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Le Hollandais Volant

source: Le Hollandais Volant

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Voilà où en est la République

dimanche 4 août 2013 à 01:05
Voilà, c’est officiel : je hais les élus professionnels.

Ils ont un boulot mais ne viennent pas. Ouais, comme en classe quand les élèves sèchent. Sauf qu’eux, sont payés 10 fois le smic quand ils sèchent les séances de chahutage.

Agoravox dit tout ça très bien : 25 juillet 2013 : 577 députés absents sur 577.
Y’en a aucun pour rattraper les autres.

Mais ce que je trouve complètement honteux (envers les politiciens, hein, pas contre Agoravox), c’est que l’article nous console d’un : « au moins, s’ils ne bossent pas, ils ne bosseront pas contre nous ».

C’est désolant. Désolant de devoir se consoler avec ça. Désolant d’en être à préférer que les élus soient payés à rester chez eux plutôt que de travailler, sous-entendant que leur travail est faire des coups tordus dans le dos du peuple.

Tout aussi désolant qu’une nation, qu’un peuple monte un site comme celui là « décompte du quinquennat ». Bordel, pourquoi attendre ? Le peuple ne peut pas demander la démission sur le champ de celui qui les représente ? Parce que si ce n’est pas le cas, alors ce n’est pas une République ni une Démocratie. Mais une dictature, où le peuple attend passivement et avec impuissance que cesse cette délirante injustice, et pouvoir choisir enfin le prochain connard qui va les oppresser.

C’est désolant.

Feriez-vous confiance à une voiture piratable ?

jeudi 1 août 2013 à 14:44
route déserte photo avec un panneau On a déjà vu des cas de certains voitures qui étaient bloqués à 200 km/h sans pourvoir les arrêter, et ben tout ça ne va pas s’arranger. Certaines voitures sont maintenant totalement électroniques et évidemment hautement piratables :

« Et le pire, c’est la possibilité de désactiver complètement les freins durant la conduite ! Vous pouvez bien appuyer sur la pédale, mais cela n’a plus aucun effet sur les freins du véhicule en mouvement. »

Utiliser ces voitures revient dès lors à mettre son intégrité physique entre les écrous de la machine et sa vie dans la confiance de ceux qui l’ont conçus. Une voiture contient autant de programmes qu’un ordinateur, et si l’ordinateur ne peut pas passer une journée sans subir un bug quelconque, une voiture non plus.

Je me demande si ceux qui ont participé à la conception de ces voitures choisiraient leur voiture si on leur en laissait le choix. Je connais d’autres exemples où les employés d’une marque te disent d’entrée de jeu que jamais ils n’achèteraient ce qu’ils fabriquent.

L’électronique qui nous assiste dans une voiture est bien sympa, mais elle a des limites. Certains arrivent par exemple à spoofer des signaux GPS, la voiture qui pense vous conduire au boulot pourrait très bien à la place vous conduire dans un ravin ou sauter d’un pont sans que vous ne puissiez rien faire : ni freiner, ni éteindre le moteur, ni même ouvrir la porte ou retirer la ceinture.
Le monde n’est pas un monde de poney tout roses, et il y aura des malades pour tirer un plaisir malsain à mettre les autres en danger par des inventions de ce genre.

Un hacker a récemment découvert un moyen de déverrouiller des voitures de luxe. On lui a répondu de la fermer. La faille, qui ne sera probablement jamais corrigée profitera donc aux pirates : ceux qui voudront tuer des gens au hasard avec un simple clic.

Pirater le réseau téléphonique avec un sifflet était peut-être innocent et sans danger. Pirater des millions de voitures avec un smartphone, c’est déjà beaucoup plus dangereux.

image de Zaqi

Les tirets typographiques

dimanche 28 juillet 2013 à 13:10
Tout comme il existe plusieurs types de guillemets ou d’espaces, il existe aussi plusieurs types de tirets.

Les claviers normaux permettent en général d’en taper deux types : le tiret-du-6 : « - » et le tiret bas : « _ ».
Mais typographiquement parlant, sur le « - » est employé pour tous les usages de façon indifférente : pour le signe des nombres négatifs, les tirets d’un dialogue ou celui utilisé pour lier deux mots.

On distingue différents tirets, dont voici les plus courant :

Le trait d’union (U+002D).
Il est utilisé pour lier deux mots. Par exemple dans « grand-père ». C’est le tiret que le l’on trouve sur la touche 6 des claviers AZERTY, il mesure un quart de quadratin.

ÉDIT : j’apprends (merci à Arzhur dans le premier commentaire ci-dessous) que le trait d’union est en fait le caractère U+2010 ; et que celui présent sur la touche 6 du clavier étant un fait un caractère utilisé en informatique, remplaçant tous les autres, quand ces derniers ne sont pas utilisables. Le « tiret du 6 » n’a donc pas de valeur typographique.

Le trait d’union insécable (U+2011).
Même usage que le trait d’union, sauf que s’il est affiché au bout d’une ligne, les deux mots unis par le tiret se retrouveront tous les deux sur la ligne suivante, au lieu de ne renvoyer que le second mot à la ligne.
Sur un clavier AZERTY à multiple niveaux (comme dans les distrib GNU/Linux par défaut), on peut le taper avec les touches Alt Gr Shift 6.

Le trait d’union conditionnel (U+00AD).
Ce dernier permet de spécifier, dans un phrase, où doit se faire une césure de bout de ligne quand cela deviendrait nécessaire. Ce tiret est donc toujours invisible, sauf quand la césure se fait. Voir exemple sur la page de Wikipédia à ce sujet.

Le signe moins mathématique (U+2212)
L’avantage qu’il a sur le trait d’union c’est qu’il possède la même taille que le signe plus et le signe d’égalité : « + − = ».
Sur un clavier à multiple niveaux on l’obtient avec les touches Alt Gr Shift !.

Le tiret moyen (U+2013)
Ce tiret a la longueur d’un demi-cadratin, aussi la taille du N. C’est ce tiret qui est utilisé pour les listes et les énumérations.
Sur les clavier à multiple niveaux, je le tape avec la combinaison Alt Gr Shift 5.

Le tiret long (U+2014)
Ce tiret quadratin est utilisé dans les dialogues, pour marquer le changement d’interlocuteur :
[…]
— Bonjour !
— Salut !

Il est aussi utilisé pour scinder le texte — au contraire du trait d’union, qui lie — un texte ou une phrase, comme cette phrase, justement (merci Guenhwyvar pour la correction).
(Certaines sources préfèrent cependant l’emploi du tiret-demi quadratin pour les césures, dans un but esthétique.)

Pareil, sur les clavier à multiple niveaux, la combinaison Alt Gr Shift 4 permet de l’obtenir.

Le tiret bas (U+005F)
C’est le « _ », aussi nommé underscore en anglais. À l’origine il permettait de souligner une lettre en revenant en arrière sur les machines à écrire (il est plus bas que la ligne). Actuellement il est utilise pour remplacer des espaces ou pour laisser de la place libre dans un formulaire qui va être imprimé.

Info : le terme cadratin désigne une longueur, c’est la longueur de la pièce métallique sur laquelle se trouve la lettre « M » (lettre dont la taille était la référence) utilisé dans l’imprimerie. C’est d’ailleurs de là que vient l’unité « em ».
Un quadratin correspond donc à la longueur de référence dans un police à une taille donnée.

Sources :

Retour sur le smartphone Wiko Cink Five

samedi 27 juillet 2013 à 11:23
Récemment je suis tombé sur la marque de téléphones Wiko. C’est une marque qui fait des smartphones pour des prix plus que compétitifs (entre 80 et 200 €).

Personnellement je me trimbalais toujours avec un téléphone à clapet (et deux SIM pour un seul emplacement) en plus d’un lecteur MP4-WiFi-GPS et d’un appareil photo numérique. Je cherchais un moyen de combiner tout ça en un seul appareil, mais je n’avais pas vraiment envie de perdre 600 € dans un Samsung ou autre Sony : c’est beaucoup trop cher pour un smartphone.

Pour mes besoins (téléphone débloqué avec les fonctions classiques, moyen-haut de gamme pour pas cher et solide), je n’avais pas trouvé grand chose, sinon quand je suis tombé sur Wiko. Eux ils font tout ça pour moins de 200 €.

Suite à quelques recherches, j’ai appris que certains modèles semblaient avoir des problèmes, mais des retours que j’ai eu, la grande majorité étaient très satisfaits. Je me suis finalement tourné pour le Wiko Cink Five : un 5 pouces sous Android 4.1 pour 195€ (oui pratiquement le plus cher de la marque).

Les caractéristiques n’ont pas grand chose à envier aux autres marques :

Le seul truc limite c’est le petit 4 Gio de mémoire de stockage interne. Ça rend la carte µSD pratiquement obligatoire, mais si on en a une, les 4 Gio sont suffisants (Wiko et d’autres constructeurs mettraient des mémoires internes plus faibles pour réduire la taxe copie privé, qui est très lourde et augmente rapidement sur les téléphones, beaucoup plus que si on prend une carte µSD externe).

Pour ceux qui veulent un test complet, voici celui des Numériques, qui est assez précis et correcte.

Dans l’ensemble, c’est un très bon téléphone : je n’ai aucun problème à signaler (le GPS est juste moins réceptif que celui de mon Samsung GS1), juste quelques remarques qui sont selon moi les détails à améliorer pour le rendre encore meilleur.

Je reviens aussi sur les points qu’on peut retrouver sur les forums, et qu’en général ne sont pas dit sur les sites de ventes.

L’ergonomie, la finition

Déjà, pour ce prix là on s’attendait à de la qualité chinoise… Et ben pas du tout !

La coque plastique donne ici une impression de relativement robuste et de fini (contrairement à celle d’un Samsung Galaxy Sx que j’ai toujours trouvé comme ressemblant à un « jouet » pour bébé). La coque reste bien en place, ne glisse pas des mains et n’est pas non plus entaché d’écritures ou de codes barres dont j’ai horreur (juste un logo « Wiko »).

Seul point à revoir dans le design : l’appareil photo à l’arrière, il sort du dos du téléphone, ce qui empêche de dernier de pouvoir être posé à plat sur une table. C’est un peu idiot, c’est comme sur le Samsung Galaxy S1, ce n’est qu’un millimètre, mais quand même : sans, ce serait mieux.

L’autonomie !

Je tiens deux jours et demi avec une charge.

Chacun a des besoins différents. Je n’utilise ainsi pas (encore ?) la 3G, mais suis pratiquement toujours connecté à du WiFi. J’aime avoir une lecture confortable, donc bien éclairé. J’ai aussi deux cartes SIM connectées sur deux réseaux différents. Avec ça, éteignant seulement le WiFi la nuit, mais l’utilisant le reste du temps comme je le ferais d’une façon typique, le téléphone a tenu 58 heures avant de me dire de le brancher.

wiko battery screenshot
Oui, j’ai été très surpris de ça : en gros, je peux facilement tenir deux jours sans chargeur. J’insiste sur le fait qu’il s’agit de l’usage que j’en fais moi, avec mes applications habituelles et mon rythme d’utilisation (si vous utilisez la 3G à fond il tiendra moins longtemps, si vous diminuez la luminosité et que vous n’utilisez ni 3G ni WiFi, il tiendra facilement 3 jours).

L’écran

L’écran fait 5 pouces. C’est grand. Presque trop grand : l’utilisation d’une seule main est limite. Il faut aussi de grandes poches. C’est tout bête mais il faut en tenir compte : un téléphone 4 pouces est beaucoup plus simple à utiliser d’une main. Par contre, le 5 pouces offre quand même un confort de lecture beaucoup plus important.

Le test des Numériques dit que l’écran manque un peu de contraste, de réactivité, de luminosité. J’admets : les contrastes ne sont pas terribles dans les couleurs sombres et à faible luminosité (en comparaison avec d’autres téléphones). La réactivité est un peu perceptible (je suis très sensible à ça, même si je m’en fout). La luminosité elle reste très largement suffisante pour un usage même en plein soleil. Ces trois points ne me dérangent absolument pas, et quelqu’un dont c’est le premier téléphone ne sera absolument pas gêné.

Mais pour l’écran il y a un point noir : il n’a pas de protection anti-traces de doigt. Là où mon vieux Galaxy S1 avait une couche protectrice anti traces grasses, le Wiko n’en a pas.
Je suppose qu’on ne peut pas tout avoir pour ce prix, mais c’est quand même un des points qu’il faudrait améliorer (et pour lequel, après-coup, je serais prêt à ajouter quelques euros).

Les applications & Android

Bonne surprise ici : la version d’Android 4.1 proposée est nue. Il n’y a pratiquement aucun outil installé par Wiko et qu’il faut commencer par supprimer tout au début (comme on le fait avec un Samsung, par exemple).
Android vient cependant de lui même avec Chrome (en plus d’un autre navigateur), de GMail (en plus d’un autre client mail) et de quelques trucs dont je ne me sert pas. Pas grave : Android 4.1 permet de les désactiver. Au passage, Wiko propose les sources de son firmware, sur Wikogeek.com (après faut rooter le téléphone, voir ci-dessous).

Le rootage.

Une des premières choses à faire : rooter le téléphone pour pouvoir profiter d’applications spéciales. J’ai suivi ce tuto pour y parvenir : ça marche bien.

J’ai alors installé mes logiciels préférées, comme celui pour gérer les permissions de chaque application : LBE Privacy Guard. Et là, c’est le drame ! Cette application n’est – paraît-il – pas compatible avec Android 4.1, et provoque un redémarrage en boucle.

J’ai du réinitialiser le système après seulement 1h… (Éteint, il faut appuyer sur les boutons haut+bas+power en même temps. Ensuite choisir (à l’aide des boutons haut et bas du volume) le mode recovery, validez avec le bouton Power. Prendre ensuite wipe data / factory reset et valider en utilisant l’écran tactile : il faut glisser le doigt du bouton « retour » au bouton « menu » en passant au dessus du bouton « home » – oui, j’en ai chié pour le trouver, donc je préfère partager).

Je voulais néanmoins le logiciel LBE Privacy guard, donc j’ai installé ça : LBE Security Master : la version un peu plus récente, mal traduite du chinois, mais qui marche très bien.

Conclusion

Le Cink Five est un bon téléphone, très complet en fonctionnalités, sous un Android 4.1 propre, avec une très bonne autonomie. Néanmoins il manque quelques petites options (protection anti-traces de doigts sur l’écran, un dos plus plat).

On peut difficilement faire mieux pour ce prix là ; et dans tous les cas, ça laisse à réfléchir quant au téléphones à 600€ (voire plus) que nous proposent Samsung, Apple ou Sony.

La revente d’eBooks et de MP3 peut-être interdite ?

mercredi 24 juillet 2013 à 13:23
clé usb en or massif Ces gogo qui ne comprennent pas ce qu’il font : appliquer une économie de rareté au numérique, et qui soit encore plus rare que le marché physique. Faut quand même le faire !

Depuis quand les éditeurs de bouquins nous interdisent-ils de revendre un livre qu’on a acheté mais qui ne nous plaît pas ? Jamais !
Alors pourquoi veulent t-il interdire la revente de fichiers achetés ? Déjà que ces fichiers sont bardés de protections et de verrous numériques mis en place parce que l’acheteur est pris pour un voleur, maintenant ils veulent ajouter un verrou légal.

Après l’illimité qui n’est pas de l’illimité, voici la vente qui n’est pas de la vente, mais une simple location. Ben oui : le livre numérique ne nous appartient pas, car on ne peut pas faire ce qu’on veut avec. Au lieu de ça il appartient à Amazon, à Apple, à la boîte chez qui vous téléchargez le fichier, et cette boîte peut vous supprimer le fichier à distance quand il le souhaite.

OK, les artistes et créateurs doivent pouvoir vivre de leur art, mais est-ce que ça doit forcément passer par des moyens qui font chier l’utilisateur ? Depuis quand les créateurs veulent-ils faire chier l’utilisateur, si c’est pour espérer lui revendre le fruit de son travail ? J’ai beau ne jamais avoir fait d’économie, mais permettez-moi de de dire que je pense que c’est une très mauvaise idée.
Qui pousse véritablement le client à se fournir sur The Pirate Bay ? Qui le pousse à rejeter le système économique actuel ? Qui le dégoûte de la culture, non pas à cause des auteurs, mais à cause des éditeurs (les ayants-droits qui ne pensent qu’au fric) qui font chier leur monde ?
Récupérer le livre sur les réseaux illégaux est très simple, et y’a aucune limite artificielle sur le fichier récupéré. Si vous voulez que l’offre légale fonctionne, il faut quelque chose d’aussi simple à utiliser (je ne parle pas du prix) : « Le jour où l’on entendra "C’est plus facile pour moi de regarder un film légalement que de le pirater !" le piratage s’effondrera. » (citation).

Je ne dis pas que le reste du monde fait mieux actuellement, mais c’est pas avec le rejet d’un bloc de tout ce que le numérique permet que la France va rattraper son retard (et accessoirement monter l’exemple, car d’une puissance mondiale, c’est un peu ce qu’on attend : une avance). Parce que oui la France est en retard dans le numérique et sur beaucoup de points, sauf dans la répression et les lois stupides : là elle est la championne !

Arrêter le progrès est impossible : inutile de chercher. Alors changez le monde pour qu’il s’y adapte et avance dans le bon sens, plutôt que d’être un frein au développement. Vos conneries suffisent amplement là.

Du coup, ça me fait douter sur l’issue de la réflexion lancée par la Hadopi sur une possibilité de la légalisation du partage, qui n’était pourtant – pour une fois – pas une mauvaise idée. Dommage…

image de Molotalk