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Des scientifiques relâchent des moustiques génétiquement modifiés dans la nature pour neutraliser la dengue

jeudi 9 octobre 2014 à 22:26
Des scientifiques relâchent des moustiques génétiquement modifiés dans la nature pour neutraliser la dengue

Ou comment se débarrasser de la dengue

 

Des scientifiques relâchent des moustiques génétiquement modifiés dans la nature pour neutraliser la dengue

 

Au Brésil, des scientifiques ont trouvé la solution pour se débarrasser de la dengue, une maladie qui peut s’avérer mortelle et très répandue dans les pays tropicaux. Ils élèvent de nombreux moustiques génétiquement modifiés de telle manière qu’ils ne puissent pas transmettre le virus. DGS vous explique cette expérience en détail.

Il faut se rendre à Campinas, une ville située à une centaine de kilomètres de Brasilia, capitale du pays, pour trouver le laboratoire appartenant à la société anglaise Oxitec. Dans ce bâtiment, trois salles sont réservées à l’étude qui concerne l’élevage des moustiques. La première est remplie de cages contenant des individus femelles (ceux qui piquent) et quelques mâles qui vont se reproduire, dans la seconde, des plateaux remplis d’eau dans lesquels les larves se développent et dans la troisième, des flacons où sont enfermés des mâles peu avant qu’ils soient remis en liberté.

« Ici c’est l’ambiance idéale pour que le moustique Aedes aegypti, le principal vecteur de la dengue, se reproduise et grandisse », explique Sofia Pinto, une biologiste portugaise de 32 ans et responsable de cet élevage. Cet endroit est le premier au monde à avoir lancé la commercialisation de moustiques transgéniques destinés à combattre la dengue. Lancé en juillet 2014, le laboratoire attend que l’Agence de veille sanitaire brésilienne (Anvisa) donne son accord pour que ces insectes soient mis en vente. Actuellement, la « ferme à moustiques » d’Oxitec est capable de fournir 500 000 moustiques par semaine mais si le projet prend de l’ampleur, ce chiffre pourrait passer à 2 millions. Pour le moment, le labo est encore en train de démarcher auprès des mairies pour les convaincre, car ce sont elles qui combattent la dengue en première ligne.

dengue-repartition

La société britannique a importé une variété de moustique nommée OX513A, qu’elle a elle-même développée depuis 2002. Ce sont des insectes génétiquement modifiés dont les mâles sont relâchés dans la nature. Les chercheurs en libèrent une quantité deux fois supérieure à celle qui se trouve à l’extérieur, les moustiques non transgéniques. Les femelles sont gardées au labo pour la reproduction uniquement. « Une fois lâchés, les moustiques cherchent les femelles sauvages pour copuler. Mais grâce à cette modification génétique qui se transmet, toute leur progéniture mourra avant d’atteindre l’âge adulte et ils ne pourront ni piquer ni transmettre les virus de la dengue », détaille Sofia. « L’Aedes aegypti ne pique que les humains et ce projet vise seulement cette espèce d’insecte, originaire d’Afrique et considérée comme une espèce envahissante au Brésil », ajoute-t-elle. En conclusion, si jamais cette espèce disparaissait, ça n’aurait pas de conséquence pour l’environnement. C’est un moustique exclusivement cantonné dans les villes, qui ne pollinise pas les plantes et qui ne nourrit pas d’autres animaux.

Des tests ont déjà été réalisés aux îles Caïmans, aux Etats-Unis et en Malaisie depuis 2011. Les résultats ont montré que dans l’Etat de Bahia, au nord-est du Brésil, la population de ces moustiques a diminué de plus de 80 %. Une bonne nouvelle qui fera fatalement diminuer les cas de dengue. Cette maladie se décline suivant quatre virus différents et il n’existe aucun traitement ni vaccin pour s’en protéger. La seule solution pour s’en débarrasser est de boire beaucoup d’eau et de se reposer. Esper Kallas, un médecin à l’hôpital Syro-Libanais de Sao Paulo, explique : « Les symptômes varient et vont d’un léger malaise de type grippal à la fièvre, jusqu’à sa forme plus grave, hémorragique et la mort. Et chaque épidémie est une demande énorme pour les centres de santé publique qui n’arrivent pas à y faire face. »

moutiques-piquent

L’Aedes aegypti affectionne tout particulièrement les eaux stagnantes pour se développer et la femelle ne pique que lors de la journée. A l’heure actuelle, les seules façons de lutter contre cet insecte (et par conséquent ladengue) sont d’utiliser des insecticides et d’éviter de s’approcher des points d’eaux stagnantes. Malgré tout, la solution imaginée par Oxitecsemble à première vue plus efficace, même s’il faut pour cela attendre des résultats sur le long terme. Selon l’Organisation panaméricaine de la santé, le Brésil est le pays le plus touché par la dengue en 2014. Pas moins de 659 051 personnes ont été atteintes par le virus et 249 sont mortes. Depuis 2000, plus de 7 millions de gens ont été infectés.

symptomes

Nous sommes ravis d’apprendre qu’une solution efficace contre la dengueait été mise au point, même si nous avons quelques inquiétudes quant à ces manipulations génétiques. A la rédaction, nous n’osons pas imaginer la souffrance qu’endurent les personnes atteintes de cette maladie au quotidien mais nous espérons que cette initiative leur rendra la vie moins difficile. Pensez-vous que la génétique doive intervenir pour améliorer le quotidien de l’Homme ?

 

http://dailygeekshow.com/2014/10/09/bresil-moustique-dengue/

Potager : en un siècle, 75 % de la diversité génétique a disparu

jeudi 9 octobre 2014 à 22:02
Potager : en un siècle, 75 % de la diversité génétique a disparu

Pour chaque espèce de fruits et légumes, des centaines de variétés ont disparu en l’espace d’un siècle. Données issues de National Center for Genetic Resources Preservation

Potager : en un siècle, 75 % de la diversité génétique a disparu  

 

Grainothèques et bourses aux semences permettent aux particuliers de se réapproprier leur patrimoine. En un siècle, 75 % de la diversité génétique cultivée a disparu.

 

emences à partager. Prenez et déposez librement les graines qui vous plaisent ». C’est en ces mots que s’annonce l’intention de la boîte en carton déposée à proximité d’ouvrages de jardinage de la bibliothèque de Waimes. « Les graines contiennent de l’information, ouvrent à la réflexion, se partagent comme un livre ou une photo et passent de main en main. Elles ont dès lors toute leur place au milieu des livres », explique Roseline Lemaire, responsable de l’établissement qui se veut en transition. Cette initiative d’emprunt gratuit de graines en tout genre vient de France, où en moins d’une année, elle a conquis 60 bibliothèques municipales. Chez nous, Uccle se lance également dans l’aventure.

Pourquoi inciter les particuliers à troquer les graines qu’ils cultivent dans leur jardin ? La réponse vient tout droit de Sébastien Wittevert, le fondateur de l’initiative, ancien cadre en finances de marché reconverti dans le maraîchage,« pour nous interroger sur notre héritage semencier en péril et défendre la biodiversité ». L’érosion de cette dernière est majeure. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en un siècle, l’humanité aurait perdu 75 % de la diversité génétique cultivée. « En moins de 100 ans, 95 % des variétés de choux, 91 % de variétés de maïs, 94 % de variétés de pois et 81 % de variétés de tomates ont disparu aux Etats-Unis », explique Dr Stephen Kampelmann, économiste à l’ULB et au Centre d’écologie urbaine.

En outre « 75 % de l’alimentation mondiale est générée par seulement 12 plantes et 5 espèces animales. Près de 60 % des calories et protéines végétales consommées par l’humanité ne proviennent que de 3 céréales : le riz, le maïs et le blé ». Et d’ajouter, « depuis quelques années, on assiste à une terrible standardisation génétique des plantes ». Les légumes produits dans l’Union européenne seraient issus à plus de 70 % de semences hybrides, « rendant les producteurs très dépendants des multinationales agroalimentaires. »

Qu’en est-il pour le jardinier amateur ?

S’il veut acheter des graines, il peut se rendre en grandes surfaces, où les semences vendues, pour la plupart hybrides, sont standardisées par ces mêmes multinationales. Inutile dès lors de collecter en fin de saison les précieux grains sur des légumes laissés en fleurs : nombreux seront stériles ou de basse qualité. Si le jardinier souhaite néanmoins avoir l’opportunité de perpétuer la variété par ses soins, une autre solution consiste à s’approvisionner auprès d’organismes comme Kokopelli ou Semailles. Leur particularité est de vendre des semences paysannes fertiles. La plupart d’entre elles mènent à des légumes quelquefois biscornus. Or, l’Union européenne prône l’homogénéité des fruits et légumes pour en faciliter la culture, le transport et le conditionnement. En effet, un poivron acheté dans un hypermarché à Bruxelles est le parfait sosie d’un autre qui l’est à Berlin. En l’absence de cette homogénéité, et malgré d’autres qualités comme la résistance naturelle aux nuisibles locaux, les variétés du terroir s’en trouvent tenues à l’écart du grand livre des semences autorisées à la commercialisation par l’Union européenne (il s’agit du Catalogue officiel des espèces et variétés).« Les graines que l’on vend sont illicites. Cela n’empêche, elles rencontrent un beau succès auprès des particuliers qui, soucieux de préserver la biodiversité du terroir, désirent rester maîtres des semences en les cultivant par eux-mêmes »explique Isabelle Chapelle, directrice de l’antenne belge de Kokopelli.

Le commerce des semences paysannes non enregistrées est donc illégal, mais en l’absence de transaction financière, le troc a encore de beaux jours devant lui. C’est la raison de l’instauration des grainothèques, mais également des bourses aux graines. Une action d’envergure est prévue le 11 octobre, durant le Zaden festival. Swen Ore, du Centre d’écologie urbaine explique qu’« à Bruxelles, Londres, Amsterdam, Varsovie et Athènes vont se tenir en parallèle des débats et des conférences ainsi que d’immenses bourses aux graines permettant de se réapproprier son patrimoine. »

 

Source

 

emences à partager. Prenez et déposez librement les graines qui vous plaisent ». C’est en ces mots que s’annonce l’intention de la boîte en carton déposée à proximité d’ouvrages de jardinage de la bibliothèque de Waimes. « Les graines contiennent de l’information, ouvrent à la réflexion, se partagent comme un livre ou une photo et passent de main en main. Elles ont dès lors toute leur place au milieu des livres », explique Roseline Lemaire, responsable de l’établissement qui se veut en transition. Cette initiative d’emprunt gratuit de graines en tout genre vient de France, où en moins d’une année, elle a conquis 60 bibliothèques municipales. Chez nous, Uccle se lance également dans l’aventure.

Pourquoi inciter les particuliers à troquer les graines qu’ils cultivent dans leur jardin ? La réponse vient tout droit de Sébastien Wittevert, le fondateur de l’initiative, ancien cadre en finances de marché reconverti dans le maraîchage,« pour nous interroger sur notre héritage semencier en péril et défendre la biodiversité ». L’érosion de cette dernière est majeure. Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en un siècle, l’humanité aurait perdu 75 % de la diversité génétique cultivée. « En moins de 100 ans, 95 % des variétés de choux, 91 % de variétés de maïs, 94 % de variétés de pois et 81 % de variétés de tomates ont disparu aux Etats-Unis », explique Dr Stephen Kampelmann, économiste à l’ULB et au Centre d’écologie urbaine.

En outre « 75 % de l’alimentation mondiale est générée par seulement 12 plantes et 5 espèces animales. Près de 60 % des calories et protéines végétales consommées par l’humanité ne proviennent que de 3 céréales : le riz, le maïs et le blé ». Et d’ajouter, « depuis quelques années, on assiste à une terrible standardisation génétique des plantes ». Les légumes produits dans l’Union européenne seraient issus à plus de 70 % de semences hybrides, « rendant les producteurs très dépendants des multinationales agroalimentaires. »

Qu’en est-il pour le jardinier amateur ?

S’il veut acheter des graines, il peut se rendre en grandes surfaces, où les semences vendues, pour la plupart hybrides, sont standardisées par ces mêmes multinationales. Inutile dès lors de collecter en fin de saison les précieux grains sur des légumes laissés en fleurs : nombreux seront stériles ou de basse qualité. Si le jardinier souhaite néanmoins avoir l’opportunité de perpétuer la variété par ses soins, une autre solution consiste à s’approvisionner auprès d’organismes comme Kokopelli ou Semailles. Leur particularité est de vendre des semences paysannes fertiles. La plupart d’entre elles mènent à des légumes quelquefois biscornus. Or, l’Union européenne prône l’homogénéité des fruits et légumes pour en faciliter la culture, le transport et le conditionnement. En effet, un poivron acheté dans un hypermarché à Bruxelles est le parfait sosie d’un autre qui l’est à Berlin. En l’absence de cette homogénéité, et malgré d’autres qualités comme la résistance naturelle aux nuisibles locaux, les variétés du terroir s’en trouvent tenues à l’écart du grand livre des semences autorisées à la commercialisation par l’Union européenne (il s’agit du Catalogue officiel des espèces et variétés).« Les graines que l’on vend sont illicites. Cela n’empêche, elles rencontrent un beau succès auprès des particuliers qui, soucieux de préserver la biodiversité du terroir, désirent rester maîtres des semences en les cultivant par eux-mêmes »explique Isabelle Chapelle, directrice de l’antenne belge de Kokopelli.

Le commerce des semences paysannes non enregistrées est donc illégal, mais en l’absence de transaction financière, le troc a encore de beaux jours devant lui. C’est la raison de l’instauration des grainothèques, mais également des bourses aux graines. Une action d’envergure est prévue le 11 octobre, durant le Zaden festival. Swen Ore, du Centre d’écologie urbaine explique qu’« à Bruxelles, Londres, Amsterdam, Varsovie et Athènes vont se tenir en parallèle des débats et des conférences ainsi que d’immenses bourses aux graines permettant de se réapproprier son patrimoine. »

Ebola à Cergy-Pontoise, suspicions levées

jeudi 9 octobre 2014 à 19:22
Ebola à Cergy-Pontoise, suspicions levées

ALERTE

Ebola:  à Cergy-Pontoise, laes suspicions sont levées

 

Mise à jour : Suspicions levées

 

EPIDEMIE - Le bâtiment appartenant au Conseil général est bouclé avec une soixantaine personnes, dont certaines reviennent de Guinée...

Un bâtiment appartenant au Conseil général du Val d'Oise est bouclé en raison de cas suspects de malades d'Ebola. Selon l'AFP, il s'agirait de la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (DDASS) de Cergy-Pontoise, tandis qu'Europe 1 affirme qu'il s'agit d'un bâtiment de la DGAS (direction générale adjointe des solidarités).

Les autorités suspectent des malades d'Ebola et ont enfermé soixante personnes dans le bâtiment, rapporte RTL. Les pompiers et le SAMU sont arrivés sur place et un périmètre de sécurité a été mis en place. 

Tests pour savoir s'ils sont malades

Les cas suspects concernent quatre Guinéens sans papiers qui se plaignent de forts maux de tête, rapporte Europe 1. La radio souligne qu'une quinzaine de personnes aurait été en contact plus ou moins proche avec les personnes souffrantes.

Actuellement, les quatre malades potentiels ont été regroupés dans une même pièce et subissent les premiers tests pour déterminer s'ils ont été contaminés.

 

http://www.20minutes.fr/societe/1458091-20141009-ebola-batiment-ddass-cergy-pontoise-boucle-raison-cas-suspects

Avis de tempête en Iran

jeudi 9 octobre 2014 à 18:21
Avis de tempête en Iran

Pour Ali Shariati, le penseur de la Révolution iranienne, tout musulman se doit d’être révolutionnaire et tout authentique révolutionnaire doit être considéré comme musulman, quelque soit sa religion. Dès lors, l’appellation « République islamique d’Iran » peut être comprise comme « République révolutionnaire d’Iran » ; une interprétation contre laquelle lutte le représentant de la faction pro-US du clergé chiite, cheikh Hassan Rohani.

Avis de tempête en Iran

Les initiatives du nouveau président iranien, cheikh Hassan Rohani, se sont largement écartées de la ligne anti-impérialiste de l’imam Khomeiny. Il semble que le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait favorisé l’élection de Rohani, ait décidé aujourd’hui de saboter l’accord qu’il a secrètement négocié avec les États-Unis et l’Union européenne. Washington ne l’entend pas de cette oreille et prépare son « plan B ».

Le projet de cheikh Hassan Rohani

Depuis la Révolution khomeiniste, l’Iran soutient tous les mouvements anti-impérialistes du Proche-Orient, quelle que soit la religion de leurs membres. Cependant, cette politique a été vivement contestée par la « Révolution verte » de 2009. À l’époque, le candidat « moderniste », Mirhossein Moussaoui, déclarait durant sa campagne électorale que, tout en saluant la Résistance du Hamas et du Hezbollah, ce n’était pas aux Iraniens de payer pour leur armement, ni pour la reconstruction de la Palestine et du Liban. Une fois élu, en 2013, le nouveau président cheikh Hassan Rohani intriguait les commentateurs en brandissant une clé et en laissant entendre qu’il mettrait le Trésor iranien au service de son peuple plutôt que de le consacrer à financer de hasardeux mouvements de Résistance dont certains ne sont pas même chiites. Toutefois, le peuple iranien n’accordait que peu d’importance à cette polémique, qu’il considérait à tort comme de la politique politicienne.

Lors de son élection, cheikh Rohani soulevait un vaste espoir dans son pays, les électeurs étant persuadés qu’il parviendrait à un accord avec les États-Unis et l’Union européenne qui mettrait fin aux « sanctions » et améliorerait leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui, l’Iran a retrouvé la possibilité de vendre son pétrole sur le marché international et dispose donc de devises étrangères. La monnaie nationale, le rial, est désormais stabilisée.

On en arrive maintenant au dénouement : cheikh Rohani a négocié en secret un accord avec Washington et Bruxelles qu’il devrait rendre prochainement public [1]. Et cet accord va beaucoup plus loin que les propos de Mirhossein Moussaoui, il y a cinq ans. Il s’agit, ni plus, ni moins, que de faire basculer l’Iran dans le camp occidental, malgré sa récente entrée dans l’Organisation de coopération de Shanghai.

Selon cet accord, l’Iran livrerait son gaz à l’Union européenne. De la sorte, celle-ci pourrait s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis de la Russie et lancer une nouvelle Guerre froide. En outre, ce gaz manquerait à la Chine et à son développement [2].

Le 24 septembre, cheikh Rohani s’en est entretenu avec son homologue autrichien, Hans Fisher, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu ; l’Autriche assurant la gestion du projet de pipe-line Nabucco. Les deux hommes ont discuté du financement du raccordement des champs gaziers et pétroliers iraniens, dont le coût devrait s’élever à 8,5 milliards de dollars. Un méga-chantier qui devrait générer beaucoup de corruption.

L’accord devrait conclure la polémique sur la prétendue bombe atomique dont, depuis l’élection de Mahmoud Ahmadinejad en 2005, l’Iran devrait disposer « dans quelques semaines » [3].

Le conflit entre pro-US et anti-impérialistes

Contrairement à une idée simpliste répandue par la propagande atlantiste, la Révolution islamique ne s’est pas faite avec le clergé chiite, mais à la fois contre le Shah et contre lui. Le clergé qualifiait même l’ayatollah Khomeiny de « schismatique » jusqu’à ce qu’il suive le mouvement populaire et finisse par se rallier à l’imam. Les relations entre les révolutionnaires et le clergé s’envenimèrent à nouveau durant la guerre imposée par l’Irak : à l’époque, les Gardiens de la Révolution —dont Mahmoud Ahmadinejad— constatèrent que les enfants du clergé manquaient au front.

Durant des siècles, le clergé chiite a usé et abusé de son pouvoir en Iran. La Révolution de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny était tout autant une réforme du chiisme qu’une lutte pour la libération nationale. Avant lui, les chiites iraniens pleuraient beaucoup la mort de l’imam Ali, avec lui, ils tentèrent de l’imiter et de combattre l’injustice.

En matière de mœurs, si tous défendent les mêmes principes, ils ne le font pas de la même manière : aussi bien le clergé (dont cheikh Hassan Rohani est aujourd’hui le représentant) que les « Forces de la Révolution » (représentées notamment par les frères Laridjani) sont favorables à la coercition, tandis que les anti-impérialistes (dont Mahmoud Ahmadinejad est le leader) prônent la valeur de l’exemple. Ainsi, le président Ahmadinejad entra en conflit avec la police des mœurs durant ses mandats, et prit publiquement position contre l’obligation du port du voile pour les femmes et la forte recommandation de la barbe pour les hommes. Le conflit devint si aigu que des collaborateurs du cabinet du président furent arrêtés et incarcérés plusieurs mois pour « sorcellerie » (sic).

Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui est un disciple privilégié de l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, dispose de pouvoirs supérieurs à ceux du président de la République, mais il ne peut intervenir que rarement. Durant les dernières années, il a tenté de limiter les initiatives du turbulent Mahmoud Ahmadinejad et de le contraindre à maintenir son alliance avec les frères Laridjani. Le président Ahmadinejad s’est alors heurté à lui, notamment à propos du choix de son vice-président Esfandiar Rahim Mashaei, finalement ramené au rang de chef de cabinet du président. En définitive, l’alliance entre les Laridjani et Ahmadinejad s’est brisée dans une ambiance délétère d’accusations publiques de corruption [4].

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Le Guide suprême a favorisé l’élection de cheikh Hassan Rohani en espérant marquer ainsi une pause dans l’affrontement avec Washington. Il considère désormais que le nouveau président a franchi la ligne jaune et menace l’idéal révolutionnaire.

Les réactions au projet de cheikh Hassan Rohani

Plus d’un an après son élection, la popularité de cheikh Rohani est en chute libre, l’opinion publique étant partagée entre ceux qui l’accusent de ne pas avoir changé grand-chose et ceux qui l’accusent de favoriser une classe sociale aux dépens de la majorité. À l’évidence, si Mahmoud Ahmadinejad était autorisé à se présenter à la prochaine élection présidentielle, il serait élu dès le premier tour. Cependant, on peut douter que l’occasion se présente. En 2013, son candidat, Esfandiar Rahim Mashaei, fut interdit de concourir, alors que les sondages le donnaient gagnant au second tour. Tout sera donc fait pour écarter Ahmadinejad de l’élection de 2017.

Quoi qu’il en soit, l’ancien président n’a jamais été aussi actif qu’aujourd’hui. Il mobilise son camp et semble certain de prévenir un basculement de l’Iran dans le camp atlantiste. Signe de sa probable victoire, le Guide suprême a laissé ses partisans organiser un colloque international anti-impérialiste alors qu’il s’y était opposé l’année dernière [5]. L’ayatollah Ali Khamenei s’y est même fait représenter. Il devrait donc opposer son veto au projet Rohani.

Pour les disciples de Khomeiny, ce projet équivaudrait à annihiler la Révolution et à revenir à l’époque du Shah. L’Iran renoncerait à son influence politique et se consacrerait au commerce international. Au plan intérieur, cela signifierait à nouveau l’opulence pour les dirigeants, mais pas forcément pour la population. Au passage, les peuples du Proche-Orient qui emmagasinent des victoires face à Washington, Londres et Tel-Aviv, principalement au Liban, à Gaza, en Syrie, et au Yémen, seraient à nouveau progressivement orphelins et démunis.

Le « plan B » des États-Unis

Dans la cas probable —sauf décès prématuré du Guide suprême— d’un échec du plan Rohani, Washington continue à préparer son « plan B » : une vaste déstabilisation du pays, bien plus puissante que celle de 2009. À l’époque, il s’agissait de faire croire à un trucage de l’élection présidentielle qui aurait été gagnée par les pro-US [6]. Cette fois, il devrait s’agir d’un remake de la pseudo-révolution syrienne de 2011.

Depuis cinq ans, Washington crée et fait créer plus de 70 télévisions satellitaires en langue farsi, alors que cette langue ne connaît qu’environ 100 millions de locuteurs dans le monde, dont 80 millions en Iran. Chaque allié des États-Unis a été sollicité, de l’Union européenne à la Corée du Sud, pour diffuser des programmes à destination des Iraniens. Si tous ces médias venaient à diffuser en même temps une fausse nouvelle, celle-ci semblerait certaine aux Iraniens, dont beaucoup se sont détournés des télévisions nationales qu’ils jugent trop militantes ou trop puritaines.

En outre, personne ne sait trop qui est responsable en Iran de la censure de l’Internet. Pour prévenir la diffusion de la pornographie, les vidéos sont toutes inaccessibles et quantité de sites également. Toutefois, chaque Iranien s’est doté d’un proxy qui lui permet de contourner la censure. Le seul et unique résultat de cette pratique est de discréditer l’État ; une situation que ne manqueront pas d’utiliser les États-Unis.

Dès lors, on peut pronostiquer qu’en cas d’échec de cheikh Hassan Rohani, Washington lancera de fausses nouvelles que le public croira. Avec les techniques numériques, il est possible de donner à voir des événements d’actualité fictifs, comme cela a été expérimenté en Libye (avec la chute de la Jamahiriya diffusée avec 4 jours d’avance pour démoraliser la population) et en Syrie (avec les nombreuses manifestations que chacun à vues mais qui n’existèrent jamais).

Le rejet du projet Rohani ne fera donc que donner le signal d’une nouvelle confrontation.

Thierry Meyssan

[1] « L’abdication de l’Iran », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 décembre 2013.

[2] « La géopolitique des pipelines à un tournant capital », par Melkulangara K. Bhadrakumar , Traduction Nathalie Krieg, Asia Times Online , Réseau Voltaire, 1er février 2010. « Iran, la bataille des gazoducs », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 9 mars 2012.

[3] « Qui a peur du nucléaire civil iranien ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 juin 2010.

[4] « Ahmadinejad, l’insubmersible », par Thierry Meyssan, Al-Watan(Syrie), Réseau Voltaire, 21 février 2013.

[5] La conférence New Horizons s’est tenue du 29 septembre au 1er octobre 2014 à Téhéran dans une ambiance d’unité nationale. L’ayatollah Abbas Hosseini Qaem-Maqami, Saïd Jalili (qui se présenta à l’élection présidentielle contre Hassan Rohani) et Mohammad-Javad Larijani participaient à son ouverture.

[6] « La CIA et le laboratoire iranien », « Pourquoi devrais-je mépriser le choix des Iraniens ? », « La « révolution colorée » échoue en Iran », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 17, 21 et 24 juin 2009. « Iran : le bobard de l’« élection volée » », par James Petras, Traduction Marcel Charbonnier,Réseau Voltaire, 19 juin 2009.

 

Réseau Voltaire

Un journaliste allemand explique comment la CIA contrôle les médias en vue de pousser l'Europe à la guerre

jeudi 9 octobre 2014 à 17:48
Un journaliste allemand explique comment la CIA contrôle les médias en vue de pousser l'Europe à la guerre

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Un journaliste allemand explique comment la CIA contrôle les médias en vue de pousser l'Europe à la guerre

 

Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef d’un des plus grands quotidiens allemands de grand tirage Frankfurter Allgemeine Zeitung, admet qu’il a travaillé pour la CIA.

 

“Je suis journalise depuis environ 25 ans et on m’a appris à mentir, à trahir et à ne pas dire la vérité au public,” a dit Ulfkotte dans un entretien avec la chaîne Russia Today (RT). “J’ai été soutenu par la CIA, pourquoi ? Parce que je suis pro-américain”

 

Il a décidé de dire la vérité au sujet des médias de masse complètement contrôlés par la classe financière parce qu’il a peur d’une guerre en Europe.

 

“Les médias allemands et américains essaient d’amener la guerre aux gens en Europe, d’amener la guerre en Russie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le passé est mal, manipuler les gens, construire une propagande contre la Russie.”

 

Ulfkotte a dit que la plupart des journalistes de la corporation médiatique aux Etats-Unis et en Europe sont “soi-disant des couvertures non-officielles”, ils travaillent pour une agence de renseignement. “Je pense que c’est particulièrement le cas pour les journalistes britanniques, parce qu’ils ont une relation bien plus étroite (avec leur service de renseignement). C’est très certainement le cas avec les journalistes israéliens et bien sûr les journalistes français… C’est également le cas avec les journalistes australiens, néo-zélandais, taïwanais, bref, de beaucoup de pays.”

 

Operation Mockingbird (Opération “oiseau moqueur”)

 

La subversion par la CIA des médias de masse est très bien documentée. Dès 1948, l’ancien avocat de Wall Street Frank Wisner (NdT: le père du beau-père de Sarkozy…) a établi l’opération Mockingbird quand il était directeur de l’OSP (Office of Special Projects), qui allait devenir par la suite un département de la CIA. Cette opération avait pour but de convertir les médias en outil de propagande pour l’élite financière. Wisner engagea Philip Graham duWashington Post pour diriger l’opération et recruter des journalistes, beaucoup d’entre eux avaient travaillé pour le renseignement militaire durant la seconde guerre mondiale.

 

“Vers la fin des années 1950, Wisner ‘possédait’ des membres respectés du New York Times, de Newsweek, de CBS et autres véhicules de communication,” écrit Deborah Davis dans son livre “Katharine the Great: Katharine Graham and the Washington Post”.

 

Dés 1953, l’opération fut dirigée par le directeur de la CIA Allen Dulles et balayait virtuellement toutes les grosses entreprises médiatiques incluant le New York Times (NdT: Nous avons dit sur ce blog depuis très longtemps que le New York Times était “la voix de la CIA”…), les magazines Time et Life, les équipes de journaux télévisés, particulièrement CBS News sous Philip Paley, en plus des journaux et chaînes de télévision d’information, la CIA contrôlait aussi Hollywoodet la production des films.

 

“Les fichiers de la CIA documentent des arrangements de couverture additionnels avec ces organisations de presse entre autres: Le New York Herald Tribune, Saturday Evening Post, Scripps-Howard Newspapers, Hearst Newspapers, Associated Press (AP), United Press International (UPI), the Mutual Broadcasting System (MBS), Reuters, the Miami Herald,” a écrit Carl Bernstein le célèbre journaliste de l’affaire du Watergate dans un article paru dans la revue Rolling Stone en 1977.

 

Des preuves de l’existence du réseau de la propagande de la CIA, son “puissant Wurlitzer” comme l’appelait Wisner, avaient été révélées dans les années 1970 suite aux révélations du comité d’enquête du sénateur Church (Church Committee). “”La CIA entretient couramment un réseau de plusieurs centaines d’individus étrangers à travers le monde qui fournissent des renseignements à la CIA et parfois essaient d’influencer les opinions publiques au travers de l’utilisation de propagande cachée. Ces individus donnent à la CIA un accès direct à un grand nombre de journaux, magazines et périodiques, un grand nombre d’agences de presse, de stations de radios et de télévisions, d’entreprises de publication de livres, maisons d’édition et autres fonctions médiatiques étrangères,” citait un rapport du comité du Congrès en 1976.

 

Comme le documente Alex Constantine, l’opération Mockingbird est toujours opérationnelle aujourd’hui sous une grande variété de déguisements. Un de ses plus grands géniteurs, Richard Mellon Scaife, vient juste de décéder.

 

Udo Ulfkotte s’est dévoilé parce qu’il a peur d’une guerre entre les Etats-Unis, l’Europe et la Russie.

 

“Les médias américains et allemands essaient d’amener la guerre en Europe, en Russie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le passé est mal, manipuler les gens, construire une propagande contre la Russie. Ce n’est pas juste ce que mes collègues font également, ce qu’ils ont fait dans le passé, parce qu’ils sont corrompus pour trahir le peuple, pas seulement en Allemagne, mais partout en Europe… J’ai très peur d’une nouvelle guerre en Europe et je ne veux pas voir une fois de plus cette situation se produire, car une guerre ne vient jamais toute seule, il y a toujours des gens qui poussent à la guerre et ce ne sont pas seulement les politiciens, ce sont les journalistes également… Nous avons trahi notre lectorat, nous avons juste toujours poussé pour la guerre… J’en ai assez, j’en ai ras le bol de toute cette propagande. Nous vivons dans une république bananière et non pas dans un pays démocratique où nous aurions la liberté de la presse.”

 

Pour l’élite gouvernante, l’oligarchie financière en contrôle des Etats-Unis, la guerre est un outil fait sur mesure pour maintenir et centraliser le pouvoir ainsi qu’établir un ordre monétaire mondial. Aveuglée par son arrogance démesurée, l’élite croit qu’une guerre avec la Russie va mettre en échec les aspirations géopolitiques de cette nation, qu’ils perçoivent comme une menace, comme celles de la Chine. Mettre en échec et défier la Russie est l’objectif de cette guerre en Ukraine, qui s’est mise en sourdine depuis quelques temps.

 

La Russie est parfaitement au courant de ce qui se trame et se prépare maintenant pour l’inévitable: une guerre thermonucléaire. Impensable il y a encore 2 ou 3 ans, la Russie est maintenant en train de considérer une refonte à très grande échelle de sa position militaire et de considérer (NdT: comme l’ont déjà fait les Etats-Unis…) la possibilité d’une première frappe nucléaire contre l’OTAN et les Etats-Unis.

 

“A mon avis, notre ennemi principal sont les Etats-Unis et l’OTAN”, a dit le mois dernier le général Youri Yakoubov, vétéran du ministère de la défense russe.

 

Yakoubov a dit que la Russie avait fusionné ses forces aériennes et spatiales avec ses forces nucléaires aériennes, terrestres et maritimes.

“De plus, il est nécessaire de finement détailler les conditions sous lesquelles la Russie pourrait mener une frappe préemptive avec ses forces balistiques stratégiques”, a t-il dit.


Kurt Nimmo 

url de l’article original: 


http://www.infowars.com/leading-german-journalist-cia-media-pushing-for-world-war/ 



~ Traduit de l’anglais par 
Résistance 71 ~

http://reseauinternational.net/journaliste-allemand-renom-les-medias-cia-poussent-guerre-mondiale/

 

Lu sur Rorschach

Un journaliste allemand explique comment la CIA contrôle les médias en vue de pousser l'Europe à la guerre