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Encyclopédiste des Lumières, qui était Denis Diderot ?

mercredi 15 février 2023 à 17:28
Surnommé " l'encyclopédiste français de Lumières ", Diderot, Denis de son prénom doit ce 'titre' à son œuvre principale, ou tout au moins à ces travaux pharaoniques qu'il supervisa pour en arriver à la rédaction d'un des ouvrages littéraires les plus marquants du XVIIIème siècle.
Surdoué, il n'était certes pas que cela et c'est ce que nous allons essayer d'établir ici, dans ce modeste article ...

Le personnage de Denis Diderot ( 1713 - 1784 )

Diderot est connu et reconnu pour être un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur; autrement dit, un fou ou un génie ... :)
Né, à Langres,  dans une famille bourgeoise de  4 enfants ( 6 ... naissances ) d'un père, Didier Diderot, maître coutelier, réputé pour ses instruments chirurgicaux, scalpels et lancettes notamment, digne successeur de son grand-père Denis Diderot (aussi), coutelier et fils de coutelier, marié à Nicole Beligné, de la célèbre maison de coutellerie Beligné. Sa mère Angélique Vigneron (1677-1748) était la fille d'un maître tanneur.
Diderot était l'aîné de cette fratrie dont chaque membre tint un rôle important dans la vie de l'écrivain.
Angélique, ursuline, mourut jeune (et folle) au couvent et inspira en partie La Religieuse ;
Didier-Pierre embrassa la carrière ecclésiastique et sera chanoine de la cathédrale de Langres. Les relations entre les deux frères seront toujours conflictuelles, au-delà même du décès de Denis.
Denise, enfin, également restée au pays, sera le lien permanent et discret entre Diderot et sa région natale ...
De 1723 à 1728, Denis suit les cours du collège jésuite, proche de sa maison natale.
À douze ans, ses parents envisagent pour lui la prêtrise et, le 22 août 1726, il reçoit la tonsure de l'évêque de Langres et prend le titre d'abbé dont il a la tenue.
Il doit succéder à son oncle chanoine à Langres, mais sa mort prématurée sans testament ne peut faire bénéficier son neveu de sa prébende ( partage de la charge de chanoine ).
Peu intéressé par la carrière ecclésiastique, ni davantage par l'entreprise familiale et les perspectives de la province, il part étudier à Paris en 1728.
Il ne reviendra plus guère à Langres que quatre fois, en 1742, à l'automne 1754, en 1759 et en 1770 et essentiellement pour régler des affaires familiales.
Ses premières années parisiennes sont mal connues. Il suit sans doute des cours au collège d'Harcourt puis étudie la théologie à la Sorbonne.
Il reçoit, en août 1735, une attestation de l'université de Paris qui confirme qu'il a étudié avec succès la philosophie pendant deux ans et la théologie durant trois ans.
Puis, peu nanti comme étudiant, Diderot donne des cours, compose des sermons, se fait clerc auprès d'un procureur d'origine langroise, invente des stratagèmes pour obtenir de l'argent de ses parents, au désespoir de son père.
Ses préoccupations prennent progressivement une tournure plus littéraire ...
Il fréquente les théâtres, apprend l'anglais dans un dictionnaire latin-anglais, et donne quelques articles au Mercure de France ...
À la fin des années 1730, il annote une traduction d'Étienne de Silhouette de l'Essay et se tourne vers la traduction.
Diderot rencontre Jean-Jacques Rousseau à la fin de 1742 ...
Une forte amitié naît entre les deux hommes.
Par l'intermédiaire de Rousseau, Diderot rencontre Condillac en 1745. Ils forment à trois une petite compagnie qui se réunira souvent ...
La personnalité du Diderot que nous connaissons commence alors à se dessiner ... :)
Denis Diderot
Denis Diderot : par Louis-Michel van Loo en 1767 (wikipédia )

Petite et modeste Biographie de Denis Diderot.

Les premiers écrits.
Entre 1740 et 1746, Diderot déménage fréquemment sans jamais s'éloigner du Quartier latin.
En 1740 on le trouve rue de l'Observance puis rue du Vieux-Colombier et rue des Deux-Ponts.
Il va alors exercer son immense talent et mettre à l'épreuve toutes ses facultés pour créer une oeuvre monumentale qui touchera à presque tous les domaines littéraires.
Diderot a touché à tous les genres littéraires, en s'y montrant souvent novateur.

Vue non exhaustive de l’œuvre de Diderot ...

- Roman, conte et théâtre
En tant qu'écrivain de fiction, Diderot s'est illustré dans le roman et au théâtre. Dans ces deux genres, malgré une production limitée il est parvenu à marquer l'histoire de la littérature par son style qui modernise le roman, et par le développement d'un nouveau genre théâtral, le drame bourgeois. Le Fils naturel ou Les épreuves de la vertu sont écrits et représentés pour la première fois en 1757. Moins connu, " Les Bijoux Indiscrets " réservé à un public averti, fut publié anonymement en 1748 ...
- Encyclopédiste
À partir de 1747, à 34 ans, Diderot dirige et rédige, avec D'Alembert, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Il s'investira dans la rédaction, la collecte, la recherche et la réalisation des planches entre 1750 et 1765. Il a personnellement rédigé le Prospectus (paru en 1750) et plus d'un millier d'articles.
encyclopédie
encyclopédie : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné Des Sciences, Des Arts et des Métiers ( par une société de gens de lettres )
- Critique d'art
L'abondante activité de critique de Diderot a connu la publication principalement dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique, pour laquelle il a rédigé de nombreux comptes rendus de lecture. Il a en outre rédigé plusieurs ouvrages ou « postfaces » à portée critique touchant à ses conceptions du théâtre ou d'auteurs en particulier.
- Correspondance
On conserve de Diderot deux importants corpus de correspondance, outre sa correspondance générale. Le premier concerne les 187 lettres conservées adressées à son amante, Sophie Volland. Dans l'une d'elles, datée du 1er octobre 1768, Diderot aurait enrichi la langue française du mot calembour. Le second provient d'un échange avec Falconet sur l'immortalité de l'artiste, l'art et la postérité.
- Traducteur
Diderot a entamé sa carrière littéraire par des traductions, qui lui permirent de subvenir initialement aux besoins de sa famille.
- Contributions
Travailleur infatigable, sans doute éternel insatisfait, relecteur attentif, toujours prêt à rendre service, par amour, amitié ou obligeance, ou à encourager le débutant, Diderot a consacré une grande énergie aux œuvres d'autrui. Une part de son œuvre est ainsi éparpillée, voire difficilement discernable dans les publications de son entourage littéraire : Madeleine de Puisieux, D'Holbach, Raynal, Galiani, Madame d'Épinay, Tronchin, etc. Diderot ne manque toutefois pas de nier sa contribution, ou d'en réduire l'importance, de bonne ou mauvaise foi.

Finalement, Diderot, philosophe des Lumières ... ???

Chez Diderot, les idées s'effacent quelque peu devant la méthode (voir ci-dessus). Il est moins question d'imposer ses vues personnelles que d'inciter à la réflexion personnelle sur la base de différents arguments, donnés, par exemple, par les intervenants des dialogues. Les idées personnelles de Diderot ont de plus évolué avec l'âge.
Plutôt qu'un philosophe, Diderot est avant tout un penseur. Il ne poursuit en effet ni la création d'un système philosophique complet, ni une quelconque cohérence : il remet en question, éclaire un débat, soulève des paradoxes, laisse évoluer ses idées, constate sa propre évolution, mais tranche peu.
- religion
- arts
- morale
- politique et économie
- éducation

etc, etc, etc ... tous ces domaines l'auraient très certainement accueillis comme ' ministre ' de nos jours ... :)
Diderot quitte Paris, en 1773,  pour un long voyage vers Saint-Pétersbourg, au cours duquel il s'arrête longtemps à la Haye. Une fois en Russie, il passera cinq mois en compagnie de Catherine II. En 1765, l'impératrice lui avait acheté sa bibliothèque, lui permettant ainsi d'offrir une dot importante pour sa fille. Elle lui avait alors permis de jouir des ouvrages de bibliothèque autant qu'il le désirait. Ainsi, pour remercier sa bienfaitrice, Diderot effectue ce long voyage jusqu'en Russie, le seul de sa vie hors des frontières de France. Il reviendra à Paris le 21 octobre 1774.
À 70 ans, et seulement quelques mois après la mort de sa maîtresse Sophie Volland, Diderot s'éteint paisiblement à Paris, le 31 Juillet 1784 ...
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Le Vieux Chat et la Jeune Souris - Livre XII

jeudi 2 février 2023 à 12:08
Dédié au duc de Bourgogne, petit-fils du roi, le Livre XII des fables de Jean de La Fontaine comprend 19 textes.
Ce troisième recueil des Fables publié en 1694, quelques mois avant la mort de l'auteur ...
Le texte d'aujourd'hui, Le Vieux Chat et la Jeune Souris est la cinquième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694 ...
 

Liste de tous les textes du Livre XII des fables de La Fontaine.

 * Les Compagnons d'Ulysse
 * Le Chat et les Deux Moineaux
 * Du thésauriseur et du singe
 * Les Deux Chèvres
 * Le Vieux Chat et la Jeune Souris
 * Le Cerf malade
 * La Chauve-souris, le Buisson et le Canard
 * La Querelle des chiens et des chats, et celle des chats et des souris
 * Le Loup et le Renard
 * L'Écrevisse et sa fille
 * L'Aigle et la Pie
 * Le Milan, le Roi et le Chasseur
 * Le Renard, les Mouches et le Hérisson
 * L'Amour et la Folie
 * Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue et le Rat
 * La Forêt et le Bûcheron
 * Le Renard, le Loup et le Cheval
 * Le Renard et les Poulets d'Inde
 * Le Singe
 * Le Philosophe Scythe
 * L'Éléphant et le Singe de Jupiter
 * Un fou et un sage
 * Le Renard anglais
 * Daphnis et Alcimadure
 * Philémon et Baucis
 * La Matrone d'Éphèse
 * Belphégor
 * Les Filles de Minée
 * Le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire
le vieux chat et la jeune souris
le vieux chat et la jeune souris : fable CCXVIII

Le Vieux Chat et la Jeune Souris ( texte )

Une jeune Souris de peu d’expérience,
Crut fléchir un vieux Chat implorant sa clémence,
Et payant de raisons le wikt:Raminagrobis !
Laissez-moi vivre ; une Souris
De ma taille et de ma dépense
Est-elle à charge en ce logis ?
Affamerais-je, à votre avis,
L’Hôte et l’Hôtesse, et tout leur monde ?
D’un grain de blé je me nourris ;
Une noix me rend toute ronde.
À présent je suis maigre ; attendez quelque temps.
Réservez ce repas à messieurs vos Enfants.
Ainsi parlait au Chat la Souris attrapée.
L’autre lui dit : Tu t’es trompée.
Est-ce à moi que l’on tient de semblables discours ?
Tu gagnerais autant de parler à des sourds.
Chat et vieux pardonner ? cela n’arrive guère.
Selon ces lois descends là-bas,
Meurs, et va-t’en tout de ce pas
Haranguer les sœurs Filandières1.
Mes Enfants trouveront assez d’autres repas.
Il tint parole ; et pour ma Fable
Voici le sens moral qui peut y convenir.
La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir.
La vieillesse est impitoyable.

Expression et Morale de la fable :

La jeunesse se flatte et croit tout obtenir ; La vieillesse est impitoyable.
... Cette fable Le Vieux chat et la jeune souris dessine l'évolution de La Fontaine : du conseil moral, de l'avertissement, vers le constat d'un fait humain, d'une vérité d'expérience. Il n'enseigne plus le bien ou ce qui devrait être, mais il apprend à connaître le monde ; à défaut de cette connaissance la jeunesse se flatte, c'est-à-dire se leurre, tandis que la vieillesse aguerrie est impitoyable.
    Cette souris ne savait pas à quoi elle était destinée, ce chat avait appris à être ce qu'il est. Leçon pessimiste qui rend compte des morales partielles du récit : l'éloquence ne vaut que par l'adéquation à son destinataire, la raison du plus fort est toujours la meilleure (« Le Loup et l'Agneau »), et s'enrichit peut-être d'allusions politiques sur l'intransigeance de Louis XIV vieillissant....

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Le Vieux Chat et la Jeune Souris - Livre XII

jeudi 2 février 2023 à 12:08
Dédié au duc de Bourgogne, petit-fils du roi, le Livre XII des fables de Jean de La Fontaine comprend 19 textes.
Ce troisième recueil des Fables publié en 1694, quelques mois avant la mort de l'auteur ...
Le texte d'aujourd'hui, Le Vieux Chat et la Jeune Souris est la cinquième fable du livre XII de Jean de La Fontaine situé dans le troisième et dernier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1693 mais daté de 1694 ...
 

Liste de tous les textes du Livre XII des fables de La Fontaine.

 * Les Compagnons d'Ulysse
 * Le Chat et les Deux Moineaux
 * Du thésauriseur et du singe
 * Les Deux Chèvres
 * Le Vieux Chat et la Jeune Souris
 * Le Cerf malade
 * La Chauve-souris, le Buisson et le Canard
 * La Querelle des chiens et des chats, et celle des chats et des souris
 * Le Loup et le Renard
 * L'Écrevisse et sa fille
 * L'Aigle et la Pie
 * Le Milan, le Roi et le Chasseur
 * Le Renard, les Mouches et le Hérisson
 * L'Amour et la Folie
 * Le Corbeau, la Gazelle, la Tortue et le Rat
 * La Forêt et le Bûcheron
 * Le Renard, le Loup et le Cheval
 * Le Renard et les Poulets d'Inde
 * Le Singe
 * Le Philosophe Scythe
 * L'Éléphant et le Singe de Jupiter
 * Un fou et un sage
 * Le Renard anglais
 * Daphnis et Alcimadure
 * Philémon et Baucis
 * La Matrone d'Éphèse
 * Belphégor
 * Les Filles de Minée
 * Le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire
le vieux chat et la jeune souris
le vieux chat et la jeune souris : fable CCXVIII

Le Vieux Chat et la Jeune Souris ( texte )

Une jeune Souris de peu d’expérience,
Crut fléchir un vieux Chat implorant sa clémence,
Et payant de raisons le wikt:Raminagrobis !
Laissez-moi vivre ; une Souris
De ma taille et de ma dépense
Est-elle à charge en ce logis ?
Affamerais-je, à votre avis,
L’Hôte et l’Hôtesse, et tout leur monde ?
D’un grain de blé je me nourris ;
Une noix me rend toute ronde.
À présent je suis maigre ; attendez quelque temps.
Réservez ce repas à messieurs vos Enfants.
Ainsi parlait au Chat la Souris attrapée.
L’autre lui dit : Tu t’es trompée.
Est-ce à moi que l’on tient de semblables discours ?
Tu gagnerais autant de parler à des sourds.
Chat et vieux pardonner ? cela n’arrive guère.
Selon ces lois descends là-bas,
Meurs, et va-t’en tout de ce pas
Haranguer les sœurs Filandières1.
Mes Enfants trouveront assez d’autres repas.
Il tint parole ; et pour ma Fable
Voici le sens moral qui peut y convenir.
La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir.
La vieillesse est impitoyable.

Expression et Morale de la fable :

La jeunesse se flatte et croit tout obtenir ; La vieillesse est impitoyable.
... Cette fable Le Vieux chat et la jeune souris dessine l'évolution de La Fontaine : du conseil moral, de l'avertissement, vers le constat d'un fait humain, d'une vérité d'expérience. Il n'enseigne plus le bien ou ce qui devrait être, mais il apprend à connaître le monde ; à défaut de cette connaissance la jeunesse se flatte, c'est-à-dire se leurre, tandis que la vieillesse aguerrie est impitoyable.
    Cette souris ne savait pas à quoi elle était destinée, ce chat avait appris à être ce qu'il est. Leçon pessimiste qui rend compte des morales partielles du récit : l'éloquence ne vaut que par l'adéquation à son destinataire, la raison du plus fort est toujours la meilleure (« Le Loup et l'Agneau »), et s'enrichit peut-être d'allusions politiques sur l'intransigeance de Louis XIV vieillissant....

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Qui était David Herbert Lawrence ?

lundi 2 janvier 2023 à 17:16
D.H.Lawrence, écrivain britannique connu aussi sous son nom complet de David Herbert Lawrence,débuta dans la vie comme " instituteur ". Il publia son premier roman, "Le Paon blanc" en 1911, suivi de "Amants et fils" en 1913, laissant cependant surtout son nom attaché à une de ses œuvresqui fit scandale à son époque dans une Angleterre puritaine, l'histoire de Lady Chatterley publiée sous le titre de " L'Amant de Lady Chatterley ...
Sa réputation de chantre de la sexualité et le parfum de scandale qui s'attache à son nom ont un peu occulté la richesse d'une œuvre qui inclut romans, nouvelles, poésie, essais, récits de voyage, théâtre, peinture, sans compter des milliers de lettres et un manuel d'histoire.

David Herbert Lawrence, plus connu comme D. H. Lawrence.

(né le 11 septembre 1885 à Eastwood au Royaume-Uni - décédé le 2 mars 1930 à Vence en France)
C'est un écrivain britannique, auteur de nouvelles, romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, livres de voyage, traductions et lettres, il est célèbre notamment pour son roman L’Amant de lady Chatterley, racontant l'histoire de Constance, Lady Chatterley et d'Oliver Mellors, l'homme du Peuple ...
Ses œuvres rassemblées représentent, entre autres, une réflexion approfondie sur les effets déshumanisants de la modernité et de l’industrialisation. Les écrits de Lawrence explorent des questions telles que la sexualité, la santé émotionnelle, la vitalité, la spontanéité et l’instinct.
Il est né d'un père simple mineur et d'une mère intellectuelle, enseignante et poétesse, issue de la bourgeoisie.
David Herbert Lawrence
David Herbert Lawrence : D. H. Lawrence
Il épouse en 1914 Frieda von Richthofen, avec qui il entretiendra une relation sentimentale complexe. Atteint de tuberculose, il effectuera de nombreux voyages et séjours partout dans le monde tout en publiant une œuvre très abondante.
Sa reconnaissance en tant que penseur visionnaire et grand écrivain précurseur de la littérature moderniste anglaise ne commencera qu'à partir des années 50.

Biographie de D.H. Lawrence.

Lawrence passa son enfance dans les Midlands, région à la fois rurale et minière, qui devint pour lui le symbole du tragique clivage entre la bonne vieille Angleterre et la civilisation industrialiste moderne, crise dont son dernier roman L'Amant de lady Chatterley (1928) porte encore la trace. À l'image de sa région natale, sa famille était le lieu de déchirures qu'il décrivit dans son roman largement autobiographique Amants et Fils (1913).
Son père Arthur Lawrence, un mineur un peu fruste et bon vivant, avait séduit par sa prestance physique la discrète Lydia Beardsall, ancienne institutrice issue d'une famille assez bourgeoise et très croyante. Cinq enfants étaient nés de leur union. La pauvreté et les difficultés du quotidien n'avaient fait qu'accentuer les différences entre cette mère puritaine et un mari sensuel et buveur. À l'attrait succéda vite le conflit permanent. Le jeune David Herbert, toujours protégé par sa mère en raison de sa santé fragile, lui était passionnément attaché, alors qu'il avait plutôt honte de son père.
Avec le recul du temps, par un effet de renversement tendant à réhabiliter la figure du père et du mâle, Arthur Lawrence deviendra le prototype de tous les héros virils appartenant à un monde souterrain obscur et régénérateur, avatar de la mine, et Lydia Beardsall celui de toutes les femmes volontaires et castratrices de ses récits. C'est à cause de la discorde du couple parental autant que de la fréquentation ultérieure des féministes d'Eastwood et de sa propre expérience d'homme marié que Lawrence s'attachera à décrire la guerre des sexes pour mieux prôner un idéal "équilibre stellaire" entre l'homme et la femme.

Après ses études secondaires, Lawrence eut une brève expérience professionnelle dans une fabrique de matériel chirurgical qu'il dut quitter à cause d'une grave pneumonie, signe précurseur de la tuberculose dont il devait souffrir toute sa vie. Durant sa convalescence, en 1901, il fit la connaissance de Jessie Chambers, fille d'un fermier des environs. Il allait souvent la voir à Haggs Farm pour faire de longues promenades dans la nature et discuter de leurs lectures communes ...

De 1908 à 1912, il enseigna à Croydon, au sud de Londres, mais dut là encore démissionner pour raison de santé. Durant cette période, plusieurs femmes lui inspirèrent des poèmes: Jessie, trop éthérée et bientôt délaissée, Helen Corke, une collègue séduisante dont l'histoire personnelle lui fournit la trame du Profanateur, et sa fiancée d'un temps, Louise Burrows, avec qui il rompit au cours de la sombre période de dépression qui suivit la mort de Mme Lawrence en 1910.
En 1912, il envisagea de partir en Allemagne comme lecteur. Il rendit alors visite à Ernest Weekley, l'un de ses anciens professeurs de l'université de Nottingham qui avait une épouse allemande: Frieda von Richthofen. Il eut le coup de foudre pour cette femme de six ans son aînée et mère de trois enfants. Quelques semaines plus tard, il partait avec elle pour l'Allemagne. Frieda abandonna définitivement mari et enfants, ce qui n'alla pas sans problèmes. Mr. Noon, roman publié posthume en 1984, présente une version burlesque de cette expérience.
D. H. Lawrence et sa Femme Frieda
D. H. Lawrence et sa Femme Frieda ; un certain épanouissement sexuel .
Malgré leurs fréquentes chamailleries, Frieda apporta à Lawrence ce que Jessie n'avait pas pu lui donner: un merveilleux sentiment d'épanouissement sexuel. Elle avait de l'expérience, une certaine culture, une forte personnalité, et point non négligeable pour ce fils de mineur, c'était une aristocrate. Comme elle avait été la maîtresse d'Otto Gross, un disciple de Freud, elle initia Lawrence aux théories psychanalytiques. Le début de leur relation fut une période de grande créativité pour Lawrence.
Pendant deux ans, les amants voyagèrent à travers l'Europe. Ils firent deux séjours en Italie qui fournirent à Lawrence la matière du récit Crépuscule sur l'Italie (1916). Puis, Frieda ayant obtenu son divorce, ils rentrèrent se marier à Londres en juillet 1914. La guerre éclata. Ils restèrent bloqués en Angleterre, au grand désespoir de Lawrence. Antimilitariste, antinationaliste, marié à une Allemande, inapte au service militaire, Lawrence fut l'objet de tracasseries sans fin. Les deux époux, soupçonnés d'être des espions, furent expulsés de Cornouailles où ils s'étaient réfugiés. Dès 1915, pour échapper à ce qu'il considérait comme le déclin de l'Occident, Lawrence avait voulu créer une petite communauté utopique.
Il poursuivit toute sa vie ce rêve de salut à mi-chemin entre une sorte de communisme et un élitisme douteux mais son entreprise ne vit jamais le jour. Il ne lui resta qu'à intégrer son messianisme dans son œuvre.
L'un de ses romans fut condamné pour obscénité en 1915. Du même coup, Lawrence fut astreint à des années de difficultés financières et à attendre cinq ans pour publier le suivant, une œuvre assez apocalyptique où ne brille qu'une incertaine lueur d'espoir pour le couple qui échappe au "flux de la corruption" et parvient à une union quasi mystique réconciliant le mental et le sensuel.
Dès qu'ils le purent en 1919, les Lawrence fuirent l'Angleterre et allèrent s'installer pendant deux ans en Sicile, à Taormina, d'où ils firent quelques voyages à travers l'Europe.
Lawrence continuait ses romans où l'on voit apparaître les thèmes de l'amitié entre hommes et du leader charismatique.
Il y écrivit aussi, outre diverses nouvelles et l'amusant récit d'un voyage en Sardaigne, ses très allègres Études sur la littérature classique américaine et
deux livres de "pseudo-philosophie" qui partent d'une critique de Freud: Psychanalyse et Inconscient (1921) et Fantaisie de l'inconscient (1922).
C'est également en Italie qu'il composa la plupart des étonnants poèmes du recueil Oiseaux, Bêtes et Fleurs (1923), où il poursuit sa méditation amusée sur l'univers naturel sexué et sa réflexion souvent amère sur l'homme, cet animal social et politique perverti par des siècles de judéo-christianisme et d'idéalisme.

En 1922, D. H. Lawrence fut invité par Mabel Dodge, une riche américaine qui vivait avec un Indien à Taos, au Nouveau-Mexique, et aimait à s'entourer d'artistes.
Les Lawrence partirent vers l'Amérique via l'Orient. Ils passèrent quelques semaines à Ceylan puis séjournèrent trois mois en Australie où Lawrence rédigea son roman le plus politique, renvoyant dos à dos fascisme et communisme.
Installé dans un ranch à Taos de 1922 à 1925, il s'intéressa aux Indiens, visita le Mexique, mais ne rencontra que peu de traces de la civilisation primitive authentique dont il avait rêvé. Dans Matinées mexicaines (1927), il décrit avec passion les danses rituelles qui en sont les derniers vestiges. Aussi imagina-t-il de rendre au peuple mexicain leur ancienne religion aztèque après une sanglante révolution et l'établissement d'un régime théocratique assez barbare dans Le Serpent à plumes (1926). Ce séjour américain fut interrompu par un voyage en Europe en 1923, lors duquel Lawrence invita de nouveau ses amis à venir fonder Rananim à Taos. Il ne fut suivi que par Dorothy Brett, une femme peintre, sourde, amoureuse de lui et plutôt encombrante. À son retour à Taos, la vie entre ses trois femmes, Frieda, Mabel et Brett, s'avéra difficile. Il se vengea de Mabel à travers l'héroïne de L'Amazone fugitive (1928), qui se sacrifie avec une volupté perverse aux dieux indiens, et de Brett dans La Princesse où une Européenne vierge cherche et réussit à se faire violer.

Il était encore en Amérique lorsque son père mourut en 1924.
Fatigué par le climat et la maladie, sachant maintenant qu'il était tuberculeux, Lawrence rentra en Europe à la fin de 1925.
Il passa par Londres, l'Allemagne, loua une maison près de Gênes, continuant de publier. En Italie, Frieda devint la maîtresse du propriétaire Angelo Ravagli, qui allait être son troisième mari après la mort de l'écrivain. Puis Lawrence s'installa à Florence d'où il alla visiter les tombes étrusques. Il exalte la délicate conscience phallique de ce peuple disparu dans Promenades étrusques (1932) et imagine un Christ entièrement paganisé s'éveillant à la conscience de la chair dans L'Homme qui était mort.

L'Amant de lady Chatterley, dont il existe trois versions, veut aussi célébrer la "tendresse phallique". Ce roman, ainsi que les tableaux qu'il avait peints à Florence lui valurent encore de douloureux démêlés avec la censure anglaise, totalement insensible à sa mystique et sa morale fondées sur un profond respect de la vie instinctive et de la nature.

Il passa ses deux dernières années à voyager fébrilement en Europe en quête d'un mieux-être qu'il ne trouva jamais.
Il mourut le 2 mars 1930 à Vence (Alpes-Maritimes), où il fut enterré avant que Frieda fasse rapporter ses cendres à Taos en 1935.
Sur sa tombe, un phénix, emblème qu'il avait depuis longtemps pour l'un de ses personnages.

Auteur d'un nombre impressionnant de romans, de nouvelles, de poésie, de pièces de théâtre et autres œuvres sa bibliographie mériterait un autre article très complet, que vous pouvez trouver ici : D_H_Lawrence#Livres_et_recueils , sur Wikipêdia ... :)
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Qui était David Herbert Lawrence ?

lundi 2 janvier 2023 à 17:16
D.H.Lawrence, écrivain britannique connu aussi sous son nom complet de David Herbert Lawrence,débuta dans la vie comme " instituteur ". Il publia son premier roman, "Le Paon blanc" en 1911, suivi de "Amants et fils" en 1913, laissant cependant surtout son nom attaché à une de ses œuvresqui fit scandale à son époque dans une Angleterre puritaine, l'histoire de Lady Chatterley publiée sous le titre de " L'Amant de Lady Chatterley ...
Sa réputation de chantre de la sexualité et le parfum de scandale qui s'attache à son nom ont un peu occulté la richesse d'une œuvre qui inclut romans, nouvelles, poésie, essais, récits de voyage, théâtre, peinture, sans compter des milliers de lettres et un manuel d'histoire.

David Herbert Lawrence, plus connu comme D. H. Lawrence.

(né le 11 septembre 1885 à Eastwood au Royaume-Uni - décédé le 2 mars 1930 à Vence en France)
C'est un écrivain britannique, auteur de nouvelles, romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, livres de voyage, traductions et lettres, il est célèbre notamment pour son roman L’Amant de lady Chatterley, racontant l'histoire de Constance, Lady Chatterley et d'Oliver Mellors, l'homme du Peuple ...
Ses œuvres rassemblées représentent, entre autres, une réflexion approfondie sur les effets déshumanisants de la modernité et de l’industrialisation. Les écrits de Lawrence explorent des questions telles que la sexualité, la santé émotionnelle, la vitalité, la spontanéité et l’instinct.
Il est né d'un père simple mineur et d'une mère intellectuelle, enseignante et poétesse, issue de la bourgeoisie.
David Herbert Lawrence
David Herbert Lawrence : D. H. Lawrence
Il épouse en 1914 Frieda von Richthofen, avec qui il entretiendra une relation sentimentale complexe. Atteint de tuberculose, il effectuera de nombreux voyages et séjours partout dans le monde tout en publiant une œuvre très abondante.
Sa reconnaissance en tant que penseur visionnaire et grand écrivain précurseur de la littérature moderniste anglaise ne commencera qu'à partir des années 50.

Biographie de D.H. Lawrence.

Lawrence passa son enfance dans les Midlands, région à la fois rurale et minière, qui devint pour lui le symbole du tragique clivage entre la bonne vieille Angleterre et la civilisation industrialiste moderne, crise dont son dernier roman L'Amant de lady Chatterley (1928) porte encore la trace. À l'image de sa région natale, sa famille était le lieu de déchirures qu'il décrivit dans son roman largement autobiographique Amants et Fils (1913).
Son père Arthur Lawrence, un mineur un peu fruste et bon vivant, avait séduit par sa prestance physique la discrète Lydia Beardsall, ancienne institutrice issue d'une famille assez bourgeoise et très croyante. Cinq enfants étaient nés de leur union. La pauvreté et les difficultés du quotidien n'avaient fait qu'accentuer les différences entre cette mère puritaine et un mari sensuel et buveur. À l'attrait succéda vite le conflit permanent. Le jeune David Herbert, toujours protégé par sa mère en raison de sa santé fragile, lui était passionnément attaché, alors qu'il avait plutôt honte de son père.
Avec le recul du temps, par un effet de renversement tendant à réhabiliter la figure du père et du mâle, Arthur Lawrence deviendra le prototype de tous les héros virils appartenant à un monde souterrain obscur et régénérateur, avatar de la mine, et Lydia Beardsall celui de toutes les femmes volontaires et castratrices de ses récits. C'est à cause de la discorde du couple parental autant que de la fréquentation ultérieure des féministes d'Eastwood et de sa propre expérience d'homme marié que Lawrence s'attachera à décrire la guerre des sexes pour mieux prôner un idéal "équilibre stellaire" entre l'homme et la femme.

Après ses études secondaires, Lawrence eut une brève expérience professionnelle dans une fabrique de matériel chirurgical qu'il dut quitter à cause d'une grave pneumonie, signe précurseur de la tuberculose dont il devait souffrir toute sa vie. Durant sa convalescence, en 1901, il fit la connaissance de Jessie Chambers, fille d'un fermier des environs. Il allait souvent la voir à Haggs Farm pour faire de longues promenades dans la nature et discuter de leurs lectures communes ...

De 1908 à 1912, il enseigna à Croydon, au sud de Londres, mais dut là encore démissionner pour raison de santé. Durant cette période, plusieurs femmes lui inspirèrent des poèmes: Jessie, trop éthérée et bientôt délaissée, Helen Corke, une collègue séduisante dont l'histoire personnelle lui fournit la trame du Profanateur, et sa fiancée d'un temps, Louise Burrows, avec qui il rompit au cours de la sombre période de dépression qui suivit la mort de Mme Lawrence en 1910.
En 1912, il envisagea de partir en Allemagne comme lecteur. Il rendit alors visite à Ernest Weekley, l'un de ses anciens professeurs de l'université de Nottingham qui avait une épouse allemande: Frieda von Richthofen. Il eut le coup de foudre pour cette femme de six ans son aînée et mère de trois enfants. Quelques semaines plus tard, il partait avec elle pour l'Allemagne. Frieda abandonna définitivement mari et enfants, ce qui n'alla pas sans problèmes. Mr. Noon, roman publié posthume en 1984, présente une version burlesque de cette expérience.
D. H. Lawrence et sa Femme Frieda
D. H. Lawrence et sa Femme Frieda ; un certain épanouissement sexuel .
Malgré leurs fréquentes chamailleries, Frieda apporta à Lawrence ce que Jessie n'avait pas pu lui donner: un merveilleux sentiment d'épanouissement sexuel. Elle avait de l'expérience, une certaine culture, une forte personnalité, et point non négligeable pour ce fils de mineur, c'était une aristocrate. Comme elle avait été la maîtresse d'Otto Gross, un disciple de Freud, elle initia Lawrence aux théories psychanalytiques. Le début de leur relation fut une période de grande créativité pour Lawrence.
Pendant deux ans, les amants voyagèrent à travers l'Europe. Ils firent deux séjours en Italie qui fournirent à Lawrence la matière du récit Crépuscule sur l'Italie (1916). Puis, Frieda ayant obtenu son divorce, ils rentrèrent se marier à Londres en juillet 1914. La guerre éclata. Ils restèrent bloqués en Angleterre, au grand désespoir de Lawrence. Antimilitariste, antinationaliste, marié à une Allemande, inapte au service militaire, Lawrence fut l'objet de tracasseries sans fin. Les deux époux, soupçonnés d'être des espions, furent expulsés de Cornouailles où ils s'étaient réfugiés. Dès 1915, pour échapper à ce qu'il considérait comme le déclin de l'Occident, Lawrence avait voulu créer une petite communauté utopique.
Il poursuivit toute sa vie ce rêve de salut à mi-chemin entre une sorte de communisme et un élitisme douteux mais son entreprise ne vit jamais le jour. Il ne lui resta qu'à intégrer son messianisme dans son œuvre.
L'un de ses romans fut condamné pour obscénité en 1915. Du même coup, Lawrence fut astreint à des années de difficultés financières et à attendre cinq ans pour publier le suivant, une œuvre assez apocalyptique où ne brille qu'une incertaine lueur d'espoir pour le couple qui échappe au "flux de la corruption" et parvient à une union quasi mystique réconciliant le mental et le sensuel.
Dès qu'ils le purent en 1919, les Lawrence fuirent l'Angleterre et allèrent s'installer pendant deux ans en Sicile, à Taormina, d'où ils firent quelques voyages à travers l'Europe.
Lawrence continuait ses romans où l'on voit apparaître les thèmes de l'amitié entre hommes et du leader charismatique.
Il y écrivit aussi, outre diverses nouvelles et l'amusant récit d'un voyage en Sardaigne, ses très allègres Études sur la littérature classique américaine et
deux livres de "pseudo-philosophie" qui partent d'une critique de Freud: Psychanalyse et Inconscient (1921) et Fantaisie de l'inconscient (1922).
C'est également en Italie qu'il composa la plupart des étonnants poèmes du recueil Oiseaux, Bêtes et Fleurs (1923), où il poursuit sa méditation amusée sur l'univers naturel sexué et sa réflexion souvent amère sur l'homme, cet animal social et politique perverti par des siècles de judéo-christianisme et d'idéalisme.

En 1922, D. H. Lawrence fut invité par Mabel Dodge, une riche américaine qui vivait avec un Indien à Taos, au Nouveau-Mexique, et aimait à s'entourer d'artistes.
Les Lawrence partirent vers l'Amérique via l'Orient. Ils passèrent quelques semaines à Ceylan puis séjournèrent trois mois en Australie où Lawrence rédigea son roman le plus politique, renvoyant dos à dos fascisme et communisme.
Installé dans un ranch à Taos de 1922 à 1925, il s'intéressa aux Indiens, visita le Mexique, mais ne rencontra que peu de traces de la civilisation primitive authentique dont il avait rêvé. Dans Matinées mexicaines (1927), il décrit avec passion les danses rituelles qui en sont les derniers vestiges. Aussi imagina-t-il de rendre au peuple mexicain leur ancienne religion aztèque après une sanglante révolution et l'établissement d'un régime théocratique assez barbare dans Le Serpent à plumes (1926). Ce séjour américain fut interrompu par un voyage en Europe en 1923, lors duquel Lawrence invita de nouveau ses amis à venir fonder Rananim à Taos. Il ne fut suivi que par Dorothy Brett, une femme peintre, sourde, amoureuse de lui et plutôt encombrante. À son retour à Taos, la vie entre ses trois femmes, Frieda, Mabel et Brett, s'avéra difficile. Il se vengea de Mabel à travers l'héroïne de L'Amazone fugitive (1928), qui se sacrifie avec une volupté perverse aux dieux indiens, et de Brett dans La Princesse où une Européenne vierge cherche et réussit à se faire violer.

Il était encore en Amérique lorsque son père mourut en 1924.
Fatigué par le climat et la maladie, sachant maintenant qu'il était tuberculeux, Lawrence rentra en Europe à la fin de 1925.
Il passa par Londres, l'Allemagne, loua une maison près de Gênes, continuant de publier. En Italie, Frieda devint la maîtresse du propriétaire Angelo Ravagli, qui allait être son troisième mari après la mort de l'écrivain. Puis Lawrence s'installa à Florence d'où il alla visiter les tombes étrusques. Il exalte la délicate conscience phallique de ce peuple disparu dans Promenades étrusques (1932) et imagine un Christ entièrement paganisé s'éveillant à la conscience de la chair dans L'Homme qui était mort.

L'Amant de lady Chatterley, dont il existe trois versions, veut aussi célébrer la "tendresse phallique". Ce roman, ainsi que les tableaux qu'il avait peints à Florence lui valurent encore de douloureux démêlés avec la censure anglaise, totalement insensible à sa mystique et sa morale fondées sur un profond respect de la vie instinctive et de la nature.

Il passa ses deux dernières années à voyager fébrilement en Europe en quête d'un mieux-être qu'il ne trouva jamais.
Il mourut le 2 mars 1930 à Vence (Alpes-Maritimes), où il fut enterré avant que Frieda fasse rapporter ses cendres à Taos en 1935.
Sur sa tombe, un phénix, emblème qu'il avait depuis longtemps pour l'un de ses personnages.

Auteur d'un nombre impressionnant de romans, de nouvelles, de poésie, de pièces de théâtre et autres œuvres sa bibliographie mériterait un autre article très complet, que vous pouvez trouver ici : D_H_Lawrence#Livres_et_recueils , sur Wikipêdia ... :)
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