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[brève] La liberté, réellement ?

samedi 14 mars 2015 à 17:12
De nombreuses personnes disent que la vraie liberté, c'est de se débarrasser de Dieu. Nietzsche disait que Dieu était mort. Mais ces personnes ne l’ont pas remplacée par d'autres idoles ? La science, le foot, le logiciel libre, l'humanité, l’argent, la politique… Et que finalement, l’Homme doit croire en quelque chose, et qu’il soit impossible d’être totalement indépendant ?
Ne blâmons personne, évitons juste les extrêmes et que l’égo prennent le pas sur notre esprit d’ouverture. Personne n’a ni tord, ni raison, seulement une vision différente du monde.

Repenser le SMS chiffré

samedi 7 mars 2015 à 17:40
Aujourd’hui, j’apprends que OpenWhisperSystems abandonne le chiffrement des SMS dans son application phare, TextSecure.
Bien sûr, les arguments ne me satisfont pas trop : non, la dictature n’est pas uniquement dans les pays des « suds ».
Comme d’habitude, on va chercher une alternative ou attendre le fork. Ils disent que la 2,6.0 sera la dernière avec chiffrement des SMS.
Sinon je me pose une question : pourquoi pas utiliser GPG dans les SMS ?

#educationisnotacrime ou comment l’Iran empêche une minorité à avoir accès à l’éducation

vendredi 27 février 2015 à 17:15
A l’occasion du Education Is Not A Crime Live 2015 à Los Angeles, Nader m’a envoyé un petit courriel pour que je diffuse un article. En effet, en Iran, certaines minorités n’ont pas le droit à aller à l’école. Il nous explique pourquoi. Dans un précédent article, je disais que l’éducation permettait un changement profond de la société.

L’éducation est quelque chose de primordiale. Savoir lire, écrire, compter, connaître le monde qui nous entoure et le comprendre. Plus qu’une chance, c’est un privilège. Mais certaines personnes dans le monde en sont dépourvues. Pas qui le veulent pas au contraire, ils en rêvent. Pas qu’il n’y a pas d’école, au contraire, il y en a de très bonnes. Non, simplement parce que leur gouvernement leur en empêche. Pourquoi ? Parce qu’ils sont nés dans une minorité qui, depuis le XIXe siècle, est opprimée. Je veux bien sur parler des Baha’is en Iran. À l’occasion de la campagne de #educationisnotacrime, je vais revenir sur un fait qui est pas tant parlé dans les journaux. Un crime quasiment silencieux.

Revenons en 1840. La société iranienne est en pleine débandade. C’est une société corrompue, les chefs spirituels et temporels préférant les vanités de ce monde et aux plaisirs de la cour, plutôt que de se soucier par exemple des pauvres. Un jour, un marchand de Chiraz, surnommé le Báb (la porte en persan), a décidé de réadapter l’Islam pour répondre aux problèmes de l’époque (de la même manière que le Christ a réformé le judaïsme en apportant le christianisme), en adoptant la forme d’une nouvelle religion. Oh rien de bien méchant, quelques réformes qu’il a écrit dans un livre, le Bayan. Bien sûr il y a eu une vague en Iran, des personnes adhérant à cette nouvelle religion et des personnes, surtout voulant garder leurs privilèges, étaient contre. Le Bab à dit qu’il n’était qu’un messager annonçant la venue de quelqu’un de plus important, Bahá’u’lláh (qui ne savait pas à l’époque que c’était lui, c’est une longue histoire). Ce personnage est le fondateur du baha’isme[1]. Ce personnage était le fils d’un ministre : à lui la richesse et le pouvoir. Mais il décida de tout abandonner[2] et de proclamer son message. Oh, trois fois rien : l’égalité homme/femme[3], une redistribution des richesses, que l’humanité est une, que toutes les religions ne sont des facettes d’une seule et même, la recherche indépendante de la Vérité (et donc abolissant le clergé), que les religions n’étaient qu’une vérité relative, car adapté à la capacité de compréhension de leur époque[4]… Bien sûr, cela ne plaisait pas aux mollahs, l’autorité religieuse chiite.

Ces derniers ont donc décidé de faire une campagne contre les baha’is. Ils sont donc accusés de tous les maux : espions tour à tour britanniques, russes, israéliens selon l’ennemi du moment. Bahá’u’lláh ne doit sa survie qu’au fait de sa condition de noble, mais fut exilé jusqu’aux confins de l’empire ottoman, à Saint-Jean d’Acre[5].
Au début du XXe siècle, les Baha’is ouvrirent une école ouverte à tous. Qu’importe le sexe ou la religion. Elle était prestigieuse. Les grands notables envoyèrent leurs enfants dans cette école.
Mais le clergé ne voyait pas ça d’un bon œil. Après tout, toute religion postérieure à l’Islam est mauvaise[6], non ? Et depuis quand la femme est l’égal de l’homme ? Et surtout, pourquoi remettre en question l’autorité du clergé ?

Durant la Révolution constitutionnelle, au début du XXe siècle, de nombreux changements eu lieu. Le peuple iranien demandant un parlement, la liberté de la presse, une indépendance vis-à-vis de l’Occident. Une des premières constitutions orientales. Bien que les zoroastriens, juifs et chrétiens furent juridiquement protégés, les Baha’is en furent exclus. Et c’est parti pour des décennies de discrimination. Pendant ce temps, les Baha’is travaillèrent pour donner plus de droits aux femmes… Bref, ils essayaient comme ils pouvaient de changer leur société pour la rendre meilleure.

La situation va mieux avec Reza Shah et son fils Muhammad Reza Shah, leur donnant une égalité avec les autres citoyens. C’est une période courte, de 1925 à 1979. Néanmoins, il nomma un premier ministre issu du clergé nationaliste. En 1955, ce ministre envoie l’armée dans un centre baha’i (où se réunissait les baha’is régulièrement) pour les chasser. Des propriétés des Baha’is sont saisies. Cette période est relativement calme (comparativement à ce qui arrivera après) malgré des épisodes de répression.
Mais à la Révolution de 79, le clergé, ayant gardé un goût amer, décide de priver de droits les Baha’is. On rentre dans une période de tension permanente. Les révolutionnaires font une propagande anti-baha’is, en les dénigrants. On les force à se convertir à l’Islam. On assiste à des exécutions de masse. On empêche les baha’is d’exercer certains métiers. L’université est interdite pour eux. Une université de l’ombre, la BIHE pour Bahá’í Institute for Higher Education, est crée pour permettre aux jeunes d’étudier.

Dans les années 2005, un discours de haine à lieu. Des journaux et des tracts de propagande anti-baha’is dont diffusés. Les cimetières sont profanés. Des baha’is sont jetés en prison juste à cause de leur foi. Si vous voulez en savoir plus, une page Wikipédia en anglais relate les persécutions.

Et pendant 170 ans, alors que les violences sont de plus en plus fortes, les baha’is continuent de résister pacifiquement. L’Iran, en privant d’éducation, viole les droits humains.

Je tiens à préciser que ce texte n’est pas écrit dans une volonté de prosélytisme. Je veux juste faire connaître à la terre entière une injustice peu connue et rendre hommage à une minorité qui continue de résister pacifiquement malgré la violence de la répression.

L’amélioration du monde peut s’accomplir par des actes purs et bons, par une conduite louable et convenable.Bahá’u’lláh

La Terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens. Bahá’u’lláh

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille :

le film To Light a Candle, par Maziar Bahari et le site dédié educationisnotacrime.me dont ce texte est une traduction libre. Il parle des actions du gouvernement pour empêcher les baha’is d’aller à l’école.
le film Iranian Taboo de Reza Allamehzadeh parlant des persécutions faites aux baha’is
Le site officiel des baha’is de France bahai.fr et de la communauté internationale bahai.org
Un article intitulé «  RELIGIONS – Les bahá’ís en danger : la situation des droits de l’homme en Iran à un tournant ? »
  1. en effet, on peut considérer le Bab comme celui qui annonce la venu de Bahá’u’lláh de la même manière que Jean-Baptiste a annoncé la venu du Christ ^
  2. à vrai dire, il se souciait guère des fastes de la cour. Il était surnommé le père des pauvres : il s’occupait de la misère autour de lui ^
  3. une des premières féministe iranienne était baha’i, pour l’anecdote ^
  4. ça vous parait normal tout ça ? Imaginez le contexte de l‘époque ! Révolutionnaire ! ^
  5. ce qui explique historiquement la localisation de l’administration baha’i. Sa construction étant antérieur à celle de l’État hébreu, la propagande iranienne disant que les baha’is soutiennent Israël est fausse. D’ailleurs, si les baha’is ne travaillent pas dans l’administration, ils n’ont pas le droit de vivre dans ce pays pour éviter de nourrir ce genre d’allégation ^
  6. Chez les musulmans, Mohamet est surnommé le sceau des prophètes c’est à dire le dernier. Pourtant, il dit aussi qu’il y aura d’autres après lui. ^

Blogguer, ça vous dit ?

dimanche 22 février 2015 à 11:27
J’ai discuté avec de nombreuses personnes sur le bloguage. Tous m’ont avoué le même problème : les mots n’arrivent pas à sortir, syndrome de la page blanche, bien qu’ils sachent ce qu’ils veulent dire. Être aphone numériquement en quelque sorte.
Je souhaite sincèrement les aider. L’écriture est, comme toutes les disciplines telles que la musique ou le sport, quelque chose qui s’acquière en écrivant.
Donc voici quelques conseils que je pourrais donner à ces personnes :


Je peux comprendre que certains soient timides, n’ayant pas envie de diffuser leur prose dans le grand océan qu’est Internet. Si vous voulez, je peux ouvrir un petit blog «  privé » (pas accessible de l’extérieur sauf si on est connecté, et avec une URL secrète), pour pouvoir s’entraider : conseils, commentaires, exercices… Bref, bloguer, mais avec une bouée. La forme sera cordiale, un peu comme pour les thérapies de groupe du style alcooliques anonymes. Chacun participe, il n’y aura pas de gourous. En effet, on peut tous apprendre de quelqu’un d’autres.
Si vous êtes partant, contactez-moi, soit par courriel, soit dans les commentaires (avec une adresse courriel valide) pour que je puisse vous inscrire.

On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui

mardi 17 février 2015 à 12:55
À propos de mon dernier article. Oui il est inutile. Et alors ? L’humour n’est-il pas par définition inutile ? Vous étiez les premiers à dire #jesuischarlie, mais faire des dessins, c’est pas aussi inutile ?
Et puis, qui êtes vous pour me dire ce que je dois faire ou non ? Je suis libre non ? Si vous n’êtes pas content du contenu, vous pouvez aussi aider à la rédaction ! Ou alors, faire un geste très simple, fermer l’onglet et passer à autre chose. C’est si difficile ?
L’ironie de tout ça, c’est que certaines personnes font un commentaire tout autant inutile pour dire que c’est inutile. Un coup de notre ami ouroboros.
Mais bon, chacun est libre de s’exprimer après tout, on l’a bien assez répété durant plus d’un mois.
PS :
Soyons positif, l’effet Timo a encore frappé !
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L’effet Timo