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Quand Microsoft instrumentalise l'Éducation Nationale

mardi 28 juin 2016 à 10:43

Paris, le 28 juin 2016. Communiqué de presse.

Autant il est courant de reprendre des citations d'écrivains, philosophes, personnalités politiques, autant il est invraisemblable de voir des décideurs de l'Éducation Nationale utilisés comme caution morale par la société Microsoft dans un marketing ambigu en direction du monde de l'éducation faisant suite au partenariat contesté signé en novembre 2015. Même s'il semble clair que le Ministère n'ait pas été acteur de cette campagne qui l'instrumentalise, cela renforce ce que nous dénoncions à savoir sa mise sous tutelle par cette entreprise américaine qui se poursuit au détriment d'une formation à l'informatique indépendante pour nos élèves qui ne peut se faire qu'en utilisant des logiciels libres et des formats ouverts.

Pour rappel, le texte intégral de l'accord, disponible sur le site de l'Éducation Nationale, présente plusieurs axes, dont la formation des enseignants à la maîtrise des environnements Microsoft en classe, la mise à disposition d'un écosystème Cloud, d'une plateforme de formation à distance. L'apprentissage du code se fera aussi sous l'égide de l'entreprise américaine. Cet accord prévoit aussi la formation de « décideurs de haut niveau » au sein des services du Ministère ou des académies. Il est également prévu de former 2500 chefs d'établissements.

Ce partenariat ressemble fort à un traité d'occupation de l'École numérique réalisé de plus sans consultation des acteurs de l'éducation. En interne la société peut compter sur de nombreux relais, souvent des enseignants en exercice, qu'elle regroupe dans un réseau nommé : « Microsoft Innovative Educator (MIE) Expert ».

Parmi les axes de ce partenariat ne figuraient pas les aspects liés au marketing. C'est désormais chose faite via le compte Twitter de Microsoft Education France qui semble considérer qu'elle a acquis tous les droits sur l'image et les propos des ministres français.

Voici un premier message avec Catherine Becchetti Bizot, Inspectrice générale de l'éducation nationale, chargée de mission numérique et surtout ancienne directrice du numérique pour l'éducation :

Becceti Bizot

Voici un autre avec Thierry Mandon, Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche :

Thierry Mandon

Même Mme la Ministre Najat Vallaud-Belkacem se retrouve instrumentalisée :

Najat Vallaud-Belkacem

Au-delà d'un marketing qui entretient volontiers la confusion, il est navrant de voir la direction prise par l'École dite numérique alors que nombre de personnels ont signé notre appel en faveur de l'utilisation des formats ouverts, ont dénoncé ce partenariat et que le collectif Édunathon (composé du CNLL, Ploss-ra et La Mouette) a engagé une action en justice. Tout cela est pour le moment sans réelle réponse de la part du Ministère. Il serait d'ailleurs intéressant de connaître la position des personnalités publiques concernées sur cette instrumentalisation de leurs propos.

Et Rémi Boulle, vice-président de l'April, de se poser la question : « Mme la Ministre Najat Vallaud-Belkacem serait-elle la nouvelle égérie de Microsoft ? Il s'agit d'un montage réalisé par Microsoft mais qui nous rappelle la mauvaise direction prise par l'École numérique : des logiciels privateurs et des formats fermés éloignés de toute vision politique forte qui aurait le mérite de contribuer à structurer davantage le marché du logiciel libre pour l'éducation en France ».

Plus de six mois après la signature de ce partenariat, il serait intéressant d'avoir un premier bilan : combien de « décideurs de haut-niveau » ont été formés sur les produits Microsoft ? Combien de chefs d'établissements et d'enseignants formés aux environnements numériques proposés par Microsoft ?

À propos de l'April

Pionnière du logiciel libre en France, l'April est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du Logiciel Libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle veille aussi à sensibiliser l'opinion sur les dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir par des intérêts privés.

L'association est constituée de plus de 4 400 membres utilisateurs et producteurs de logiciels libres.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l'adresse suivante : http://www.april.org/, nous contacter par téléphone au +33 1 78 76 92 80 ou par notre formulaire de contact.

Contacts presse :

Frédéric Couchet, délégué général, fcouchet@april.org +33 1 78 76 92 80 / +33 6 60 68 89 31

L'April lance un groupe de pom-pom gnous pour encourager le secteur public à utiliser les logiciels libres

vendredi 1 avril 2016 à 08:06

Paris, le 1er avril 2016. Communiqué de presse.

Les honorables parlementaires de la République française sont sur le point d'inscrire dans la loi l'encouragement à l'utilisation des logiciels libres dans les services de l’État, administrations, établissements publics et entreprises du secteur public, les collectivités territoriales et leurs établissements publics (Article 9 ter du projet de loi « pour une République numérique »).

À défaut d'avoir eu la volonté politique d'inscrire la priorité au logiciel libre dans la loi, l'État proclame l'encouragement à utiliser les logiciels libres.

Depuis 20 ans, l'April fait la promotion des logiciels libres. L'association voit là une nouvelle opportunité pour porter son message en concrétisant l'esprit de la loi de la République.

Planning des animations

La liste des premières animations d'encouragement :

Les occasions ne manquent pas. Envoyez vos propositions à contact@april.org

Protocole des animations

Le groupe sera constitué de 10 performeurs qui réaliseront des performances réparties en trois catégories : chorégraphies, chants et flyers.

Les chorégraphies sont l'essence même du « cheerleading » :

Les chants :

Les flyers :

Recrutement

Pour réussir son opération, l'April recrute des cheerleaders.

À noter que l'association est très attentive à la notion de diversité :

Si vous sentez que le libre vous insuffle son esprit et vous susurre de remuer des pompons, merci d'envoyer votre candidature à contact@april.org

La tournée d'été 2016

Puisque les établissements visés par le texte de loi se situent partout en France, une tournée est prévue cet été pour que les encouragements à utiliser les logiciels libres soient portés au plus près de tous les fonctionnaires.

Plusieurs dates spéciales sont déjà prévues :

Costumes et accessoires

Les activités de l'April sont organisées en groupes de travail (Institutionnel, Sensibilisation, Éducation, Transcription, Traduction, Diversité, Événement, etc.).

Un nouveau groupe « Pompons » va être créé pour la réalisation des costumes et accessoires nécessaires aux animations.

Adhérez !

Rejoignez la force du Libre

Présentation de l'association

Découvrir le logiciel libre au printemps, plus d'une centaine d'événements pour le Libre en Fête 2016 à l'arrivée

vendredi 11 mars 2016 à 09:20

Libre en Fête

Paris, le 11 mars 2016. Communiqué de presse.

Comme chaque année depuis 16 ans, au début du printemps, dans une dynamique conviviale et festive, de nombreux événements auront lieu pour permettre au grand public de découvrir les logiciels libres. Il s'agit de l'initiative Libre en Fête avec, comme thématique optionnelle de cette édition 2016 « la priorité au logiciel libre au quotidien » ; à ce jour, plus d'une centaine d'événements est déjà référencée.

Depuis 2001, l'April invite les groupes d'utilisateurs et les associations de promotion des logiciels libres à organiser, pour l'arrivée du printemps, des événements de découverte à destination du grand public.

Libre en Fête 2016 peut être notamment l'occasion pour les espaces publics numériques (EPN) et autres espaces d'initiation à l'informatique libre et ses enjeux, ainsi que pour les groupes d'utilisateurs de logiciels libres d'initier un partenariat régulier. Ces groupes d'utilisateurs ont pour objectif de faire découvrir le logiciel libre et ses applications au grand public grâce à des actions locales. Ces actions sont non seulement complémentaires des activités d'un EPN mais leurs objectifs sont le plus souvent intégrés à leurs missions.

Autour du 21 mars, de nombreux événements auront donc lieu : ateliers de découverte, conférences, débats, fêtes d'installation, projections, rencontres, etc. Le public découvrira ainsi des applications comme la suite bureautique LibreOffice, le lecteur multimédia VLC, le navigateur Web Mozilla Firefox, mais aussi des systèmes d'exploitation libres (GNU/Linux, *BSD…) ou des projets tels que l'encyclopédie libre et collaborative Wikipédia, la cartographie libre et collaborative OpenStreetMap et bien d'autres.

« Le Libre en Fête est une initiative de l'April qui existe grâce à la mobilisation des groupes d'utilisateurs de logiciels libres, des Espaces Publics Numériques (EPN) et des structures qui organisent des événements. Nous les remercions tous chaleureusement pour leur engagement concernant la promotion du logiciel libre et pour les actions de sensibilisation qu'ils mènent en faveur des libertés informatiques » a déclaré Frédéric Couchet, délégué général de l'April.

À propos de l'April

Pionnière du logiciel libre en France, l'April est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du Logiciel Libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l'espace francophone. Elle veille aussi à sensibiliser l'opinion sur les dangers d'une appropriation exclusive de l'information et du savoir par des intérêts privés.

L'association est constituée de plus de 4 400 membres utilisateurs et producteurs de logiciels libres.

Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l'adresse suivante : http://www.april.org/, nous contacter par téléphone au +33 1 78 76 92 80 ou par notre formulaire de contact.

Contacts presse :

Frédéric Couchet, délégué général, fcouchet@april.org +33 1 78 76 92 80 / +33 6 60 68 89 31

Marathon en faveur du logiciel libre, mais le manque d'ambition a encore prévalu

jeudi 21 janvier 2016 à 11:39

Paris, le 21 janvier 2016, communiqué de presse.

Dans le cadre de l'examen du projet de loi « pour une République numérique », le 20 janvier 2016, les députés ont rejeté, à quelques voix près, les amendements visant à inscrire dans la loi la priorité au logiciel libre dans le secteur public, condition pourtant indispensable pour une informatique loyale au service de l'intérêt général. Le débat n'est pas pour autant terminé et se poursuivra dans les semaines à venir.

Plusieurs amendements proposaient de donner la priorité aux logiciels libres dans le secteur public : le 596 (déposé par Christian Paul…), le 583 (déposé par Delphine Batho), le 379 (déposé par André Chassaigne…), le 11 (déposé par Isabelle Attard, Sergio Coronado…). Ces amendements proposaient de remplacer dans l'article 9 ter du projet de loi l'encouragement à l'utilisation par la priorité au logiciel libre.

Les députés porteurs de ces amendements ont mené, dans l'hémicycle, un long et intense débat, d'une très grande qualité, pour démonter un à un les arguments qui leur étaient opposés par Axelle Lemaire et Luc Belot, le rapporteur du projet de loi. Malgré cette admirable défense et le soutien de députés de différents bords politiques, ces amendements ont été rejetés. Vote très serré. Le groupe PS, emmené par Marie-Anne Chapdelaine, a soutenu la position du gouvernement et du rapporteur et le vote des députés de ce groupe a emporté la décision. Certains députés PS ont tout de même soutenu la priorité au logiciel libre. La vidéo des débats est disponible (45 minutes).

Plus tôt dans la soirée, les députés ont adopté un amendement de Christian Paul destiné à rendre publics les principaux algorithmes utilisés par l’administration afin « d’accroître la compréhension et donc la confiance du public en ces administrations ». Nous rappelons que les algorithmes sont mis en œuvre par des logiciels, et que le logiciel libre, avec notamment l'accès à son code source, est la meilleure brique de base pour construire une informatique de confiance.

Le gouvernement et le groupe socialiste ne se sont pas montrés à la hauteur des enjeux et ce n'est pas une grande surprise. Les députés qui portaient les amendements ont souligné et démontré que la priorité au logiciel libre est avant tout une question de volonté et de courage politique. Nous les remercions pour leur pugnacité et nous continuerons à leur côté la lutte pour une informatique loyale au service de l'intérêt général. a déclaré Frédéric Couchet, délégué général de l'April

Les débats ne font que commencer autour de la priorité au logiciel libre dans la loi

jeudi 14 janvier 2016 à 09:55

Paris, le 14 janvier 2016, communiqué de presse.

Dans le cadre de l'examen du projet de loi « pour une République numérique » les députés de la commission des lois ont voté en faveur d'un amendement qui « encourage à l'utilisation de logiciels libres » dans le secteur public tout en reconnaissant que sa rédaction n'est pas satisfaisante. Cependant, le débat sur la priorité au logiciel libre n'est pas terminé et devrait se poursuivre en séance publique. L'April appelle de nouveau les parlementaires à ne pas se laisser berner par les contre-vérités du gouvernement et à introduire et conserver la priorité au logiciel libre dans le secteur public, condition indispensable pour une informatique loyale au service de l'intérêt général.

En commission des lois, plusieurs amendements proposaient de donner la priorité aux logiciels libres dans le secteur public : l'amendement CL412 et CL408. Un amendement présenté comme amendement de repli, le CL393 proposait simplement d'encourager l'utilisation des logiciels libres. La députée Delphine Batho, qui présentait l'amendement CL393, a expliqué qu'elle soutenait d'abord les amendements CL408 et CL412, mais qu'il n'y avait aucune chance qu'ils soient adoptés parce, selon elle, pour la Direction des Affaires Juridiques du Ministère des Finances et des Comptes Publics il impossible de mettre la priorité au logiciel libre dans la loi.

De son côté, Madame la Ministre Axelle Lemaire a affirmé qu'il existait un « risque constitutionnel » à donner la priorité au logiciel libre. On se croirait de retour en 2013, à l'occasion des débats sur la loi pour refondation de l'École de la République. Le ministère de l''Éducation de l'époque avez indiqué qu'inscrire la priorité au logiciel libre dans la loi poserait des « difficultés juridiques » et le rapporteur avait ajouté qu'« une telle disposition serait en contradiction avec le droit européen de la concurrence ».

Nous avions écrit au ministre pour lui demander la communication de l'analyse juridique. Nous n'avions reçu aucune réponse et l'amendement priorité au logiciel libre dans le service public de l'Enseignement supérieur avait été voté, contre l'avis du gouvernement. Le Conseil National du Numérique explique dans une fiche synthétique qu'une priorité au logiciel libre ne remet pas en cause un principe de "neutralité technologique" de l'achat public et que cela ne porte pas atteinte aux règles de concurrence de l'Union européenne.

Nous demandons au gouvernement la publication de la note juridique de la Direction des affaires juridiques (DAJ) du Ministère des Finances et des comptes publics, de manière à ce que le gouvernement cesse d'utiliser un argument d'autorité.

L'amendement CL393 a finalement été adopté, même si le mot « encourager » a « une valeur juridique que nous savons faible, on peut dire c'est un euphémisme » comme l'a souligné le député Patrice Martin-Lalande.

La députée Isabelle Attard a fait d'utiles rappels sur le logiciel libre pour répondre aux arguments du gouvernement. Nous vous invitons à visionner l'ensemble des échanges (sélectionner « Après l'article 9 »).

Les députés porteurs des amendements ont d'ores et déjà annoncé que le débat se poursuivra lors de la séance publique et que les amendements « priorité au logiciel libre » seront redéposés pour la séance dans l'hémicycle. Les débats commenceront lundi 19 janvier 2016.