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Journée mondiale contre les DRM

mardi 6 mai 2014 à 17:41
Aujourd'hui, est la journée mondiale contre les DRM, pour digital rights management, ou en français mesures techniques de protection (MTP) ou gestion des droits numériques (GDN).
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Traduction depuis une version de fsf.org. Pas trouvé un meilleur jeu de mot en français

LAMBDA : Et c’est quoi, concrètement, les DRM ?
MANCHOT BARBU : Ce sont des petits programmes incluent dans les films, les ebooks, musiques, pouvant restreindre l’utilisation. Cela peut être restreindre l’utilisation par le lieu géographique, le support de lecture (par exemple ne lire que sur ta tablette), à un modèle précis (pour bloquer la concurrence), empêcher la copie privée…
LAMBDA : Et pourquoi les éditeurs font-ils ça ?
MANCHOT BARBU : Pour garder un certain contrôle sur le produit, de la production jusqu’à la vente, voir même pendant l’utilisation.
LAMBDA : c’est-à-dire ? Et en quoi est-ce gênant ?
MANCHOT BARBU : Un célèbre éditeur a supprimé certains livres des tablettes des clients. C’était ironiquement 1984 de George Orwell. Le consommateur n’a donc plus de contrôle sur les produits qu’ils achètent, c’est devenu une forme de location. Tu n’es plus maître de ce que tu achètes !
LAMBDA : Donc, les personnes ne voulant pas être embêtés par les DRM voudront prendre des versions sans DRM, et donc sans payer le fournisseur ?
MANCHOT BARBU : C’est exact. Les DRM embête tant les fabricants (toujours trouver des solutions de plus en plus compliquées pour leurs produits) et les utilisateurs, notamment ceux qui passent par les moyens légaux, se retrouve plus embêtés que ceux par des moyens moins légaux.
LAMBDA : Et donc, les DRM sont donc inutiles ?
MANCHOT BARBU : Oui ! D’ailleurs, en 2007, Steve Jobs a même écrit une lettre aux majors de l'industrie musical pour l’abandon des DRM.
LAMBDA : Et quelles sont les moyens alternatifs ?
MANCHOT BARBU : Tout d’abord un changement de mentalité. Avoir un lâché prise sur la production. Si le consommateur aime vraiment le produit, il va le payer, voir même donner un peu plus que prévu ! Les DRM imposent aussi une situation de monopole. En cassant ce monopole, ont fait naitre de jeunes artistes qui ne serait pas faire connaître autrement. Pour que l’œuvre soit vendue, il faut qu’elle soit de qualité. La qualité des œuvres augmentera donc ! C’est donc un cercle vertueux !

Firefox, ou comment la presse nous prend pour des abrutis

samedi 3 mai 2014 à 13:02
Depuis peu, le nouveau Firefox 29 est sorti. Tout le monde s’en prend à son interface, qu’on dit pomper honteusement sur chrome. Tout de suite, je souhaite réparer cette injustice : regardez bien : les onglets sont plus arrondis sur Firefox. Cela semble, à mon goût, plus travailler. De plus, il est plus personnalisable grâce à son menu. Et l’animation fait pour le marque-page est joli, comme quoi, le diable se cache dans les détails !
Maintenant que le point épineux, et dont tout le monde parle et pense que c’est l’unique chose qui compte. Même certains journalistes spécialisés dans l’informatique.
Mais il n’y a pas que ça, et cela ne sert à rien de dire « ouais, maintenant, chrome et firefox, c’est pareil, autant utiliser chrome ».
Par exemple, la synchronisation entre les différents appareils à été simplifié. Je n’ai plus qu’à rentrer un mot de passe et un courriel et voilà, c’est dans le sac !
Sur Firefox Mobile, les applications Firefox OS sont transformés à la volé en application native Android. J’ai tenté une fois de faire une application Firefox OS, et l’avoir en hors ligne est très bien !
Dans la partie technique de Firefox, ils ont pris en compte par exemple les variables en CSS (un rêve !), quelques trucs pour les formulaires. Pourtant, personne n’en parle !
Finalement, le cas firefox montre un traitement particulier fait à l’informatique : on prend un produit parce qu’il est joli, sans pouvoir voir ses capacités derrières, ce qu’il fait vraiment. Un peu comme si on choisissait une voiture sur des critères esthétiques et non technique (oh, wait).
Ainsi, on voit le décalage entre l’informatique et le commun des mortels. La plupart des personnes n’y comprenant rien (ou ne voulant rien comprendre, j’y reviendrais après), ils préfèrent juger sur des critères esthétique que techniques.
Ainsi, on préfère utiliser chrome, qui récupère vos données personnelles et les donnent à Google, sous prétexte de rapidité (je demande des tests, des chiffres). Ainsi, on perd de la liberté pour du confort (et encore, pour un millième de seconde). Et ne me dite pas que Webkit est meilleur que Gecko, je ne vous croyais pas.
Ainsi, il manque ce bagage technique aux personnes pour comprendre les technologies qu’ils utilisent. Souvenez-vous vos cours de technologies au collège : c’est fun, on apprenait comme marchait un robot, et c’était moins magique, on avait envie d’apprendre comment cela fonctionnait.
Suite à la révolution industrielle, on a lancé les cours de physique chimie, pour montrer que non, c’était pas un produit magique. Au fil des avancées technologiques, on éduque le peuple pour pas qu’il en a peur, pour qu’il les maîtrise et qu’ils soit maîtres d’elles (en effet, quand on ne maîtrise pas une technologie, on n’a pas d’esprit critique vis-à-vis d’elle). Il suffit de voir tous les pseudos solutions miracles, telles les « solutions sécurisées en un clic  » pour voir qu’on vend du vent. Et ça va pas en s’améliorant : on apprend aux bambins à utiliser des Ipads, et donc à se conformer à un système. J’ai appris très tôt à ne pas apprendre à utiliser un logiciel, mais un type de logiciel. Comprendre le mécanisme d’un traitement de texte et non pas utiliser Word. Grand utilisateur de LibreOffice, quand il s’agit de donner un coup de main sous Word, je peux, avec un peu de raisonnement trouver l’équivalent sous word.
Ainsi, il manque une éducation technologique aux personnes, leurs apprenants comment ça marche et comment l’utiliser, sans tomber dans la pub de marques (vous apprenez à conduire une voiture, pas une Citroën ou une Toyota ? Ben, là c’est pareil).
Il faut aussi leurs apprendre à ne pas se fier aux apparences : le terminal et le clavier est plus rapide et puissant que la souris et l’interface graphique. On mémorise plus vite une combinaison de clavier, une commande, qu’une place dans un espace (mémoire textuelle vs spatiale). Le clavier est, pour certains en tout cas, mais question d’habitude, plus rapide que la souris. On gagne donc en productivité.
Pour conclure, j’ai marre des articles de bas étages et de café de commerces traitant des technologies (et même de la science, de la politique et du reste). On n’est pas idiot, si on explique, on peut comprendre. Et en comprenant, on reprend contrôle sur les choses. À moins certainement que c’est de cela que vous avez peur ?

je n'ai rien à cacher, vraiment ?

samedi 26 avril 2014 à 07:55
Lors de la la journée ISN-EPI du 17 avril, Julien Vaubourg, président du FAI associatif Lorraine Data Network, propose une conférence sur la vie privée.
On à tous quelque chose à cacher : secret professionnel, intimit鐅
De plus, les risques pour que l‘on vous confondent avec un autre est important. Il y a aussi les dangers des méta-données, qui par regroupement, permet de deviner des choses sur vous.
Personne ne veut qu'on garde la moindre trace de ce qu'on dise ad eternam.
On ne peut pas avoir confiance à notre gouvernement pour nous protéger ? Non, les lois changent, comme les sociétés et rien ne dit de quoi demain sera fait.
Ainsi, on pourrait résumer :
  1. On ne détermine pas soi-même si on est coupable.
  2. Les règles peuvent changer.
  3. Les lois doivent pouvoir ne pas être respectées pour évoluer.
  4. La vie privée est un besoin humain fondamental.


La vie privée, c’est comme un préservatif : si vous n’en utilisez pas,
vous mettez aussi votre partenaire en danger. -Jacob Appelbaum


le support

Modération des commentaires

samedi 19 avril 2014 à 07:53
Rien n'est plus dur, sur un blog, de gérer les commentaires.
En effet, nous sommes soumis au régime français, stipulant que les : « commentaires à caractère injurieux, diffamatoire, xénophobe, raciste, antisémite, pornographique, révisionniste, homophobe, sexiste, d’incitation à la haine, à la violence ou en général tout sujet contraire à la loi »
Où s'arrête la liberté d'expression et où commence les abus ?
Un lien vers un site avec ce genre de propos est-il aussi illégitime ? Dur dilemme de modérer, et donc de censurer ou de répondre, avec des arguments, démontrant l’absurdité et vouloir apporter une réponse constructive de ce genre de pensée. J'ai cette candeur de vouloir penser changer les mentalités et le monde.
Mon instinct a du mal parfois pour distinguer le bon grain de l’ivraie, du troll au message réellement haineux. Bref, j'ai besoin d'avoir des retours !

L'homme nouveau

samedi 12 avril 2014 à 07:40
L’homme nouveau et la crainte de voir disparaître l’homme ancien est une peur ancienne. Elle se manifestait déjà à l’époque helléniste et se manifeste encore de nos jours. Ainsi, il est légitime de se questionner sur la nécessité ou non de créer un homme nouveau et à quel prix. Ainsi, il faut mettre dans la balance les dérives éventuelles et les nouvelles possibilités qui s’ouvrent à nous !
Avant de savoir ce qu’est-ce, ou non, un homme nouveau, il faut définir qu’est-ce qu’un homme. D’un point de vue biologique, c’est unhomo sapiens sapiens(un homme doublement sage), un primate bipède avec un pouce opposable. D’un point de vue théologique, l’homme est la représentation, imparfaite certes, de Dieu. D’un point de vue philosophique, l’homme est tantôt un animal supérieur, tantôt un animal comme les autres mais avec une conscience de soi. Finalement, d’un point de vue scientifique, l’homme n’est qu’un tas de poussière issus du hasard, comme la totalité des composants de l’univers.

La peur d’un homme nouveau se justifient à de nombreux arguments.
Ainsi, la peur d’un eugénisme, digne des heures les plus sombres de notre Histoire et la volonté d’Hitler d’avoir une « race pure », est pleinement justifiée par le fait qu’il devra, dans ce cas, définir ce qui est pur ou non. La pureté ethnique est subjective, chacun s’estimant le plus parfait.
Cet eugénisme peut prendre une autre forme. À l’instar du livreLe meilleur des mondesd’Huxley, les individus sont choisis génétiquement selon des critères précis. Ces caractéristiques, selon la « pureté » de l’individu (définit notamment sur la beauté ou les capacités sociales. Note à part, les individus sont « altérés », par exemple avec de l’alcool, pour les faire devenir moins intelligent et rendre manifeste et accentuant les différences), détermine son statut social. Cet eugénisme peut dériver à un humain conforme, type, reproduit en série. Se pose alors la question suivante : qu’est-ce qui fait un homme bon (dans le sens qualitatif, génétique, tel un produit qu’on détruirait car ne correspondant pas à des caractéristiques requises pour sa mise en vente) ? Pourtant, les normes peuvent parfois (ou tout le temps) se tromper. Un professeur d’Einstein aurait dit que rien de bon ne sortirait de lui. Pourtant, il fut celui qui révolutionna l’astrophysique. Ainsi, le critère de choix est caduque et irraisonné, l’homme n’étant qu’un homme (et par définition imparfait), il ne peut définir la perfection qu’il se donne comme objectif.
Il y a aussi une crainte d’une marchandisation de l’homme. Par des choix génétiques, ou par manipulation, on pourrait créer des surhommes, plus intelligent, plus forts, plus sportifs, plus compétents. Mais ces manipulations seront bien sûr onéreuses, permettant ainsi à une aristocratie aisée d’être « supérieur » au commun des mortels. Il y aurait donc une perte du principe que les hommes naissent libres et égaux (principe répétés dans tous les droits de l’homme rédigés, preuve de son importance capitale), auquel les nantis seront plus égaux que les autres. Ainsi, il y aurait une humanité à deux vitesses : les riches, surhommes, et les pauvres, simples humains.
Une autre crainte, autre que celui du facteur génétique, est les transhumains, les humains cyborgs et autres humains mi-homme, mi-machines. Peut-on améliorer la condition humaine en s’augmentant avec des machines ? Il est impossible de modifier les paramètres, à l’aide d’outils perfectionnés, comme le rythme cardiaque ou les impulsions électriques dans le cerveau, issus de millions d’années d’évolution et de perfectionnement, sans risquer la mort. Jouer les apprentis sorciers et bidouillant une mécanique huilée risque tout simplement la fin de son fonctionnement. Certaines personnes ayant tenté de modifier le rythme d’impulsions électriques dans le cerveau parle même qu’ils ont eu les mêmes effets que certaines drogues dures !
Une autre problématique est la peur de la nouveauté. Adam Douglas disait que tout ce qui était crée pendant notre enfance était normal. Ce qui était crée pendant notre adolescence comme quelque chose de fantastique et ce qui est crée après la ménopause (ou l’andropause pour les hommes) comme quelque chose de contre nature ou de trop compliqué. Ainsi, il parait normal, pour des jeunes, d’imaginer un homme nouveau, à une période où l’envie de changer le monde est le plus important. Il est aussi normal, pour des personnes plus âgées, pour qui la mécanisation du corps ou la manipulation génétique relève de la magie noire, soient réticent à cela.

Acontrario il existe de nombreuses raisons d’espérer un homme nouveau.
Tout d’abord, rien n’est plus naturelle que la nouveauté, qui est induite par le hasard et l’évolution. L’évolution, par tout un jeu de sélection, permet de choisir les individus les plus adaptés à un milieu donné et donc à y survivre. S’opposer à cette évolution, c’est tout simplement s’opposer à la survie de l’homme !
Ainsi, l’homme nouveau doit répondre à de nouveaux besoins, issus par l’anthropisation de son milieu. Il doit alors survivre à une forte radioactivité, à une pollution importante, à une eau moins pure, à moins de viande (élément nutritif gourmande en ressources), à une concentration de congénère plus importante (afflux accrues d’informations qu’il n’avait alors pas à traiter, comme plus de personnes à connaître et à reconnaître, et un sens plus poussé du vivre ensemble) et finalement à un environnement essentiellement urbain (la majorité de la population vivent maintenant dans des villes, le XXe siècle étant celui du basculement d’un mode de vie rural à un mode de vie urbain).
Le cerveau de l’homme s’est aussi hautement modifié à l’ère d’Internet, modifiant les connexions dans l’encéphale et le développement des aires cognitives. Ainsi, l’homme moderne n’apprend moins, car l’information est partout, mais analyse plus cette pléthore informationnelle. Il ne faut pas avoir peur de cette révolution. Platon disait que l’écriture allait rendre les personnes idiotes. L’Église disait que l’imprimerie allait rendre les personnes paresseuses intellectuellement. Et pourtant, c’est à ces moments-là qu’il y a eu un foisonnement intellectuel !
Mais l’homme est aussi un animal spirituel, dans le sens de l’esprit, et n’est pas seulement un singe savant. Il a une conscience morale. L’homme nouveau devra donc développer cette spiritualité, qui se traduit par plus d’unité parmi le genre humain, plus de coopération, plus d’amour et de justice pour pouvoir, sous cette seule conditionsine qua noneparvenir à la paix mondiale tant espéré. On pourrait résumer cette nature-là par la « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » de Rabelais.

Ainsi, l’homme nouveau, pour assumer ses responsabilités face à un nouveau monde, développer trois natures : physique, avec l’amélioration génétique et mécanique ; intellectuel, avec une meilleure interconnexion et analyse de ses informations ; et spirituel, jouant en quelque sorte le rôle de la morale, de la conscience, du chef d’orchestre permettant d’arriver à termes à son dessein et de contrer les dérives. De l’autre côté, on retrouve des craintes légitimes, notamment avec une naissance d’une aristocratie supérieure, et d’une humanité à deux vitesses, avec la perte potentielle d’électrons libres, marginaux mais faisant avancer l’humanité à leur manière. Il faut donc peser le pour et le contre, les peurs contre les bénéfices que l’on peut en tirer.
Ainsi, on pourrait conclure, face aux défis inédits que se profiles dans les années futures, tant inquiétants qu’excitants, en paraphrasant Malraux et dire que le XXIe sera celui de l’homme nouveau ou ne le sera pas !