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De Karbala à l'Etat Islamique: Découvrez le plus grand pèlerinage du monde

dimanche 30 novembre 2014 à 13:20
De Karbala à l'Etat Islamique: Découvrez le plus grand pèlerinage du monde

Ce n’est pas le Hajj musulman, ou la Kumbh Mela indou. Désigné comme le Arbaeen [le quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous n’en avez probablement jamais entendu parler ! Non seulement cette congrégation dépasse le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans. En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier. Cela représente une proportion impressionnante de 60 % de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.

 

Procession des pèlerins en direction de Karbala
Procession des pèlerins en direction de Karbala

 

Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique » – considère les chiites comme des ennemis mortels, si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.

Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens, des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au pèlerinage et au service des dévots. Cela est remarquable compte tenu de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.

La raison pour laquelle vous n’en ayez jamais entendu parler est probablement liée au fait que la presse s’intéresse plus aux tabloïds négatifs, sanglants et sensationnalistes qu’aux récits positifs et inspirants, surtout lorsqu’il s’agit de l’Islam. Si quelques centaines de manifestants opposés à l’immigration défilent dans les rues de Londres, ils feront les gros titres. Un même niveau de temps d’antenne est accordé à une marche en faveur de la démocratie à Hong Kong ou à un rassemblement anti-Poutine en Russie. Mais un rassemblement de vingt millions de personnes, s’élevant en défi manifeste contre la terreur et l’injustice, ne parvient pas même à apparaître sur le bandeau défilant au bas des chaînes d’informations télévisées ! Un embargo médiatique non officiel est imposé sur cet événement gigantesque, bien que cette histoire possède tous les éléments critiques d’un reportage à succès : les chiffres effarants, la signification politique, le message révolutionnaire, le contexte tendu, ainsi que l’originalité. Mais quand une telle histoire parvient à franchir la hache éditoriale des grands médias, elle crée une onde de choc et touche toutes les catégories de populations.

Parmi les innombrables personnes inspirées par cet événement, il y a un jeune homme australien que j’ai rencontré il y a plusieurs années, et qui s’était converti à l’Islam. Évidemment, personne ne prend à la légère une telle décision qui change notre vie, et en réponse à ma demande, il m’a informé que tout avait commencé en 2003. Un soir, alors qu’il regardait les informations, son attention a été attirée par des scènes de millions de personnes affluant vers une ville sainte appelée Karbala, et entonnant le nom d’un homme dont il n’avait jamais entendu parler : « Hussein ». Pour la première fois depuis des décennies, dans un événement télévisé à l’échelle mondiale, le monde a pu avoir un aperçu de la ferveur religieuse auparavant interdite en Irak.

Une fois le régime baas sunnite renversé, les téléspectateurs occidentaux étaient impatients de voir comment les Irakiens allaient répondre à une nouvelle ère libérée de la persécution dictatoriale. La « République de la peur » s’était écroulée et le génie s’était échappé de la bouteille de façon irréversible. Ce jeune homme se souvient de s’être alors demandé : « Où se trouve Karbala, et pourquoi tout le monde va dans cette direction ? Qui est donc ce Hussein qui pousse ainsi les gens à défier tous les obstacles et les probabilités [d’attentat] et à sortir pour pleurer sa mort quatorze siècles après qu’elle soit survenue ? »

Ce qu’il vit dans ce reportage de 60 secondes lui parut tout particulièrement émouvant car les images étaient telles qu’il n’en avait jamais vues. Un sentiment fervent de communauté transformait les pèlerins humains en limaille de fer, s’essaimant en une masse de plus en plus compacte à mesure qu’ils se rapprochaient de ce qui pourrait être décrit comme le champ magnétique irrésistible de Hussein. « Si vous voulez voir une religion vivante, qui respire, pleine de ferveur et de vitalité, venez à Karbala » conclut-il.

Comment un homme qui a été tué il y a 1334 ans pourrait-il être si vivant et avoir une présence si palpable aujourd’hui, au point de pousser des millions de personnes à soutenir sa cause, et à considérer son sort comme le leur ? Les gens sont peu susceptibles de se laisser entraîner dans un différend (surtout s’il a eu lieu dans des temps anciens), à moins d’avoir un intérêt personnel dans l’affaire. Mais d’un autre côté, si vous avez le sentiment qu’une personne s’est engagée dans un combat pour votre droit à la liberté, votre droit à être traité avec justice et votre droit à une vie digne, vous pourrez considérer que vous avez un intérêt direct dans sa cause, et ressentir de l’empathie avec elle au point où la conversion à ses croyances ne serait pas une possibilité très lointaine.

 

Procession des pèlerins devant le mausolée de l'Imam Hussein à Karbala
Procession des pèlerins devant le mausolée de l’Imam Hussein à Karbala

 

La tragédie ultime

Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, est vénéré par les musulmans comme le « Prince des Martyrs ». Il a été tué à Karbala en un jour qui a été désigné comme ‘Achoura – le dixième jour du mois islamique de Muharram – car il refusait de prêter serment d’allégeance au calife corrompu et tyrannique, Yazid.

Avec sa famille et ses compagnons [72 personnes], il fut encerclé dans le désert par une armée de 30 000 hommes, assiégé jusqu’à ce qu’il manque cruellement de nourriture et d’eau, puis décapité de la manière la plus macabre, un récit épique et captivant rapporté sur les chaires chaque année depuis le jour où il a été tué. Leurs corps ont été mutilés. Dans les mots de l’historien anglais Edward Gibbon,

« [Même] dans une époque et un climat lointains, la scène tragique de la mort de Hussein réveillera la sympathie du lecteur le plus froid. »

Les musulmans chiites ont depuis ce jour pleuré la mort de Hussein, en particulier durant le jour de ‘Achoura, puis, 40 jours plus tard, durant le Arbaeen. Quarante jours est la durée habituelle du deuil dans beaucoup de traditions musulmanes. Cette année, Arbaeen tombe le vendredi 12 Décembre [2014].

 

Ce tableau magnifique est une fresque des derniers instants de la tragédie de Karbala et de la mort des derniers combattants, dont Hussein. On y voit le deuil des rescapées de la famille de Hussein, après le massacre de tous leurs proches (dont des enfants et un nouveau-né) et juste avant leur captivité et leur marche forcée à Damas.  Seules les femmes ont été épargnées, dont Zaynab, la sœur de Hussein, ainsi que le fils de Hussein, l'Imam Ali "Zayn al Abidine" (qui était gravement malade), le 4e Imam du chi'isme. Tous deux prononceront des discours fameux face au tyran Yazid, à Damas.
Ce tableau magnifique est une fresque des derniers instants de la tragédie de Karbala et de la mort des derniers combattants, dont Hussein. On y voit le deuil des rescapées de la famille de Hussein, après le massacre de tous leurs proches (dont des enfants et un nouveau-né) et juste avant leur captivité et leur marche forcée à Damas.
Seules les femmes ont été épargnées, dont Zaynab, la sœur de Hussein, ainsi que le fils de Hussein, l’Imam Ali « Zayn al Abidine » (qui était gravement malade), le 4e Imam du chi’isme. Tous deux prononceront des discours fameux face au tyran Yazid, à Damas.
Pour rappel, l’intervention du Hezbollah en Syrie a été initialement cantonnée à la protection du mausolée de Zaynab à Damas, que les terroristes de l’État Islamique menaçaient de détruire

 

Longue marche

J’ai voyagé à Karbala, mon propre foyer ancestral, afin de pouvoir découvrir par moi-même pourquoi cette ville est si enivrante. Ce que j’ai vu m’a prouvé que même l’angle le plus large de l’objectif de la meilleure caméra reste trop étroit pour capturer l’esprit de ce rassemblement tumultueux, mais paisible.

Une avalanche d’hommes, de femmes et d’enfants, mais plus visiblement de femmes voilées de noir, remplit l’œil d’un bout de l’horizon à l’autre. Les foules étaient tellement énormes qu’elles causaient un encombrement sur des centaines de kilomètres.

Les 500 kilomètres de distance entre la ville portuaire méridionale de Bassora et Karbala constituent déjà un long voyage en voiture, mais c’est un périple incroyablement difficile à pied. Il faut deux semaines complètes aux pèlerins pour réaliser ce parcours. Des gens de tous les groupes d’âge crapahutent sous le soleil brûlant pendant la journée, et dans un froid glacial durant la nuit. Ils voyagent à travers un terrain accidenté, sur des routes inégales, à travers des bastions terroristes et des marais dangereux, et sans même l’équipement de voyage ou les commodités les plus élémentaires, les pèlerins emportant peu de choses à part leur amour ardent pour « le Maître » Hussein. Drapeaux et bannières leur rappellent, à eux et au monde entier, l’objet de leur voyage :

O mon âme, tu es sans valeur après Hussein.
Ma vie et ma mort sont une seule et même chose,
S’ils me prennent pour un fou, peu importe !

Ce message reprend des vers récités par Abbas, le demi-frère de Hussein et son fidèle lieutenant (également tué durant la bataille de Karbala en l’an 680 de notre ère), alors qu’il essayait d’aller chercher de l’eau pour ses neveux et nièces qui souffraient terriblement de la soif. Les conditions de sécurité actuelles étant dans l’état catastrophique qui fait de l’Irak le premier titre des informations dans le monde, personne ne doute que cette affirmation est authentique dans toutes les significations.

 

Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant du thé aux pèlerins)

 

Déjeuner gratuit… et même dîner et petit déjeuner !

Une des parties du pèlerinage qui laissera chaque visiteur perplexe est la vue de milliers de tentes avec des cuisines de fortune mises en place par les villageois qui avoisinent le parcours des pèlerins. Les tentes (appelées « mawkeb ») sont des lieux où les pèlerins reçoivent pratiquement tout ce dont ils ont besoin. Repas chauds, espaces pour se reposer, appels internationaux gratuits pour rassurer des parents anxieux, couches pour bébés, etc., pratiquement tous les équipements dont peuvent avoir besoin les pèlerins sont fournis gratuitement. De fait, les pèlerins n’ont pas besoin de transporter quoi que ce soit sur ce parcours de 500 kilomètres, sauf les vêtements qu’ils portent.

Plus intrigante est la façon dont les pèlerins sont invités à manger et à boire. Les personnes qui organisent lesmawkeb interceptent les pèlerins sur leur chemin et les prient instamment d’accepter leurs offres, qui incluent souvent une suite complète de services dignes de rois : on vous propose d’abord un massage des pieds, puis on vous offre un délicieux repas chaud, et vous êtes invités à vous reposer tandis que vos vêtements sont lavés et repassés, puis vous sont restitués après votre sieste. Tout cela gratuitement, bien entendu.

A titre de comparaison, considérez ceci : à la suite du tremblement de terre en Haïti, et avec la sympathie et le soutien du monde entier, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a annoncé la livraison d’un demi-million de repas au plus haut degré de ses efforts de secours. L’armée des États-Unis a lancé l’opération Réponse unifiée, réunissant les ressources massives de divers organismes fédéraux et annonçant que dans les cinq mois suivants la catastrophe humanitaire, 4,9 millions de repas avaient été livrés aux Haïtiens. Maintenant, comparez cela avec plus de 50 millions de repas par jour pendant Arbaeen, ce qui équivaut à environ 700 millions de repas pour la durée du pèlerinage, le tout financé non pas par l’Organisation des Nations Unies ou des organisations caritatives internationales, mais par des travailleurs et des agriculteurs pauvres qui se serrent la ceinture pour pouvoir nourrir les pèlerins et peuvent économiser durant toute l’année afin que les besoins des visiteurs soient satisfaits. Tout, y compris la sécurité, est assuré principalement par des volontaires, dont les combattants ont un œil sur Daech et un autre sur la protection du parcours des pèlerins. « Pour savoir ce que l’Islam enseigne, dit un organisateur de mawkeb, ne regardez pas les actions de quelques centaines de terroristes barbares, mais les sacrifices altruistes dont font preuve des millions de pèlerins pour Arbaeen. »

De fait, Arbaeen devrait être répertorié dans le Livre Guinness des records dans plusieurs catégories : le plus grand rassemblement annuel, la plus longue table à manger en continu, le plus grand nombre de personnes nourries gratuitement, le plus grand groupe de bénévoles participant à un seul événement, le tout sous la menace imminente des attentats-suicides.

 

Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)
Un « mawkeb » sur le chemin de la procession (ici, servant de la nourriture aux pèlerins)

 

Dévotion inégalée

Le seul fait de contempler ces multitudes est à couper le souffle. Ce qui rend cette scène plus spectaculaire encore est que tandis que les conditions de sécurité se détériorent, de plus en plus de personnes sont prêtes à défier les menaces terroristes et à participer à cette marche en guise de protestation. Ainsi, le pèlerinage n’est pas un simple exercice religieux, mais une affirmation courageuse de résistance. Des vidéos mises en ligne montrent des kamikazes se faire exploser au milieu des pèlerins, avec pour seule conséquence des foules qui se font toujours plus nombreuses, et chantent à l’unisson :

S’ils nous coupent les jambes et les mains,
Nous ramperons jusques aux terres saintes !

Les horribles attentats à la bombe qui se produisent toute l’année, en ciblant principalement des pèlerins chiites et en prenant d’innombrables vies, illustrent les dangers auxquels sont confrontés les chiites vivant en Irak, et l’insécurité qui continue de gangréner le pays. Pourtant, la menace imminente de mort ne semble pas dissuader les gens – jeunes et vieux, Irakiens et étrangers – d’entreprendre le voyage dangereux vers la ville sainte.

Il n’est pas facile pour un étranger de comprendre ce qui inspire les pèlerins. On voit des femmes transportant des enfants dans leurs bras, des vieillards en fauteuil roulant, des gens sur des béquilles, et des personnes âgées aveugles tenant des bâtons de marche. J’ai rencontré un père qui avait parcouru tout le chemin depuis Bassora avec son garçon handicapé. Cet enfant de 12 ans avait une paralysie cérébrale et ne pouvait pas marcher sans aide. Ainsi, durant une partie de la marche, le père avait placé les pieds du garçon sur les siens et marchait avec lui en le tenant par les aisselles. C’est le genre d’histoire à partir desquelles des films oscarisés sont réalisés, mais il semble qu’Hollywood soit plus intéressé par les héros de comics que par ceux de la vie réelle dont les superpouvoirs sont le courage et l’engagement.

 

Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage
Un fidèle handicapé sur le chemin du pèlerinage

 

Le Dôme d’or de Hussein

Les visiteurs du sanctuaire de Hussein et de son frère Abbas ne sont pas motivées par la seule émotion. Ils pleurent au souvenir de sa mort atroce, et, ce faisant, réaffirment leur engagement en faveur de ses idéaux.

La première chose que les pèlerins font après avoir atteint son sanctuaire est de réciter la Ziyara, un texte sacré qui rappelle le statut de Hussein. Ils commencent cette récitation en appelant Hussein l’ « héritier » d’Adam, de Noé, d’Abraham, de Moïse et de Jésus. Il y a quelque chose de profond dans cette proclamation. Elle montre que le message de Hussein, un message de vérité, de justice et d’amour pour l’opprimé, est considéré comme une extension inséparable de tous les prophètes divinement nommés.

Les gens ne vont pas à Karbala pour s’émerveiller devant le paysage de la ville – luxuriant de palmiers-dattiers –, pour admirer la beauté architecturale du mausolée, pour faire des achats, se divertir, ou visiter des sites historiques anciens. Ils y vont pour pleurer. Pour faire leur deuil et ressentir l’aura angélique de Hussein. Ils entrent dans le sanctuaire sacré en pleurant et en se lamentant sur le plus grand acte de sacrifice de l’histoire.

 

Fidèles autour du tombeau de l'Imam Hussein, à l'intérieur du mausolée
Fidèles autour du tombeau de l’Imam Hussein, à l’intérieur du mausolée

 

C’est comme si chaque individu avait établi une relation personnelle avec cet homme qu’il n’a jamais vu. Ils lui parlent et l’appellent par son nom ; ils saisissent les cloisons de son tombeau ; ils embrassent le sol conduisant au sanctuaire ; ils touchent ses murs et ses portes de la même manière qu’on touche le visage d’un ami perdu depuis longtemps. C’est une vision pittoresque aux proportions épiques. Ce qui motive ces gens est quelque chose qui nécessite une compréhension de la nature et du statut de l’Imam Hussein et de la relation spirituelle que ceux qui ont appris à le connaître ont développée avec sa légende vivante.

Si le monde comprenait Hussein, son message et son sacrifice, il commencerait à comprendre les racines anciennes de Daech [l’État Islamique] et son credo de mort et de destruction. C’est il y a des siècles, à Karbala, que l’humanité a assisté à la genèse de monstruosités insensées, incarnées dans les assassins de Hussein. Ce fut le combat des ténèbres les plus obscures contre la lumière brillante et absolue, de l’exhibition de vice contre l’archétype de vertu, ce qui explique la puissance du spectre de Hussein aujourd’hui. Sa présence est primordialement tissée dans toutes les facettes de la vie des pèlerins. Sa légende encourage, inspire, et se fait le champion du changement pour un monde meilleur, et aucune black-out médiatique ne pourra éteindre sa lumière.

« Qui est donc ce Hussein ? » Pour des centaines de millions de ses partisans, une question si profonde, qui peut inciter les gens à renoncer à leur religion pour une autre, ne peut recevoir de réponse qu’après un pèlerinage à pied au sanctuaire de Hussein.

 

Le « Dôme d'or », mausolée de l'Imam Hussein
Le « Dôme d’or », mausolée de l’Imam Hussein

 

Sayed Mahdi al-Modarresi
Traduit par Sayed Hasan

Source : World’s Biggest Pilgrimage Now Underway, And Why You’ve Never Heard of it! (huffingtonpost.co.uk , anglais, 24-11-2014)

Pour approfondir  

​​Source

Tablettes, téléphones portables, ordinateurs : 10 bonnes raisons de les tenir éloignés des enfants

dimanche 30 novembre 2014 à 13:15
Tablettes, téléphones portables, ordinateurs : 10 bonnes raisons de les tenir éloignés des enfants

L'American Academy of Pediatrics et la Société canadienne de pédiatrie déclarent que les nourrissons âgés de 0 à 2 ans ne devraient avoir aucune exposition à la technologie, les enfants âgés de 3 à 5 ans devraient être restreints à une heure par jour, et ceux âgés de 6-18 ans devraient être limités à 2 heures par jour (AAP 2001/13, CPS 2010). Les enfants et les jeunes utilisent la technologie 4-5 fois plusque la durée quotidienne recommandée, avec des conséquences graves et potentiellement mortelles (Fondation Kaiser 2010, Jeunes en forme Canada 2012). Les appareils portatifs (téléphones portables, tablettes, jeux électroniques) ont considérablement fait augmenter l'utilisation et l'accessibilité à la technologie, en particulier chez les très jeunes enfants (Common Sense Media, 2013). En tant que pédiatre et ergothérapeute, je fais appel à tous les parents, enseignants et gouvernements à interdire l'utilisation de tous les appareils portatifs aux enfants de moins de 12 ans. 

Voici 10 raisons fondées sur la recherche de cette interdiction. Vous pouvez visiter
Zone'in Fact Sheet pour avoir plus d'informations sur la feuille de recherche référencée. 

1. Les appareils portatif et la croissance rapide du cerveau 

Entre 0 et 2 ans, le cerveau des nourrissons 
triple en taille,en continuant dans un état de développement rapide jusqu'à l'âge de 21 ans (Christakis 2011). Le développement précoce du cerveau est déterminée par des stimulis environnementaux, ou l'absence de celui-ci. Pour un cerveau en développement la stimulation provoqué par une surexposition aux technologies (téléphones portables, internet, iPad, TV), est associé à des troubles de déficit de l'attention, au retard du développement cognitif, à des troubles d'apprentissage, à une augmentation de l'impulsivité, à une capacité réduite d'autodiscipline, et par exemple, à des crises de nerfs(Small 2008, Pagini 2010). 

2. Les appareils portatif et la déficience intellectuelle 

L'utilisation de la technologie restreint le mouvement, ce qui peut entraîner un retard du développement. Un enfant sur trois qui entre à l'école maintenant a une déficience intellectuelle, qui se répercute sur le taux d'apprentissage et de la réussite scolaire (HELP EDI Maps 2013). 
Le mouvement améliore l'attention et la capacité d'apprentissage (Ratey 2008). L'utilisation de la technologie chez les enfants âgés de moins de 12 ans est préjudiciable à leur développement et apprentissage (Rowan 2010). 

3. Les appareils portatif et l'épidémie d'obésité 

L'utilisation de la télévision et des jeux vidéo concordent avec l'augmentation de l'obésité (Tremblay 2005). Les enfants qui ont droit à un dispositif dans leur chambre ont un risque accru de 30% d'obésité (Feng 2011). En France, la pathologie d'obésité chez les enfants de 3 à 17 ans est de 18%. Au Canada un enfant sur quatre et aux États-Unis un enfant sur trois est obèse (Tremblay 2011). 30% des enfants atteints d'obésité deviendront diabétiques. Les personnes obèses ont un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral précoce, et une réduction d'espérance de vie (Center for Disease Control and Prevention 2010). En grande partie à cause de l'obésité, les enfants du 21ème siècle pourraient être la première génération 
dont beaucoup ne survivront pas à leurs parents (le professeur Andrew Prentice, BBC News, 2002). 

4. Les appareils portatif et le manque de sommeil 

60% des parents ne supervisent pas l'utilisation de la technologie de leur enfant, et 75% des enfants sont autorisés à avoir de la technologie dans leurs chambres (Kaiser Foundation 2010). 75% des enfants âgés de 9 et 10 ans sont tellement privés de sommeil au point que cela a un impact nuisible sur leur scolarité (Boston College 2012). 

5. Les appareils portatif et la maladie mentale 

La surexploitation de la technologie est considérée comme un facteur de causalité chez les enfants dans la hausse du taux de dépression, d'anxiété, de troubles de l'attachement, du déficit de l'attention, d'autisme, de trouble bipolaire, de psychose et de comportement problématique ( 
Université de Bristol 2010Mentzoni 2011,Shin 2011Liberatore 2011, Robinson 2008). Un enfant sur six au Canada a un diagnostic de troubles mentaux, dont beaucoup sont dangereux avec la consommation de médicaments psychotropes (Waddell 2007). 

6. Les appareils portatif et l'agressivité 

Les contenus violents véhiculés par les médias 
peuvent provoquer de l'agressivitéchez l'enfant (Anderson, 2007). Les jeunes enfants sont de plus en plus exposés à la hausse du taux de la violence physique et sexuelle dans les médias d'aujourd'hui. Le jeu vidéo « Grand Theft Auto V » comporte des représentations sexuelles, des assassinats, des viols, des tortures et des mutilations, comme le font également de nombreux films et émissions de télévision. Les États-Unis ont classé la violence dans les médias comme un risque contre la santé publique en raison de l'impact sur l'agressivité des enfants (Huesmann 2007). Selon les médias, chez les enfants dont l'utilisation d'appareils de contention est favorable, et dans des chambres d'isolement, il y a une forte présence d'agression incontrôlée. 

7. Les appareils portatif et la démence numérique 

Le contenu destiné aux réseaux médiatiques à haut débit peut contribuer à un
déficit de l'attention, ainsi qu'à une diminution de la concentration et de la mémoire, en raison de l'élagage des neurones du cerveau cheminant jusqu'au cortex frontal (Christakis 2004, Small 2008). Les enfants qui ne peuvent pas être attentifs ne peuvent pas apprendre. 

8. Les appareils portatif et la dépendance 

Pendant que les parents s'attachent de plus en plus à la technologie, ils se détachent de leurs enfants. En l'absence de l'attachement parental, les enfants détachés peuvent s'attacher aux dispositifs, qui peuvent conduire à la dépendance (Rowan 2010). 
Un enfant sur 11 âgé de 8 à 18 ans est accro à la technologie (Gentile 2009). 

9. Les appareils portatif et l'émission de radiations 

En mai 2011, l'Organisation mondiale de la Santé a classéles téléphones portables (et autres appareils portatifs) comme des 
risques de catégorie 2B (cancérogène possible) en raison de l'émission stimulée du rayonnement (OMS 2011). James McNamee et Santé Canada ont publié en Octobre 2011 une mise en garde indiquant que « les enfants sont plus sensibles à une variété d'agents que les adultes car leur cerveau et leur système immunitaire sont constamment en développement. Cependant, vous ne pouvez dire que le risque chez un enfant/adulte à petite taille serait de même que chez un adulte ». (Globe and Mail 2011). Sur une base de nouvelle recherche en Décembre 2013, le Dr Anthony Miller de la School of Public Health à l'Université de Toronto déclare que l'exposition aux radiofréquences devrait être classifiée comme un risque de catégorie 2A (probablement cancérogène), et non comme un risque 2B (cancérigène possible). L'American Academy of Pediatrics a demandé unréexamen des émissions de rayonnements électromagnétiques provenant d'appareils technologiques, citant trois raisons concernant leurs impacts sur ​​les enfants (AAP 2013). 

10. Les appareils portatifs et la non viabilité 

Le cadre technologique dans lequel les enfants sont élevés et éduqués n'est plus viable (Rowan 2010). Les enfants sont notre avenir, mais il n'y a pas d'avenir pour les enfants qui abusent de la technologie. Un contexte de travail d'équipe est nécessaire et urgent afin de réduire l'utilisation des technologies par les enfants. 

Problèmes - Éprouver l'enfant - 4 minutes 
Solutions - Gestion plus équilibrée de la technologie - 7 minutes 

Les consignes suivantes sur l'utilisation de la technologie chez les enfants et les jeunes ont été développées par Cris Rowan, ergothérapeute pédiatrique et auteur de Virtual Child; Dr Andrew Doan, neuroscientifique et auteur de Hooked on Games; et le Dr Hilarie Cash, directrice du programme reSTART Internet Addiction Recovery Program et auteur de Video Games and Your Kids, avec la contribution de l'American Academy of Pediatrics et la Société canadienne de pédiatrie, avec la bienveillance d'assurer un avenir durable pour tous les enfants. 

 

 

 

Une employée licenciée nous dévoile les entrailles de la Fed

dimanche 30 novembre 2014 à 02:44
Une employée licenciée nous dévoile les entrailles de la Fed

Segarra était devenue un problème pour ses chefs à cause de ses rapports sur Goldman et en raison de ses réactions à l’encontre du management de la Fed de New York.

 

Par Marc Garrigasait

 

Carmen Segarra était une spécialiste de la Réserve fédérale (Fed) de New-York pour les aspects légaux et le respect des normes. Son travail consistait à réviser et contrôler les banques quant à la légalité des opérations réalisées. Une grande partie du travail de la Fed de New-York concerne, évidemment, l’analyse de la grande banque d’investissement. Dans leurs bureaux de New-York, Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley ou Merril Lynch créent une grande partie de leurs produits sur mesure pour d’autres institutions financières, entreprises ou organismes. À cette fin, la Fed de ladite ville a embauché Carmen Segarra, historienne sortie de Harvard et avocate ayant étudié à la Sorbonne à Paris, et à l’Université Cornell.

Carmen parle quatre langues et a travaillé durant treize ans dans le secteur financier, à la Bank Of America, Citigroup et la Société Générale à New-York. Elle a, de plus, travaillé comme cadre supérieur auprès de l’Association nationale des avocats hispaniques. En juin 2011, elle a été embauchée par la Fed de New-York où, durant un an, elle s’est assurée du respect des normes légales chez Goldman Sachs. De son profil LinkedIn, on peut déduire qu’elle a travaillé sur site, c’est-à-dire physiquement dans les bureaux de Goldman. La Fed a engagé des experts légaux pour préparer les changements normatifs de la nouvelle loi Dodd-Frank et mieux contrôler les banques appelées « too big to fail ».

Carmen a eu l’audace d’affronter Goldman Sachs et la Fed et a été licenciée sept mois à peine après son engagement, en 2012. Tout semble indiquer qu’elle mettait continuellement ses chefs dans l’embarras, en dénonçant de manière continue le non-respect répété, selon elle, de la législation par Goldman Sachs, en particulier en ce qui concerne les conflits d’intérêts. Elle a été licenciée pour avoir refusé d’adoucir le ton d’un rapport sévère sur les conflits d’intérêts au sein de la banque.

Dans une interview accordée à Propublica.org, on lui pose la question essentielle : la banque est-elle remplie de conflits d’intérêts ? Ce à quoi elle répond « malheureusement, oui ». Carmen déclare que la Fed ne manque pas de moyens, mais que « les problèmes sont le manque de colonne vertébrale, de transparence, de rigueur et de persévérance, pas de moyens ».

Après son renvoi, elle a porté plainte contre la Fed et, lors du jugement, la surprise a été d’apprendre que Carmen Segarra avait enregistré ses supérieurs lors de ses discussions au sujet de Goldman. Les enregistrements ont été publiés dans Propublica.org. Segarra a enregistré 48 heures de réunions et de conversations avec ses supérieurs et collègues de la Fed de New-York. Dans ces enregistrements, on peut vérifier comment la culture existante au sein de la Fed reflète l’aversion à affronter quelqu’un d’aussi puissant que peut l’être Goldman.

Segarra était devenu un problème pour ses chefs, en premier lieu, à cause de ses rapports sur Goldman et, en second lieu, pour ses opinions agressives à l’encontre du fonctionnement de la supervision au sein de la Fed de New-York. Dans ces enregistrements, on peut entendre comment l’affrontement définitif avec son supérieur a été probablement la clé de son licenciement. Lors d’une réunion tendue de 40 minutes enregistrée lors de la semaine précédant son renvoi, le chef de Segarra essayait à plusieurs reprises de la convaincre de changer sa conclusion selon laquelle Goldman manque à la politique des conflits d’intérêts. Segarra proposait que les plus hauts responsables de la Fed de New-York examinent son rapport et qu’elle accepterait de le révoquer s’ils ne l’avalisaient pas. Son supérieur, Michael Silva, a empêché ce rapport de circuler au sein de la Fed.

Un des points conflictuels que défendait Segarra était une opération entre Goldman Sachs et Banco Santander où la banque cantabre « parquait » une partie de ses actions Banco Santander Brasil, qui restait Goldman, ce qui réduisait les besoins de capitaux de Santander, pour les racheter une autre fois plus tard. Segarra ne considérait pas cette opération valide. Sans être illégale, une opération de vente avec accord de rachat entre Goldman et Santander était une opération évidemment artificielle qui réduisait la solvabilité de Santander.

Après la crise de 2008, où les banques centrales elles-mêmes ont reconnu a posteriori que le système bancaire avait été au bord de l’effondrement, et suite aux pressions du congrès, la Fed a chargé le professeur de la Columbia David Beim de faire une enquête sur le fonctionnement de la Fed, sans aucune restriction en échange de ne pas la rendre publique, et ses conclusions ont surpris jusqu’à ce dernier. Le grand obstacle pour améliorer la supervision bancaire était la culture même de l’institution. Ses salariés étaient devenus trop frileux face au risque et montraient une attitude excessivement déférente envers les grandes banques. Les décisions se prenaient sous forme de consensus, ce qui entretenait une attitude conservatrice et d’évitement de grands affrontements. Beim a proposé que la Fed engage des experts qui n’auraient pas les craintes des salariés et que, de plus, elle les encourage à communiquer leurs points de vue avec l’objectif de modifier la culture existante.

Cette culture parmi les grands régulateurs a sans doute été également déterminante dans le cas Madoff alors qu’un expert financier avait alerté à plusieurs reprises la SEC de la fraude pyramidale, sans qu’on en fasse aucun cas.

La Fed a commencé à engager des experts externes, parmi ceux-ci Carmen Segarra, qui a été renvoyée après sept mois.

Bien sûr, Carmen Segarra n’est pas d’origine espagnole, mais hispanique, de Porto Rico.


Traduit de l’espagnol.

Mistral: La marine russe devient assez audacieuse

samedi 29 novembre 2014 à 22:14
Mistral: La marine russe devient assez audacieuse

 

La livraison de deux navires Mistral  à  peut être reportée indéfiniment (un mouvement qui finirait par coûter à Hollande plus de 4 milliards de dollars en frais de pénalité de rupture de contrat , qu’il ne peut tout simplement pas se permettre de payer), mais cela ne signifie pas que la marine russe a été entravée ou qu’elle se cache dans un coin. Au contraire: selon le tweet suivant du ministère britannique de la , la marine russe devient assez audacieuse.

 

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Ce qui s’est passé ?

Comme le rapporte Bloomberg, au moins quatre navires qui partaient de la base principale de la flotte du Nord de Russie le 20 Novembre, dirigés par le navire anti-sous-marin Severomorsk, sont entrés dans la Manche pour des exercices qui incluent une formation anti-sabotage, afin de limiter les dégâts en cas d’incendie et de prise d’eau, selon RIA Novosti , citant une déclaration de la Navy.

Reuters confirme qu’un escadron de navires de guerre russes est entré dans la Manche vendredi pour organiser des exercices ; rapporté aussi par RIA  , un nouveau déploiement apparent de puissance militaire depuis que les liens avec l’ sont au plus mal depuis de la guerre froide , à cause de l’.

 
 

Un détachement de navires et de bateaux de la Flotte du Nord mené par le navire spécialisé dans la lutte anti-sous-marine Severomorsk est passé par la partie la moins large de la Manche, dans le Pas de Calais et est entré dans la baie de Seine, a indiqué le service de presse de la Flotte du Nord citée par Ria Novosti..

 

« Même s’il est ancré, l’équipage entreprend une série d’exercices sur la façon d’attaquer … d’infiltrer des forces sous-marines et est en instruction sur les techniques de survie dans le cas d’inondation ou d’incendie, » selon RIA citant un communiqué de la Flotte du Nord  .

 

La marine russe ne pouvait pas être jointe pour avoir un commentaire et le ministère de la Défense a refusé de commenter le rapport.

Naturellement, l’OTAN – qui a peur de paraître encore plus faible qu’elle ne l’est – s’est empressée de minimiser l’incident car le manque de représailles ferait passer les défenses de l’alliance comme tout à fait enclines aux « pénétrations » par les forces russes :

 
 

La marine de France a confirmé l’emplacement des navires et a dit qu’il n’était pas rare d’avoir des navires russes dans la Manche.

 

« Ils ne font pas des exercices. Ils attendent juste dans une zone où ils peuvent se trouver plusieurs fois par an », a déclaré le service d’information de la Marine française.

 

Le lieutenant-colonel Jay Janzen, porte-parole militaire de l’OTAN, a également déclaré que l’alliance était au courant de l’emplacement des navires russes.

 

« Notre information indique que les navires transitent et ont été retardés par les conditions météorologiques. Ils ne s’exercent pas dans la Manche, comme certains titres russes voudraient nous le faire croire, » a t-il dit.

Et si ils étaient en fait en train de  faire un « exercice » ça signifierait simplement que les exercices de l’OTAN dans la mer Noire à quelques miles de la côte russe, ont enfin reçu une réponse en nature par une Russie qui, avec chaque jour qui passe, précise sa « préoccupation » quant aux représailles et sanctions de l’Ouest face aux actions russes, qui à leur tour sont une conséquence de l’expansion de l’OTAN vers l’est , qui est de plus en plus dangereuse.

http://www.zerohedge.com/news/2014-11-28/russian-warship-flotilla-enters-english-channel-military-exercises – resistanceauthentique

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2014/11/28/une-flottille-de-navires-de-guerre-russes-entrent-dans-la-manche-pour-des-exercices-militaires/

 

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Soumission à Israël: les députés arabes pourraient prêter allégeance à l'Etat juif

samedi 29 novembre 2014 à 12:53
La Knesset

La Knesset

 

Un nouveau projet de loi vise à renforcer le lien des parlementaires avec Israël

 

"The Knesset"

Un nouveau projet de loi présenté par un membre du Likoud au parlement israélien (Knesset) pourrait obliger les nouveaux députés à prêter allégeance à Israël en tant qu'Etat juif avant la prise de leurs fonctions, a rapporté jeudi le site d'information israélienYnet.

 

La présentation de ce texte intervient après le projet de loi controversé sur la nationalité, qui vise à définir Israël comme "Etat juif et démocratique" et à inscrire la notion d’Etat-nation du peuple dans les Lois fondamentales du pays.

Le parlement israélien doit débattre dimanche de ce projet de loi, présenté la députée Miri Regev, qui devrait provoquer la colère des députés de gauche et de leurs homologues arabes.

Selon Ynet, si la loi est adoptée, les députés de la Knesset, et parmi eux les députés arabes, devront s'engager à "servir fidèlement l'Etat d'Israël en tant qu'Etat juif et démocratique et à respecter les lois de l'État."

Actuellement, les députés s'engagent avant leur prise de fonction "à respecter les principes de l'État d'Israël et à remplir fidèlement leur mission à la Knesset".

Miri Regev a déclaré que le projet de loi obligerait les députés à "avoir un lien plus fort à Israël" et renforcerait l'idée qu'"œuvrer pour l'existence et la sécurité de l'Etat est le devoir de tous citoyens".

"Chaque député qui jure allégeance à la Knesset déclarera désormais qu'il reconnaît l'Etat d'Israël comme Etat juif et démocratique", peut-on lire dans le texte du projet de loi.

Miri Regev a dans le passé pris position contre les positions anti-israéliennes de certains députés arabes, notamment Hanin Zoabi, qui a été suspendu de la Knesset en juillet, après avoir affirmé que les membres du Hamas qui ont enlevé et assassiné trois adolescents israéliens au mois de juin "n'étaient pas des terroristes".

Le projet de loi permettrait d'éviter que des députés "ne mènent des actions contre l'Etat, ses institutions et les forces de sécurité", a déclaré Regev dans une référence à peine voilée aux députés arabes.

 

Source