PROJET AUTOBLOG


Wikistrike

Site original : Wikistrike

⇐ retour index

Une tribu africaine possède une très belle manière de punir ceux qui agissent mal

lundi 27 octobre 2014 à 10:19
Une tribu africaine possède une très belle manière de punir ceux qui agissent mal

En prendre exemple ?

 

Une tribu africaine possède une très belle manière de punir ceux qui agissent mal

 

Une tribu africaine possède une très belle manière de punir ceux qui agissent mal. Quand une personne fait une mauvaise action, ils l’amènent au centre du village et toute la tribu l’entoure. Durant deux journées, les membres de la tribu vont dire à cette personne toutes les bonnes choses qu’elle a accomplies jusqu’à présent. Cette tribu croit que tous les êtres humains qui viennent sur terre sont bons et que nous désirons tous la , le bonheur, l’amour et la . En essayant de chercher le bonheur, nous faisons parfois une erreur et cette communauté perçoit l’erreur comme un appel à l’aide. Ils s’unissent ensemble pour le bien-être de cet individu, pour l’aider à se reconnecter avec sa vraie nature, pour l’aider à se rappeler qu’il est fondamentalement bon jusqu’à ce qu’il se souvienne de sa  dont il a été déconnecté.

http://www.radioeveil.fr/une-tribu-africaine-possede-une-tres-belle-maniere-de-punir-ceux-qui-agissent-mal/

Quelle forme va prendre le prochain coup d'état à l'Elysée ?

lundi 27 octobre 2014 à 09:48
Quelle forme va prendre le prochain coup d'état à l'Elysée ?

Compte-à-rebours

Quelle forme va prendre le prochain coup d'état à l'Elysée ?

 

 

Le journaliste économique Jean-Marc Sylvestre, en général très bien informé (Atlantico, 13 octobre) écrit « que le couple Valls-Macron a pris l’essentiel du pouvoir sur François Hollande. Cette forme de coup d’État au sein de l’exécutif va créer une confrontation de plus en plus violente avec la majorité socialiste. Cette situation est unique dans les annales de la Ve République. Le président de la République dispose légalement de tous les pouvoirs mais n’en exerce que très peu, progressivement déclassé par le Premier ministre et le ministre de l’Économie.

Les patrons l’ont très bien compris.  Ils considèrent que tout se joue à Matignon et Bercy. Tous les tenants d’une société française libérale, européenne et intégrée à la modernité mondiale ont très bien compris qu’il y a désormais une course de vitesse engagée entre ceux qui croient au progrès libéral (l’euro, l’Europe fédérale, la compétitivité et le jeu de la concurrence mondiale) et ceux qui préfèrent des options plus conservatrices, socialistes d’extrême gauche ou sociales et souverainistes.

Bref, de Zemmour à Mélenchon en passant par Montebourg et Marine Le Pen. Pour le monde de l’économie et des affaires, cette coalition hétéroclite est redoutable. Il faut donc que les forces libérales dégagent des résultats et rapidement. D’où le discours sur les réformes. »
 
À l’image d’autres observateurs, Jean-Marc Sylvestre envisage deux scénarios : le premier prévoit un retour au calme, les députés socialistes préférant la gamelle à la dissolution. Le second, le clash. Mais de toute manière, « cette situation est d’autant plus bizarre que le Premier ministre et son ministre de l’Économie savent bien que le calendrier ne permet pas de finaliser le tiers des réformes dont ils parlent. »
 
D’où l’idée d’un « blocage total de l’action gouvernementale au premier semestre de l’année prochaine et la démission de Manuel Valls, qui choisirait alors de quitter le Titanic gouvernemental avant qu’il ne sombre. Il le quitterait en ayant, avec Emmanuel Macron, semé assez de petits cailloux pour indiquer le chemin d’une rénovation sociale libérale de la gauche et de la société française. Un chemin qui conduirait à une élection présidentielle. »
 
Ce que nous annoncions comme plausible scénario dans F&D 384, d’autant que Valls déclarait au Monde du 15 septembre (avant de démentir mollement) : « Si d’ici à six mois, la situation ne s’est pas inversée, ce sera foutu. »
 
Comme l’écrit le quotidien suisse Le Temps (16 octobre), « le président de la République, incontestablement, est nu ou de moins en moins vêtu, armé, protégé. Depuis un demi-siècle, la position, le rôle et l’image du chef de l’État n’ont cessé de se dégrader. François Hollande est l’incarnation la plus aboutie de ce déclin. François Hollande, parvenu à la moitié de son quinquennat, apparaît comme le plus faible des présidents de la Ve République. Au point de se voir comparé, au printemps et cet été, en pleine frénésie commémorative des deux guerres mondiales, à René Coty, préposé à l’inauguration des chrysanthèmes. »
 
Où se trouve alors le pouvoir ? Cruellement, Le Monde (8 octobre) rappelle dans un article d’anthologie (où l’on comprend parfaitement l’usage de l’expression « sans dents »), Les Jouyet, un couple au pouvoir, comment François Hollande se réfugie deux à trois fois par semaine et le week-end chez les Jouyet, incarnation des dynasties bourgeoises et de l’oligarchie mondialisée (cf. F&D 383) :
 
 « Chez les Jouyet, les soirs d’élection, on trouve toujours une moitié des convives pour fêter la victoire (NDA : quel que soit le camp qui l’emporte) au champagne rosé Taittinger. Droite et gauche mêlées et confondues, sans que jamais – “miracle” s’amuse François Hollande – personne ne quitte la table ou ne claque la porte. »
 
Autant d’éléments que l’on rapprochera de cet autre article (M, le magazine du Monde, 18 octobre 2014) sur ce président désormais acquis à la finance internationale : le milliardaire bilderbergien « Marc Ladreit de Lacharrière et François Hollande arrivent bras dessus bras dessous. Le patron embrasse Macron et Jean-Pierre Jouyet, en les serrant dans ses bras. Pour ceux qui en douteraient encore, François Hollande n’est plus “l’ennemi de la finance” qu’il prétendait être pendant la campagne. Le patronat est chez lui à l’Élysée. »
 
 
Source

L’UPR demande au parlement d’engager la procédure de destitution de François Hollande

lundi 27 octobre 2014 à 09:38
L’UPR demande au parlement d’engager la procédure de destitution de François Hollande

Sondages catastrophiques, la France est à bout de souffle, au bout de seulement 2 ans et demi de présidence Hollande

 

L’UPR demande au parlement d’engager la procédure de destitution de François Hollande

 

 

De l’aveu même du Président de la République, la France a reçu une lettre de la Commission européenne lui « demandant des précisions » sur son budget 2015 que l’instance bruxelloise qualifierait « d’insincère ». Il s’agit bien sûr d’euphémismes signifiant que l’UE exige des mesures supplémentaires d’austéritéFrançois Hollandea assuré qu’une réponse serait donnée à cette lettre « à la fin de la semaine », mais arefusé d’en divulguer le contenu.

L’UPR tient à dénoncer de la façon la plus solennelle l’inconstitutionnalité de cette procédure budgétaire en cours, ainsi que de l’attitude du Président de la République française. Au cours des dernières semaines et des derniers jours, celui-ci a purement et simplement piétiné l’essence même des valeurs républicaines qui fondent notre consensus national depuis 225 ans. En effet :

1°) En acceptant de soumettre le budget voté par les représentants du peuple français à l’appréciation d’un commissaire européen de nationalité finlandaise, Jyrki Katainen, François Hollande a violé expressément :

  • 1.1.)- l’article 3 de notre Constitution qui dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » ;
  • 1.2.)- et l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 – qui fait partie du Préambule de notre Constitution – qui pose que « le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. »

François Hollande, quant à lui, autorise un « individu » – en l’occurrence un citoyen finlandais non élu – à « s’attribuer l’exercice » de notre « souveraineté nationale ».

2°) Par la même occasion, il a violé l’article 5 de notre Constitution qui fait de lui « le garant de l’indépendance nationale. »

3°) En refusant de transmettre aux parlementaires français copie de la lettre que « l’individu » Jyrki Katainen a transmise au gouvernement français pour lui demander de modifier le budget de l’État, François Hollande a :

  • 3.1.)- violé les mêmes article 3 de la Constitution et article 3 de la Déclaration de 1789 puisqu’il s’est comporté lui-même comme un « individu » s’arrogeant une « autorité qui n’émane pas expressément de la Nation », les députés et les sénateurs étant seuls habilités à voter le budget de la République ;
  • 3.2.)- violé l’article 14 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

François Hollande, quant à lui, refuse aux citoyens français de « constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique », et leur refuse également « de la consentir librement ».

  • 3.3.)- violé l’article 15 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « la Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. »

François Hollande, quant à lui, il refuse à « la Société le droit de lui demander compte de son administration.»

  • 3.4.)- violé l’article 16 de la Déclaration de 1789 qui dispose que « toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. »

François Hollande, quant à lui, piétine les droits du Parlement, et bafoue purement et simplement « la garantie des Droits » et « la séparation des Pouvoirs », donc la Constitution.


L’UPR relève que l’attitude antidémocratique de François Hollande saute aux yeux si on la compare à celle du Premier ministre italien Matteo Renzi. Ayant été lui aussi destinataire d’un courrier comparable du Commissaire finlandais Jyrki Katainen, le chef du gouvernement de Rome a aussitôt publié cette lettre afin de prendre à témoin le peuple italien. On notera au passage que cette lettre a été écrite en anglo-américain, et non en italien, qui est pourtant une langue officielle de l’Union européenne. (1)

Le chef de l’exécutif italien a d’ailleurs fait savoir avec colère son intention de mettre sur la place publique le coût des institutions européennes, en lançant que « nous allons publier les données sur tout ce qui est dépensé par ces palais. On va bien s’amuser ». (2)

le Président du Conseil italien Matteo Renzi L’UPR demande au parlement d’engager la procédure de destitution de François Hollande

À la différence du locataire de l’Élysée qui préfère maintenir le peuple français dans l’ignorance comme le lui demande l’oligarchie, le Président du Conseil italien Matteo Renzi (équivalent de notre Premier ministre) a publié la lettre que lui a adressée le Commissaire européen finlandais, afin de prendre à témoin le peuple italien.

Jetant le masque, le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a eu l’audace de faire connaître son mécontentement devant la publicité donnée par Rome à la lettre de Jyrki Katainen, preuve s’il en fallait que la dictature européiste, qui avance masquée, déteste rien plus que la transparence et la liberté d’information sur son action. (3)

Les agissements anticonstitutionnels de François Hollande sont d’ailleurs tellement flagrants que des députés français commencent à protester avec vigueur. Tel a notamment été le cas de plusieurs députés de sa propre majorité, dont la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault, qui se sont élevés contre le refus du Président de la République de leur donner communication de cette lettre. (4)

Notons au passage, que cette lettre adressée à la France a fait l’objet d’une fuite et a été publiée sur un site Internet après « traduction ». Ce qui prouve que la soumission de François Hollande à l’ordre euro-atlantiste va même jusqu’à accepter de recevoir des courriers d’admonestation, non seulement anticonstitutionnels, mais écrits en anglo-américain alors qu’elles émanent d’une institution dont le français est théoriquement langue officielle et langue de travail.


L’UPR souligne que François Hollande n’en est pas à ses premières violations de notre Loi fondamentale.

En particulier :

  • il décide d’agressions militaires tous azimuts sans jamais procéder à la déclaration de guerre prévue dans l’article 35 de notre Constitution, ce qui lui permet de mettre systématiquement le Parlement devant le fait accompli ;
  •  il a imposé la loi dite Fioraso qui prévoit de remplacer progressivement le français par l’anglais dans l’enseignement supérieur et la recherche, ce qui viole l’article 2 de notre Constitution qui dispose que « la langue de la République est le français ».

Mais, cette fois-ci, les agissements de l’actuel président de la République violent de façon flagrante le Préambule et les articles 3 et 5 de la Constitution, ainsi que les articles 3, 4, 15 et 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.

 

Source

Les gens stupides écoutent Beyoncé selon une étude

lundi 27 octobre 2014 à 08:54
Les gens stupides écoutent Beyoncé selon une étude

Placez-vous sur ce tableau

 

 

Les gens stupides écoutent Beyoncé selon une étude

 

Les fans de Radiohead seront heureux d'apprendre qu'ils sont plus intelligents que ceux de la diva du R'n'B . C'est ce que prétend Virgil Griffith grâce aux données d'une enquête dans des campus américains.

 

Les fans de Beyoncé ne vont sûrement pas apprécier la nouvelle. Une étude datant de 2009 et tout juste reprise par l'informaticien Virgil Griffith sous forme de graphiques, laisse supposer que la musique de la diva est surtout appréciée par les personnes les plus stupides. À l'opposé, les plus intelligents écouteraient plutôt Radiohead et Beethoven. Sur le site musicthatmakesyoudumb.com où l'étude a été publiée ce sont ainsi des dizaines d'artistes et de genres musicaux qui sont classés en fonction de l'intelligence de leurs auditeurs.

Pour réaliser les graphiques, Virgil Griffith s'est d'abord appuyé sur une enquête réalisée au sein de divers campus américains et recensant les préférences musicales des étudiants avec l'aide de Facebook. Ces données ont été mises en corrélation avec les résultats du SAT de ces mêmes campus, c'est-à-dire l'examen de fin d'étude américain qui permet de passer du lycée à l'université. La notation du QCM utilisé pour l'examen est reprise sur le graphique. Elle va de 800 points pour les moins doués à 1400 pour les meilleurs.

Les plus futés préfèrent Bob Dylan

En supposant que l'étude ait une quelconque valeur scientifique, ce qui est peu probable, on découvre ainsi que le rap, le jazz, le R'n'B et le gospel seraient surtout préférés par les personnes les moins en réussite au SAT. C'est à dire derrière le «classic rock» et la country notamment. Des artistes comme Lil Wayne, Jay-Z ou encore Akon figurent ainsi en bas de tableau. Les plus futés ont quant à eux parmi leurs préférences Bob DylanU2, Sufjan Stevens ou encore Norah Jones.

Cependant la masse principale d'artiste semble surtout se situer dans le ventre mou des étudiants, où viennent se perdre par exemple les grands du rock comme System of a Down, AC/DC, Oasis et les Eagles. La majorité des mélomanes pourront ainsi se retrouver avant tout dans la catégorie des ni trop stupides, ni trop intelligents!

 

Source

Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

lundi 27 octobre 2014 à 08:47
Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

La nouvelle alliance entre la Turquie et la France porte-t-elle uniquement sur des questions économiques, voire sur l’entrée dans l’Union européenne, ou est-elle proprement politique ? Dans ce cas, Paris doit-il couvrir la politique d’Ankara quelle qu’elle soit ? Ce soutien va-t-il jusqu’à celui de génocides ?

 

Pour Ankara, le massacre est-il une option politique ?

 

Pour la seconde fois, l’administration Obama a mis en cause la Turquie pour son soutien à l’Émirat islamique (Daesh). D’abord, le 2 octobre, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, dans une intervention à l’École Kennedy de Harvard [1]. Puis le 23 octobre, le sous-secrétaire au Trésor, David S. Cohen, devant la Fondation Carnegie [2]. Tous deux ont accusé Ankara de soutenir les jihadistes et d’écouler le pétrole qu’ils volent en Irak et en Syrie.

Devant les dénégations du président Recep Tayyip Erdoğan, Joe Biden avait présenté des excuses. Le gouvernement turc avait alors autorisé le PKK à venir au secours des Kurdes syriens de Kobané, assiégés par Daesh. Las ! le comportement d’Ankara n’a pas convaincu et Washington a renouvelé ses accusations.

La Turquie et la question des nettoyages ethniques

Je ne pense pas que ce qui soit en cause soit le soutien aux jihadistes. La Turquie n’agit à leur propos qu’en conformité avec le plan US, et, au moins jusqu’à la mi-octobre, Daesh reste contrôlé par la CIA. Mais Washington ne peut pas admettre qu’un membre de l’Otan soit visiblement impliqué dans le massacre qui menace les habitants de Kobané. La politique de l’administration Obama est simple : Daesh a été créé pour accomplir ce que l’Otan ne peut pas faire, le nettoyage ethnique, tandis que les membres de l’Alliance doivent prétendre n’y être pour rien. Le massacre des Kurdes syriens n’est pas nécessaire à la politique de Washington et l’implication de la Turquie constituerait un crime contre l’humanité.

L’attitude de la Turquie apparaît ici comme involontaire. Et c’est bien le problème. La Turquie est un État négationniste. Jamais il n’a admis le massacre qu’il a commis, de 1,4 million d’Arméniens, de 200 000 Assyriens et chrétiens de rite grec et de 50 000 Assyriens en Perse (1914-1918) et à nouveau de 800 000 Arméniens et Grecs (1919-25) [3]. Loin de clore ce chapitre douloureux de son histoire, le message de condoléances adressé par M. Erdoğan, le 23 avril dernier, a au contraire manifesté l’incapacité de la Turquie de reconnaître les crimes des Jeunes Turcs [4].

Ankara a tenté par le passé de liquider les Kurdes du PKK. Beaucoup ont fui vers la Syrie. Le président el-Assad leur a donné la nationalité syrienne, au début de la guerre, et les a armés afin qu’ils défendent le territoire national. Au contraire, pour Ankara, leur massacre serait une bonne nouvelle, et Daesh pourrait faire ce sale boulot..

L’implication turque dans des nettoyages ethniques récents

Durant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-95), l’Armée turque soutint la « Légion arabe » d’Oussama Ben Laden qui nettoya ethniquement le pays en massacrant quantité de Serbes orthodoxes. Les jihadistes survivants de ces combats ont rejoint les groupes armés en Syrie, dont Daesh.

En 1998, l’Armée turque participa à la formation militaire de l’UÇK, dont les attentats furent réprimés par le gouvernement yougoslave, justifiant l’intervention de l’Otan. Durant la guerre qui suivit, Hakan Fidan (actuel chef des services secrets turcs, le MIT) était l’agent de liaison entre l’Otan et la Turquie. En définitive, l’UÇK chassa les Serbes orthodoxes et profana leurs lieux de culte. En 2011, Hakan Fidan envoya des jihadistes au Kosovo pour être formés au terrorisme par l’UÇK, puis attaquer la Syrie.

Durant l’occupation de l’Irak, les États-Unis s’appuyèrent officiellement sur la Turquie et l’Arabie saoudite pour reconstruire le pays. La politique qui fut alors conduite provoqua la guerre civile et des massacres systématiques, principalement de chiites et de chrétiens. Comme l’a expliqué l’ancien conseiller de la Maison-Blanche pour la Sécurité de la Patrie, Richard A. Falkenrath, cette politique était conçue pour enkyster le jihadisme, l’utiliser sur place et s’assurer qu’il ne vienne pas aux États-Unis [5].

En septembre 2013, des centaines de jihadistes de l’Armée syrienne libre (la milice soutenue par la France et qui arbore le drapeau de la colonisation française) soutenus par des éléments du Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) sont arrivés de Turquie pour prendre le village de Maloula, violer ses femmes, tuer ses hommes et profaner ses églises. Maloula n’offre aucun intérêt stratégique militaire. Cette attaque était uniquement un moyen de persécuter visiblement les chrétiens dont Maloula est le symbole syrien depuis près de deux mille ans.

En mars 2014, des centaines de jihadistes du Front al-Nosra et de l’Armée de l’islam (pro-Saoudiens) sont arrivés de Turquie, encadrés par l’Armée turque, pour mettre à sac la ville de Kessab. La population réussit à fuir avant d’être massacrée. Lorsque l’Armée arabe syrienne vint à la rescousse, la Turquie la combattit et abattit un de ses avions. Kessab présente un intérêt stratégique pour l’Otan, en raison de la proximité d’une base de radars russes qui surveille la base turque de l’Alliance d’Incirlik. Les habitants de Kessab sont des Arméniens dont les familles ont fui les massacres perpétrés par les Jeunes Turcs.

La Turquie actuelle admet-elle les génocides ?

Force est donc de se poser la question : en niant que le massacre des Arméniens en général et de diverse minorités principalement chrétiennes, survenu de 1915 à 1925, a été organisé par le Comité Union et Progrès, la Turquie n’affirme-t-elle pas qu’un génocide n’est pas un crime, mais une politique comme une autre ?

La politique de l’actuel gouvernement turc se fonde sur la « doctrine Davutoğlu », du nom de l’actuel Premier ministre. Selon ce professeur de Sciences politiques, la Turquie doit rétablir son influence de l’ère ottomane et unifier le Proche-Orient sur la base de l’islam sunnite.

Dans un premier temps, l’administration Erdoğan a prôné la résolution des conflits laissés en suspens depuis la chute de l’Empire ottoman, qu’elle a qualifié de politique de « zéro problème » avec ses voisins. Saisissant la balle au bond, la Syrie et l’Iran négocièrent alors une zone de libre-échange qui provoqua un boom économique dans les trois pays. Mais en 2011, durant la guerre de l’Otan contre la Libye, la Turquie abandonna son attitude conciliatrice pour s’imposer comme puissance belligérante. Depuis lors, elle s’est à nouveau fâchée avec tous ses voisins, à l’exception de l’Azerbaïdjan.

Le soutien français à la Turquie

Durant les guerre contre la Libye et contre la Syrie, la Turquie et la France se sont rapprochées jusqu’à forger un véritable pacte, dans la lignée de l’alliance franco-ottomane voulue par François Ier et Soliman Le Magnifique ; une alliance qui dura deux siècles et demi et ne prit fin qu’avec Napoléon Bonaparte, puis ressurgit brièvement durant la guerre de Crimée.

La nouvelle alliance fut ratifiée par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui leva en février 2013 le veto français à l’adhésion de la Turquie à l’UE et s’engagea désormais à en favoriser l’entrée.

Sur ce, François Hollande et Laurent Fabius, Recep Tayyip Erdoğan et Ahmet Davutoğlu commanditèrent une opération conjointe pour faire assassiner le président Bachar el-Assad et son ministre des Affaires étrangères Walid el-Mouallem par du personnel de nettoyage du palais présidentiel, mais l’opération échoua.

À l’été 2013, la Turquie organisa le bombardement chimique de la ghoutta et en accusa la Syrie. Soutenue par la France, elle chercha à impliquer les États-Unis dans un bombardement de la capitale et un renversement de la République arabe syrienne. Les deux pays tentaient de ramener Washington à son projet initial de renversement de la République arabe syrienne.

Un document, remis au Conseil de sécurité des Nations unies, atteste qu’après le vote secret par le Congrès US, en janvier 2014, de l’armement et du financement de rebelles syriens pour nettoyer ethniquement la région, la France et la Turquie ont continué secrètement à armer ensemble le Front al-Nosra (c’est-à-dire Al-Qaïda) pour qu’il lutte contre Daesh. Il s’agissait toujours de ramener Washington à son projet initial.

On notera au passage, que ce n’est pas seulement la Turquie, mais aussi la France, qui ont armé les jihadistes ayant attaqué les villes chrétiennes de Maloula et de Kessab, violé leurs femmes, tués leurs hommes et profané leurs églises.

La corruption des dirigeants français par la Turquie

Alors que la presse évoque fréquemment la corruption de la classe dirigeante française par le Qatar, elle ne dit mot sur l’investissement colossal de la Turquie dans des politiciens français.

Le preuve de cette corruption : le silence des dirigeants français sur l’évolution intérieure de la Turquie (record du monde de l’emprisonnement de journalistes, d’avocats et d’officiers supérieurs), sur son soutien au terrorisme international (la Justice turque a établi qu’Erdoğan a rencontré 12 fois le banquier d’Al-Qaïda ; la Turquie abrite quatre camps d’Al-Qaïda et a organisé le transit de dizaines de milliers de jihadistes), sur le pillage de la Syrie (des milliers d’usines ont été démontées dans le district d’Alep et transférées en Turquie) et sur ses massacres (Maloula, Kessab, et bientôt peut-être Kobané).

Le patronat turc —fidèle allié d’Erdoğan —a créé, en 2009, l’Institut du Bosphore chargé de promouvoir les liens entre les deux pays [6]. Son comité scientifique, co-présidé par Anne Lauvergeon [7], comprend la crème des politiciens français de l’UMP (Jean-François Coppé [8] et Alain Juppé [9]), du Parti socialiste (Élisabeth Guigou [10] et Pierre Moscovici [11] ), beaucoup de très proches du président Hollande (Jean-Pierre Jouyet [12] et Henri de Castries [13]), et même d’anciens communistes, pour ne citer que quelques exemples.

Il n’est certainement pas dans l’esprit de ces personnalités, dont certaines sont honorables, d’approuver les massacres commis par Ankara. C’est pourtant ce qu’elles font.

En s’alliant à la Turquie, la France est devenue complice active de ses massacres.

Thierry Meyssan

[1] “Remarks by Joe Biden at the John F. Kennedy Forum”, by Joseph R. Biden Jr., Voltaire Network, 2 October 2014.

[2] “Remarks by U.S. Treasury Under Secretary David S. Cohen on Attacking ISIL’s Financial Foundation”, David S. Cohen, Carnegie Endowment for Internationale Peace, 23 octobre 2014.

[3Statistics of Democide : Genocide and Mass Murder Since 1900, R.J. Rummel, Transaction, 1998, p. 223-235.

[4] Les Jeunes-Turcs étaient un parti politique nationaliste révolutionnaire et réformateur ottoman, officiellement connu sous le nom de Comité Union et Progrès (CUP). Il s’allia aux minorités et renversa le sultan Abdülhamid II. Arrivé au pouvoir, il mit en œuvre une politique de turquification qui le conduisit à planifier le génocide des minorités, principalement des Arméniens.

[5] Cité in « If Democracy Fails, Try Civil War », Al Kamen, The Washington Post, 25 septembre 2005.

[6] Voir le site internet de l’Institut du Bosphore.

[7] Ancienne collaboratrice de François Mitterrand, elle devint directrice d’Areva (2001-11). Elle est actuellement présidente de la Commission sur l’innovation.

[8] Député, ancien ministre et ancien président de l’UMP.

[9] Maire de Bordeaux, ancien Premier ministre et ancien président de l’UMP, il devint ministre des Affaires étrangères au début des guerres contre la Libye et la Syrie.

[10] Ancienne collaboratrice de François Mitterrand et ancienne ministre, actuelle présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

[11] Député et ancien ministre, il a été désigné pour devenir commissaire européen.

[12] Haut-fonctionnaire, ami de longue date de François Hollande, il est aujourd’hui secrétaire général de l’Élysée.

[13] Ami de longue date de François Hollande, il est aujourd’hui directeur général des assurances AXA.

 

Source: Réseau Voltaire