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Le Hollandais Volant

source: Le Hollandais Volant

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TF1, FR2, FR3, BFMTV piétinent aussi vos droits d’auteur

mercredi 12 juin 2013 à 14:22
M6 il y a 3 mois, TF1 et les autres maintenant.
La chaîne de TV prend des illustrations sur le net, comme ça, sans aucune mention de crédit, sans demander la permission à l’auteur de la photographie (Florian Si, qui m’a contacté).

La photo originale, en grand est sur Facebook.

Voici ce qu’on pouvait voir sur le site de TF1 :

screen du webplayer de TF1 avec la photo de Katia Veloso volée
Florian est capable de prouver que c’est son image (il a les données EXIF de la photo), mais TF1 lui a répondu que l’image illustrait le reportage et que les journalistes ne pouvaient pas faire le lien avec leur source (ici), donc en gros : TF1 se fiche du droit d’auteur et leur journalistes n’ont pas besoin de faire leur boulot journalistique de remonter à la source de leur infos.

C’est bien TF1, c’est bien. Continue tes conneries, mais ne viendra pas pleurer quand tes œuvres seront dans la nature aussi. Quand on bafoue le droit des autres, faut pas s’étonner après qu’on te manque aussi du respect.

Quant au journaliste qui a fait cette erreur sans savoir ce qu’il faisait : si tu veux des images réutilisables gratuitement et sans risque de te prendre un procès ou des insultes dans la gueule, ben il y a des solutions : suffit de chercher dans Google Images avec l’option de recherche pour les images en Creative Common (une licence permissive). avec les mêmes options. Dans tous les autres cas, il faudra demander la permission à l’auteur avant de partager publiquement, et au minimum mettre la source. C’est trop demander ?

Le nucléaire et pourquoi il n’est pas (encore) envisageable de s’en passer…

vendredi 7 juin 2013 à 16:42
On va vraiment finir par croire que je suis à la solde des industriels du nucléaire et je vais finir par perdre tout crédibilité, mais je m’en fiche : j’en remets une couche.

Alors ok, l’industrie du nucléaire a divers inconvénients :

Je ne parlerais pas plus des avantages comme le rendement gigantesque, la possibilité d’adapter la production à la demande à chaque instant et l’indépendance de toute variable climatique : personne à part les pro-nucléaires cinglés et payés par les lobbies du nucléaire ne voit ces avantages-là.

Bien. Je crois que tout le monde veut s’en passer.
Qui a des solutions ?

Le renouvelable vous dites ? Voyons voir…

Le solaire photovoltaïque n’est pas possible partout ni tout le temps (météo oblige) et la production de panneaux est loin d’être propre. Il ne faut peut-être que 5 ans pour compléter le bilan énergétique mais pas au niveau des polluants émis, comme les vapeurs d’acides et autres composés aluminés ou soufrés de la production du bore ou de l’arsenic utilisé dans ces cellules, et les quantités importantes de di- et monoxyde de carbone rejetées dans la préparation du silicium et du phosphore seul.
Il reste cependant le solaire thermique pour chauffer de l’eau mais c’est quand on en a le plus besoin qu’il est le moins productif (en hiver).

Les éoliennes ? On me parle dans mon précédent article de l’impact sur le paysage des fils électriques reliant les centrales nucléaires très productives qu’ils pourraient remplacer par plusieurs petites centrales de renouvelables moins éloignées des consommateurs. N’étaient-ce pas les mêmes qui râlaient tout le temps de l’impact d’une éolienne sur le paysage ? Et les mêmes que ceux qui se plaignent du bruit des éoliennes (ces derniers n’ont manifestement jamais vu une éolienne en vrai) ?
Et là encore : quelles zones habitées sont susceptibles de recevoir des champs entiers d’éoliennes qui tourneront toute la journée, tous les jours, de façon régulière ? Même question pour les petites éoliennes individuelles ?

La géothermie ? Excepté l’Islande qui est un exemple magnifique d’exploitation de la géothermie (>90% de l’énergie produite par l’île), les zones comme ça ne sont pas nombreuses. De plus, les zones où la géothermie est réellement exploitable ne sont pas les zones habitables (souvent des zones à forte activité volcanique) donc il faut toujours transporter l’électricité avec des câbles…
Ou alors il faudrait les utiliser pour produire de l’hydrogène (selon moi une énergie d’avenir pour le transport routier et pas assez exploitée, mais ce sont d’autres lobbies cette fois).

L’hydraulique ? Les barrages ? Encore une fois : les écologistes — premiers à prôner l’usage du renouvelable — sont aussi les premiers à râler contre les barrages et leur impact sur la nature (blocage des rivières, zones à inonder, etc.). Faudrait savoir ce que l’on veut.
Sans compter les quantités énormes de béton utilisées pour construire ces barrages (la production de béton libère dans le monde 4 à 5 fois plus de CO2 que l’aviation civile, chaque année). Mais ça tout le monde s’en fout : c’est re-nou-ve-lable et tu peux pas test !


L’un dans l’autre ça donne à mon avis quelques sujets de réflexions : ok le nucléaire cay-le-mal, mais aucune des formes d’énergie renouvelable n’est propre non plus à la construction (hydraulique, photovoltaïque), ni sans impact physique sur l’environnement (barrages hydrauliques, centrales hydrauliques marémotrices), ni toujours envisageable à proximité des zones habitées (toutes) et possibles tout le temps de façon indépendante de la météo (toutes sauf les centrales hydrauliques marémotrices et la géothermie).
Et ne me parlez pas de stocker l’électricité dans des batteries : c’est encore plus polluant que n’importe quoi d’autre.

Alors quoi faire ?
Couper le courant partout et se passer d’électricité totalement ? Se tourner vers le charbon ? Vous n’êtes pas sérieux j’espère ?

Non, je pense que le nucléaire est, à défaut d’avoir autre chose de crédible, une solution d’avenir à condition de trouver d’autres méthodes comme la technologie au Thorium, qui reste du nucléaire mais beaucoup moins polluante. Les réacteurs à fusion sont encore à étudier. Et la recherche sur le traitement des déchets n’est pas fermée non plus, je présume.

Fukushima, deux ans après.

jeudi 6 juin 2013 à 13:59
Fukushima, deux ans après et réflexion sur le nucléaire
Beaucoup sont devenus complètement fous contre le nucléaire depuis l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi, parlant d’une contamination mondiale, de malades, de cancers pour tout le monde.

Cet article remet les pendules à l’heure
 : nous voilà deux ans après la catastrophe.
Y a-t-il eu des morts liés à la radioactivité ? Non, aucun.
Va-t-il y avoir des morts liés à la radioactivité ? Probablement aucun. Les mesures appropriées ont été prises à temps pour les civils, et aucun des travailleurs n’a été exposé à plus de la dose cancérigène.

Ce n’est pas rien, ok. Mais ce n’est certainement pas la catastrophe écologique ou sanitaire dont tout le monde parle.

À noter aussi que ce qui s’est déroulé était voué à produire une catastrophe :
Fukushima a été frappée par le 5e plus puissant séisme depuis l’année 1900, un tsunami deux fois plus haut que ce que la centrale devait pouvoir résister, et des séismes secondaires d’une magnitude de 7,1 et de 6,3 […].
La centrale vieille de 50 ans a été frappé par une « tempête parfaite » et personne n’est mort.


Je vous l’avais dit : le Japon en 2011 est autrement plus évolué que l’Ukraine des années 80. Les mesures de protection et des évacuations ont été prises à temps.
Notons aussi que l’article parle des émissions radioactives d’iode 131 (principale cause du cancer de thyroïde) : en un mois, 94% de l’iode radioactive a déjà disparu. Et le mois suivant, c’est donc 94% des 6% qui restent. Et nous sommes plus de deux ans après.

Enfin, et l’article en parle et je pense qu’ils ont raison de le faire : certes, le nucléaire fait très peur. Mais c’est sans oublier que l’extraction du charbon minier tue près de 6000 personnes par an, et que les régions voisines de ces mines ont un taux de mortalité 10% plus élevé que partout ailleurs. Sans compter l’effet de serre.

Bref, le nucléaire n’est pas tout propre, mais c’est loin d’être la pire des sources d’énergie, il faut arrêter de raconter n’importe quoi, donc.
On parle du stockage des déchets, mais on continue de balancer 30 milliards de tonnes de déchets de la combustion du pétrole dans l’atmosphère chaque année. Et ces déchets y restent eux aussi durant des milliers d’années. En quoi est-ce mieux que le nucléaire ? Le fait que c’est invisible et que personne n’en parle, sûrement…

(source du lien : https://links.gatitac.eu/?V1x1QQ)

image de Julius Dillier

Pourquoi la lecture des blogs est importante

mercredi 5 juin 2013 à 10:36
pourquoi bloguer Bleiddwn a traduit le texte « I hate the news » d’Aaron Swarz. Je ne peux qu’approuver : au début la presse était une bonne intention : partager l’information au gens et gagner sa vie de cette manière.

Maintenant ce n’est plus une bonne intention : La presse n’est plus libre.
Elle est liée par l’argent à ceux qui lui donnent de quoi exister. Voici un exemple récent, en voilà un autre qui l’est un peu moins démontrant pourquoi la télévision publique en France n’osera plus diffuser d’émissions dérangeant les grand groupes industriels (ici, Coca-Cola).

Alors quoi faire pour s’informer ? Il faut multiplier les sources. Lire les avis des gens. Lire des blogs personnels.

Je suis pour les blogs. Les blogs sont le reflet de ce que le blogueur pense et a envie de partager.

Les blogs, contrairement à ce que doivent être les journaux, sont subjectifs et c’est bien.
Cela a selon moi plus qu’un simple média d’expression : cela doit également pousser le lecteur à analyser ce qu’il lit. Et c’est là le problème principal que rencontrent les gens avec les blogs : un blog n’est pas un journal.

Pour que les blogs deviennent un média influent pour le grand public, il faut juste que le public soit avisé de ce fait. Il faut l’éduquer à la lecture des avis personnels des autres, et non plus juste la lecture de faits relatés.
Avec la TV ou les médias traditionnels, le public a tendance à tout prendre comme vrai car c’est fait par des professionnels qui font leur métier.
Le public doit réapprendre à se faire sa propre opinion sur les faits de première main au lieu de tout gober comme il le fait avec les journaux « objectifs ».
Les médias traditionnels ne sont plus dignes de confiance. Alors on a créé des blogs, mais ce n’est pas la même chose, et le lecteur doit s’adapter à ça.

Tenir un blog va bien plus loin que juste donner son avis : cela doit permettre aux autres de se forger une capacité à séparer le pour du contre, à analyser, à vérifier les sources, à se faire sa propre opinion, à ne plus suivre le troupeau.
Il en va de la liberté d’expression de celui qui parle, mais aussi de la liberté d’information et de la liberté de penser de celui qui lit.

Oui, un blogueur fait parfois des erreurs : on est des humains, qui interprètent, et partagent ces interprétations. Mais nous, on ne vous force pas à croire tout ce qu’on dit. Avec un blog, il est très simple de trouver un autre blog avec d’autres sources, d’autres idées, d’autres interprétations.
C’est en lisant de tout que l’on arrive à se faire une idée globale sur un sujet, et que l’on peut prendre parti.

J’avoue que quand mes lecteurs sont en parfait accord avec ce que je dis sur un sujet, je suis rassuré : au moins je ne suis pas le seul à trouver que le sujet mérite une discussion ; mais je suis également très avide de savoir tout ce que pensent ceux qui ont d’autres avis : ça permet de découvrir d’autres idées et de débattre. Ça évite un enfermement de type religieux avec un gourou qui parle et tous les partisans qui gobent tout.

Enfin, et ce n’est pas forcément le plus important ici mais je l’ajoute tout de même parce que c’est une différence notable entre les blogs et les journaux : la subjectivité des blogs permet de rendre les faits beaucoup plus réels, plus touchants, plus vrais que s’ils étaient froids et objectifs. Certes, c’est un moyen pour faire passer un message plus facilement (je ne le cache pas), mais c’est aussi un moyen de partager ce que l’on ressent réellement en plus des faits, et donc de voir l’impact réel que cela peut avoir sur quelqu’un ou sur un peuple entier.

image de Icedsoul

Taxe sur l’eau de pluie : déjà en place en France

mardi 4 juin 2013 à 14:02
Taxe sur l’eau de pluie Le facepalm du jour : Lypik, un lecteur, m’envoie un lien vers l’article de loi intitulé décret relatif à la taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines

Comme c’est expliqué sur cette page, ce décret permet à toute commune de taxer les propriétaires de terrain sur lequel tombe l’eau de pluie afin de financer la collecte (!) et le traitement (!) des eaux de pluie.

Sérieusement ? La nature a créé des rivières, le politicien a créé une taxe. C’est quoi ces loi débiles encore ?

Vous allez voir : bientôt on nous taxera aussi la respiration. Consommant de l’oxygène et rejetant du dioxyde de carbone, notre organisme contribue au réchauffement climatique, poussant les espace publics à investir dans des climatiseurs qu’il faut payer.

Vous verrez.

Après tout, la bouffe est déjà privatisée par Monsanto et l’eau de pluie par l’État. Il ne manque plus que l’oxygène.

ÉDIT : ah, ben… les élus américains y pensent déjà : taxer la respiration (merci karchnu dans le premier commentaire ci-dessous).

image de Evan Leeson