PROJET AUTOBLOG


etudiant-libre.fr.nf

Archivé

Site original : etudiant-libre.fr.nf

⇐ retour index

l'Euro Franc, Arnaque ou vraie monnaie ?

dimanche 15 juin 2014 à 07:31
picture
CC-BY epSos.de

Hier, je suis tombé sur un projet qui me semblait fort sympathique de Cup Foundation, qui est de crée l'EuroFranc, une cryptomonnaie faisant aussi office de revenu de base.
L'idée d'une monnaie alternative à l'€ pour le revenu de base me plaisait. Après tout, on payait aussi bien en SEL (système d'échange local) ou en bitcoin, sans pour autant mettre à mal l'économie. Cela pouvait donc marcher pour une nouvelle venue. Puis, je me met à lire leur blog. Ils disent que le Parti Pirate n'est qu'une bonne d'enfants gâtés[1] ne voulant pas le partage marchand ? Euh, ils veulent juste la fin des prédateurs du copyreich (dixit Timo). Je les cites :

Nous sommes pour la rémunération équitable des auteurs, car la défense du partage non-marchand ne signifie pas que personne ne doit gagner sa vie par la création artistique ou culturelle. Mais nous sommes contre le système actuel qui verrouille la création sous des interdictions, des règlements et des modèles économiques bridant la créativité au profit de la conformisation et de l’appropriation par les ayant-droit. De même, nous ne sommes pas les ennemis des éditeurs et des producteurs, mais souhaitons que la culture, l’art et le savoir soient plus libres.
source. Ils veulent aider les artistes (pour qu'ils touchent plus que les 2 % misérables du droit d'auteur et qui peuvent vivre de leurs arts). Ils sont pas CONTRE le partage marchand, mais juste crée une possibilité du le partage non marchand. Bref, coopération au lieu de compétition, partage au lieu de prédation, partage des ressources au lieu de spoliation… Bref, une une société solidaire sans croissance.
Bon passons, ce n'est qu'un différent politique (ou plutôt querelle de clocher). Après on voit que ça ne sera fait que en France, donc n'utilisable qu'entres acteurs français. Euh… Comment dire… Ma voiture est fait en Roumanie, mon ordinateur en Chine, ma chemise au Pakistan, mon thé en Inde, ma chaise en Suède, ma nourriture d'Espagne… Rare les produits franco-français et donc achetable avec cette monnaie. Bien sûr, il y a possibilité de faire du change, mais on y perd de l'intérêt. UCoin.io me semble avoir les avantages d'€f sans en avoir le côté francofrançais.
On voit que l'idée est de dire : 1 personne = 1 numéro de sécurité social. Ce qui bloque au niveau européen. Pourquoi pas s'indexer sur une signature PGP (qui est, je crois, la seule signature électronique juridiquement valide) ? Et que cette clé soit enregistré à la mairie, à côté de notre nom, pour éviter la fraude (l'idée de départ est que ça soit les collectivités locales qui gèrent ça ?).
Et si, tout bêtement, au lieu de changer de monnaie, qui n'est au final qu'un médium d'échange, on changeait simplement de modèle économique ? Par exemple, contribuer plus aux AMAP, à l'économie sociale et solidaire, aux systèmes économique locaux (qui eux favorise le commerce local, et donc dynamise le territoire), œuvrer pour plus de coopération, bref changer notre mode de vie, vivre non plus dans une société de consommation mais dans une société de coopération.
Concernant le revenu de base, nous voyons le problème à l'envers. Qu'elle est le but du revenu de base ? Pouvoir assouvir ses besoins de base ? Ne plus avoir faim, soif, froid, et être protégé. Donc ces ressources vitales doivent être des biens communs géré par tous pour le bien de tous. Il y a un embryon : resto du cœur, couverture de maladie universelle… Bref, la solidarité. Bien que je sois farouchement pour le revenu de base, il est impossible de le dissocier de la solidarité. Et qui dit solidarité dit création de biens communs. Mais bon, c'est des méchants pirates-anarchistes-utopistes-communistes-babacools qui disent ça, donc c'est forcément faux pour nous les gens honnêtes.

Les votes négatifs, ou l'histoire d'un échec

samedi 14 juin 2014 à 08:17
The Physics arXiv Blog est le blog d'une archive de prépublication d'articles scientifiques. Voici une traduction d'un article concernant les votes négatifs, montrant qu'ils ne font pas l'effet voulu : empêcher les mauvais comportements. Concernant la licence, je n'ai pas trouvé, désolé.

Le Big Data montre que les votes négatifs engendraient un cercle vicieux menant à une mauvaise vision de soi


par The Physics arXiv Blog
Une théorie classique de la psychologie comportementale prédit que les punitions pouvaient influencer le comportement. Mais la première étude du comportement du vote en ligne dans les réseaux sociaux montrent l’inverse.

Dans les années 1930, le psychologue américain Burrhus Skinner popularise la notion de conditionnement opérant, auquel le comportement futur d’un individu est déterminé par les punitions et les récompenses qu’il ou elle a reçu dans le passé. Cela signifie que les schémas spécifiques du comportement peut être induits en punissant des actions non désirées tout en récompensant ceux qui sont désirés. Et cela fonctionne certainement chez les rats ou les pigeons.
L’idée est depuis devenue un des fondements de la psychologie comportemental et est un important moteur dans la conception et le fonctionnement des réseaux sociaux. Beaucoup ont des systèmes qui permettent de voter positivement ou négativement certains contenus. Les votes positifs peuvent être une récompense encourageante tandis que les votes négatifs est une punition et décourage.
En théorie, cela devrait encourager les contributeurs à créer de meilleurs contenus, plus successible d’être encouragé. C’est ce que dit en théorie les hypothèses du conditionnement opérants.
Mais cela se fait sur les vrais réseaux sociaux ? Aujourd’hui, grâce au travail de Justin Cheng de l’université de Sandford à Palo Alto et de quelques amis nous le découvrons.
Ces personnes ont mesuré que les votes positifs et négatifs influencent le comportement de nombreux contributeurs de différents réseaux sociaux.
Et le résultat est loin d’être rassurant.
Il est évident qu’un contributeur qui a des votes négatifs produit un contenu de moins bonne qualité dans le futur qu’il est évalué vers le bas par les autres personnes du réseau.
De plus, les personnes qui ont le plus de votes négatifs sont ceux les plus successibles de voter négativement les autres. Le résultat est un cercle vicieux d’une augmentation d’un comportement négatif qui est le total opposé de l’effet recherché.

Cheng et ses compères ont commencés à compiler une base de données de commentaires associées à de nouveaux articles de quatre communautés en ligne : CNN.com, un site général d’information ; Breitbart, un site d’actualité politique ; IGN, un site d’actualité de jeux vidéos et Allkpop.com, un site de divertissement sud-coréen. Les données incluent 1,2 millions de discussions avec 42 millions de commentaires et 114 millions de votes venant de 1,8 millions d’utilisateurs différents.

Les chercheurs ont mené une enquête sur Amazon’s Mechanical Turk et ont interrogé les personnes sur le vote de la qualité des commentaires des différentes communautés étudiées et le pourcentage des votes positifs que ont reçu les commentaires avait une corrélation avec l’évaluation humaine. Cela a confirmé que le pourcentage de vote positifs, est en effet, une bonne mesure de la qualité d’un commentaire.

L’équipe de Cheng ont construit une machine algorithmique d’apprentissage automatique qui prédisaient la qualité d’un post en examinant les mots qu’ils contenaient. Ils ont formé l’algorithme sur la moitié des messages dans la communauté et ont constatés que ses notes étaient bien corrélées avec notes effectivement données. Donc l’algorithme était un moyen automatique de notation de la qualité de chaque poste dans leur ensemble de données.

Puis vient l’expérience réelle. Ils ont utilisé l’algorithme auto-apprenant pour trouver des commentaires d’égal qualité mais avec des différences de notation : une partie avait reçu des votes positifs de la part de la communauté alors que l’autre a reçu des votes négatifs. En d’autres termes, une partie des commentaires ont reçu plus de vote positifs tandis que l’autre à reçu plus de votes négatifs.
Ils ont ensuite évalué la production future des auteurs de ces messages pour mesurer l’effet d’évaluations positives et négatives.
Les résultats sont éclairants : « Nous constatons que le retour négatif conduit à des changements de comportement importants qui nuisent à la communauté » déclare l’équipe de Cheng.
« Non seulement les auteurs au contenu négatif contribue d’avantage, mais leurs futurs commentaires sont de qualité inférieur et sont perçus par la qualité comme tels ». Et le pire vient : « Ces auteurs sont plus susceptibles d’évaluer par la suite les autres utilisateurs négativement, ces effets se répercutant, se répandent dans toute la communauté ».
Par contraste, les retours positives ne semble pas influencer les auteurs. Ils ne les encouragent pas à écrire plus ni améliore la qualité de leurs messages. Curieusement, les auteurs qui ne reçoivent pas de retour sont plus susceptibles de quitter la communauté. « étonnamment, nos résultats ont un sens contraire de ce qui était attendu dans le cadre d’un conditionnement opérant. » déclare Chang.
Ce qui pointe vers une stratégie évidente pour améliorer la qualité des commentaires sur un réseau social. De toute évidence, le retour négatif de mauvais utilisateurs ne semble pas être un bon moyen pour éviter les comportements indésirables.
Mais comment alors arrêter les comportements indésirables ? « étant donné que les utilisateurs qui reçoivent aucun retour semble quitter la communauté, une stratégie potentiellement efficace consiste simplement à ignorer leur comportement indésirable en arrêtant de leur faire des retours. » déclare Cheng.
C’est une étude intéressante qui offre un aperçu fascinant de la nature complexe des interactions sociales. Et sauvegarde certains types d’expérience de la vie réelle.
Mais en même temps, les parents ont aussi besoin d’un moyen efficace dans la prévention des incidents et les comportements indésirables quand nécessaire.
Le travail de Cheng suggère clairement d’ignorer les mauvais comportements est un moyen efficace de décourager et que les réseaux sociaux peuvent l’explorer de manière profitable. Mais, en même temps, ces sites ont besoin d’intervenir rapidement si nécessaire, sur certains types de comportement.
Ce qui est nécessaire maintenant est une expérimentation de cette idée. Il y a certainement des réseaux sociaux qui permettent de voter, mais pas de manière négatif.
Une question intéressante à se poser est l’étude de réseaux sociaux riche en opinion et autorisant les deux types de votes. En d’autres termes, ce genre de paramètres ont d’autres conséquences que Cheng n’a pas encore pris en compte.

La neutralité du net de manière non chiante

samedi 7 juin 2014 à 15:34
Dans le pays de l'oncle Sam, c'est la grosse merde, le méchant capitaliste essaye de détruire la neutralité du net pour se faire du pognon en virant la concurrence. Bref, un humoriste essaye d'expliquer ça de manière ludique, ça vaut le coup !

John Oliver (HBO) - Neutralité du net (VOSTFR) par Numerama

Vous avez tué l’Europe

mercredi 28 mai 2014 à 16:59
picture
Jupiter et Europe (1640) .d'après Guido Reni

Ah l’Europe. Depuis tout petit je l’aime. Pour moi, elle est synonyme de progrès. Progrès ? Oui. Elle permet de s’affranchir des frontières. Elle veut aider les peuples à collaborer entre eux. Vous voulez un exemple ? Erasmus permet aux étudiants de parcourir ce continent, à rencontrer d’autres jeunes, comme lui, et à voir que, finalement, les points communs sont plus nombreux que les différences. La monnaie unique, l’euro, malgré toutes les critiques nous ont aidés à parcourir les pays, et à se sentir comme chez nous un peu partout. Le parlement européen a permis de redonner du pouvoir aux peuples, de se faire entendre partout sur le continent. L’Europe a permis aussi de sauver les langues minoritaires, langues que voulait détruire les états, comme la France souhaitant éradiquer les langues régionales. L’Europe a permis aussi de créer des connexions biologiques entre les pays, aidant les animaux à traverser les territoires sans problèmes (la libre circulation n’est pas réservé aux hommes).
Mais l’Europe, c’est aussi économique : la première puissance économique mondiale, devant les États-Unis d’Amérique et la Chine.
Mais l’Europe, c’est aussi un rêve. Un rêve de paix. Un garde fou contre un déchirement fratricide des peuples, guidé par la folie sanguinaire du nationalisme. Un garde fou contre une guerre qui serait fatal au peuple.
L’Europe, c’est la manifestation de l’unité latente des peuples européens. D’une culture commune, de Lisbonne à l’Oural, des Pouilles au cercle arctique. Oui. Il y a eu, depuis longtemps, des échanges entre ses peuples : romains, vikings, grecs…
Se désintéresser de l’Europe, c’est insulter l’idée humaniste d’une Europe unie et pacifiée. C’est insulter les Hommes qui se sont battus pour la construire. Se désintéresser de l’Europe, c’est détruire le premier pas d’une paix mondiale, espérance séculaire de l'Homme. Se désintéresser de l’Europe, c’est détruire tous les efforts fait pour son unité, comme la création d'une langue commune tel la franca lingua ou l’espéranto.
Démanteler l’Europe, c’est retomber dans les pires heures sombres de l'Histoire. Re-voulez vous la guerre ? Les guerres du Moyen-Âge, les guerres de religions, les guerres mondiales.
Détruire l’Europe, c’est détruire le rêve des grands penseurs. Par exemple, Victor Hugo, qui décrit, durant le Congrès International de la Paix à Paris le 21 aout 1846 :

Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi !
Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre Paris et Londres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu'elle serait impossible et qu'elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie.
Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France.
Un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées.
Un jour viendra où les boulets et les bombes seront remplacés par les votes, par le suffrage universel des peuples, par le vénérable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’Europe ce que le parlement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’Allemagne, ce que l’Assemblée législative est à la France.
Un jour viendra où l’on montrera un canon dans les musées comme on y montre aujourd’hui un instrument de torture, en s’étonnant que cela ait pu être

Mais d’autres penseurs, comme Trotski et Churchill rêvaient de cette Europe.
Démanteler l’Europe, c’est agir contre la paix et les intérêts de l’humanité. Et tant qu’il y aura des gens justes et bons, l’Europe continua à vivre.
Pour paraphraser Victor Hugo dans le guide de l’exposition universelle de Paris en 1869, en parlant d’une concorde planétaire entre les hommes, dans leur diversité :

Elle s’appellera l’Europe, au XXIe siècle [XXe originalement], et, aux siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s’appellera l’Humanité.

Mais s’il vous plaît, ne laissez pas mourir l’Europe, ou cela nous signera pour nous notre arrêté de mort, non seulement aux européens, mais à l’humanité tout entière.

à voté ! rappel à ceux qui ont oubliés

samedi 24 mai 2014 à 23:00
Malgré le beau temps, il faut aller voter avant de partir à la pêche. Mais pourquoi donc ? Pour quel intérêt ?
Ce dimanche, en allant voter, vous allez élire vos députés européens et le président de la commission. Ces personnes vont définir le budget de l'Europe et définir des directives qui vont influencer les lois en France. Ils doivent aussi veiller à la démocratie en Europe.
Malheureusement, les partis d'extrême-droites sont les premiers partis en termes d'intentions de vote. Ils seront alors, si on vote pas, majoritaire. Concrètement, cela signifie un recul net de la démocratie en Europe et un repli sur soi. Ce repli aura des conséquences graves : accentuer l'austérité, et donc baisse du pouvoir d'achat, perte de démocratie (par exemple, dans les mairies où le maire est FN, l'antenne locale des droits de l'homme à vu ses subventions s'arrêter), de la culture (même chose que pour les droits de l'homme) et une xénophobie légalisée. Vous ne voulez pas d'un nouvel Hitler, n'est-ce pas ?
Alors comment voter ? Allez dans votre bureau de vote le plus prêt de chez vous. Prenez un petit papier et une enveloppe. Allez dans l'isoloir (non, c'est pas une cabine d'essayage) et mettez le papier dans l'enveloppe. Sortez, mettez l'enveloppe dans la boite transparente et signez. Voilà, vous avez fait votre devoir de citoyen ! Si vous ne pouvez pas voter, faites chier les gens autour de vous pour qu'ils le fassent. Vive la démocratie et vive l'Europe !