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Hervé Gourdel, décapitation... montée ?

vendredi 26 septembre 2014 à 20:02
Hervé Gourdel, décapitation... montée ?

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Hervé Gourdel, décapitation... montée ?

 

 

Après les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui ont eu leurs “décapitations” dans des circonstances plus que suspectes, c’est au tour de la France de se faire attaquer par l’état islamique/daesh/EIIL à travers un groupe affilié via la “décapitation” d’Hervé Gourdel. A nouveau, des incohérences viennent s’immiscer dans ce scénario poussé par l’ensemble des médias de masse.

Rappelons-nous que de nombreux experts ont clairement indiqué que la vidéo du “décapité” James Foley était fausse. Rappelons-nous aussi, qu’en 2004, Benjamin Venderford, suite aux décapitations américaines de Nick Clegg et d’autres ressortissants américains, avait réalisé une fausse vidéo de la décapitation de son ami pour montrer à quel point il était facile de duper les médias. La vidéo a d’ailleurs été reprise par l’Associated Press plusieurs mois plus tard, qui l’a estampillée comme étant véritable au départ. De nombreux médias occidentaux et orientaux type Al Jazeera ont relayé l’information.

 

Pour juger de la véracité de la thèse officielle, nous devons répondre à quelques questions clefs :

  1. Mais qui est vraiment Hervé Gourdel ?

  2. Quel est le profil des anciens otages français ?

  3. Et qui est ce groupe “Jund al Khalifa” qui était inconnu jusqu’alors ?

  4. Quel a été le parcours d’Hervé Gourdel avant le kidnapping ?

  5. Qui a trouvé la vidéo de la décapitation ?

  6. Les vidéos sont-elles crédibles ?

  7. “Cui Bono” - A qui profite le crime ?


 

  1. Portrait d’Hervé Gourdel

Hervé Gourdel est peint comme un guide de montagne, avec un penchant pour celle du mercantour, il est aussi un amoureux de la photographie - il aime se qualifier de “guide photographe”. Quelqu’un de tout à fait normal somme toute. Une rapide recherche sur Google images ou son profil facebook montre un photographe qui aime aussi prendre des photos de demoiselles plutôt jeunes et… nues.

Site officiel 1 - Site officiel 2 - Book Hervé Gourdel - Exemple d’une modèle

Ce côté d’Hervé Gourdel n’est pas mis en avant par les journalistes, il est pourtant assez facile d’accéder à ces informations. Que nous cache-t-on de plus sur cette personne ?


 

  1. Profil des anciens otages

Si nous nous penchons sur les anciens otages français, on se rends vite compte que les “photographes”, “humanitaires”, “présidents d’ONG” ont une double casquette, celle d’agents de la DGSE ou pour user du langage courant, d’espions.

Le coordinateur national du renseignement à la présidence de la république, Pierre Barjolet, s’est vu demandé par Guillaume Garot, député, combien d’agents des renseignements étaient pris en otage. Sa réponse était claire, en évoquant le nombre d’agents otages à 8 en début 2010 (il y avait8 otages français fin 2010 dans le monde), la totalité des otages à l’époque étaient donc des… espions. La probabilité qu’Hervé Gourdel soit un agent est donc très élevée, son métier de guide alpiniste étant une couverture.

Extrait de l’échange - audition complète :

M. Guillaume Garot. “Quelles informations pourriez-vous nous transmettre sur les agents de nos services retenus en otage, leur nombre, leur situation ? Quelles sont les perspectives les concernant ?”

M. Bernard Bajolet. “Nous avons actuellement huit otages. Un au Mali, Pierre Camatte, quatre au Soudan, un en Somalie et deux en Afghanistan.”

 

De plus, nous savons qu’au moins 3 des otages en question étaient peints comme des civils au départ :

·         Pierre Camatte : président de l’ONG Icare qui est introuvable et qui prétendait (re)découvrir une cure contre le paludisme. Il aurait en fait été au Mali pour surveiller les bases arrières du GIA (Groupe Islamique Armé)

·         Philippe Verdon : Peints en géologiste au départ, nous avons appris par la suite qu’Il a été arrêté en 2003 pour une tentative de... Putsch aux Commores. Il a même cotoyé l’infameux mercenaire Bob Dénard

·         Pierre Lazarevic : Aussi un géologiste dans les premiers mois, on sait qu’il était en Serbie et planifiait de… tuer Slobodan Milosevic

 

Hervé Gourdel serait-il l’un de ces agents secrets ?

 

3.    Joud al Khalifa

Un autre groupe du même nom que “Joud al-Khalifa” est actif au Khazakstan et en Afghanistan, ce qui a amené certains journalistes à les confondre. Le terme signifie “soldats du califat”, c’est donc encore un énième groupe islamiste. Son leader, Gouri Abdelmalek, était un ancien chef de file de l’AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique) et a été condamné à mort par contumace à plusieurs reprises. A ce jour, on en sait peu sur ces capacités militaires et sur le nombre de personnes du groupe.

Le 14 septembre, ils ont décidé de prêter allégance à Al Baghdadi, le calife de l’état islamique/daesh qui fait bien plus parler de lui que le démodé groupe terroriste AQMI. Le timing était étonnement bien choisi puisque quelques jours plus tard, Hervé Gourdel est enlevé. Et quelques heures avant le kidnapping, l’Etat Islamique menaçait la France en appelant a tuer les “sals français de n’importe quelle manière”.

C’est la première fois qu’un groupe terroriste donne un ultimatum aussi court à la France, ultimatum qui était fixé à 24H. L’otage fut déclaré décapité 48H après. Un groupe émergeant de nulle part voulant réellement négocier donnerait-il si peu de temps ? Ou la “décapitation” était-elle prévue depuis le départ, quoiqu’il arrive ?


 

4.    Parcours d’Hervé Gourdel pré-kidnapping 

Reprenons le parcours d’Hervé Gourdel qui avait annoncé sur son facebook où il serait et était même jusqu’à dire qu’il ne reviendrait peut-être pas après un trekking d’une dizaine de jours. Savait-il quelquechose ? Une fois arrivé en Algérie le samedi 20 septembre, il aurait rejoint au moins 3 algériens d’après son père. Et c’est le dimanche 21 septembre à Tizi ouzou, d’après le quai d’orsay, qu’il se serait fait enlever en voiture avec ses collègues algériens (collèges immédiatement libérés). Nous savons c’est que la région dans laquelle le trekking était prévu aconnu 80 enlèvements depuis 2005. Pourquoi donc aller dans une région à risque connue de tous ?

Soulignons que le timing de la dite décapitation arrive à point nommé, quelques moments avant le discours d’Hollande à l’ONU et en pleine session générale du conseil de sécurité. C’est le langage de “la force” qui est utilisé par Obama pour combattre le message “de sang” des terroristes, larésolution 2178 est passée.

 

5.    Origine des vidéos

Toutes les vidéos des décapitations récentes (Foley, Sotloff, Haines, Gourdel) ont un autre point commun : elles sont systématiquement découvertes par la même association : SITE (Search for international terrorist entities) qui dispose de moyens “très avancés” nous dit-on pour trouver et mettre en ligne les vidéos de groupes terroristes… avant même que les terroristes eux-mêmes… ne les mettent en ligne d’après les dires mêmes de la fondatrices Rita Katz. Une des vidéos de Bin Laden mise en ligne par cette même association s’est avérée fausse par la suite.

Rita Katz a également écrit un livre anonyme où elle aurait elle-même infiltré des groupes radicaux islamistes aux USA. On connaît la propension des groupes radicaux à s’entourer de femmes. Elle fuit l’Irak après que son père, un espion israélien, ait été tué.


 

6.    Crédibilité des vidéos

Dans la première vidéo, dérangeante de par ses incongruités, nous avons :

·         un otage qui a les mains… libres

·         un otage qui a son appareil photo autour du cou et son sac de randonnée en face de lui, autant de projectiles qu’il peut utiliser face à ses ravisseurs

·         un des gardes qui parle et a son arme posée sur son genou la rendant facilement attrapable par l’otage

·         une couverture colorée en fond pour, semble t-il, cacher ce qu’il s’y trouve derrière

·         une voix calme et limpide, à l’image des autres otages

 

Dans la deuxième vidéo, tout aussi étonnante, on perçoit :

·         une voix calme et un enchaînement des mots limpides d’Hervé Gourdel

·         des terroristes qui lui mettent un bandeau autour de la bouche pour aucune raison apparente

·         une vidéo à nouveau coupée au moment de la décapitation

·         un couteau pour la décapitation qui est très court

·         pas une trace de sang sur les habits des terroristes après la “décapitation”

·         les côtés de la vidéo sont floutés vers la fin alors qu’ils ne le sont pas au départ


 

Pourquoi couper systématiquement la vidéo lors du moment le plus traumatisant si le but est bien de terroriser les populations ?


 

6.    A qui profite le crime ?

Dans tous les cas, ce que nous pouvons constater, c’est l’impact sur l’opinion public : les Français à supporter les frappes contre la Syrie étaient minoritaires en début de mois de septembre, avec 64% d’opinions défavorables. Nous sommes aujourd’hui a 53% pour des frappes contre l’état islamique en Irak. Et nous avons maintenant Le Drian qui nous parle de faire la même chose en Syrie pour, évidemment, combattre l’Etat islamique.

Nous avons fait la même erreur pour la Libye où, suite à une forte propagande médiatique, nous sommes passé de 63% d’opinions défavorables pour une intervention (début mars 2011) à 66%pour fin mars pour finir à 51% contre 3 mois après.

Beaucoup d'éléments nous amènent à remettre en question la thèse officielle qui tombe à pic pour justifier une nouvelle guerre dans un énième pays et qui entraînera de nombreuses morts.

Ne retombons pas à nouveau dans le piège de l’intervention illégale.

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/herve-gourdel-decapitation-montee-157277

Fukushima: 2 séismes intéressants dont tout le monde se fout font 0 victime... ou plus...

vendredi 26 septembre 2014 à 08:06
Fukushima: 2 séismes intéressants dont tout le monde se fout font 0 victime... ou plus...

Le malheur, ce n'est pas le moment, c'est l'instant qui suit...

Fukushima: 2 séismes intéressants dont tout le monde se fout font victime... ou plus...

 

Deux tremblements de terre, de magnitude 5 et 5,2, se sont produits en moins d'une heure mercredi soir au large de la centrale accidentée. Il n'y a pas de risque de tsunami. 

Les deux tremblements de terre ont eu lieu au même endroit, à une cinquantaine de kilomètres de profondeur, à 21h45 et 22h31. Un troisième, de magnitude 3,6, est survenu à 23h00 un peu plus au sud. 

« Ca secoue encore, impossible de dormir », a lancé sur Twitter un travailleur de la centrale qui se trouvait au moment du deuxième séisme à Iwaki, à une vingtaine de kilomètres du complexe accidenté. Et de souligner que « les séismes et les pluies sur la région inquiètent, risquant d'y fragiliser les sols ». 

La compagnie gérante du site atomique a indiqué après les deux séismes « ne pas avoir constaté de conséquences sur les équipements ». Une partie des installations sont précaires et vulnérables, notamment les nombreux réservoirs d'eau contaminée, construits sur des terrains au bord de l'océan Pacifique. 

Depuis la catastrophe du 11 mars 2011 (séisme de magnitude 9 au large et tsunami gigantesque à l'origine de l'accident nucléaire de Fukushima), les secousses sont nombreuses dans cette région du nord-est, dont beaucoup de séismes de magnitude 4 ou supérieure. Certaines sont considérées comme étant liées au tremblement de terre du 11 mars 2011 qui aura encore de l'influence pendant des décennies, selon l'agence japonaise de météo. 

 

Lu ici

 

L’enlèvement de Pierre-Hervé Gourdel a-t-il été organisé par les services secrets français ?

vendredi 26 septembre 2014 à 06:19
L’enlèvement de Pierre-Hervé Gourdel a-t-il été organisé par les services secrets français ?

on nous ment

L’enlèvement de Pierre-Hervé Gourdel a-t-il été organisé par les services secrets français ?

 

 

" Ali Zaoui, ancien militaire, expert en questions sécuritaires et lutte antiterroriste, ne croit pas à la version donnée par les autorités françaises sur l’enlèvement du touriste français en Algérie. Il a indiqué que le rapt du ressortissant français Pierre-Hervé Gourdel à Bouira est monté de toute pièce par les services secrets français afin d’entraîner l’Algérie dans la lutte contre Daech.

 

Le Temps d’Algérie — Quelle analyse faites-vous du rapt du ressortissant français Pierre-Hervé Gourdel à Bouira ?

 

Ali Zaoui — Pour moi, cet enlèvement est monté de toute pièce par les services secrets français. La France veut forcer l’Algérie à s’ingérer militairement dans la région, et notamment en Libye. C’est le même scénario que Pierre Camatt. On se souvient encore de son affaire. Les Français veulent resserrer l’étau sur l’Algérie et lui forcer la main pour entrer dans ces conflits, surtout après la création de la coalition pour lutter contre l’État Islamique (EI), et la participation de 10 pays arabes, comme déclaré par le président américain, Barack Obama.

 

L’Algérie est une puissance régionale à ne pas négliger. La France ainsi que d’autres pays ont besoin de cette force pour les aider à combattre le terrorisme qu’ils ont eux-mêmes soutenu et financé. Alors que l’un des principes indéfectibles du pays est celui de ne jamais s’ingérer dans les affaires internes des autres pays et encore moins de sortir son armée hors de ses frontières.

 

Pourquoi pensez-vous que ce rapt est un scénario monté par les parties citées ? Disposez-vous de preuves ?

 

Tous les indices indiquent que ce rapt, combien même revendiqué par le groupuscule Djound al khilafa a été déjà planifié. Comment se fait-il que Pierre-Hervé Gourdel soit enlevé le lendemain de son arrivée en Algérie ? Pourquoi ne s’est-il pas conformé aux consignes de sécurité ? Le ressortissant français faisait de la randonnée dans cette région, connue pour son insécurité. Pourquoi a-t-il donc choisi cet endroit ?

 

Le kidnappé avait loué un chalet au nom de son ami algérien afin d’éviter d’être identifié par les services de sécurité algériens. Et puis, dans son dernier tweet, on pouvait lire : « Quand je rentrerai d’Algérie après le 1er octobre, si je rentre ». Cela indique qu’il était certainement destiné à mener une mission précise en Algérie. Les deux premiers ressortissants français enlevés en Algérie ont déjà été identifiés comme étant des agents d’espionnage français. Pour moi, il n’y a pas de doute : Gourdel est un agent français bien rusé.

 

Mais le groupe dit Djound al khilafa a revendiqué ce rapt…

 

Le groupe terroriste actif dans cette région, baptisé Djound al khilafa, qui a porté allégeance il y a quelques jours à l’organisation terroriste Daech, est composé de 12 membres. Il serait vrai qu’ils ont pu enlever ce ressortissant français. Le chef de ce groupe, de son vrai nom Djamel Aissaoui (Abou Djahada), a cherché par cet acte un nouveau coup médiatique. Mais je pense que cet enlèvement est de la pure propagande médiatique dans la région et au niveau international. Les médias servent de trait d’union entre Djound al khilafa et Daech.

 

En réalité, ce groupe terroriste n’a pas de contact direct avec cette organisation et utilise les médias pour atteindre ce but. Ces dissidences ne sont, dans le fond, qu’une guerre de leadership entre eux. Le but d’une telle annonce est d’attirer le plus grand nombre de jeunes et de les enrôler dans leurs rangs. Mais ce n’est pas sans compter sur la volonté de l’ANP, qui est de combattre sans relâche le terrorisme et son financement. Qu’il s’agisse d’AQMI ou de Djound el khilafa, c’est juste les noms qui changent mais la détermination de l’armée reste la même.

 

Croyez-vous que l

es services de sécurité seraient en mesure de le sauver ?

 

L’ANP est capable de défendre et de protéger l’intégrité du territoire, du peuple et des ressortissants étrangers en Algérie. L’opération de ratissage menée hier aboutira. Les services de sécurité ont acquis une expérience en la matière. L’ultimatum de 24 heures fixé par ce groupe terroriste par la voix du kidnappé via la vidéo diffusée hier ne doit pas être une entrave dans les recherches menées par l’ANP.


Lire sur Le temps d’Algérie

Vu sur :
http://croah.fr/revue-de-presse/lenlevement-de-pierre-herve-gourdel-a-t-il-ete-monte-de-toutes-pieces-par-les-services-secrets-francais/ 

 

http://leschroniquesderorschach.blogspot.fr/2014/09/lenlevement-de-pierre-herve-gourdel-t.html

Les USA ont bombardé sept pays en six ans et la France cinq pays en quatre ans

vendredi 26 septembre 2014 à 06:03
Les USA ont bombardé sept pays en six ans et la France cinq pays en quatre ans

La guerre, c(est la paix

Les USA ont bombardé sept pays en six ans et la France cinq pays en quatre ans

 

La paix c'est la guerre" écrivait George Orwell dans son célèbre roman d'anticipation "1984", pour dépeindre les systèmes totalitaires suivis en cela par tous les pros des guerres d'ingérence dites humanitaires (Biafra au Nigeria, Irak, Libye, Syrie,...) dans la droite ligne de l'idéologie coloniale et non moins totalitaire. Le prix nobel de la paix occidental, Barak Obama, porté par le lobby militaro-industriel semble avoir retenu la leçon. 

En 6 années il a fait bombarder 7 pays dont l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, la Libye, la Somalie, le Pakistan et le Yemen. La France n'est pas en reste, en l'espace de quatre ans, elle a bombardé 4 pays : la Libye, la Côte d'Ivoire, le Mali, l'Irak, tout en guidant les bombardements US en Somalie. Pour son action au Mali, le "chef de guerre" Hollande - dont les dictateurs françafricains de Déby à Sassou Nguesso sont de fidèles alliés - a reçu le prix de la paix de l'Unesco

En clair, la paix au Nord c'est la guerre au Sud. Fallait juste avoir le décodeur de la novlangue occidentale impérialiste et néocoloniale en vogue chez les communicants de l'Empire. 

Source : Russia Today Obama bombs 7th country in 6 years

 

LU ICI

La nouvelle loi antiterroriste : la plus liberticide que la France ait jamais connu

vendredi 26 septembre 2014 à 05:48

La nouvelle loi antiterroriste : la plus liberticide que la France ait jamais connu

 

 

 

La loi « renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme » vise à répondre aux nouveaux parcours de radicalisation et aux nouvelles formes de terrorisme auxquels ne serait plus adaptée la législation actuelle, en particulier à la multiplication de « loups solitaires » se formant individuellement sur Internet. Plus concrètement, ce texte veut conjurer la menace représentée par l'augmentation des départs de djihadistes vers la Syrie et l'Irak, notamment dans les rangs de l'Etat islamique - l'effectif recensé des Français impliqués dans ces filières, qu'ils soient sur place, en transit ou déjà revenus, a bondi de 75% depuis le début de l'année et atteint aujourd'hui 930 personnes - tout en donnant des moyens supplémentaires pour surveiller les djihadistes de retour en France. « Le texte vise à répondre à l'évolution de la menace en intensité, car le creuset syrien alimente une menace sans commune mesure avec ce qu'on a connu, par le nombre, par la façon d'agir diffuse et par la prégnance du numérique », explique-t-on au ministère de l'Intérieur. La raison avancée peut surprendre quand on connaît par ailleurs le soutien politique et l'aide militaire que le gouvernement français a apporté en sous-main aux rebelles combattant le régime de Damas, véritables alliés diplomatiques de la France - celle-ci fournit d'ailleurs le plus gros contingent de djihadistes occidentaux, près d'un tiers du total. La cible djihadiste semble bien n'être qu'un nouveau prétexte pour renforcer les dispositifs sécuritaires en vigueur dans un contexte d'aggravation de la crise et de montée en force de la contestation sociale, d'autant plus que la plupart des attentats sur le sol français ou européen ne sont pas le fait des islamistes maisdes séparatistes régionaux. Mais si les lois antiterroristes déjà promulguées ont fait la preuve de leur inefficacité pour combattre le terrorisme, la preuve en est qu'il en faut une de plus, elles ont en revanche permis aux différents gouvernements de renforcer la surveillance et le contrôle des populations. 

Porté par le Ministre de l'Intérieur, alors qu'il aurait dû l'être en principe par celui de la Justice, et voté en procédure accéléré, ce projet de loi est le plus liberticide que la France ait jamais connu. Il restreint de façon drastique la liberté de circulation, d'information, d'expression et de communication. 

La liberté d'aller et venir propre à toute démocratie vole en éclat avec la création par l'article 1 d'une interdiction administrative de sortie du territoire. Les services administratifs pourront confisquer le passeport ou la Carte Nationale d'Identité d'un individu pour lequel ils ont « 
des raisons de croire qu'il projette des déplacements à l'étranger (...) dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français. La mise en œuvre de cette procédure suppose en amont une surveillance et un « profilage » massif des populations. 

Mais, en plus d'être liberticide en créant un « délit d'intention », cette mesure paraît inadaptée à la réalité du phénomène : comment prouver, avant même le départ, que la personne sera un danger au retour ? Comment contrôler le déplacement des ressortissants français à l'intérieur de l'espace Schengen où une simple carte d'identité suffit ? L'escapade est facile : il suffit de prendre un bus à la porte de Bagnolet à destination d'Istanbul, où les Européens ne sont pas astreints à visas, avant de rejoindre la frontière syro-turque et les nombreuses infrastructures mises en place par les rebelles. Et si l'apprenti-djihadiste est surveillé, il pourra toujours éviter les transports en commun en prenant la route. Rien donc qui puisse freiner les déplacements de djihadistes vers la Syrie. Et pour ce qui est du retour en France, la situation est aussi à l'avantage des djihadistes : considérant qu'il faut mobiliser quinze personnes pour suivre un suspect 24 heures sur 24, les 3000 fonctionnaires français du contre-espionnage n'y suffiront pas. Les défaillances policières dans le suivi de Merah avant les tueries de Toulouse et Montauban rappellent à quel point la surveillance des djihadistes est de toute façon délicate. 

Pour faire face au risque de passage à l'acte de la part d'individus isolés, le texte prévoit par son article 5 la création d'une nouvelle incrimination "d'entreprise terroriste individuelle ayant pour but de troubler l'ordre public par l'intimidation ou la terreur". Elle est censée répondre à l'individualisation des parcours de radicalisation rendant difficile l'incrimination des terroristes pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». La détention de substances dangereuses, la simple consultation de certains sites Internet réputés djihadistes, la collecte d'informations destinées à préparer un attentat suffisent pour tomber sous le coup de cette inculpation (seuls deux critères doivent être satisfaits dans cette liste). Malheur à l'innocent chercheur qui ne fait que se renseigner aux fins d'une simple étude scientifique sur la question... Cet article de loi est sans doute le plus liberticide du texte, condensant à lui seul les logiques de surveillance et de suspicion généralisées qui imprègnent l'ensemble de la loi. Identifier les internautes apprentis-djihadistes suppose une surveillance massive des connexions et un filtrage des communications que l'internaute aguerri pourra d'ailleurs déjouer en anonymisant sa navigation (notamment avec le logiciel TOR). Et en créant de toutes pièces une infraction virtuelle (entrepreneur terroriste) pour éviter la commission d'une infraction réelle, on fabrique une incrimination préventive : une personne pourra donc être poursuivie non pas pour des crimes ou des délits qu'elle aura commis mais pour ceux qu'elle sera supposée pouvoir commettre. Avec cet article de loi, c'est la totalité de la population française qui devient potentiellement suspecte. 

Le 
volet numérique a concentré l'essentiel des critiques des défenseurs de la liberté sur Internet, en particulier son article 9 qui autorise sans l'aval d'un juge le blocage administratif des sites faisant l'apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes. Les services de police pourront donc demander aux Fournisseurs d'accès à Internet la suspension de certains sites jugés dangereux sans passer par une procédure contradictoire. Quelque 160 sites signalés en 2013 pourraient être concernés par cette mesure. Déjà présenté dans le cadre de la LOPPSI 2 pour lutter contre les sites pédo-pornographiques, cette mesure avait été combattue en son temps par l'ensemble du Parti Socialiste, Bernard Cazeneuve compris, et à juste titre. Outre le risque de sur-blocage (beaucoup de sites non-djihadistes pourraient être des victimes collatérales), elle suppose un filtrage massif des réseaux sociaux (par lesquels passe 80 % du contenu échangé par les internautes) difficile à mettre en œuvre et violemment liberticide. De plus, elle considère que la lutte contre l'embrigadement et l'auto-radicalisation sur Internet est prioritaire alors que la formation des djihadistes se fait souvent dans les réseaux locaux de quartier ou en prison - Mehdi Nemmouche en est un vivant exemple. Elle est donc inutile et n'est pas dénuée d'effets pervers car en officialisant les sites djihadistes elle fournit une information cruciale aux candidats au départ... 

Mais la mesure la plus lourde de conséquences pour les libertés publiques est sans doute celle qui crée un délit d'opinion : l'apologie du terrorisme (voir l'article 4). Comme l'apologie des crimes de guerre, l'apologie du terrorisme était jusque-là réprimée par la loi sur la presse de 1881 qui encadre la liberté d'expression en France. Le texte fait sortir de ce périmètre législatif les délits de « provocation aux actes de terrorisme » et d'« apologie du terrorisme », pour les intégrer dans un article spécifique du code pénal, considérant qu'il ne s'agit pas «d'abus de la liberté d'expression mais de faits qui sont directement à l'origine d'actes terroristes», afin de faciliter le travail des enquêteurs travaillant sur ces dossiers, notamment pour infiltrer les réseaux. Pour ce faire, ils se verront dotés de nouveaux pouvoirs d'investigation par les articles 10 et 11, pour fouiller les ordinateurs à distance, perquisitionner du matériel informatique, requérir des personnes pour déchiffrer des données cryptées et avoir recours à des écoutes et des sonorisations (dont la durée de conservation est augmentée) et le tout sans autorisation judiciaire spécifique. 

Le contrôle d'Internet est une constante préoccupation des gouvernements qui se succèdent depuis 10 ans car cet espace de liberté et aussi souvent un espace de contestation. Mais jamais on n'était allé aussi loin dans 
les mesures liberticides. Le « loup solitaire » tombe à pic. La menace réelle ou imaginaire qu'il représente est bien utile pour justifier un flicage du Web sans précédent et renforcer le pouvoir exécutif en installant une justice administrative expéditive. Utile aussi comme outil de communication pour faire diversion et resserrer les rangs dans un moment de crise économique, sociale et politique sans précédent

 

Source

La nouvelle loi antiterroriste : la plus liberticide que la France ait jamais connu