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Les startupeurs, un nouveau webcomic

lundi 1 septembre 2014 à 14:53
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Ils ont un travail routinier. Ils ont l’impression de ne pas pouvoir laisser éclater leur talent. Ils ont découvert que la machine à café était en panne. Pour survivre, il ne leur reste qu’une solution :

Créer une startup !

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Bienvenue dans l’univers des Startupeurs, un nouveau webcomic imaginé par Roudou et votre serviteur. Alors que j’écrirai le scénario, Roudou, qui a déjà illustré le premier tome de Printeurs, s’occupera de donner formes et couleurs à nos intrépides wannabe entrepreneurs.

Leurs aventures, parfois entrecoupées d’illustrations indépendantes, seront hébergées sur BananaSlip.net grâce à l’accord de Banana, la première banane au monde à avoir fait du saut à l’élastique.

Car si Banana a engagé Roudou pour raconter ses aventures, elle accepte d’accueillir d’autres aventuriers. À la condition expresse de rester la star incontestée du site, bien entendu !

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BananaSlip, les Startupeurs et toutes les illustrations sont disponibles à prix libre et sur Flattr. Tout l’argent récolté sera utilisé par Roudou pour financer du matériel de dessin.

Bon, je vous laisse. C’est l’heure de la pause café. Bonne lecture !

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Ce texte est publié par Lionel Dricot sous la licence CC-By BE.

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Contes et légendes

dimanche 31 août 2014 à 18:14
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Des ses voyages en d’étranges et lointaines contrées, le voyageur a ramené de mystérieuses histoires. Des récits qui se chuchotent autour d’un feu de camp, qui se partagent alors que les téléphones sont en mode avion et que les batteries de l’ordinateur portable sont à plat.

Des contes dont personne ne sait d’où ils viennent ni où ils vont. La seule certitude que nous avons c’est que, durant le bref instant où nous les racontons, ils existent, ils prennent corps.

Peut-être se nourrissent-ils de notre attention ?

Voici donc, compilées sous la plume du scribe, ces “Contes et légendes”, étranges histoires dont certaines sont entièrement inédites, d’autres s’étant déjà frayé un chemin dans les billets de ce blog. Bonne lecture !

Contes et légendes

Télécharger au format .epub – format .pdf

 

Ce mini-livre, comme son prix, est libre. Merci donc de le soutenir. Vous pouvez encourager la publication de ces mini-livres via une promesse de don sur Tipeee.

 

Photo par Alessandro Baffa.

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Printeurs 25

vendredi 29 août 2014 à 20:21
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Ceci est le billet 25 sur 28 dans la série Printeurs

Alors qu’il explore le commissariat en compagnie de Junior Freeman, le policier qui lui a sauvé la vie lors de l’attaque des drones kamikazes, Nellio insiste pour rencontrer le mystérieux John, un homme dont le témoignage est tellement dangereux pour le monde de l’industrie que Georges Farreck l’a placé au secret sous protection rapprochée.

Je lève les yeux. L’homme m’est totalement inconnu. De taille moyenne, maigre, les cheveux épars, Monsieur John semble avoir enduré privations et souffrances. Son visage est constellé de plaques rouges. son crâne révèle des zones d’une calvitie chaotique et aléatoire. Je suis frappé par son regard noir, pénétrant. Naïvement, j’avais espéré que la vision de ce fameux John déchirerait le voile de mon amnésie. Mais l’homme m’est totalement inconnu. Cela ne semble pas être réciproque car John s’est figé dans un rictus de pur effroi. La terreur se lit sur ce visage dont la bouche est restée ouverte, laissant sa dernière phrase en suspens. Je décide de rompre le silence glacé qui s’est installé entre nous.
— Bonjour John, je suis Nellio, un ami de Georges. Je suis touché par une crise d’amnésie et j’espérais que vous puissiez m’aider. Nous connaissons-nous ?
Son visage semble se détendre progressivement, dessinant un sourire mielleux et faussement obséquieux.
— Enchanté Nellio. Non, malheureusement je ne vous connais pas. Je ne pense pas pouvoir vous aider.
Sa voix est rauque, rocailleuse. Il s’exprime dans notre langue avec difficulté, teintant son élocution d’un accent dégénéré. Pendant un fugace instant, j’ai la conviction qu’il ment. Sans pouvoir l’expliquer, je le sens, je le vois à travers tous les pores de sa peau.
— Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous Georges Farreck ?
Il me regarde étonné.
— Mais vous devriez le savoir. Je suppose que si vous avez accès à moi, vous êtes au courant. Demandez à Georges Farreck de vous raconter. Je ne suis qu’un modeste travailleur qui cherche à faire le bien de l’humanité.
— Pourquoi êtes-vous sous protection ?
— Monsieur Farreck prétend que ma démarche risque de m’attirer des ennuis. Que l’on voudrait taire les révélations que je suis en mesure de faire.
— Quelles révélations ?
— Et bien celles concernant mon travail. Mais je pense que le mieux est d’en discuter avec Monsieur Farreck.
Une main se pose sur mon épaule.
— Dîtes, honnêtement, je pense que les avatars sont beaucoup plus marrants que ce type. Et comme le règlement interdit aux étrangers d’accéder au centre de contrôle, j’aimerais vous le faire visiter avant que les autres ne reviennent.
Je regarde Monsieur John dans les yeux. Je ne pense pas que j’en tirerais quoi que ce soit. Il contourne, esquive et glisse comme une anguille. Il affiche à présent un air tellement innocent que mon impression initiale de roublardise s’est totalement dissipée. Je pousse un soupir.
— C’est bon mon vieux, je vous suis. Allons voir ces fameux avatars !
Tournant les talons, j’adresse un dernier regard à ce fameux John dont les révélations semblent si fracassantes. Il se tient modestement au milieu du salon et m’adresse un sourire gêné.
— Désolé de ne pas être d’une grande aide. Repassez me voir quand vous le souhaitez !

*

— Attendez, je vais allumer !
Junior tâtonne un instant avant d’activer un antique interrupteur mural. Le clignotement des néons résonne à travers le hangar.
— Et voilà les avatars ! me fait Junior avec fierté.
Comme un enfant à la fête de l’école, il m’attrape la main avec enthousiasme et m’emmène devant une rangée de policiers immobilisés dans un silencieux garde-à-vous.
— Et celui-là, c’est moi !
Je reconnais en effet le policier qui m’a tiré de la voiture. Le badge “J. Freeman” se détache sur la carapace de chitine artificielle. Incrédule, j’avance la main et je tâte les éclats d’obus et de balles.
— Oui, c’est vrai, il doit encore passer à l’entretien.
Je me retourne vers Junior :
— Ces policiers… Ce sont donc des robots ?
— Des avatars ! Pas des robots, des avatars !
— Quelle différence ?
Je tape sur le policier qui renvoie un son métallique.
— La différence est fondamentale ! Je vais vous montrer.
Nous ressortons aussitôt du hangar et Junior me conduit dans une salle bardée d’écrans et de matériel informatique. La pièce est constellée de zones circulaires entourées chacune d’une rampe sur laquelle pendent des câbles et des accessoires.
— Le centre de contrôle ! Le saint des saints !
— C’est d’ici que vous pilotez les robots ?
Il me jette un regard noir par dessus ses lunettes.
— Que nous incarnons les avatars !
Sans un mot d’explication, il pénètre dans l’un des cercle et m’invite à y prendre place.
— Enfilez ça ! fait-il en me tendant une paire de fins gants accrochée à la rampe.
Tandis que je m’exécute, il se saisit d’un casque intégral.
— Baissez la tête ! Fermez les yeux et attendez mon signal !
Noir ! Je suis dans le noir. Un noir total, étouffant. Le silence me prend à la gorge. Plongé dans une abysse de noirceur, j’entends la voix de Junior qui me parvient d’une hypothétique surface inhumainement lointaine, définitivement hors d’atteinte.
— Vous êtes prêt ? Go !
La lumière se fait. Les néons blafards du hangar m’éblouissent une fraction de seconde. Le hangar ! Je me retourne pour demander des explications à Junior. Un grincement métallique me parcourt le corps. Je baisse les yeux. Mon corps. Je manque de pousser un hurlement. Je palpe, je touche un corps de métal et de matériaux composites blindés avant de réaliser que ma main gantée est entièrement robotique. Je la porte à hauteur de mon visage. Pas de doute, je suis devenu un robot ! Je…
— Alors, vous avez compris la différence ?
Je suis dans le centre de contrôle face à Junior, la main toujours à hauteur de mes yeux. Il tient le casque qu’il vient de me retirer.
— Waw ! fais-je dans un souffle.
Son sourire s’élargit jusqu’aux oreilles, ouvrant une fente béante dans son visage ravagé par l’acné et le manque de soleil.
— Génial, non ? Les avatars ça ne s’explique pas, il faut les vivre. C’est pour ça que je voulais que vous testiez.
Tout en retirant mes gants, je cligne des yeux pour reprendre mes esprits.
— C’est hallucinant de réalisme, fais-je. J’avais l’impression d’y être.
— Mais vous y étiez ! Réfléchissez un instant : votre cerveau reçoit en permanence les informations de votre corps sous forme d’impulsions électriques. Il réagit par le même canal. Le casque permet d’envoyer au cerveau les impulsions perçues par l’avatar et de le contrôler. C’est comme si votre cerveau avait été mis dans l’avatar. Bref, vous étiez réellement l’avatar.
— Pas réellement, pinaillé-je. Moi j’étais toujours ici !
— Pourtant, lorsque vous faites de la vidéoconférence avec des personnes aux antipodes, vous dites “J’ai assisté à la réunion”. Votre moi ne se définit pas par votre corps physique mais bien par là où se porte votre attention.
Je tente de détourner la conversation.
— C’est donc cette espèce de drone sur pattes qui m’a sauvé la vie ?
Sous le coup de la colère, un bouton d’acné explose sur le front de Junior.
— Mais non ! C’est moi qui vous ai sauvé la peau ! Moi Junior Freeman, commando d’élite ultra-entraîné. Votre peau, c’est à moi que vous la devez !
Alors qu’il dit ces mots, je réalise que j’ai toujours la main levée, à hauteur de mes yeux.
— Ma peau ? Ma peau !
Un souvenir vient de fulgurer à travers mon esprit.
— Ma peau ! Vite, un couteau ! Donnez-moi un couteau ! Ou n’importe quel objet tranchant !
Junior me regarde d’un air dubitatif.
— Je suis pas sûr d’avoir envie de vous donner un objet tranchant.
À son regard, je devine qu’il me considère comme fou à lier. Mais que sur son échelle de valeur, fou est nettement plus intéressant que normal ou banal. Je retire précipitamment le gant et pose ma main sur la rampe d’un geste décidé.
— Alors je vous fais confiance. Incisez-là ! dis-je d’une voix ferme en désignant le dos de ma main.

 

Photo par NASA.

 

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Pas aujourd’hui !

jeudi 28 août 2014 à 19:16
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Aujourd’hui, nous vivons dans un univers de listes sur lesquelles nous avons perdu prise et qui nous contrôlent. Mais je vous propose de reprendre ce contrôle avec un principe simple : “Pas aujourd’hui !”

Afin de s’organiser, les humains ont développé une propension toute particulière à créer et remplir des listes. Aujourd’hui, nous sommes à l’apogée de la civilisation de la liste : emails, todos, liste de lecture, liste de films à voir, liste de bonnes résolutions, liste de commissions.

Lorsque nous créons une liste, c’est avec le secret idéal de la vider. Un jour, ma liste de todos, ma liste de mails et ma liste de commissions seront vides. Ma liste de listes sera vide également. Ce jour là, je pourrai enfin souffler ! Ou m’attaquer à la liste des choses à faire le jour où mes listes seront vides…

Or, force est de constater que cette situation est entièrement illusoire. Les listes ont la fâcheuse tendance à se remplir plus vite qu’elles ne se vident. Cette situation a pour résultat catastrophique que nous n’avons plus aucun incitant à vider les listes. Quel est l’intérêt de travailler une journée pour faire passer une liste de todos de 232 items à 208 ? Voire à 231 ! Aucun. Donc autant ne rien faire.

Comment avons-nous pallié ce problème ? En créant des listes dans les listes mais sans que ça ressemble à des listes : on assigne des priorités, on utilise le status lu/non-lu pour créer deux listes, on crée un hiérarchie de fichiers pour classer et trier nos listes. Bref, nous ajoutons des listes aux listes et nous plaçons le tout dans des listes de listes. Non seulement ce n’est pas très efficace mais c’est de plus absurde. À quoi sert de définir une priorité dans une liste ? Soit l’élément doit être réalisé, soit il doit être supprimé de la liste. Les éléments en priorité basse se verront toujours dépasser par des nouveaux éléments de haute priorité et ne servent donc qu’à remplir la liste.

En gros, nous avons du mal à supprimer consciemment des éléments de nos listes et nous préférons refuser le contrôle de nos listes pour ne pas avoir à prendre une décision ferme. Toute notre structure de listes, de répertoires, de priorités ne sert, finalement, qu’à se dédouaner.

Si j’expose le problème, vous vous en doutez, c’est que j’ai une solution à proposer. Et, conceptuellement, cette solution est simple. Il “suffit” de vider ses listes. Inbox 0 !

J’ai déjà expliqué en détail comment parvenir à l’Inbox 0 et pourquoi vous n’êtes pas à Inbox 0. Et bien vous pouvez appliquer la même méthode à toutes vos listes.

En premier lieu, vous devez éviter à tout prix de rajouter des listes aux listes. Bannissez les priorités, les folders, les classements divers. Dans les mails, un mail est soit dans l’inbox, soit archivé. Tout autre classement est un obstacle à l’inbox 0. Les todos sont soit faits, soit à faire. Le travail de classement est une dangereuse procrastination qui donne l’illusion de productivité.

Mais cela ne résout pas le problème fondamental qui est que votre liste est une montagne et que vous n’avez aucune motivation pour vous y attaquer. C’est ici qu’intervient un concept fondamental de l’Inbox 0 : pas aujourd’hui !

Pour chaque élément de vos listes, vous devez pouvoir consciemment décider : “Non, ça je ne ferais pas aujourd’hui”. Au fur et à mesure de la journée, les imprévus s’intercalant, vous raffinerez “Finalement, celui-là, pas aujourd’hui non plus”.

Cette approche a même été poussée à son paroxysme avec le gestionnaire de todos Do It Tomorrow.

Mais on peut envisager de raffiner la fonctionnalité en repoussant un élément de la liste à une date donnée : dans une semaine, dans un mois, le 3 novembre. C’est pour cette raison que, dès sa conception initiale, GTG comportait le principe de “start date”. Any.do propose également de passer en revue sa liste de tâches chaque matin et de décider celles qui sont pour aujourd’hui et celles pour un autre jour. Pour les mails, Mailbox vient d’implémenter exactement ce principe avec un certain succès. Au contraire, je n’insisterai jamais assez sur le fait que tous les gestionnaires de projets, de tâches, de todos ou de listes en général qui n’ont pas cette fonctionnalité finiront par devenir tôt ou tard des trous noirs, des listes qu’on remplit mais dont personne n’ose plus explorer autre chose que la surface.

Par rapport aux gestionnaires classiques, le résultat de la méthode “Pas aujourd’hui !” est sans appel : vous êtes aux commandes de vos listes. Vous êtes forcé de passer en revue chaque élément et de décider consciemment de ne pas faire quelque chose aujourd’hui. Résultat : il est parfois plus facile psychologiquement de le faire plutôt que de le repousser. Quoi que vous décidiez, vous êtes aux commandes de vos listes et de votre vie. Vous prenez des décisions.

Et, chaque soir, en regardant vos listes vides, vous aurez la délicieuse satisfaction du travail accompli !

 

Photo par Palo.

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Laissez-vous guider par la jalousie positive !

mardi 26 août 2014 à 22:11
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Il y a quelques années, j’ai découvert que j’étais, sans le savoir, quelqu’un de très jaloux, particulièrement envieux du succès des autres. Et plutôt que de combattre cette tendance, j’ai décidé d’en tirer parti. Utiliser ma jalousie comme une force plutôt qu’une faiblesse m’a permis de modifier durablement ma façon d’être.

Lorsqu’une connaissance me faisait part d’un projet, j’avais tout naturellement tendance à l’encourager et à lui souhaiter sincèrement le plus grand succès. Untel travaillait dur pour devenir violoniste ? J’étais de tout cœur avec lui. Je n’hésitais pas à faire sa promotion et à le soutenir. D’ailleurs, j’avoue que l’idée d’être ami avec un violoniste célèbre m’emplissait d’une certaine fierté.

Par contre, si ce projet rentrait dans un domaine de compétence proche du mien, j’avais tendance à voir tous les défauts, tous les problèmes possibles. Un projet informatique ? D’écriture ? Sur le web ? “Cela ne marchera jamais” disais-je. En fait, au fond de moi, je ne voulais pas que ça fonctionne.

Je ne voulais pas qu’il réussisse, je lui souhaitais même l’échec. Car j’étais aussi compétent que cette personne dans ce domaine. Je n’avais pas eu de succès dans ce type d’entreprise ou je n’avais même pas osé me lancer. Si cette personne réussissait là où j’avais échoué ou là où je n’avais même pas commencé, cela serait… Non, le projet ne devait pas réussir !

Il m’a fallu des années pour comprendre que ce sentiment était de la jalousie pure et simple. La peur de se faire dépasser.

Mais plutôt que de me soigner, de tenter de faire disparaître ce sentiment, j’ai décidé de l’utiliser. Si je suis jaloux d’une personne, c’est que j’ai à apprendre d’elle. Si je souhaite l’échec d’un projet, c’est que je dois absolument l’observer voire y contribuer.

Ce simple paradygme a bouleversé ma vie. En à peine quelques mois, j’ai observé que mon cercle d’amis et de connaissances s’élargissait et s’enrichissait de personnes particulièrement intéressantes.

Alors que je me plongeais dans les projets que j’aurais voulu créer moi-même, je découvrais des subtilités, des problèmes que je n’aurais probablement pas été capable de relever seul. En fréquentant les personnes que je jalousais, j’apprenais les sacrifices qu’elles avaient dû faire, je comprenais les différences qui nous séparaient. Et j’en arrivais à ne plus les jalouser du tout voire, dans certains cas, à être heureux de ne pas être à leur place.

Contribuant à ces projets dont j’avais initialement souhaité l’échec, je finissais par les encourager à tout prix, à m’associer à leur succès. À chaque fois que je dépassais les simples apparences, de celles qui rendent envieux, je découvrais un monde complexe et des conséquences parfois insoupçonnées.

Utiliser ma jalousie comme un indicateur, comme un phare m’a permis d’apprendre, de découvrir les autres, de savourer les succès de mon entourage et, surtout, de me réjouir de mes propres accomplissements. Au fond, la jalousie est peut-être ma qualité innée la plus importante. Il m’a seulement fallu beaucoup d’années avant de comprendre comment en tirer parti.

 

Photo par Indy Kethdy.

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