Alpha Kaba fait son devoir de journaliste. Il informe. Mais cette fois-ci, c’est son histoire qu’il raconte, celle d’un Guinéen menacé de mort qui, en 2013, a dû fuir son pays, traverser cinq Etats, avant d’atteindre la Libye. On lui avait dit que la zone serait sûre, qu’il y trouverait du travail, que là-bas il pourrait se reconstruire.
Au lieu de cela, Alpha a été capturé, puis « vendu pour une bouchée de pain ». Dans « Esclave des milices » aux Editions Fayard, le réfugié de 31 ans écrit :« De France, cette idée même me semble anachronique.
La traite des Noirs n’est qu’une réalité distante, une horreur renvoyée au passé sur laquelle l’Etat et les citoyens jettent un voile pudique. ....