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L’Aigle et l’Escarbot .

mercredi 7 juin 2017 à 20:25
Drôle de nom que ce titre " l'aigle et l'escarbot " donné par Jean de La Fontaine à cette huitième Fable du Livre II !
Qu'en est-il réellement et de la fable et de l'histoire contée par le poète ?
Nous allons le découvrir ...
Il est certes vrai que ce simple mot " escarbot " est quasiment inconnu à notre époque et intrigue donc le lecteur dès la première lecture.
Il s'agit en fait d'un genre de coléoptère du type scarabée ou la la cétoine dorée. Une fois cela expliqué, l'on comprendra peut-être mieux la Fable inspirée par Ésope (« L’Aigle et le Scarabée ») ainsi que d'un texte d’Abstémius lequel présente un lapin vengeant la mort de ses petits tués par un aigle.

L’Aigle et l’Escarbot ( texte ).

L’Aigle donnait la chasse à Maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s’enfuyait au plus vite.
Le trou de l’Escarbot se rencontre en chemin.
Je laisse à penser si ce gîte
Était sûr ; mais où mieux ? Jean Lapin s’y blottit.
L’Aigle fondant sur lui nonobstant cet asile,
L’Escarbot intercède et dit :
Princesse des Oiseaux, il vous est fort facile
D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux :
Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie :
Et puisque Jean Lapin vous demande la vie,
Donnez-la lui de grâce, ou l’ôtez à tous deux :
C’est mon voisin, c’est mon compère.
L’oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot,
Choque de l’aile l’Escarbot,
L’étourdit, l’oblige à se taire ;
Enlève Jean Lapin. L’Escarbot indigné
Vole au nid de l’Oiseau, fracasse en son absence
Ses œufs, ses tendres œufs, sa plus douce espérance :
Pas un seul ne fut épargné.
L’Aigle étant de retour, et voyant ce ménage,
Remplit le Ciel de cris, et pour comble de rage,
Ne sait sur qui venger le tort qu’elle a souffert.
Elle gémit en vain, sa plainte au vent se perd.
Il fallut pour cet an vivre en mère affligée.
L’an suivant elle mit son nid en lieu plus haut.
L’Escarbot prend son temps, fait faire aux œufs le saut :
La mort de Jean Lapin derechef est vengée.
Ce second deuil fut tel que l’écho de ces bois
N’en dormit de plus de six mois.
L’Oiseau qui porte Ganymède,
Du Monarque des Dieux enfin implore l’aide ;
Dépose en son giron ses œufs, et croit qu’en paix
Ils seront dans ce lieu, que pour ses intérêts
Jupiter se verra contraint de les défendre.
Hardi qui les irait là prendre.
Aussi ne les y prit-on pas.
Leur ennemi changea de note,
Sur la robe du Dieu fit tomber une crotte :
Le Dieu la secouant jeta les œufs à bas.
Quand l’Aigle sut l’inadvertance,
Elle menaça Jupiter
D’abandonner sa Cour, d’aller vivre au désert :
Avec mainte autre extravagance.
Le pauvre Jupiter se tut.
Devant son Tribunal l’Escarbot comparut,
Fit sa plainte, et conta l’affaire.
On fit entendre à l’Aigle enfin qu’elle avait tort.
Mais les deux ennemis ne voulant point d’accord,
Le Monarque des Dieux s’avisa, pour bien faire,
De transporter le temps où l’Aigle fait l’amour,
En une autre saison, quand la race Escarbote
Est en quartier d’hiver, et comme la Marmotte
Se cache et ne voit point le jour.

L’Aigle et l’Escarbot ( illustration ).


456

L’Aigle et l’Escarbot ( morale ).

54444
© refOK.fr - duplication interdite

L’Aigle et l’Escarbot .

mercredi 7 juin 2017 à 20:25
Drôle de nom que ce titre " l'aigle et l'escarbot " donné par Jean de La Fontaine à cette huitième Fable du Livre II !
Qu'en est-il réellement et de la fable et de l'histoire contée par le poète ?
Nous allons le découvrir ...
Il est certes vrai que ce simple mot " escarbot " est quasiment inconnu à notre époque et intrigue donc le lecteur dès la première lecture.
Il s'agit en fait d'un genre de coléoptère du type scarabée ou la la cétoine dorée. Une fois cela expliqué, l'on comprendra peut-être mieux la Fable inspirée par Ésope (« L’Aigle et le Scarabée ») ainsi que d'un texte d’Abstémius lequel présente un lapin vengeant la mort de ses petits tués par un aigle.

L’Aigle et l’Escarbot ( texte ).

L’Aigle donnait la chasse à Maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s’enfuyait au plus vite.
Le trou de l’Escarbot se rencontre en chemin.
Je laisse à penser si ce gîte
Était sûr ; mais où mieux ? Jean Lapin s’y blottit.
L’Aigle fondant sur lui nonobstant cet asile,
L’Escarbot intercède et dit :
Princesse des Oiseaux, il vous est fort facile
D’enlever malgré moi ce pauvre malheureux :
Mais ne me faites pas cet affront, je vous prie :
Et puisque Jean Lapin vous demande la vie,
Donnez-la lui de grâce, ou l’ôtez à tous deux :
C’est mon voisin, c’est mon compère.
L’oiseau de Jupiter, sans répondre un seul mot,
Choque de l’aile l’Escarbot,
L’étourdit, l’oblige à se taire ;
Enlève Jean Lapin. L’Escarbot indigné
Vole au nid de l’Oiseau, fracasse en son absence
Ses œufs, ses tendres œufs, sa plus douce espérance :
Pas un seul ne fut épargné.
L’Aigle étant de retour, et voyant ce ménage,
Remplit le Ciel de cris, et pour comble de rage,
Ne sait sur qui venger le tort qu’elle a souffert.
Elle gémit en vain, sa plainte au vent se perd.
Il fallut pour cet an vivre en mère affligée.
L’an suivant elle mit son nid en lieu plus haut.
L’Escarbot prend son temps, fait faire aux œufs le saut :
La mort de Jean Lapin derechef est vengée.
Ce second deuil fut tel que l’écho de ces bois
N’en dormit de plus de six mois.
L’Oiseau qui porte Ganymède,
Du Monarque des Dieux enfin implore l’aide ;
Dépose en son giron ses œufs, et croit qu’en paix
Ils seront dans ce lieu, que pour ses intérêts
Jupiter se verra contraint de les défendre.
Hardi qui les irait là prendre.
Aussi ne les y prit-on pas.
Leur ennemi changea de note,
Sur la robe du Dieu fit tomber une crotte :
Le Dieu la secouant jeta les œufs à bas.
Quand l’Aigle sut l’inadvertance,
Elle menaça Jupiter
D’abandonner sa Cour, d’aller vivre au désert :
Avec mainte autre extravagance.
Le pauvre Jupiter se tut.
Devant son Tribunal l’Escarbot comparut,
Fit sa plainte, et conta l’affaire.
On fit entendre à l’Aigle enfin qu’elle avait tort.
Mais les deux ennemis ne voulant point d’accord,
Le Monarque des Dieux s’avisa, pour bien faire,
De transporter le temps où l’Aigle fait l’amour,
En une autre saison, quand la race Escarbote
Est en quartier d’hiver, et comme la Marmotte
Se cache et ne voit point le jour.

L’Aigle et l’Escarbot ( illustration ).


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L’Aigle et l’Escarbot ( morale ).

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Le Paon se plaignant à Junon

mardi 23 mai 2017 à 21:55
Le Paon et la déesse Junon sont les deux personnages principaux de cette 17ème fable de Jean de La Fontaine, placée dans le Livre 2, publiée en 1668 également.
Mais pourquoi donc justement 'ces deux personnages ' ?Tout simplement parce  que selon la mythologie le " Paon " est l’oiseau dédié à " Junon " ...
Jean de La Fontaine s'est ainsi inspiré d'un poème de Phèdre, intitulé " plaine du paon à Junon ", pour nous montrer les diverses facettes de la jalousie.
En effet cet oiseau quasi-magnifique de plumage, reste cependant jaloux d'autres, notamment du rossignol, dont il ne parvient pas à atteindre les prouesses vocales ...
Mais la déesse ne s'en laisse pas compter ainsi et, lui présentant les atouts d'autres animaux, lui fait bel et bien comprendre qu'il devrait s'estimer au moins heureux et fier de l'arc en ciel qu'il peut et sait déployer ...
Personne, aucun animal, n'est parfait et celui qui a déjà une qualité comme la sienne devrait largement s'en satisfaire.
Comme quoi  ...

Le Paon se plaignant à Junon. (texte)

Le Paon se plaignait à Junon :
Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure ;
Le chant dont vous m’avez fait don
Déplaît à toute la Nature :
Au lieu qu’un Rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu’éclatants ;
Est lui seul l’honneur du Printemps.
Junon répondit en colère :
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d’envier la voix du Rossignol ?
Toi que l’on voit porter à l’entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies,
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La Boutique d’un Lapidaire ?
Est-il quelque oiseau sous les Cieux
Plus que toi capable de plaire ?
Tout animal n’a pas toutes propriétés ;
Nous vous avons donné diverses qualités,
Les uns ont la grandeur et la force en partage ;
Le Faucon est léger, l’Aigle plein de courage ;
Le Corbeau sert pour le présage ;
La Corneille avertit des malheurs à venir ;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir,
Je t’ôterai ton plumage.

Le Paon se plaignant à Junon. ( illustrations )

Le paon
Le paon : faisant la roue , déployant toute sa séduction .
Illustration d'époque
Illustration d'époque : la plainte du paon à la déesse Junon.

Le Paon se plaignant à Junon. (morale)

Et dans tout cela me direz-vous, quelle est donc la " morale de cette Fable de Jean de La fontaine " ?
L'on peut en discuter longtemps, mais se plaindre en enviant 'une' qualité d'autrui alors que l'on possède déjà si-même de si beaux ' atours ' montre quasiment La Jalousie, mais également, l'ignorance, l'envie ou l'ambition ...
Le Paon aura donc tôt fait  de comprendre les remontrances de Junon ... s'il ne veut pas perdre son " arc-en-ciel " ...
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Le Paon se plaignant à Junon

mardi 23 mai 2017 à 21:55
Le Paon et la déesse Junon sont les deux personnages principaux de cette 17ème fable de Jean de La Fontaine, placée dans le Livre 2, publiée en 1668 également.
Mais pourquoi donc justement 'ces deux personnages ' ?Tout simplement parce  que selon la mythologie le " Paon " est l’oiseau dédié à " Junon " ...
Jean de La Fontaine s'est ainsi inspiré d'un poème de Phèdre, intitulé " plaine du paon à Junon ", pour nous montrer les diverses facettes de la jalousie.
En effet cet oiseau quasi-magnifique de plumage, reste cependant jaloux d'autres, notamment du rossignol, dont il ne parvient pas à atteindre les prouesses vocales ...
Mais la déesse ne s'en laisse pas compter ainsi et, lui présentant les atouts d'autres animaux, lui fait bel et bien comprendre qu'il devrait s'estimer au moins heureux et fier de l'arc en ciel qu'il peut et sait déployer ...
Personne, aucun animal, n'est parfait et celui qui a déjà une qualité comme la sienne devrait largement s'en satisfaire.
Comme quoi  ...

Le Paon se plaignant à Junon. (texte)

Le Paon se plaignait à Junon :
Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure ;
Le chant dont vous m’avez fait don
Déplaît à toute la Nature :
Au lieu qu’un Rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu’éclatants ;
Est lui seul l’honneur du Printemps.
Junon répondit en colère :
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d’envier la voix du Rossignol ?
Toi que l’on voit porter à l’entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies,
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La Boutique d’un Lapidaire ?
Est-il quelque oiseau sous les Cieux
Plus que toi capable de plaire ?
Tout animal n’a pas toutes propriétés ;
Nous vous avons donné diverses qualités,
Les uns ont la grandeur et la force en partage ;
Le Faucon est léger, l’Aigle plein de courage ;
Le Corbeau sert pour le présage ;
La Corneille avertit des malheurs à venir ;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir,
Je t’ôterai ton plumage.

Le Paon se plaignant à Junon. ( illustrations )

Le paon
Le paon : faisant la roue , déployant toute sa séduction .
Illustration d'époque
Illustration d'époque : la plainte du paon à la déesse Junon.

Le Paon se plaignant à Junon. (morale)

Et dans tout cela me direz-vous, quelle est donc la " morale de cette Fable de Jean de La fontaine " ?
L'on peut en discuter longtemps, mais se plaindre en enviant 'une' qualité d'autrui alors que l'on possède déjà si-même de si beaux ' atours ' montre quasiment La Jalousie, mais également, l'ignorance, l'envie ou l'ambition ...
Le Paon aura donc tôt fait  de comprendre les remontrances de Junon ... s'il ne veut pas perdre son " arc-en-ciel " ...
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Le Paon se plaignant à Junon

mardi 23 mai 2017 à 21:55
Le Paon et la déesse Junon sont les deux personnages principaux de cette 17ème fable de Jean de La Fontaine, placée dans le Livre 2, publiée en 1668 également.
Mais pourquoi donc justement 'ces deux personnages ' ?Tout simplement parce  que selon la mythologie le " Paon " est l’oiseau dédié à " Junon " ...
Jean de La Fontaine s'est ainsi inspiré d'un poème de Phèdre, intitulé " plaine du paon à Junon ", pour nous montrer les diverses facettes de la jalousie.
En effet cet oiseau quasi-magnifique de plumage, reste cependant jaloux d'autres, notamment du rossignol, dont il ne parvient pas à atteindre les prouesses vocales ...
Mais la déesse ne s'en laisse pas compter ainsi et, lui présentant les atouts d'autres animaux, lui fait bel et bien comprendre qu'il devrait s'estimer au moins heureux et fier de l'arc en ciel qu'il peut et sait déployer ...
Personne, aucun animal, n'est parfait et celui qui a déjà une qualité comme la sienne devrait largement s'en satisfaire.
Comme quoi  ...

Le Paon se plaignant à Junon. (texte)

Le Paon se plaignait à Junon :
Déesse, disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure ;
Le chant dont vous m’avez fait don
Déplaît à toute la Nature :
Au lieu qu’un Rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu’éclatants ;
Est lui seul l’honneur du Printemps.
Junon répondit en colère :
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d’envier la voix du Rossignol ?
Toi que l’on voit porter à l’entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies,
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La Boutique d’un Lapidaire ?
Est-il quelque oiseau sous les Cieux
Plus que toi capable de plaire ?
Tout animal n’a pas toutes propriétés ;
Nous vous avons donné diverses qualités,
Les uns ont la grandeur et la force en partage ;
Le Faucon est léger, l’Aigle plein de courage ;
Le Corbeau sert pour le présage ;
La Corneille avertit des malheurs à venir ;
Tous sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre, ou bien, pour te punir,
Je t’ôterai ton plumage.

Le Paon se plaignant à Junon. ( illustrations )

Le paon
Le paon : faisant la roue , déployant toute sa séduction .
Illustration d'époque
Illustration d'époque : la plainte du paon à la déesse Junon.

Le Paon se plaignant à Junon. (morale)

Et dans tout cela me direz-vous, quelle est donc la " morale de cette Fable de Jean de La fontaine " ?
L'on peut en discuter longtemps, mais se plaindre en enviant 'une' qualité d'autrui alors que l'on possède déjà si-même de si beaux ' atours ' montre quasiment La Jalousie, mais également, l'ignorance, l'envie ou l'ambition ...
Le Paon aura donc tôt fait  de comprendre les remontrances de Junon ... s'il ne veut pas perdre son " arc-en-ciel " ...
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