PROJET AUTOBLOG


refOK, référencer votre site ou blog sur Internet

Site original : refOK, référencer votre site ou blog sur Internet

⇐ retour index

Petite histoire de la création de l'état d'Israël

dimanche 10 décembre 2023 à 13:18
L’État d'Israël est un état créé à cause de la Guerre, des Guerres, ainsi que de la Bêtise, de l'Intolérance et de l'ignorance des gens de ce Monde désormais barbare ...
Pour comprendre les origines de la création d'Israël, il faut remonter au fondement biblique qui fait de la Palestine le berceau du peuple d'Israël ...
Avec, encore, tout ce qui se passe actuellement du côté de " la bande de Gaza ", il serait bon de casser les préjugés et d'effacer les fausses informations à la fois au sujet d'Israël et à la fois au sujet de la Palestine ...

Comment s’appelait Israël avant 1948 ?

Le territoire actuel sur lequel s'est constitué l'État d'Israël est celui appelé Filastin (ou Palestine) par les Arabes et Eretz Israël (ou «Terre d'Israël») par les Juifs. Avant la Première Guerre mondiale, la Palestine était sous domination de l'Empire ottoman et comptait 590 000 habitants, dont 57 000 Juifs.

Alors, la Palestine, c'est quoi ?

Dans la francophonie, le terme «Palestine» est employé depuis plusieurs siècles pour désigner le territoire situé géographiquement entre la mer Méditerranée et le fleuve Jourdain, y compris la bande de Gaza.
Comme la Palestine était une voie de passage privilégiée entre Asie et Afrique orientale, sa situation en fit un carrefour des influences religieuses et culturelles de l’Égypte, de la Syrie, de la Mésopotamie et de l’Asie Mineure. La Palestine resta longtemps sous l'influence de l’Égypte des pharaons.
Les envahisseurs, notamment les Amorites, les Hittites et les Hourrites, furent progressivement battus par les Égyptiens et se fondirent finalement dans le peuple cananéen. Avec l’affaiblissement du pouvoir égyptien au XIVe siècle avant notre ère, les Hébreux et les Philistins apparurent comme de nouveaux envahisseurs en Palestine, où il n'y avait pas encore d'Arabes, et évidemment encore moins de musulmans !
Palestine
Palestine : un drapeau aux couleurs très proches de celles d'autres pays ...
Le mot Palestine provient de plusieurs transformations d'un mot servant à désigner les Philistins: Pereset de l'égyptien, Palastu de l'assyrien, Pelishtîm de l'hébreu. Au Ve siècle avant notre ère, l'historien grec Hérodote employait le mot Palaistinè (pour «Palestine»), une région qu'il situait entre la Phénicie (le Liban actuel) et l'Égypte. C'est ce qui explique qu'au IIe siècle de notre ère l'empereur Hadrien créera une région qu'il nommera Provincia Palestina, désignée du seul nom de Palestina à partir du IVe siècle jusqu'à nos jours. Bref, on ignore l'origine exacte de ce nom, mais on sait qu'il fait référence aux Philistins, d'abord sous sa forme assyrienne ou égyptienne, puis répandue par la suite par les Grecs, ensuite par les Romains.

Les premiers Hébreux

L’histoire d’Israël est relativement longue dans la mesure où son origine en tant qu’ancien État hébreu daterait du XVIIIe siècle avant notre ère, alors que l’État d’Israël qu’on connaît aujourd’hui a été fondé en 1948. Selon la Bible, le judaïsme naquit de «l'alliance de Dieu avec Abraham» dans l'Irak actuel. Jusque vers la fin du XXe siècle, les exégètes de la Bible estimaient encore cette date, soit à 1800 avant notre ère. Cependant, les recherches archéologiques ont fortement modifié cette vision biblique de l'histoire. De fait, les scientifiques ne trouvent pas de mention du judaïsme et des Israélites au Proche-Orient avant le XIIe siècle avant notre ère; on ne trouve même aucune trace écrite des Hébreux avant 800 avant notre ère et les rares données venant de leurs voisins n'évoquent pas de religion particulière.
- Les Israélites
Dans l'Antiquité, les ancêtres des Hébreux s'appelaient «Israélites». Dans l'Ancien et Nouveau Testament ainsi que dans le Coran, le terme «Israélite» désignait les Hébreux, descendants des douze fils de Jacob, chefs des douze tribus d'Israël, qui formaient la population de l'ancien Israël. Il semble que les premiers Israélites se soient installés dans la région de la Palestine vers 1200 avant notre ère, soit avant que Moïse ne libère son peuple de l’esclavage et ne le conduise hors d’Égypte. À l’époque du roi David, vers -1000, Jérusalem était encore un petit village entouré d’une population rurale très dispersée, soit environ 5000 habitants répartis sur une vingtaine de sites. La croissance de cette population fut assez lente et régulière, et elle se poursuivit sous le roi Salomon (970-931), mais Jérusalem resta une agglomération de taille modeste. À cette époque, les Israélites parlaient déjà l’hébreu, une langue de la famille afro-asiatique (groupe sémitique). On peut consulter une structure arborescente illustrant la plupart des langues afro-asiatiques en cliquant ici s.v.p.
- Les Philistins
Les Israélites durent combattre non seulement les Cananéens, mais aussi les Philistins et les Moabites. La bataille contre les Philistins fut particulièrement ardue. Les Philistins faisaient partie des «peuples de la mer». Venus de la Crète, leur langue était certainement apparentée aux langues grecques qu'on parlait alors en Grèce et à l'ouest de l'Asie Mineure. Les Philistins s'étaient installés sur la côte de la Méditerranée, vers 1200 avant notre ère, dans la région qui est aujourd'hui la bande de Gaza. Ils fondèrent même un État indépendant sur la côte est de la Palestine et contrôlèrent un certain nombre de villes dans le Nord et dans l’Est.
Le mot «Palestine» (dérivé de «Philistin») servait à désigner le «pays des Philistins». La menace constante des Philistins força les Israélites à s’unir et à fonder une monarchie. Au Xe siècle avant notre ère, une dynastie fut établie par David, roi d’Israël, qui réussit à vaincre les Philistins; par la suite, ceux-ci furent progressivement assimilés par les Cananéens. Puis les Israélites et les Cananéens se sont mélangés et ont adopté certaines de leurs coutumes.
On constate aussi que l’histoire de l’ancien Israël n’est qu’une suite d’exodes et de dominations du peuple hébreu par d’autres peuples plus puissants tels les Babyloniens, les  Perses, les Grecs d’Alexandre le Grand, les Syriens, les Romains, les Arabes, les Ottomans, etc ...

Histoire de la Création de l'État d'Israël aux temps modernes.

L'histoire de la création de l'État d'Israël remonte au mouvement sioniste du XIXe siècle, qui visait à établir un foyer national juif en Palestine, alors sous domination ottomane.
Israël
Israël : Bleu et Blanc sur le drapeau qui porte l'étoile de David
Voici un résumé des événements clés :
* Début du mouvement sioniste (fin du XIXe siècle) : Le mouvement sioniste a été lancé par Theodor Herzl en 1897, lors du Premier Congrès sioniste à Bâle, en Suisse. Herzl plaidait en faveur de la création d'un État juif indépendant pour résoudre les problèmes auxquels les Juifs étaient confrontés en Europe.
* Déclaration Balfour (1917) : Pendant la Première Guerre mondiale, la Déclaration Balfour a été émise par le gouvernement britannique en faveur de l'établissement d'un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine. À cette époque, la région était sous domination ottomane.
* Mandat britannique (1920-1948) : À la fin de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations a confié à la Grande-Bretagne le mandat de gouverner la Palestine. Cependant, le mandat a été marqué par des tensions entre les communautés juive et arabe.
* Montée des tensions : Les tensions entre les communautés juive et arabe se sont intensifiées au fil des années en raison de différends territoriaux et nationaux.
* Partition de l'ONU (1947) : En 1947, l'ONU a proposé un plan de partition de la Palestine en un État juif et un État arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Les dirigeants juifs ont accepté le plan, mais les dirigeants arabes l'ont rejeté.
* Déclaration d'indépendance (1948) : Le 14 mai 1948, David Ben Gourion a proclamé l'indépendance de l'État d'Israël. Cela a conduit à une guerre entre les nouveaux États indépendants et les pays arabes voisins.
* Guerre d'indépendance (1948-1949) : Israël a réussi à préserver son indépendance après une guerre avec les pays arabes voisins, établissant ainsi ses frontières.
... C'est ainsi que l'État d'Israël a été créé, marquant un tournant important dans l'histoire du Moyen-Orient.

Qu'est-ce qui pose problème actuellement entre la Palestine et Israël ?

Le conflit entre la Palestine et Israël est complexe et implique des enjeux historiques, territoriaux, religieux et politiques. Les principales sources de tension actuelles comprennent :
** Le statut de Jérusalem : Jérusalem est une ville sainte pour les trois principales religions monothéistes, et son statut est au cœur du conflit. Tant les Palestiniens que les Israéliens revendiquent Jérusalem comme leur capitale. Cette question est un obstacle majeur aux négociations de paix.
Jérusalem
Jérusalem : une ville déchirée ...
** Les colonies israéliennes : La construction et l'expansion de colonies israéliennes en Cisjordanie, un territoire revendiqué par les Palestiniens, constituent une source de conflit. Les colonies sont considérées comme illégales par le droit international, mais Israël continue de les développer.
** Les frontières et les réfugiés : Les questions liées aux frontières et au droit au retour des réfugiés palestiniens sont des sujets de discorde. De nombreux Palestiniens ont été déplacés pendant les guerres israélo-arabes de 1948 et 1967, et ils revendiquent le droit de retourner dans leurs foyers d'origine.
** Le blocus de la bande de Gaza : Israël impose un blocus sur la bande de Gaza depuis que le groupe militant Hamas a pris le contrôle de la région en 2007. Ce blocus a des répercussions humanitaires importantes sur la population de Gaza.
Bande de Gaza
Bande de Gaza : situation géographique
** Les tensions religieuses : Les sites religieux, en particulier la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, sont souvent des points de friction. Les incidents survenant autour de ces sites peuvent intensifier les tensions entre les communautés.
** L'absence d'un accord de paix : Malgré des tentatives répétées de négociations, un accord de paix durable n'a pas été atteint. Les désaccords fondamentaux sur des questions clés entravent le processus de paix, et les deux parties ont du mal à trouver un terrain d'entente.

 Le conflit israélo-palestinien demeure l'un des problèmes les plus épineux de la politique internationale, et sa résolution nécessite des négociations sérieuses et un engagement de toutes les parties concernées.

Espérons donc qu'avec tout cela vous comprendrez un peu mieux la situation actuelle, cruciale, autour de la Bande de Gaza, situation qui, une fois de plus par la voix des armes vient de faire des milliers de morts de parts et d'autres ...
© refOK.fr - duplication interdite

Le verre filigrané : une technique intemporelle !

lundi 13 novembre 2023 à 16:37
Les travail du verre existe depuis des siècles et les techniques de travail sont parfois tellement complexes que seuls certains " maîtres verriers " peuvent se les accaparer et produire de véritables chefs d’œuvre ...
Le travail du verre est à la fois un métier artisanal traditionnel et un médium artistique moderne, offrant une diversité d'approches créatives et techniques.

<script type="application/ld+json"> { "@context": "https://schema.org", "@type": "Article", "url" : "https://refok.fr/index.php?article445/le-verre-filigrane-une-technique-intemporelle", "mainEntityOfPage": { "@type": "WebPage", "@id": "le-verre-filigrane-une-technique-intemporelle" }, "headline": "Le verre filigrané : une technique intemporelle !", "datePublished": "2023-11-13T16:37:00Z", "dateModified": "2023-11-13T17:43:00Z", "author": { "@type": "Person", "name": "refOK" }, "keywords":"verre, verrier, maître, filigrané, technique, Venise, Murano, latticino, retortoli, reticello, Art" } Parmi tous les grands centres de production d'Art et de Verrerie du Monde le plus connu et réputé est très certainement celui qui, issu de la Ville de Venise, s'est tout particulièrement développé à Murano.
Sur cette île magnifique, des artisans reproduisent depuis des siècles des gestes immuables pour appliquer certaines techniques de fabrication et parvenir à créer de réelles pièces quasiment sublimes ...

Essayons aujourd'hui de faire le poids de la technique de production du verre appelée le " filigrané ".

Le verre filigrané est la traduction en français du vieux terme vénitien “vetro a filigrana”; cette appellation recouvre un ensemble de variétés de verre soufflé transparent dans lequel sont incorporées des fils de verre étiré ( “canne”) de couleur blanche ou de diverses couleurs.
verre filigrané
verre filigrané : quand la technique atteint la beauté !
“Latticino” ou “Latticinio” est un terme italien tombé en désuétude qui désigne également le “vetro a filigrana”. On distingue sous ce terme générique trois catégories de décors aux graphismes différents : le “vetro a fili” où les “cannes” forment des lignes parallèles, le “vetro a retorti” dans lequel elles sont préalablement tordues en spirales et le “vetro a reticello “dans lequel elles s’entrecroisent pour former une résille, délicat filet dans lequel sont emprisonnées de minuscules bulles d’air. Pour réaliser le “vetro a fili”, le verrier dispose méthodiquement les baguettes de verre sur un support métallique ou en céramique et les réchauffe afin de les amollir, puis il les prélève au bout de sa canne avec parfois une paraison de verre transparent qu’il fait rouler sur la préparation pour englober le tout ; après réchauffage, la paraison initiale sera de nouveau soufflée et travaillée. Les “canne” peuvent être disposées à intervalles réguliers et espacés, en utilisant un support rainuré, ou bien elles peuvent être placées de manière jointive, en utilisant un support plat. Pour réussir le réseau du “vetro a reticello”, il est fait appel au moins à deux verriers qui doivent faire preuve d’une grande coordination et d’une extrême adresse. Un premier verrier prélève des baguettes disposées sur une plaque et forme un cylindre initial de verre “a fili” dont il maintient l’extrémité avec des ciseaux à anse. Il imprime ensuite à sa canne à l’opposé un mouvement de rotation, façonnant ainsi des lignes parallèles spiralées dans un sens donné, puis il ouvre ce cylindre en tulipe. Pendant ce temps un assistant aura préparé une seconde plaque de baguettes identique que vient prélever un deuxième verrier ; ce dernier façonne un deuxième cylindre de verre plus étroit que le premier, spiralé en sens inverse, qu’il vient insérer du bout de sa canne dans le premier cylindre obtenu et maintenu à une température proche de l’amollissement dans un moule puis il souffle rapidement cette pièce afin qu’elle adhère à la paroi interne du premier cylindre. De minuscules bulles d’air subsistent entre les mailles du filet des “cannes”, qui semble s’entrecroiser, comme les brins d’osier d’une vannerie.

Naissance et évolution de la technique du verre filigrané.

Ces techniques raffinées et luxueuses du verre vénitien sont apparues à la Renaissance, dans le courant du XVI° siècle, du premier quart du siècle au dernier quart, selon leur degré de complexité . Elles pouvaient être associées à l’insertion de feuilles d’or ainsi qu’ au moulage et aux applications, donnant ainsi lieu à une production précieuse, d’une infinie variété décorative. Les cours princières témoignèrent d’un vif engouement pour les pièces splendides réalisées à Venise et elles encouragèrent l’arrivée d’ artisans vénitiens.Les multiples catégories de verre filigrané se sont rapidement répandues en Europe du Nord, au XVII° siècle, entraînant toute une production de pièces “façon Venise”, notamment aux Pays Bas. Depuis, le verre filigrané n’a jamais cessé d’avoir la faveur des verriers au cours des siècles, mais il faut signaler au XIX° siècle le regain important de sa production à Murano, sous l’impulsion de Domenico Bussolin, suivi de Pietro Bigaglia, et d’Antonio Salviati.
vase en verre filigrané à retortoli
vase en verre filigrané à retortoli : une technique qui se développa à Murano
Dans les années 50, les oeuvres pures d’Archimède Seguso portent cet art à des sommets d’invention et de poésie, “a mezza filigrana”, “a filo verticale”,“a merletto”, “a piume”, “a filigrana stellata”...

Les 2 principales techniques du verre filigrané.

1 - Verre Filigrané à 'Reticello'.
Inventée à Murano vers la moitié du XVI siècle, il s'agit d'une des plus complexes techniques à chaud.
Un soufflé cylindrique en demi filigrane est soufflé à l'intérieur d'un soufflé identique de forme cylindrique, détaché de la canne de soufflage et ouvert sur la partie supérieure, de diamètre légèrement supérieur, également en demi filigrane mais avec des filets à spirales en direction opposée. En soufflant avec la canne, le cylindre interne adhère à la paroi interne du cylindre externe. La superposition des filets en spirale des deux pièces soufflées, devenues une pièce unique, permet de créer un motif à treillis.
coupe en verre filigrané
coupe en verre filigrané : véritable objet d'Art
Etant donné qu'au cours de l'opération les deux parois conservent encore une surface à nervures parce que le soufflage n'est pas terminé et que les surfaces n'ont pas été suffisamment marbrées, une petite bulle d'air reste prisonnière dans chaque maille du treillis. Les bulles, disposées de façon régulière et dont la forme est identique, représentent la partie décorative du filigrane en treillis. Ensuite, le maître verrier peut procéder au soufflage et à la modélisation de l'objet.
2 - Verre Filigrané à ' Retortoli '.
C'est une des plus importantes techniques inventées à Murano à la Renaissance. Brevetée en 1527 pour une durée de 10 ans par Filippo et Bernardo Catani avec des fours de Murano à l'enseigne de la Sirène, elle devint rapidement le patrimoine commun des verreries de Murano et fut aussi exportée à l'étranger dans les verreries à la 'façon de Venise'.
Le travail prévoit différentes phases. Plusieurs cannes non percées de cristal ou de verre blanc opaque, en version classique, ou de cristal et de verre coloré sont étirées puis assemblées en un cylindre en suivant une disposition régulière. Ensuite, on les réchauffe et on les étire à nouveau en les faisant tourner.
Les cannes de cristal à filets internes blancs ou colorés tordus en spirale ainsi obtenues sont coupées en segments de dimensions identiques (environ 20 cm.) alignés parallèlement sur une plaque métallique recouverte d'argile réfractaire et insérés ensuite dans le four à plusieurs reprises pour souder au feu les cannes et former un tout unique.
A l'aide d'une canne de soufflage, le maître verrier cueille la plaque vitreuse formée par les cannes parallèles en roulant le long du côté plus grand du rectangle, correspondant aux extrémités des cannes avec un élément conique déjà préparé à l'extrémité de la canne pour former un cylindre qu'il referme à l'extrémité opposée à la canne. Il peut ensuite procéder au soufflage et au modelage de l’œuvre.
Dans l'Europe septentrionale, et notamment après la publication du Guide du Verrier de Georges Bontemps (1868) le verre filigrané à ' retortoli ' est réalisé selon d'autres modalités. Les cannes de filigrane à retortoli sont insérées dans les rainures verticales d'un moule, normalement en graphite, et l'on souffle ensuite dans le moule du verre transparent qui adhère à chaud aux cannes à 'retortoli' qui sont éloignées les unes des autres, contrairement à celle du verre filigrané à 'retortoli' vénitien.
Pendant la première phase de transformation (conclue avant la phase de soufflage), le verre filigrané à 'retortoli' vénitien coïncide avec le verre mosaïque à cannes 'ritorte' (retordues) alexandrin et romain (anglais : lace mosaic glass). La plaque devait toutefois être modelée dans un moule, comme pour les verres mosaïques, et polie à froid avec la meule à l'intérieur et parfois à l'extérieur.
Le ' Merletto ' (dentelle) représente une variété moderne du verre filigrané à ' retortoli '. Il s'agit d'un verre proposé par le verrier de Murano Archimede Seguso pendant les années 50 du XXe siècle.
...
enjoy :)

© refOK.fr - duplication interdite

Le verre filigrané : une technique intemporelle !

lundi 13 novembre 2023 à 16:37
Les travail du verre existe depuis des siècles et les techniques de travail sont parfois tellement complexes que seuls certains " maîtres verriers " peuvent se les accaparer et produire de véritables chefs d’œuvre ...
Le travail du verre est à la fois un métier artisanal traditionnel et un médium artistique moderne, offrant une diversité d'approches créatives et techniques.

Parmi tous les grands centres de production d'Art et de Verrerie du Monde le plus connu et réputé est très certainement celui qui, issu de la Ville de Venise, s'est tout particulièrement développé à Murano.
Sur cette île magnifique, des artisans reproduisent depuis des siècles des gestes immuables pour appliquer certaines techniques de fabrication et parvenir à créer de réelles pièces quasiment sublimes ...

Essayons aujourd'hui de faire le poids de la technique de production du verre appelée le " filigrané ".

Le verre filigrané est la traduction en français du vieux terme vénitien “vetro a filigrana”; cette appellation recouvre un ensemble de variétés de verre soufflé transparent dans lequel sont incorporées des fils de verre étiré ( “canne”) de couleur blanche ou de diverses couleurs.
verre filigrané
verre filigrané : quand la technique atteint la beauté !
“Latticino” ou “Latticinio” est un terme italien tombé en désuétude qui désigne également le “vetro a filigrana”. On distingue sous ce terme générique trois catégories de décors aux graphismes différents : le “vetro a fili” où les “cannes” forment des lignes parallèles, le “vetro a retorti” dans lequel elles sont préalablement tordues en spirales et le “vetro a reticello “dans lequel elles s’entrecroisent pour former une résille, délicat filet dans lequel sont emprisonnées de minuscules bulles d’air. Pour réaliser le “vetro a fili”, le verrier dispose méthodiquement les baguettes de verre sur un support métallique ou en céramique et les réchauffe afin de les amollir, puis il les prélève au bout de sa canne avec parfois une paraison de verre transparent qu’il fait rouler sur la préparation pour englober le tout ; après réchauffage, la paraison initiale sera de nouveau soufflée et travaillée. Les “canne” peuvent être disposées à intervalles réguliers et espacés, en utilisant un support rainuré, ou bien elles peuvent être placées de manière jointive, en utilisant un support plat. Pour réussir le réseau du “vetro a reticello”, il est fait appel au moins à deux verriers qui doivent faire preuve d’une grande coordination et d’une extrême adresse. Un premier verrier prélève des baguettes disposées sur une plaque et forme un cylindre initial de verre “a fili” dont il maintient l’extrémité avec des ciseaux à anse. Il imprime ensuite à sa canne à l’opposé un mouvement de rotation, façonnant ainsi des lignes parallèles spiralées dans un sens donné, puis il ouvre ce cylindre en tulipe. Pendant ce temps un assistant aura préparé une seconde plaque de baguettes identique que vient prélever un deuxième verrier ; ce dernier façonne un deuxième cylindre de verre plus étroit que le premier, spiralé en sens inverse, qu’il vient insérer du bout de sa canne dans le premier cylindre obtenu et maintenu à une température proche de l’amollissement dans un moule puis il souffle rapidement cette pièce afin qu’elle adhère à la paroi interne du premier cylindre. De minuscules bulles d’air subsistent entre les mailles du filet des “cannes”, qui semble s’entrecroiser, comme les brins d’osier d’une vannerie.

Naissance et évolution de la technique du verre filigrané.

Ces techniques raffinées et luxueuses du verre vénitien sont apparues à la Renaissance, dans le courant du XVI° siècle, du premier quart du siècle au dernier quart, selon leur degré de complexité . Elles pouvaient être associées à l’insertion de feuilles d’or ainsi qu’ au moulage et aux applications, donnant ainsi lieu à une production précieuse, d’une infinie variété décorative. Les cours princières témoignèrent d’un vif engouement pour les pièces splendides réalisées à Venise et elles encouragèrent l’arrivée d’ artisans vénitiens.Les multiples catégories de verre filigrané se sont rapidement répandues en Europe du Nord, au XVII° siècle, entraînant toute une production de pièces “façon Venise”, notamment aux Pays Bas. Depuis, le verre filigrané n’a jamais cessé d’avoir la faveur des verriers au cours des siècles, mais il faut signaler au XIX° siècle le regain important de sa production à Murano, sous l’impulsion de Domenico Bussolin, suivi de Pietro Bigaglia, et d’Antonio Salviati.
vase en verre filigrané à retortoli
vase en verre filigrané à retortoli : une technique qui se développa à Murano
Dans les années 50, les oeuvres pures d’Archimède Seguso portent cet art à des sommets d’invention et de poésie, “a mezza filigrana”, “a filo verticale”,“a merletto”, “a piume”, “a filigrana stellata”...

Les 2 principales techniques du verre filigrané.

1 - Verre Filigrané à 'Reticello'.
Inventée à Murano vers la moitié du XVI siècle, il s'agit d'une des plus complexes techniques à chaud.
Un soufflé cylindrique en demi filigrane est soufflé à l'intérieur d'un soufflé identique de forme cylindrique, détaché de la canne de soufflage et ouvert sur la partie supérieure, de diamètre légèrement supérieur, également en demi filigrane mais avec des filets à spirales en direction opposée. En soufflant avec la canne, le cylindre interne adhère à la paroi interne du cylindre externe. La superposition des filets en spirale des deux pièces soufflées, devenues une pièce unique, permet de créer un motif à treillis.
coupe en verre filigrané
coupe en verre filigrané : véritable objet d'Art
Etant donné qu'au cours de l'opération les deux parois conservent encore une surface à nervures parce que le soufflage n'est pas terminé et que les surfaces n'ont pas été suffisamment marbrées, une petite bulle d'air reste prisonnière dans chaque maille du treillis. Les bulles, disposées de façon régulière et dont la forme est identique, représentent la partie décorative du filigrane en treillis. Ensuite, le maître verrier peut procéder au soufflage et à la modélisation de l'objet.
2 - Verre Filigrané à ' Retortoli '.
C'est une des plus importantes techniques inventées à Murano à la Renaissance. Brevetée en 1527 pour une durée de 10 ans par Filippo et Bernardo Catani avec des fours de Murano à l'enseigne de la Sirène, elle devint rapidement le patrimoine commun des verreries de Murano et fut aussi exportée à l'étranger dans les verreries à la 'façon de Venise'.
Le travail prévoit différentes phases. Plusieurs cannes non percées de cristal ou de verre blanc opaque, en version classique, ou de cristal et de verre coloré sont étirées puis assemblées en un cylindre en suivant une disposition régulière. Ensuite, on les réchauffe et on les étire à nouveau en les faisant tourner.
Les cannes de cristal à filets internes blancs ou colorés tordus en spirale ainsi obtenues sont coupées en segments de dimensions identiques (environ 20 cm.) alignés parallèlement sur une plaque métallique recouverte d'argile réfractaire et insérés ensuite dans le four à plusieurs reprises pour souder au feu les cannes et former un tout unique.
A l'aide d'une canne de soufflage, le maître verrier cueille la plaque vitreuse formée par les cannes parallèles en roulant le long du côté plus grand du rectangle, correspondant aux extrémités des cannes avec un élément conique déjà préparé à l'extrémité de la canne pour former un cylindre qu'il referme à l'extrémité opposée à la canne. Il peut ensuite procéder au soufflage et au modelage de l’œuvre.
Dans l'Europe septentrionale, et notamment après la publication du Guide du Verrier de Georges Bontemps (1868) le verre filigrané à ' retortoli ' est réalisé selon d'autres modalités. Les cannes de filigrane à retortoli sont insérées dans les rainures verticales d'un moule, normalement en graphite, et l'on souffle ensuite dans le moule du verre transparent qui adhère à chaud aux cannes à 'retortoli' qui sont éloignées les unes des autres, contrairement à celle du verre filigrané à 'retortoli' vénitien.
Pendant la première phase de transformation (conclue avant la phase de soufflage), le verre filigrané à 'retortoli' vénitien coïncide avec le verre mosaïque à cannes 'ritorte' (retordues) alexandrin et romain (anglais : lace mosaic glass). La plaque devait toutefois être modelée dans un moule, comme pour les verres mosaïques, et polie à froid avec la meule à l'intérieur et parfois à l'extérieur.
Le ' Merletto ' (dentelle) représente une variété moderne du verre filigrané à ' retortoli '. Il s'agit d'un verre proposé par le verrier de Murano Archimede Seguso pendant les années 50 du XXe siècle.
...
enjoy :)

© refOK.fr - duplication interdite

L'Orfèvrerie Béard à Montreux Suisse

lundi 6 novembre 2023 à 11:08
La Suisse, pays symbole de richesses, de montagnes, de neutralité et autres, nous réserve de nombreuses surprises et découverte. Le petit article d'aujourd'hui va nous faire découvrir ( ou redécouvrir ) une entreprise d'orfèvrerie qui connut de belles heures de gloire en devenant, notamment, fournisseur des Palaces et Grands Hôtels de ce Monde ..
<script type="application/ld+json"> { "@context": "https://schema.org", "@type": "Article", "url" : "https://refok.fr/index.php?article444/orfevrerie-beard-montreux-suisse", "mainEntityOfPage": { "@type": "WebPage", "@id": "orfevrerie-beard-montreux-suisse" }, "headline": "L'Orfèvrerie Béard à Montreux Suisse", "datePublished": "2023-11-06T11:08:00Z", "dateModified": "2023-11-06T11:45:00Z", "author": { "@type": "Person", "name": "refOK" }, "keywords":"historique, orfèvrerie, Suisse, Béard, Montreux, luxe, hôtellerie, poinçons, service, plateau, patrimoine" }
Dans ce Domaine de l'hôtellerie de Luxe, une entreprise suisse s'est distinguée pendant de nombreuses années en fabricant des pièces de forme en argent ou métal argenté de très bonne facture et de très grande qualité: l'Art de la Table était le domaine de l'orfèvrerie BEARD située dans la ville de Montreux.

La petite histoire de H. Béard S. A. Montreux (Suisse) : Fabrique d'argenterie et d'articles en acier inoxydable.

( bref résumé ... ) Béard est une société de vente d’équipements hôteliers. Elle propose des couteaux, des cuillères, des fourchettes, de la verrerie, de la porcelaine, des assiettes et des articles de table et de cuisine.
orfèvrerie Béard Montreux
orfèvrerie Béard Montreux : poinçons de marque
Fondée en 1907 à l’aube du grand boom de l’industrie touristique montreusienne, par Noël Béard, l’entreprise familiale aura traversé le XXe siècle, s’adaptant à toutes les évolutions du monde de l’hôtellerie. Dès les années 1930, elle connaît un essor considérable, notamment grâce à une invention du fils Henri, permettant de fabriquer une argenterie plus solide, capable de supporter l’usage intensif qu’en font les professionnels. En 1948, l’entreprise devenue société anonyme inaugure son usine de Clarens, et devient alors le fleuron industriel de Montreux.

La Famille Béard .

Famille d'industriels de Montreux. Catholique, originaire de Lavour (Ain, F), établie à Lausanne en 1880, bourgeoise de Montreux/Châtelard dès 1934.
Noël (1849-1932) ouvre en 1888 à Montreux un magasin de porcelaine et verrerie.
Son fils Henri (1877-1953) ajoute l'argenterie à l'entreprise familiale en 1907, répondant ainsi à une forte demande de l'hôtellerie lémanique.
Des ateliers artisanaux de fabrication et de réparation, on passe en 1947 au stade industriel, avec l'ouverture d'une usine à Clarens. Centres de distribution ouverts à Zurich et Genève. La société, devenue H. Béard SA en 1944, se diversifie dans la production de matériel de cuisine.
Noël (1901-1986) crée en 1958 la première usine à l'étranger, au Caire, puis une autre à Nice en 1972 (Béard France SA), qui ouvrira des bureaux à Paris, Bruxelles et en Allemagne. Il fut conseiller communal (législatif, 1954-1961) et abbé-président des Echarpes blanches de Montreux. L'entreprise, dirigée en 1994 par la quatrième génération, Michel et Jean-Noël (décès 2000), occupait 150 ouvriers en 1962 à Clarens (usine fermée en 2001) et Montreux, 106 personnes en 1994, 60 en 2000. Elle est vendue à cette date à une société piémontaise, Paderno S.r.l.

Béard SA en quelques dates ...

1907 Fondation de la société par Noël Béard. 1944 Béard devient une société anonyme. 1947 Inauguration de la nouvelle usine à Clarens. 1947 Désaffectation de la l’ancienne fabrique de l’avenue des Alpes à Montreux 1950 Première exportation vers le Moyen-Orient. 1967 Création du magasin de l’avenue du Casino. 1972 Deuxième extension du site de Clarens. 2000 Rachat de Béard SA par la société italienne Sambonet Paderno. 2001 Fin des activités de production à l’usine de Clarens. La vente de produits finis (porcelaine, verrerie, couverts, etc. ) se poursuit. 2006 Le nom «Béard» est cédé à une entreprise basée en Suisse alémanique qui devient Béard AG. L’activité commerciale est, elle, vendue à Berndorf. 2007 Le bâtiment est vidé. 2011 Projet de transformation de l’usine en EMS.
Ces considérations nous font mieux mesurer le chemin parcouru depuis 1907, année de sa fondation, à nos jours, par la Fabrique d'argenterie H . Béard S.A.
Et au moment où l'entreprise entre allègrement dans sa cinquante-et-unième année d'existence, il nous plaît de jeter un regard sur le passé.
Henri Béard, fondateur de la maison, travaillait avec son père dans la porcelaine et la verrerie quand il décida, en 1906, de se vouer à l'argenterie. A l'origine, il s'adjoignit deux collaborateurs, un orfèvre et un polisseur-galvaniseur, avec lesquels il s'employa à développer son entreprise. De familiale et artisanale qu'elle était à ses débuts, celle-ci franchit les étapes d'une extension rapide, élargissant d'année en année son champ d’activité, multipliant ses produits et sa clientèle, sans craindre les innovations qui devaient conditionner son développement, dans les domaines de l'argenterie, de la porcelaine et de la verrerie.
En 1932, Henri Béard remettait la direction de la Fabrique à ses fils Noël et Henry, après des années de labeur intelligent et fécond. Ses successeurs s'efforcèrent dès lors de suivre la voie pleine de promesses qu'il leur avait tracée.
Service à Thé - Café
Service à Thé - Café : une excellente qualité !!!
En 1939, l'Exposition nationale de Zurich ouvrit de nouveaux horizons à l'entreprise, qui se vit confier la grande tâche d'équiper les restaurants de la Société suisse des hôteliers, de la Société suisse des cafetiers et restaurateurs et de la Société suisse des confiseurs, ainsi que de plusieurs autres groupements représentés à la magnifique « Landi » . Dès lors, la maison H. Béard S.A. prend un essor remarquable et, la guerre de 1939 à 1945 ayant pris fin, de riantes perspectives s'offrent à l'entreprise montreusienne.
En 1944, à la suite du départ de M. Henry Béard fils, qui décide de faire carrière dans l'hôtellerie, la maison devient une société anonyme dont M. Noël Béard assume la direction.
En 1948, nouvelle étape importante, c'est l'inauguration de la nouvelle usine de Clarens, construction rationnelle dans laquelle de nombreux employés et ouvriers vont pouvoir se consacrer, en collaborateurs précieux, au développement de l'entreprise. Ces locaux, qui représentent un cube de vingt-trois mille mètres, sont dotés des installations les plus modernes. Des salles d'exposition complètent les ateliers et les bureaux, offrant ainsi l'occasion au client de faire son choix dans les meilleures conditions.

BEARD : son évolution et sa rencontre avec l'hôtellerie de luxe.

On peut alors mesurer le chemin parcouru depuis 1907 en jetant un regard sur les anciens ateliers de l'avenue des Alpes à Montreux.
Entre temps, une prospection suivie a ouvert de nouveaux débouchés aux nombreux produits sortis de l'usine. L'argenterie Béard, notamment, connaît un grand succès et on ne compte plus les établissements publics, hôtels, restaurants, tea-rooms, voire cliniques et hôpitaux, de Suisse et de l'étranger, qui sont équipés avec les modèles si divers de la maison montreusienne.
Au nombre des réalisations dont la Fabrique H.Béard S.A. peut être particulièrement fière, mentionnons dans le domaine de l'hôtellerie l’installation complète des grands palaces étrangers que sont l' «Istanbul Hilton » à Istanbul, I'« El Mansour » à Casablanca, « Shepheard's » et « Continental » au Caire, « Capitole », « Commodore » et « Riviera » à Beyrouth, le « New Hôtel » à Damas et le nouveau " Semiramis" à Bagdad.
Monogramme HC
Monogramme HC : Hôtel le Crillon ( Paris )
Ces succès n'ont pu être obtenus qu'à 1 suite de l'appui et des recommandations de nos estimés clients suisses, auxquels N.Béard adresse personnellement ici ses sentiments de vive reconnaissance.
Mais la réputation de H. Béard S.A. est aussi fondée sur la fabrication d'articles de ménage, utilitaires ou décorations, d'usage courant ou luxueux, qui sont vendus dans tout notre pays et à l' étranger.
D'importantes livraisons comme celles du Tir fédéral de Lausanne en 1954 et de l'Hospes en 1954, à Berne, font date dans l'histoire de la maison montreusienne, qui développe parallèlement une organisation de vente perfectionnée, notamment par l'ouverture d'une agence générale à Zurich et de bureaux de vente avec salles d'exposition à Genève et à Lucerne.
Le Commissariat général de la Suisse près l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958 a chargé H.Béard S.A. de l'équipement du Restaurant Suisse. Il s'agit là d'un succès international de notre industrie suisse de l'argenterie.
En dehors de ces fabrications, H.Béard S.A. réalise un chiffre d' affaires considérable en porc laine décorée, verrerie et batterie de cuisine pour hôtels et restaurants, et compte parmi les principaux fournisseurs du pays.
Élément important de l'économie montreusienne, la Fabrique H.Béard S.A. a conquis une place en vue au nombre des industries d'exportation de notre pays. N'est-elle pas la plus importante fabrique d'argenterie de Suisse ?
Sous l'impulsion de son directeur actuel, Noël Béard, qui sera bientôt aidé dans sa tâche par ses fils Michel et Jean-Noël, elle doit poursuivre son développement si heureusement amorcé par les devanciers, grâce à l'appui qu'elle a trouvé auprès des hôteliers et restaurateurs vaudois et valaisans, base de sa clientèle, et en Suisse en général où elle a été agréée en qualité de digne représentante de l'industrie romande.
Entreprise symbolique
La personnalisation devient l’une des marques de fabrique de Béard, qui constitue avec le temps un stock de milliers de poinçons aux initiales d’hôtels de luxe du monde entier. Ainsi que ceux des compagnies aériennes. Cinq ouvriers de l’usine travaillent par exemple pendant plusieurs années exclusivement pour Swissair, qui a alors pour habitude d’offrir des couverts en argent à ses clients de première classe.
A son apogée, Béard SA emploie quelque 200 personnes sur son site de Clarens, gère une usine en France, travaille en étroite collaboration avec une autre en Egypte – pour toucher les très protectionnistes marchés du Maghreb –, et des lieux d’exposition à travers toute l’Europe. Parallèlement à l’activité de production et vente d’argenterie, le groupe distribue également de la vaisselle haut de gamme, toujours pour des clients professionnels. Dès 1967, un magasin voué aux arts de la table devient en outre la vitrine publique de la société, au centre de Montreux.
Mais peu à peu, l’Europe se détourne de l’argenterie, question d’évolution dans le service, mais aussi de coûts. «L’argent demande un entretien constant, pour éviter qu’il ne noircisse. Le Lausanne Palace avait ainsi à l’époque un argentier, qui ne faisait que ça toute la journée», explique Jean-Claude Rey-Mermet. La société s’adapte donc, et se tourne toujours plus vers les palaces du Moyen-Orient et de l’Asie, friands de luxe. Mais les arrière-petits-fils du fondateur, Jean-Noël et Michel, arrivés aux manettes en 1986, décident à la fin des années 1990 de vendre la société. C’est le géant italien Sambonet Paderno qui s’en porte acquéreur en 2000, et, dès l’année suivante, rapatrie la production vers son site de la région milanaise.
Jusqu'en 2000, la maison Béard SA, reste indépendante sous la Direction des membres de la famille, Ils vendent en 2000 leur capital en actions au groupe italien Paderno Sambonet. Groupe spécialisé dans la fabrication des couverts de table, articles de service et de cuisine servant hôtels, restaurants, collectivités etc. Le nom de Béard SA change en Sambonet Béard SA.
Au début de l'année 2007 Berndorf a repris l'activité commerciale de Sambonet Béard en Suisse et devient distributeur exclusif des marques Béard et Sambonet pour la Suisse. En conséquence Berndorf a établi une succursale propre pour la Suisse romande au domicile de l'ancienne société Béard SA à Clarens.
Avec la transformation du bâtiment en EMS, qui devait s’achever à l’automne 2011, une page importante de l’histoire économique montreusienne sera définitivement tournée.
La dernière " reprise " : Créée en 1998, la société E.B.H., digne successeur de BEARD France, seule filiale créée par BEARD Montreux – Suisse- à Nice en 1971, reste fidèle à la création de pièces d’orfèvrerie fabriquées dans nos ateliers en France et en Italie.
© refOK.fr - duplication interdite

L'Orfèvrerie Béard à Montreux Suisse

lundi 6 novembre 2023 à 11:08
La Suisse, pays symbole de richesses, de montagnes, de neutralité et autres, nous réserve de nombreuses surprises et découverte. Le petit article d'aujourd'hui va nous faire découvrir ( ou redécouvrir ) une entreprise d'orfèvrerie qui connut de belles heures de gloire en devenant, notamment, fournisseur des Palaces et Grands Hôtels de ce Monde ..
Dans ce Domaine de l'hôtellerie de Luxe, une entreprise suisse s'est distinguée pendant de nombreuses années en fabricant des pièces de forme en argent ou métal argenté de très bonne facture et de très grande qualité: l'Art de la Table était le domaine de l'orfèvrerie BEARD située dans la ville de Montreux.

La petite histoire de H. Béard S. A. Montreux (Suisse) : Fabrique d'argenterie et d'articles en acier inoxydable.

( bref résumé ... ) Béard est une société de vente d’équipements hôteliers. Elle propose des couteaux, des cuillères, des fourchettes, de la verrerie, de la porcelaine, des assiettes et des articles de table et de cuisine.
orfèvrerie Béard Montreux
orfèvrerie Béard Montreux : poinçons de marque
Fondée en 1907 à l’aube du grand boom de l’industrie touristique montreusienne, par Noël Béard, l’entreprise familiale aura traversé le XXe siècle, s’adaptant à toutes les évolutions du monde de l’hôtellerie. Dès les années 1930, elle connaît un essor considérable, notamment grâce à une invention du fils Henri, permettant de fabriquer une argenterie plus solide, capable de supporter l’usage intensif qu’en font les professionnels. En 1948, l’entreprise devenue société anonyme inaugure son usine de Clarens, et devient alors le fleuron industriel de Montreux.

La Famille Béard .

Famille d'industriels de Montreux. Catholique, originaire de Lavour (Ain, F), établie à Lausanne en 1880, bourgeoise de Montreux/Châtelard dès 1934.
Noël (1849-1932) ouvre en 1888 à Montreux un magasin de porcelaine et verrerie.
Son fils Henri (1877-1953) ajoute l'argenterie à l'entreprise familiale en 1907, répondant ainsi à une forte demande de l'hôtellerie lémanique.
Des ateliers artisanaux de fabrication et de réparation, on passe en 1947 au stade industriel, avec l'ouverture d'une usine à Clarens. Centres de distribution ouverts à Zurich et Genève. La société, devenue H. Béard SA en 1944, se diversifie dans la production de matériel de cuisine.
Noël (1901-1986) crée en 1958 la première usine à l'étranger, au Caire, puis une autre à Nice en 1972 (Béard France SA), qui ouvrira des bureaux à Paris, Bruxelles et en Allemagne. Il fut conseiller communal (législatif, 1954-1961) et abbé-président des Echarpes blanches de Montreux. L'entreprise, dirigée en 1994 par la quatrième génération, Michel et Jean-Noël (décès 2000), occupait 150 ouvriers en 1962 à Clarens (usine fermée en 2001) et Montreux, 106 personnes en 1994, 60 en 2000. Elle est vendue à cette date à une société piémontaise, Paderno S.r.l.

Béard SA en quelques dates ...

1907 Fondation de la société par Noël Béard. 1944 Béard devient une société anonyme. 1947 Inauguration de la nouvelle usine à Clarens. 1947 Désaffectation de la l’ancienne fabrique de l’avenue des Alpes à Montreux 1950 Première exportation vers le Moyen-Orient. 1967 Création du magasin de l’avenue du Casino. 1972 Deuxième extension du site de Clarens. 2000 Rachat de Béard SA par la société italienne Sambonet Paderno. 2001 Fin des activités de production à l’usine de Clarens. La vente de produits finis (porcelaine, verrerie, couverts, etc. ) se poursuit. 2006 Le nom «Béard» est cédé à une entreprise basée en Suisse alémanique qui devient Béard AG. L’activité commerciale est, elle, vendue à Berndorf. 2007 Le bâtiment est vidé. 2011 Projet de transformation de l’usine en EMS.
Ces considérations nous font mieux mesurer le chemin parcouru depuis 1907, année de sa fondation, à nos jours, par la Fabrique d'argenterie H . Béard S.A.
Et au moment où l'entreprise entre allègrement dans sa cinquante-et-unième année d'existence, il nous plaît de jeter un regard sur le passé.
Henri Béard, fondateur de la maison, travaillait avec son père dans la porcelaine et la verrerie quand il décida, en 1906, de se vouer à l'argenterie. A l'origine, il s'adjoignit deux collaborateurs, un orfèvre et un polisseur-galvaniseur, avec lesquels il s'employa à développer son entreprise. De familiale et artisanale qu'elle était à ses débuts, celle-ci franchit les étapes d'une extension rapide, élargissant d'année en année son champ d’activité, multipliant ses produits et sa clientèle, sans craindre les innovations qui devaient conditionner son développement, dans les domaines de l'argenterie, de la porcelaine et de la verrerie.
En 1932, Henri Béard remettait la direction de la Fabrique à ses fils Noël et Henry, après des années de labeur intelligent et fécond. Ses successeurs s'efforcèrent dès lors de suivre la voie pleine de promesses qu'il leur avait tracée.
Service à Thé - Café
Service à Thé - Café : une excellente qualité !!!
En 1939, l'Exposition nationale de Zurich ouvrit de nouveaux horizons à l'entreprise, qui se vit confier la grande tâche d'équiper les restaurants de la Société suisse des hôteliers, de la Société suisse des cafetiers et restaurateurs et de la Société suisse des confiseurs, ainsi que de plusieurs autres groupements représentés à la magnifique « Landi » . Dès lors, la maison H. Béard S.A. prend un essor remarquable et, la guerre de 1939 à 1945 ayant pris fin, de riantes perspectives s'offrent à l'entreprise montreusienne.
En 1944, à la suite du départ de M. Henry Béard fils, qui décide de faire carrière dans l'hôtellerie, la maison devient une société anonyme dont M. Noël Béard assume la direction.
En 1948, nouvelle étape importante, c'est l'inauguration de la nouvelle usine de Clarens, construction rationnelle dans laquelle de nombreux employés et ouvriers vont pouvoir se consacrer, en collaborateurs précieux, au développement de l'entreprise. Ces locaux, qui représentent un cube de vingt-trois mille mètres, sont dotés des installations les plus modernes. Des salles d'exposition complètent les ateliers et les bureaux, offrant ainsi l'occasion au client de faire son choix dans les meilleures conditions.

BEARD : son évolution et sa rencontre avec l'hôtellerie de luxe.

On peut alors mesurer le chemin parcouru depuis 1907 en jetant un regard sur les anciens ateliers de l'avenue des Alpes à Montreux.
Entre temps, une prospection suivie a ouvert de nouveaux débouchés aux nombreux produits sortis de l'usine. L'argenterie Béard, notamment, connaît un grand succès et on ne compte plus les établissements publics, hôtels, restaurants, tea-rooms, voire cliniques et hôpitaux, de Suisse et de l'étranger, qui sont équipés avec les modèles si divers de la maison montreusienne.
Au nombre des réalisations dont la Fabrique H.Béard S.A. peut être particulièrement fière, mentionnons dans le domaine de l'hôtellerie l’installation complète des grands palaces étrangers que sont l' «Istanbul Hilton » à Istanbul, I'« El Mansour » à Casablanca, « Shepheard's » et « Continental » au Caire, « Capitole », « Commodore » et « Riviera » à Beyrouth, le « New Hôtel » à Damas et le nouveau " Semiramis" à Bagdad.
Monogramme HC
Monogramme HC : Hôtel le Crillon ( Paris )
Ces succès n'ont pu être obtenus qu'à 1 suite de l'appui et des recommandations de nos estimés clients suisses, auxquels N.Béard adresse personnellement ici ses sentiments de vive reconnaissance.
Mais la réputation de H. Béard S.A. est aussi fondée sur la fabrication d'articles de ménage, utilitaires ou décorations, d'usage courant ou luxueux, qui sont vendus dans tout notre pays et à l' étranger.
D'importantes livraisons comme celles du Tir fédéral de Lausanne en 1954 et de l'Hospes en 1954, à Berne, font date dans l'histoire de la maison montreusienne, qui développe parallèlement une organisation de vente perfectionnée, notamment par l'ouverture d'une agence générale à Zurich et de bureaux de vente avec salles d'exposition à Genève et à Lucerne.
Le Commissariat général de la Suisse près l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958 a chargé H.Béard S.A. de l'équipement du Restaurant Suisse. Il s'agit là d'un succès international de notre industrie suisse de l'argenterie.
En dehors de ces fabrications, H.Béard S.A. réalise un chiffre d' affaires considérable en porc laine décorée, verrerie et batterie de cuisine pour hôtels et restaurants, et compte parmi les principaux fournisseurs du pays.
Élément important de l'économie montreusienne, la Fabrique H.Béard S.A. a conquis une place en vue au nombre des industries d'exportation de notre pays. N'est-elle pas la plus importante fabrique d'argenterie de Suisse ?
Sous l'impulsion de son directeur actuel, Noël Béard, qui sera bientôt aidé dans sa tâche par ses fils Michel et Jean-Noël, elle doit poursuivre son développement si heureusement amorcé par les devanciers, grâce à l'appui qu'elle a trouvé auprès des hôteliers et restaurateurs vaudois et valaisans, base de sa clientèle, et en Suisse en général où elle a été agréée en qualité de digne représentante de l'industrie romande.
Entreprise symbolique
La personnalisation devient l’une des marques de fabrique de Béard, qui constitue avec le temps un stock de milliers de poinçons aux initiales d’hôtels de luxe du monde entier. Ainsi que ceux des compagnies aériennes. Cinq ouvriers de l’usine travaillent par exemple pendant plusieurs années exclusivement pour Swissair, qui a alors pour habitude d’offrir des couverts en argent à ses clients de première classe.
A son apogée, Béard SA emploie quelque 200 personnes sur son site de Clarens, gère une usine en France, travaille en étroite collaboration avec une autre en Egypte – pour toucher les très protectionnistes marchés du Maghreb –, et des lieux d’exposition à travers toute l’Europe. Parallèlement à l’activité de production et vente d’argenterie, le groupe distribue également de la vaisselle haut de gamme, toujours pour des clients professionnels. Dès 1967, un magasin voué aux arts de la table devient en outre la vitrine publique de la société, au centre de Montreux.
Mais peu à peu, l’Europe se détourne de l’argenterie, question d’évolution dans le service, mais aussi de coûts. «L’argent demande un entretien constant, pour éviter qu’il ne noircisse. Le Lausanne Palace avait ainsi à l’époque un argentier, qui ne faisait que ça toute la journée», explique Jean-Claude Rey-Mermet. La société s’adapte donc, et se tourne toujours plus vers les palaces du Moyen-Orient et de l’Asie, friands de luxe. Mais les arrière-petits-fils du fondateur, Jean-Noël et Michel, arrivés aux manettes en 1986, décident à la fin des années 1990 de vendre la société. C’est le géant italien Sambonet Paderno qui s’en porte acquéreur en 2000, et, dès l’année suivante, rapatrie la production vers son site de la région milanaise.
Jusqu'en 2000, la maison Béard SA, reste indépendante sous la Direction des membres de la famille, Ils vendent en 2000 leur capital en actions au groupe italien Paderno Sambonet. Groupe spécialisé dans la fabrication des couverts de table, articles de service et de cuisine servant hôtels, restaurants, collectivités etc. Le nom de Béard SA change en Sambonet Béard SA.
Au début de l'année 2007 Berndorf a repris l'activité commerciale de Sambonet Béard en Suisse et devient distributeur exclusif des marques Béard et Sambonet pour la Suisse. En conséquence Berndorf a établi une succursale propre pour la Suisse romande au domicile de l'ancienne société Béard SA à Clarens.
Avec la transformation du bâtiment en EMS, qui devait s’achever à l’automne 2011, une page importante de l’histoire économique montreusienne sera définitivement tournée.
La dernière " reprise " : Créée en 1998, la société E.B.H., digne successeur de BEARD France, seule filiale créée par BEARD Montreux – Suisse- à Nice en 1971, reste fidèle à la création de pièces d’orfèvrerie fabriquées dans nos ateliers en France et en Italie.
© refOK.fr - duplication interdite