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L’Hirondelle et les Petits Oiseaux

samedi 24 septembre 2016 à 10:25
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux, fable de Jean de la Fontaine, la huitième issue du Livre I, a été publiée en 1668. Une Fable dans laquelle le poète n'aurait pas pu imaginer un début plus dramatique ...

Le Texte de la Fable.

Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu,
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages.
Et devant qu’ils fussent éclos
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème
Elle vit un Manant en couvrir maints sillons.
Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons,
Je vous plains : Car pour moi, dans ce péril extrême
Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra qui n’est pas loin,
Que ce qu’elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper ;
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre mort ou votre prison.
Gare la cage ou le chaudron.
C’est pourquoi, leur dit l’Hirondelle,
Mangez ce grain, et croyez-moi.
Les Oiseaux se moquèrent d’elle :
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L’Hirondelle leur dit : Arrachez brin à brin
Ce qu’a produit ce maudit grain ;
Ou soyez sûrs de votre perte.
Prophète de malheur, babillarde, dit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton.
La chanvre étant tout-à-fait crue,
L’Hirondelle ajouta : Ceci ne va pas bien :
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu’ici l’on ne m’a crue en rien ;
Dés que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu’à leurs blés
Les gens n’étant plus occupés
Feront aux Oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits Oiseaux ;
Ne volez plus de place en place :
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n’êtes pas en état
De passer comme nous les déserts et les ondes,
Ni d’aller chercher d’autres mondes.
C’est pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sûr :
C’est de vous renfermer aux trous de quelque mur.
Les Oisillons las de l’entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément,
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres.
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu.
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux : estampe de G.Doré .
( archives de la Bibliothèque Nationale de France )

La morale de cette histoire ...

Si l'on se reporte aux ' classiques ', la morale la plus répandue est celle-ci:
" Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres et ne croyons le mal que quand il est venu. "
Finalement, nous n'écoutons que nos proches, pas les autres et lorsque le ' mal ' est arrivé là seulement nous le voyons ! Mieux vaudrait très certainement écouter, tous les avis, toutes les mises en garde, même si cela  provient de personnes que nous ne connaissons pas ... sait-on jamais !
© refOK.fr - duplication interdite

L’Hirondelle et les Petits Oiseaux

samedi 24 septembre 2016 à 10:25
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux, fable de Jean de la Fontaine, la huitième issue du Livre I, a été publiée en 1668. Une Fable dans laquelle le poète n'aurait pas pu imaginer un début plus dramatique ...

Le Texte de la Fable.

Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu,
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages.
Et devant qu’ils fussent éclos
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème
Elle vit un Manant en couvrir maints sillons.
Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons,
Je vous plains : Car pour moi, dans ce péril extrême
Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra qui n’est pas loin,
Que ce qu’elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper ;
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre mort ou votre prison.
Gare la cage ou le chaudron.
C’est pourquoi, leur dit l’Hirondelle,
Mangez ce grain, et croyez-moi.
Les Oiseaux se moquèrent d’elle :
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L’Hirondelle leur dit : Arrachez brin à brin
Ce qu’a produit ce maudit grain ;
Ou soyez sûrs de votre perte.
Prophète de malheur, babillarde, dit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton.
La chanvre étant tout-à-fait crue,
L’Hirondelle ajouta : Ceci ne va pas bien :
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu’ici l’on ne m’a crue en rien ;
Dés que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu’à leurs blés
Les gens n’étant plus occupés
Feront aux Oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits Oiseaux ;
Ne volez plus de place en place :
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n’êtes pas en état
De passer comme nous les déserts et les ondes,
Ni d’aller chercher d’autres mondes.
C’est pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sûr :
C’est de vous renfermer aux trous de quelque mur.
Les Oisillons las de l’entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément,
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres.
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu.
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux : estampe de G.Doré .
( archives de la Bibliothèque Nationale de France )

La morale de cette histoire ...

Si l'on se reporte aux ' classiques ', la morale la plus répandue est celle-ci:
" Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres et ne croyons le mal que quand il est venu. "
Finalement, nous n'écoutons que nos proches, pas les autres et lorsque le ' mal ' est arrivé là seulement nous le voyons ! Mieux vaudrait très certainement écouter, tous les avis, toutes les mises en garde, même si cela  provient de personnes que nous ne connaissons pas ... sait-on jamais !
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L’Hirondelle et les Petits Oiseaux

samedi 24 septembre 2016 à 10:25
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux, fable de Jean de la Fontaine, la huitième issue du Livre I, a été publiée en 1668. Une Fable dans laquelle le poète n'aurait pas pu imaginer un début plus dramatique ...

Le Texte de la Fable.

Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu,
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages.
Et devant qu’ils fussent éclos
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème
Elle vit un Manant en couvrir maints sillons.
Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons,
Je vous plains : Car pour moi, dans ce péril extrême
Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra qui n’est pas loin,
Que ce qu’elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper ;
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre mort ou votre prison.
Gare la cage ou le chaudron.
C’est pourquoi, leur dit l’Hirondelle,
Mangez ce grain, et croyez-moi.
Les Oiseaux se moquèrent d’elle :
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L’Hirondelle leur dit : Arrachez brin à brin
Ce qu’a produit ce maudit grain ;
Ou soyez sûrs de votre perte.
Prophète de malheur, babillarde, dit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton.
La chanvre étant tout-à-fait crue,
L’Hirondelle ajouta : Ceci ne va pas bien :
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu’ici l’on ne m’a crue en rien ;
Dés que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu’à leurs blés
Les gens n’étant plus occupés
Feront aux Oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits Oiseaux ;
Ne volez plus de place en place :
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n’êtes pas en état
De passer comme nous les déserts et les ondes,
Ni d’aller chercher d’autres mondes.
C’est pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sûr :
C’est de vous renfermer aux trous de quelque mur.
Les Oisillons las de l’entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément,
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres.
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu.
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux
L’Hirondelle et les Petits Oiseaux : estampe de G.Doré .
( archives de la Bibliothèque Nationale de France )

La morale de cette histoire ...

Si l'on se reporte aux ' classiques ', la morale la plus répandue est celle-ci:
" Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres et ne croyons le mal que quand il est venu. "
Finalement, nous n'écoutons que nos proches, pas les autres et lorsque le ' mal ' est arrivé là seulement nous le voyons ! Mieux vaudrait très certainement écouter, tous les avis, toutes les mises en garde, même si cela  provient de personnes que nous ne connaissons pas ... sait-on jamais !
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Le Chêne et le Roseau

mercredi 21 septembre 2016 à 15:50
Vingt-deuxième Fable du livre I de Jean de La Fontaine, Le chêne et le roseau, a été publiée pour la première fois en 1668. Elle présente une morale implicite que le lecteur découvre en fonction des mots exprimés par le chêne et le roseau.le chêne et le roseaule le chêne et le roseau : illustration d'époque .

La Fable du chêne et du roseau.

Le Chêne un jour dit au Roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature.
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du Soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon ; tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage ;
Vous n’auriez pas tant à souffrir ;
Je vous défendrais de l’orage :
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos :
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon, le Roseau plie ;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
la fable de Jean de la Fontaine
la fable de Jean de la Fontaine : illustration contemporaine .

La morale de cette histoire.

Une morale très implicite, cependant rare et très insolite: La Fontaine termine sur un fait et c'est donc au lecteur d’en imaginer la morale. Entre l'arrogance du chêne et l'habile soumission, apparente du roseau l'on comprend très facilement une foule de choses, encore d'actualité de nos jours, opposant la vanité de l'orgueil démesuré du chêne, à la sagesse prudente du roseau qui finira, lui, par survivre ...

Vidéo du chêne et du roseau sur Youtube.


Juste pour le fun, juste pour l'ambiance ... :)
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Le Chêne et le Roseau

mercredi 21 septembre 2016 à 15:50
Vingt-deuxième Fable du livre I de Jean de La Fontaine, Le chêne et le roseau, a été publiée pour la première fois en 1668. Elle présente une morale implicite que le lecteur découvre en fonction des mots exprimés par le chêne et le roseau.le chêne et le roseaule le chêne et le roseau : illustration d'époque .

La Fable du chêne et du roseau.

Le Chêne un jour dit au Roseau :
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature.
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du Soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon ; tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage ;
Vous n’auriez pas tant à souffrir ;
Je vous défendrais de l’orage :
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos :
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon, le Roseau plie ;
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.
la fable de Jean de la Fontaine
la fable de Jean de la Fontaine : illustration contemporaine .

La morale de cette histoire.

Une morale très implicite, cependant rare et très insolite: La Fontaine termine sur un fait et c'est donc au lecteur d’en imaginer la morale. Entre l'arrogance du chêne et l'habile soumission, apparente du roseau l'on comprend très facilement une foule de choses, encore d'actualité de nos jours, opposant la vanité de l'orgueil démesuré du chêne, à la sagesse prudente du roseau qui finira, lui, par survivre ...

Vidéo du chêne et du roseau sur Youtube.


Juste pour le fun, juste pour l'ambiance ... :)
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