothèque du Musée de Mossoul et ont détruit des œuvres datant de 5.000 ans avant Jésus Christ. Daech «perçoit la culture, la civilisation et la science comme des ennemis féroces», remarque le député irakien Hakim Al Zamili.
 
Les bibliothèques de Mossoul avaient déjà subi deux pillages : en 2003 avec la chute de Saddam Hussein et en juin 2014 lorsque les djihadistes ont pris le contrôle de la ville. De nombreux 
manuscrits ont été exportés clandestinement. Les Dominicains, eux, avaient commencé à numériser les manuscrits dans les années 90. 

 

Document ancien Mossoul

Poète entouré de femmes. Détail de la gravure du Livre de chansons d'Abou Al Faraj al Isfahari. © The Art Archive / National Library Cairo / Gianni Dagli Orti

 

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Il a couché avec un dauphin durant 6 mois

lundi 2 février 2015 à 17:39
Il a couché avec un dauphin durant 6 mois

Un amour de jeunesse. C’est ainsi que Malcolm, un Américain, parle de son histoire avec Dolly, qu’il a rencontrée durant l’été 1971 et avec qui il est resté durant plusieurs mois. Une relation parmi tant d’autres, si ce n’est que Dolly est en fait... un dauphin.

 

C’est en tout cas ce que Malcolm raconte ces jours-ci dans "Dolphin Lover", un documentaire très controversé. Aujourd’hui âgé de 63 ans, le photographe revient sur sa rencontre avec un dauphin femelle qui, à l’époque, était gardée en captivité dans un parc aquatique de Floride. De part son métier, Malcolm avait accès à son bassin. Mais rapidement, la relation est devenue ambiguë. Mais c'est Dolly, assure le sexagénaire, qui l'aurait "provoqué".

 

Une dépression après la mort de l'animal

 

"Au début, je l’ai découragée, je n’étais pas intéressé. Après un certain temps, je me suis demandé : et si c'était une femme, comment je réagirais ?" explique l'homme au Mirror. Face à ses avances incessantes, Malcolm finit par "céder", un soir, après la fermeture du parc.

 

Leur histoire – assure-t-il – aurait duré six mois, jusqu’à ce que le parc ferme ses portes. Peu après, Dolly est retrouvée morte, et Malcolm sombre dans une dépression durant cinq ans. Depuis, l’homme – qui se définit lui-même comme zoophile – s’est marié à deux reprises (avec des femmes). Avec le recul, il en est persuadé : le dauphin s’est laissé mourir car ils s'étaient retrouvés séparés en raison de la fermeture du parc.

 

Prescription des faits

 

Une histoire unique ? Pas si sûr. Comme le rappelle le Journal de Montréal, un documentaire de la BBC diffusé en juin 2014 revenait déjà sur une histoire de zoophilie impliquant un dauphin, sous le nom "The Girl who talked to dolphins" (la fille qui parlait aux dauphins). L'enquête rapportait ainsi "la relation amoureuse de Margaret Howe et Peter le dauphin." Tout un programme.

 

Malcolm risque-t-il quelques choses pour ces sordides révélations ? Et bien... non. La zoophilie n'étant interdite en Floride que depuis 2011, les faits, qui remontent à quarante ans, sont prescrits.

Barack Obama prêt à envoyer très rapidement des armes létales en Ukraine

lundi 2 février 2015 à 17:28
Barack Obama prêt à envoyer très rapidement des armes létales en Ukraine

La guerre s’intensifie en Ukraine. Alors que Paris et Berlin ont appelé dimanche à un cessez-le-feu immédiat, des responsables américains souhaitent désormais fournir à l’armée ukrainienne des armes défensives létales. Barack Obama va-t-il suivre cette proposition? 20 Minutes fait le point avec Dominique Colas, professeur à Sciences Po.

D’après le New York Times, des responsables américains souhaitent procurer aux forces ukrainiennes des armes défensives létales. Que pensez-vous de cette possibilité?

Il s’agit d’un avertissement à Vladimir Poutine. Une telle décision ne renverserait pas le rapport de force en Ukraine, mais prouverait la détermination des Etats-Unis à poursuivre la riposte. Une offensive russe est en cours en Ukraine et les Américains, mais aussi les Français et les Allemands, se rendent compte que les sanctions économiques prises contre Moscou ne sont pas très efficaces, voire même contre-productives. Alors, que faut-il faire à présent: continuer à utiliser la voie diplomatique ou s’engager dans des opérations militaires indirectes? C’est l’éternel problème que pose ce type d’agression.

Barack Obama peut-il prendre la décision d’envoyer des armes létales?

Le congrès américain est dominé par les Républicains et ils se montrent beaucoup plus hostiles à la Russie d’aujourd’hui que ne le sont les Démocrates. Si Obama prenait cette décision, il serait donc soutenu par les parlementaires. Et puis, livrer des armes à l’Ukraine, c’est très différent que de dépêcher des combattants américains sur le terrain… Je pense qu'Obama peut décider très rapidement d'envoyer des armes à l'Ukraine.

Les forces ukrainiennes ont-elles besoin de cette aide?

D’après les descriptions qui remontent du terrain, l’armée ukrainienne semble largement sous-équipée. Il faut se souvenir qu’en 1991, l’Ukraine a abandonné ses forces nucléaires à la Russie. C’était l’une des conditions de la dislocation de l’ex-empire soviétique. Or, depuis cette période, l’Ukraine n’a absolument pas investi dans sa défense, contrairement à la Russie.

Pour l’instant, le soutien américain se limite à de l'aide «non létale» (gilets pare-balles, radars, etc.). Est-ce suffisant?

Visiblement pas, si l’on se fie au mouvement global des forces ukrainiennes. Elles ont déjà perdu plusieurs bastions à l’est du pays, elles sont en passe de perdre des villes cruciales un peu plus au Sud… Les séparatistes pro-russes ne mènent pas d’attaques fulgurantes, mais ils progressent régulièrement, village après village.

Pourquoi les combats s’intensifient-ils depuis deux semaines?

Je ne veux pas diaboliser les Russes, mais leur stratégie est claire: ils disent qu’ils veulent négocier, ils négocient effectivement et cette attitude réduit l’hostilité de certains Etats à leur égard. Et puis, quand la situation diplomatique finit par s’apaiser, l’offensive militaire reprend.

Comment pouvons-nous sortir de cette crise?

Je n’en ai pas la moindre idée! Plus l’Occident infligera des sanctions économiques à la Russie et plus Vladimir Poutine aura intérêt, pour des raisons de politique intérieure, à renforcer le nationalisme agressif des Russes, donc à avancer en territoire ukrainien. Par ailleurs, ces combats se déroulent dans une relative indifférence et les politiques sont divisés. En France, les grandes forces que sont la droite, l’extrême-droite et l’extrême-gauche considèrent que Poutine est dans son bon droit. Les Grecs, mais aussi les Hongrois ou les Bulgares, et même une partie de la social-démocratie allemande, sont également pro-russes. L’UE n’est donc pas unie pour affronter ce conflit, pas plus que ne le semble l’Otan.

 

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Comment l'État français nous surveille

lundi 2 février 2015 à 14:38
Comment l'État français nous surveille

La France suit-elle le même chemin que les États-Unis, et sa National Security Agency (NSA), en matière d'espionnage généralisé des citoyens ? Quelques jours après les attaques des 7 et 9 janvier, Manuel Valls annonce de nouvelles mesures pour mieux surveiller Internet. Une loi sur le renseignement, déjà prévue avant les attentats, sera votée dans les prochains mois. Elle vient renforcer la nouvelle loi antiterroriste votée en novembre 2014, ainsi que la loi de programmation militaire adoptée un an plus tôt et la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) de 2011. Tous ces textes élargissent progressivement les possibilités de surveillance d'Internet. Et ce en dehors du contrôle judiciaire et quel que soit le profil des citoyens. Qui communique avec qui ? Quand ? Et de quel endroit... Nous sommes désormais tous sous surveillance. 

Depuis les attentats de Paris, le gouvernement veut légiférer au plus vite sur le renseignement. Un projet de loi était déjà dans les cartons. Il doit maintenant être accéléré, pour une discussion au Parlement dès mars. Avec, dans le viseur, le net et les réseaux sociaux, « plus que jamais utilisés pour l'embrigadement, la mise en contact et l'acquisition de techniques permettant de passer à l'acte » terroriste, selon Manuel Valls. 

La France dispose pourtant déjà d'un arsenal conséquent en ce qui concerne la surveillance d'Internet. Les données de communications électroniques sont systématiquement conservées pendant un an par les fournisseurs d'accès à internet. Et ce depuis un 
décret de 2006. Les fournisseurs d'accès doivent mettre à disposition : les informations permettant d'identifier l'utilisateur et le destinataire de la communication, les données concernant les équipements utilisés, la date, l'horaire et la durée de chaque communication [1]. Ces données sont conservées pour tout le monde, pas seulement pour les personnes qui font l'objet d'une enquête ou d'une surveillance particulière. 

La mesure n'a jamais fait l'objet d'un véritable débat parlementaire, puisqu'elle a été mise en place par décret. Elle est pourtant loin d'être anodine. Chez notre voisin allemand, la conservation des données de communication électronique, jugée anti-constitutionnelle, est interdite au delà de quelques jours. Cette surveillance est rejetée par une majorité du monde politique. L'actuel ministre de la Justice allemand, le social-démocrate Heiko Maas, a même réaffirmé ce refus après les attentats des 7 et 9 janvier. Avec l'argument qu'en France, cela n'avait pas empêché ces attaques... En France au contraire, les lois se succèdent, qui viennent renforcer année après année l'arsenal juridique pour une surveillance de plus en plus rapprochée des citoyens - et pas seulement des terroristes ou criminels présumés. 

2011 : captation des données informatiques et logiciels mouchards 

En 2011, la 
loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite Loppsi 2, légalise l'espionnage des ordinateurs privés par l'intermédiaire de logiciels mouchards. Le législateur appelle cela la « captation des données informatiques ». Cette loi autorise la mise en place de dispositifs qui permettent, sans le consentement des personnes concernées, d'accéder « à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent sur un écran pour l'utilisateur ». 

Avec de tels dispositifs, les enquêteurs peuvent voir et enregistrer en temps réel, à distance, tout ce qui se passe sur un ordinateur. La Loppsi 2 limitait toutefois cette surveillance informatique au seul cadre d'une procédure judiciaire. C'est le juge d'instruction qui peut décider de poser un logiciel mouchard, pas les services de renseignement [2]. 

2013 : loi de programmation militaire et métadonnées 

Avec la 
loi de programmation militaire (LPM) adoptée en décembre 2013, ce verrou a sauté. L'article 20 (auparavant article 13) de cette loi autorise toute une série d'agences de l'État à accéder directement, non pas au contenu d'un ordinateur ou des communications, mais aux données de connexions des internautes et aux relevés détaillés des communications téléphoniques. Il s'agit-là d'un accès dit administratif, qui se pratique donc sans passer par un juge et peut se faire hors d'une procédure judiciaire. 

Cet article est en vigueur depuis le 1er janvier 2015, suite à la publication de son
décret d'application à la veille de Noël. Ce qui est visé par cette surveillance : les métadonnées. C'est-à-dire non pas le contenu des communications mais les données sur ces communications - qui appelle ou écrit à qui, à quelle heure, quels sites sont visités par qui, quand. Ainsi que la géolocalisation, en temps réel, des utilisateurs. 

2013 : extension de la surveillance en dehors des procédures judiciaires 

La formulation utilisée par la loi de programmation militaire est assez floue pour laisser penser que l'éventail des données recueillies ira plus loin encore. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) 
souligne ainsi en 2013, que le recours dans la loi à la notion vague « d'informations et documents » « semble permettre aux services de renseignement d'avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion ». 

Par ailleurs, ces données pourront être demandées par toute une série de services de renseignement. Avec son article 20, la loi de programmation militaire pérennise un dispositif de surveillance des données déjà en place depuis 2006. Mais celui-ci était alors limité à la lutte contre le terrorisme. Avec la LPM, l'accès aux données peut maintenant se faire « au titre de la sécurité nationale, de la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France ou de la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous ». En plus de l'unité de coordination de la lutte anti-terroriste et de différents services de police et de renseignements, d'autres services sont ainsi autorisés à accéder à ces informations, comme l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre. Ou des services dépendant du ministère des Finances, comme les douanes et Tracfin, qui s'occupe notamment d'évasion fiscale [3]. Et cela, encore une fois, en dehors de procédures judiciaires. 

Des garde-fous insuffisants 

Dans une délibération du 4 décembre 2014, la Cnil attire « l'attention du gouvernement sur les risques (...) pour la vie privée et la protection des données à caractère personnel ». Les données détenues par les opérateurs qui peuvent être demandées « sont de plus en plus nombreuses, sont accessibles à un nombre de plus en plus important d'organismes, sur réquisitions judiciaires ou administratives ou en exécution d'un droit de communication, et ce pour des finalités très différentes », pointe la Cnil. 

Il existe tout de même quelques garde-fous. Une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre est chargée d'autoriser le recueil de ces informations. Et la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), mise en place en 1991, veille à la légalité des écoutes téléphoniques, en les contrôlant a posteriori. Mais cette commission ne dispose que de peu de moyens : six postes seulement et un budget en baisse entre 2011 et 2013. Elle fonctionne à effectifs constants « depuis sa création il y a près d'un quart de siècle », alors que ses missions se sont pourtant « considérablement accrues au fil des années », déplore la CNCIS dans son dernier 
rapport d'activité. 

2014 : délit d'apologie de terrorisme et blocage de sites web 

Depuis les attaques contre Charlie Hebdo et au supermarché casher de Vincennes, des dizaines de personnes ont été arrêtées pour apologie du terrorisme. Cette multiplication des procédures et l'application de lourdes peines découlent de la dernière 
loi antiterroriste, adoptée il y a à peine deux mois. Qui prévoit jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende en cas d'apologie du terrorisme. 

Cette loi de novembre 2014 alourdit également la peine maximale quand le délit est commis sur internet. La peine encourue est de sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende « lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne ». « Pour un message Facebook faisant l'apologie du terrorisme, vous risquez deux ans de prison en plus que si vous dites la même chose dans la rue », résume Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes à la Quadrature du net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Un différentiel inédit selon elle. 

La même loi autorise aussi le blocage administratif - c'est-à-dire sans décision judiciaire - des sites internet « provoquant à des actes terroriste ou en faisant l'apologie ». Cette mesure attend encore son décret d'application, qui va arriver très vite, a promis Manuel Valls. La loi a été critiquée par le Conseil national du numérique, un organisme consultatif indépendant. Celui-ci 
juge qu'« en minimisant le rôle de l'autorité judiciaire, (le dispositif) n'offre pas de garanties suffisantes en matière de libertés ». 

2015 : surveiller les conservations sur Skype 

Elle était prévue pour juillet 2015. Mais suite aux attentats, le Premier ministre veut en accélérer l'adoption. La future loi sur le renseignement sera discutée dès mars. Manuel Valls promet un texte protecteur des libertés publiques, mais qui 
vise à renforcer « la surveillance des communications et de l'Internet des jihadistes ». « Nous voulons avoir accès aux ordinateurs », déclare le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois, sur Europe 1, le 14 janvier. 

Objectif de la loi : pouvoir surveiller par exemple ce qui s'échange via le logiciel de communication Skype. Ce qui peut apparaitre a priori comme un simple ajustement juridique face à l'évolution des technologies de communication. Mais la loi sur le renseignement « augmente le périmètre de surveillance avec la capacité de récolter des renseignements non seulement sur une personne, mais aussi sur tout son réseau, alerte Adrienne Charmet. C'est vraiment la logique de la NSA. C'est ce type de législation qui est envisagée. » 

« Le profilage absolu » via les métadonnées 

La stratégie des dernières lois françaises ressemble à celle de l'Agence nationale de la sécurité états-unienne sur au moins un aspect : viser un ramassage toujours plus large des métadonnées. Ce serait un moindre mal pour la vie privée, arguent les promoteurs de ces lois. « La réquisition de ces données constitue une démarche beaucoup moins intrusive pour la vie privée que la pratique des écoutes téléphoniques », avancent ainsi les députés Jean-Jacques Urvoas et Patrice Verchère dans un rapport d'information sur l'accès aux métadonnées de connexions, en 2013. 

« Les métadonnées, c'est le profilage absolu, analyse au contraire Adrienne Charmet. Avec les métadonnées, plus besoin d'avoir le contenu des communications. Si on a les métadonnées, on peut reconstruire tout le réseau d'une personne, ses déplacements, son rythme de vie. » Est-ce vraiment moins attentatoire à la vie privée de suivre à la trace les déplacements, les contacts et les activités de quelqu'un que de surveiller le contenu de ses échanges ? « Quoique moins intrusive dans le secret des correspondances, cette mesure porte atteinte à d'autres droits des citoyens, comme le droit à l'intimité de la vie privée et à la liberté d'aller et venir », souligne la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité [4]. 

Tout savoir sur nos réseaux et contacts 

« Ce qui constitue la vraie nouveauté, l'information principale du programme Prism (de la NSA, ndlr) et de ses suites, c'est que l'information recherchée n'est pas ce que nous disons, mais à qui nous le disons. Le contenu de nos conversations reste intéressant bien sûr (surtout pour les entreprises qui ont intérêt à tout savoir de nos vies), mais pas tellement pour les États. Ce que veulent les États, c'est tout savoir de nos réseaux », analyse l'activiste du net Laurent Chemla sur son 
blog, le 6 janvier. « Ce sont nos metadatas qu'ils stockent, pour ensuite pouvoir, quand bon leur semble, décider qui surveiller plus spécifiquement. » 

Poussée à bout, cette logique de profilage par l'intermédiaire de notre réseau de contacts et de nos déplacements, peut aboutir à un ciblage au sens littéral du terme. Les 
« signature strikes » du programme états-unien d'assassinats ciblés de terroristes, à l'aide de drones armés en Afghanistan, Yémen et Pakistan, en est un exemple. Lors de ces tirs, les drones visent des cibles non pas parce que les services de renseignements savent que ces personnes sont des « terroristes », mais parce que le profil de leurs déplacements, de leurs réseaux, de leur rythme de vie, sont ceux de terroristes. Le contrôle des métadonnées ouvre ainsi la porte à de dangereuses dérives. Nous voici pourtant désormais surveillés en permanence, soumis à un « profilage » de tous les instants.

 

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Loi Santé : le corps du patient n'appartient plus à lui-même mais à l'État

lundi 2 février 2015 à 14:20
Loi Santé : le corps du patient n'appartient plus à lui-même mais à l'État


Benjamin Giami, adjoint au maire UMP d'Aulnay-sous-Bois et le docteur Pierre Fouquet, tous deux membres du courant "La Droite d'avance", jugent sévèrement le projet de loi porté par Marisol Touraine. 

Votée en l'état, 
la loi Santé portée par Marisol Tourainechangera durablement le rapport de la santé avec les Français. 

Là où auparavant l'État n'avait qu'un droit d'évaluation, elle consacre un droit opposable à la santé illusoire rendant incontournable la gestion étatique du risque et des conséquences de la maladie. La santé devenant une fonction régalienne de l'état, trois conséquences directes se feront jour: l'assujettissement des professionnels de santé au financeur via le Tiers-Payant Généralisé (TPG), la menace de rupture du secret médical des assurés sociaux et l'accélération de la privatisation du système de soin. 

Le droit opposable à la santé imposera au patient un parcours de soin défini par les Agences régionales de santé (ARS). Il n'aura ni la possibilité du choix de son praticien, ni de son lieu d'hospitalisation (publique ou privée). 

Une loi qui menace le secret médical 

S'il veut être remboursé, le patient devra accepter que ses données médicales et administratives (sociales) soient intégrées dans le Dossier National Médical Partagé (DPM) universel. DMP consultable non plus uniquement par le médecin à qui il donne son accord, mais à l'ensemble de la chaîne de soin jusqu'aux employés administratifs des ARS et assureurs naturellement impliqués à l'élaboration de cette base de données menaçant de fait la permanence du secret médical. 

Là où le médecin accepte déjà de faire la dispense d'avance des frais pour les 14 millions d'assurés sociaux en France (AME, CMU, ACS), la loi propose de généraliser sa pratique en l'étendant aux 400 mutuelles du territoire : cette avance de trésorerie bénéficiera aux payeurs institutionnels, à savoir la Sécu et les complémentaires, en échange de contraintes administratives impossibles à assumer pour le médecin. Elle fragilisera de façon définitive l'indépendance des médecins libéraux - qui honorent pourtant 99% de la couverture territoriale de soin - au profit d'une centralisation forcée, économie d'échelle rationalisée par la mise en place de réseaux de soin assurantiels limitant à terme la mobilité du patient. 

Un déremboursement rampant de la Sécu 

Conjointement à la mort annoncée de la médecine libérale dénoncée par l'Union Française pour une Médecine Libre, 
la généralisation du Tiers-Payant rendra invisible le glissement de la part obligatoire de la sécurité sociale (part AMO: 70% du soin) vers la part complémentaire (part AMC: 30% des soins). La part complémentaire passera progressivement de 30% à 50%, 60%... au profit d'un déremboursement rampant de la sécurité sociale (70%, puis 50%, 40%) rendant impossible le paiement du reste à charge par le patient qui cotiserait seulement pour la Sécurité Sociale. Le patient paiera donc deux fois pour le soin: une fois pour la sécurité sociale, et une deuxième fois pour les complémentaires santé. Ces dernières étant rendues obligatoire pour les salariés, toujours plus chères et aux garanties plafonnées par la loi LEROUX de 2014 qui limite opportunément le remboursement des complémentaires santés accordées au patient. 

Ainsi l'apparente nécessité sociale de la gratuité des soins ne sera qu'un écran de fumée destiné à opérer une transaction financière d'un système solidaire à un système assurantiel, générateur d'un accès différentiés aux soins, classiquement appelé "médecine à plusieurs vitesses". C'est le résultat d'une longue idylle entre le PS et la Mutualité Française consacrée le 20 octobre 2012 par le discours de François Hollande et Marisol Touraine lors du 40ème anniversaire de la mutualité Française 

« Chaque médecin se verra dicter sa façon de soigner via les Agences régionales de santé » 

Tandis que le reste à charge par patient en France est le moins élevé de l'OCDE et que le prix de la consultation/PIB/habitant le moins cher au monde (0,07% en France contre 0,2% en Europe), la loi santé permettra aux complémentaires santé de réaliser une OPA hostile sur l'ensemble des professions libérales qui ne pourront exister dans un premier temps que grâce aux subventions d'État. Subventions dégressives proposées par l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) imposant à terme la fermeture des cabinets généralistes de proximité et le rachat des plus grosses structures devenues déficitaires (maison de santé, clinique) par les complémentaires santé et les grands groupes de distribution français !

Ainsi chaque médecin se verra dicter sa façon de soigner via les ARS et sous condition de remboursement des mutuelles en fonction des ressources de chacun. Il n'existera plus de médecine individualisée, et le patient -devenu client- sera devenu une ligne de bilan comptable traitée par des protocoles de soin écrit d'avance. A terme, il n'y aura plus d'expertise médicale pour soigner, ni pour dénoncer les futurs scandales sanitaires, car l'essence même de la Loi Santé est que le corps de l'individu n'appartient plus à lui-même mais à l'État.

Commentaire d'Initiative Citoyenne : 

Pourquoi relayons-nous un tel article ? Parce qu'il dénonce ce que nous dénonçons déjà depuis des années, à savoir l'uniformisation forcée de la médecine, qui devient de plus en plus autoritaire et le meilleur exemple de cette médecine de robots nous est fourni par la pratique insensée et religieuse de la vaccination, recommandée en amont par l'OMS et appliquée docilement en aval par les médecins à qui cette pratique rapporte de façon conséquente. Maintenant, les médecins se mettent à réchigner car cette nouvelle loi risque d'entamer leurs rentrées financières. S'ils avaient dénoncé les effets des vaccinations uniformisées depuis toutes ces années, il est évident que ceux-ci seraient beaucoup plus crédibles aujourd'hui dans leurs critiques. Car les vaccins, en tant que source majeure de maladies, contribuent de façon conséquente à l'explosion des dépenses de la Sécu (que les malades fassent le lien entre leur passé vaccinal et les maladies chroniques qui les affublent ou pas), ce qui ne peut qu'à terme engendrer des mesures de restriction pénibles pour les patients. Voir clair, avoir une vision honnête et indépendante de la santé, c'est oser aller contre les idéologies et contre ses intérêts financiers partisans. C'est hélas cette vision globale, qui inclut forcément le scandale des vaccinations, qui fait défaut au corps médical et entache ainsi fameusement toute la crédibilité qu'il pourrait espérer.

 

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