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Le jour où je n’ai pas rencontré David Graeber

mercredi 16 septembre 2020 à 10:08

Alors que je descendais du bus au milieu d’une petite bourgade irlandaise, je me fis la réflexion que le lieu était particulièrement étrange pour la tenue de ce qui se voulait une conférence internationale sur la démocratie.

Le voyage avait été long, je n’étais pas payé, mais j’avais accepté de donner une keynote pro bono pour une raison très simple : je partageais l’affiche avec David Graeber, dont j’avais dévoré les livres.

Depuis des années, je m’insurgeais contre l’absurdité politique de la « création d’emplois ». En 2012, j’intitulai ce phénomène « le creusage et rebouchage de trous ». J’ai même donné une conférence TEDx sur le sujet. Malgré le succès relatif de mes idées, j’avais l’impression de prêcher dans le désert. Jusqu’à ce que David Graeber popularise les « Bullshit Jobs » dans un article de 2013.

Là où j’avais une intuition, Graeber apportait une érudition et une vision anthropologique professionnelle. Après l’article sur les Bullshit Jobs, je me penchai sur sa bibliographie. Je dévorai le pourtant épais « Dette, 5000 ans d’histoire », un livre qui, bien que fort critiqué, me semblait plus profond que le célèbre « Sapiens » de Harari tout en apportant une approche originale de l’histoire de l’humanité. Mais c’est avec « Utopia of Rules » que Graeber touche au génie. En remettant en question avec justesse et un cynisme mordant nos certitudes les plus ancrées sur notre société. Une lecture que je recommande entre toutes.

L’homme était brillant, intéressant. Je partageais beaucoup de centres d’intérêt avec lui. Je me réjouissais de le rencontrer, car je désirais lui expliquer mes théories sur une démocratie décentralisée gouvernée à travers la blockchain. Partageant avec lui un idéal anarchiste, j’étais très curieux d’entendre son analyse politique et sociologique de mes idées essentiellement inspirées par la technologie décentralisée.

Nos discussions s’étaient, jusqu’à présent, essentiellement tenues via Twitter, en public ou par message privé. J’avais tenté de le contacter par mail plusieurs fois, mais, sur Twitter, il m’avoua que le chiffre en rouge sur l’icône en forme d’enveloppe comportait cinq chiffres, qu’il répondait uniquement aux mails qui arrivaient quand il ouvrait sa messagerie. Comme il se plaignait que beaucoup de ses articles étaient refusés par les magazines grand public, je le poussai plusieurs fois, sans succès, à ouvrir un blog personnel.

Repensant à nos échanges tout en explorant le sentier côtier qui jouxtait mon hôtel, j’envoyai plusieurs messages pour savoir s’il devait arriver le soir même ou le lendemain et s’il acceptait mon invitation à dîner.

Sa réponse, au bout de plusieurs messages de ma part, fut une question un brin irritée : « What is that thing you are talking about ? »

Une boule dans la gorge, je lui expliquai qu’il s’agissait d’une conférence internationale sur la démocratie, conférence pour laquelle nous devions tous deux donner une keynote. Nos photos respectives étaient même sur l’affiche !

Après plusieurs minutes de silence, David m’expliqua qu’il était à Londres, légèrement grippé. Mais que de toute façon, les organisateurs ne payant rien, pas même son voyage, il ne se sentait nullement engagé. Qu’il ne viendrait pas.

La déception était pour moi à son comble. Et je n’étais qu’au bout de mes mauvaises surprises (en tout et pour tout, le public de la conférence se limitera à une vingtaine de personnes). Heureusement, ce fut pour moi l’occasion de revoir mon ami Costa Vayenas (auteur de Democracy in the Digital Age, que je recommande également). Je m’offris également deux bons bains en mer d’Irlande. La mer froide soigne les pensées les plus noires.

Au comble de la déception, mon premier réflexe fut d’appeler ma femme. J’étais venu en Irlande pour rencontrer David Graeber, je me retrouvais dans un bled au milieu de nulle part alors qu’il était à Londres. Elle me consola en me disant que j’aurais bien d’autres occasions de le rencontrer. Que nos chemins finiraient par se croiser.

Elle avait, une fois n’est pas coutume, tort. Le 3 septembre 2020, je tombai sur un tweet de Vinay Gupta annonçant la mort de David Graeber. Plusieurs fois, j’avais annoncé que mon rêve intellectuel était d’être assis à une table entre David et Vinay. La vision du futur de ces deux intelligences me semblait tellement complémentaire. En lisant le tweet, je fus immédiatement convaincu qu’il s’agissait d’une mort métaphorique. Que Graeber avait révélé un aspect de sa personnalité qui ne plaisait pas du tout à Vinay. J’en étais tellement persuadé que je fus glacé d’effroi en lisant le tweet original de l’épouse de David Graeber. David Graeber est décédé subitement le 2 septembre 2020.

Il laisse derrière lui une humanité qui a gravement besoin d’intellectuels assez malins pour analyser, assez talentueux pour communiquer et assez courageux pour parler franchement de la bullshitization de notre monde. Pour accepter, comme David Graeber, de payer le prix de leur franc-parler.

Je lui dédie mon essai « Despair and Hope » , largement inspiré par la lecture de « The Utopia of Rules ».

Mais, alors que le retour de mon escapade en Irlande fut un enfer (tous les vols vers Bruxelles furent annulés, je vous passe les détails), je digérai une leçon fondamentale de vie que venait de m’enseigner Graeber : « Tu ne dois rien à personne. Même si tu fais des déçus, tu ne leur dois rien. »

Il l’avait écrit en 600 pages. Je l’ai compris en un message Twitter.

C’est en rentrant d’Irlande, le message de David dans ma poche, que mon épouse acheva de me convaincre d’arrêter de faire des conférences gratuites et de me concentrer sur ce que je voulais vraiment faire. Pas sur ce que je pensais que les autres voulaient que je fasse.

Merci, David ! Que tes idées et tes combats ne se reposent jamais !

Photo prise le même jour par l’auteur.

Je suis @ploum, écrivain électronique. Printeurs, mon dernier roman de science-fiction, est disponible en précommande jusqu'au 24 septembre. Si vous avez apprécié ce texte, n'hésitez pas à me soutenir sur Paypal ou en millibitcoins 34pp7LupBF7rkz797ovgBTbqcLevuze7LF. Vos soutiens réguliers, même symboliques, sont une réelle motivation et reconnaissance. Merci !

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Ce texte est publié sous la licence CC-By BE.

Le roman suspendu

lundi 14 septembre 2020 à 14:57

Rendre la lecture financièrement accessible à tou·te·s. Et avoir la satisfaction d’être lu.

Ma carrière d’écrivain se concentre sur deux objectifs : écrire et être lu.

J’ai cette intuition que lire un seul de mes romans sera toujours plus important que lire tous mes billets de blog combinés. Que j’y apporte plus d’idées, plus de profondeur. Qu’en étant lu, un de me livres peut faire grandir le lecteur, lui faire considérer le monde sous un autre angle. C’est, selon de nombreux témoignages, ce que j’avais réussi avec « Le blog d’un condamné ».

Afin d’être lu, mon travail principal d’écrivain est d’éviter de mettre les bâtons dans les roues de mes lecteurs. Lisez, partagez, copiez, prêtez, donnez ! Mes livres ne vivent que si on les lit, si on les fait voyager, si on en écorne les pages, si on les annote, si on partage des extraits ou le texte complet.

Beaucoup de maisons d’édition pensent que cette philosophie n’est financièrement pas rentable. N’en déplaise à mon comptable, je souhaite être lu plutôt que de devenir riche. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai pris le risque de m’associer avec une jeune maison d’édition qui me proposait un projet de version du roman sous Creative Commons.

Je suis conscient que dépenser 20€ pour un roman (plus 6€ de frais de port pour les Français, victimes d’une aberration administrative) est un luxe. Pour certains, c’est même un luxe malheureusement hors de portée.

C’est pourquoi j’ai souhaité que la campagne Ulule Printeurs s’accompagne d’un « Roman suspendu ».

Le principe est simple : vous commandez deux romans, vous n’en recevez qu’un seul et le second sera donné soit à des personnes ne pouvant se l’offrir, soit à des bibliothèques publiques.

En tant qu’auteur, je double cette offre. Cela signifie que pour chaque roman suspendu commandé, j’en offre un second, financé par mes droits d’auteur.

En clair, pour 38€, vous achetez un exemplaire de Printeurs et vous en offrez deux ! Vous pouvez également choisir de recevoir deux exemplaires afin d’en donner un à la bibliothèque de votre choix.

Si vous souhaitez bénéficier d’un roman suspendu, pour vous-même ou pour le projet de votre choix, contactez-moi par email. Nos échanges seront, bien entendu, confidentiels et je ne peux garantir d’accéder à toutes les demandes (cela dépendra, évidemment, du nombre de suspensions disponibles).

Si Printeurs ne me rendra vraisemblablement pas riche, le plus important pour moi est d’être lu. Et, sans fausse modestie, alors que je termine ma toute dernière relecture du manuscrit, je me dis que les idées partagées dans Printeurs sont essentielles pour construire le monde de demain.

« — Que fais-tu Nellio ?

— Ils veulent le printeur ? Et bien on va leur donner le printeur ! »

Printeurs, chapitre 40

Je suis @ploum, écrivain électronique. Printeurs, mon dernier roman de science-fiction, est disponible en précommande jusqu'au 24 septembre. Si vous avez apprécié ce texte, n'hésitez pas à me soutenir sur Paypal ou en millibitcoins 34pp7LupBF7rkz797ovgBTbqcLevuze7LF. Vos soutiens réguliers, même symboliques, sont une réelle motivation et reconnaissance. Merci !


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Lectures 2

vendredi 11 septembre 2020 à 16:32

Quelques liens en vrac que vous pouvez lire sans vous connecter aux réseaux sociaux. Je galère pour mettre en place une mailing-liste liée à mon blog pour vous permettre de vous abonner.

RSS

Plutôt que de picorer sur les réseaux sociaux, permettant à ceux-ci de décider ce que vous aller voir et lire, l’essentiel de mes lectures web provient dorénavant des flux RSS.

Mises-à-jour

Jeune geek, j’adorais mettre à jour mes logiciels, découvrir des nouvelles fonctionnalités voire même des bugs. Mais alors que je cherche à regagner ma concentration, je découvre à quel point elles sont envahissantes et perturbantes. Le pire étant lorsque je suis soumis à une deadline et que le clavier de mon mac plante (ce qui arrive trop souvent) et que je redémarre pour découvrir que, pendant plus d’une heure, le système va se mettre à jour.

Fait intéressant, ce phénomène d’upgrade permanent est aussi une catastrophe pour les développeurs qui sont dans une course à publier des nouvelles fonctionnalités (par Michal Bugno).

Les deux articles se complètent merveilleusement pour décrire une situation qui n’est à l’avantage ni des utilisateurs, ni des développeurs mais uniquement… du marketing et des managers !

Jaron Lanier

Un très bel interview avec Jaron Lanier. Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille très chaudement son livre « Ten Arguments For Deleting Your Social Media Accounts Right Now ». J’ai plus de mal à finir « Who Owns The Future » car il tente de justifier la création d’emplois.

Jaron Lanier est, avec Cal Newport, une de mes sources d’inspiration : ce sont deux personnes qui écrivent des réflexions très intéressantes et ne sont pas du tout sur les réseaux sociaux.

Cory Doctorow

S’il est sur les réseaux sociaux, Cory Doctorow n’en est pas moins extrêmement intéressant. Je vous ai déjà recommandé la lecture de son essai « How to Destroy Surveillance Capitalism ». Je serais très intéressé de le voir face à Jaron Lanier (les deux approches sont complémentaires mais parfois contradictoires).

Pendant ce temps, Cory Doctorow annonce sur son blog Pluralistic le lancement d’une campagne Kickstarter. L’objectif ? Mettre à mal le monopole d’Amazon sur les livres audio et l’obligation des DRM. J’ai bien entendu contribué (même si je n’aime pas les livres audio) et me suis offert sa trilogie Little Brother en epub.

Cryptos

Politique

Bandes dessinées

Printeurs

Comme vous pouvez le voir en photo, ma plus grosse lecture de la semaine reste Printeurs. Manuscript définitif à rendre pour lundi !

Le premier pallier à 150 exemplaires précommandés assurera la diffusion de Printeurs sous licence Creative Commons dans un fichier print@home.

Bonnes lectures et bon week-end à tou·te·s !

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Ceci est une publicité ciblée pour vous vendre un livre les dénonçant

mardi 8 septembre 2020 à 10:51

Les affres morales d’un chantre de la déconnexion qui vous spamme sur les réseaux sociaux afin de promouvoir sa prose.

Depuis deux années, je me bats contre l’hégémonie des réseaux sociaux dans ma vie, dans la vie. Je croyais que ma déconnexion de trois mois m’aurait permis de faire le tour du sujet. Je n’étais qu’au début de ma réflexion et de mon travail.

Ces derniers mois me procuraient une certaine fierté. Grâce aux RSS (via flus.io), je restais connecté et inspiré tout en me passant presque entièrement des réseaux sociaux. J’ai supprimé certains comptes, j’ai délaissé d’autres.

Mais voilà que je me retrouve à devoir faire la promotion de mon roman Printeurs. Printeurs qui, ironiquement, dénonce la publicité à outrance, l’envahissement permanent. Printeurs qui, en cas de succès, m’ouvrirait certaines portes que je regarde avec envie depuis mon enfance.

Mes principes moraux vacillent, mais j’ai tellement envie que Printeurs soit un succès. En combiné, plus de dix mille comptes me suivent sur Facebook, Twitter et Mastodon. Depuis la création de ce blog, vous êtes des centaines à m’avoir écrit que vous me lisez fidèlement. Printeurs a été lu plusieurs milliers de fois sur la plateforme Wattpad. Mais, lorsqu’il s’agit de mettre la main au portefeuille pour un produit réel, ces chiffres ne sont qu’un rideau de fumée. Le like est facile, bon marché. Il ne signifie rien.

Vendre est difficile. Vendre n’est pas mon métier. Je dirais même plus que je déteste vendre. J’ai l’impression d’arnaquer les gens.

Ce que je désire au plus profondément de moi, c’est être lu. C’est que vous partagiez mes textes, mes livres. Pour être lu, il faut être édité. Pour être édité, il faut vendre.

Alors que mon nouveau mode de vie me soulageait de courir après la gloire des followers et des likes, me permettait de me concentrer sur la lecture et la réflexion plus profonde, la campagne Ulule Printeurs me fait replonger. Je guette les chiffres de vente, je parcours les forums et les réseaux sociaux. Je vous spamme à tout va.

C’est aussi pour cela que je cherche à mettre en place une newsletter sur ce blog. Afin de pouvoir toucher directement ceux que mes projets intéressent.

Car, sur les réseaux sociaux, la surenchère est obligatoire. Malgré des milliers de followers, chaque publication ne sera vue, au petit bonheur la chance, que quelques dizaines de fois. Et elle sera noyée parmi d’autres. Je suis obligé de crier, de répéter, d’insister pour sortir du lot.

Je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose.

Je rêve de pouvoir me passer de ce marketing outrancier, mais je ne sais pas comment faire.

Peut-être que vous pouvez m’aider. Par exemple en recommandant Printeurs dans vos cercles férus de science-fiction. Mais je vous demande déjà tant. Je vous ennuie déjà tellement avec cette campagne. Je cherche à vous contaminer avec le chaos qui règne dans mon esprit. Je tente de vous manipuler comme Eva le fait à Nellio.

Mais c’est pour la bonne cause.

C’est pour vous vendre un livre qui dénonce l’hyperconsumérisme publicitaire !

Alors, commandez-le tandis que je me débats dans les affres de mes paradoxes moraux !

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Printeurs, le premier roman imprimé en 3D

vendredi 4 septembre 2020 à 11:48

Lancement d’une campagne de crowfunding pour précommander mon premier roman de science-fiction.

Alors que je discutais vulgarisation blockchain et cryptomonnaies avec Ludom, le fondateur de la jeune maison d’édition suisse PVH, il m’a brusquement demandé s’il m’arrivait d’écrire autre chose que du technique.

Il avait en effet lancé la collection « Ludomire » consacrée à la littérature de l’imaginaire et cherchait à agrandir son catalogue. Je l’ai immédiatement redirigé vers mon feuilleton Printeurs que mes lecteurs les plus fidèles connaissent bien. Une histoire que vous êtes nombreux à m’avoir demandée au format papier.

Ludom a été immédiatement séduit à la condition que je retravaille le texte pour transformer un feuilleton en véritable roman. Après de longs mois de relectures, de réunions en visioconférence, de modifications profondes de certains personnages et l’écriture de deux nouveaux chapitres, j’ai le plaisir de vous annoncer que Printeurs sortira en novembre.

Cependant, Ludom voulait garder l’esprit OpenSource/Fablab du roman jusque dans le processus d’édition. Il a alors eu l’idée de réaliser une campagne de crowdfunding pour « libérer » Printeurs. Si nous prévendons 150 exemplaires, les fichiers définitifs servant à l’impression du roman seront distribués sous licence Creative Commons. Tout le monde pourrait alors imprimer sa propre version de Printeurs. En 3D. Enfin, presque, mais je trouvais que le titre sonnait bien.

La campagne Printeurs sur Ulule.

Cette campagne de crowdfunding est également particulièrement importante pour le futur de Printeurs et des éditions PVH. Alors que les livres PVH rencontrent un franc succès en Suisse, il est impossible de trouver ses ouvrages dans les librairies belges et françaises. Les réseaux de distribution sont en effet réticents à signer des contrats avec de jeunes maisons d’édition, forçant ces dernières à se rabattre sur Amazon.

Ludom et moi-même croyons encore en la force du réseau des libraires. Nous souhaitons, si possible, éviter de nourrir l’ogre Amazon. Une belle campagne de crowdfunding serait un extraordinaire atout de négociation avec les distributeurs en France et en Belgique.

Si la campagne se passe bien, Ludom est également déjà intéressé par publier mes prochains romans. Comme j’ai très envie de les écrire et de vous les partager, je croise les doigts !

Merci de partager cette campagne auprès de tous les amateurs de science-fiction et de littérature autour de vous. Cela n’a l’air de rien, mais vous êtes en train de m’aider à lancer ma carrière d’écrivain. Un rêve que je caresse depuis ma plus tendre enfance…

Merci et, n’oubliez pas le lien Ulule.

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