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Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Le ministre de l’Intérieur veut interdire qu’on diffuse les images des policiers en opération. “Un signal extrêmement préoccupant pour les libertés”, alerte le journaliste qui assure que les policiers ne sont pas filmés “par plaisir”. “À un moment donné, l’impunité ne doit plus être la règle”, réclame-t-il.
Il est vrai que le Chili d’Allende est un cauchemar pour les anticomplotistes : une déstabilisation organisée depuis la Maison Blanche, la CIA à la manœuvre, des multinationales appelées en relais, des transferts de fonds pour soutenir la réaction chilienne. On soumettrait sur le papier un scénario pareil aux docteurs de Conspiracy Watch, ils signeraient le bon d’internement dans la minute. Malheureusement, tout est vrai, et documenté. Ces choses-là ne sont sans doute pas ordinaires, mais elles existent. Or, les procédés extra-ordinaires sont fait pour être remobilisés dans des circonstances extra-ordinaires. Extra-ordinaire, c’est probablement ainsi que l’oligarchie capitaliste qualifierait une situation politique où l’ordre capitaliste se trouverait mis directement en question. De là, probablement aussi, les moyens « adéquats » qui s’en suivraient. C’est ce qui s’est passé au Chili au début des années 70.
Pour les dirigeants américains, nos vies n’ont de valeur que dans la mesure où elles peuvent être utilisées pour créer une panique souhaitée.
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Les articles, commentaires et autres images qui composent ces « Khrys’presso » n’engagent que moi (Khrys).
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.
Trop énergivores, les infrastructures nouvelle génération sont mises en veille le soir tombé par certains opérateurs.
Si le pays affiche l’un des pires taux de mortalité par rapport à sa population, il n’observe en revanche pas de recrudescence des cas ces dernières semaines.
Pressés de trouver un vaccin contre le Covid-19, les laboratoires veulent assurer leurs arrières en Europe.
La liste des fournisseurs d’accès Internet qui ont subi des attaques la semaine dernière comprend la Belgique (EDP), la France (Bouygues Télécom, FDN, K-net, SFR) et les Pays-Bas (Caiway, Delta, FreedomNet, Online.nl, Signet et Tweak.nl).
Bouygues Telecom vient à nouveau de saisir le Conseil d’Etat. Objectif pour l’opérateur : faire capoter le décret dit “anti-Huawei” et pousser les autorités à passer à la caisse pour le dédommager.
Charlotte Bilger a été remerciée trois jours après avoir été nommée conseillère spéciale du ministre de la justice. En 2019, la magistrate avait mis en examen François Bayrou et plus d’une dizaine d’élus ou de cadres du MoDem pour « complicité de détournement de fonds publics ».
Le député LFI Ugo Bernalicis, président de la commission d’enquête sur l’indépendance de la justice, accuse sept hauts responsables -procureurs, préfet, directeur de la police nationale- de “faux témoignages” et “parjures” devant les parlementaires.
Le nouveau protocole sanitaire publié ce lundi définit le masque comme un équipement de protection individuelle dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Les employeurs sont aussi tenus de d’organiser le nettoyage des masques réutilisables des salariés.
« ça fait deux ans qu’on sonne à toutes les portes : préfecture de police, de région, mairie du XVe ministère de l’écologie, mairie de Paris, et même présidence de la République ! On leurs a fait parvenir des photos accablantes Ils nous renvoient des lettres polies ».
Les syndicats sont toujours attachés au maintien de la technique qui, selon eux, est adaptée à la maîtrise de personnes violentes. […] Le changement à apporter, selon eux, est avant tout sémantique. « C’est assez sauvage comme terme, poursuit Denis Hurth, donc on cherche une autre appellation pour parler d’une technique similaire, une maîtrise de l’individu par la tête. »
Qu’avons-nous vu depuis six mois, depuis le surgissement du virus, depuis l’avalanche de transformations qu’il a produites ? Comment empêcher que le poids de l’habitude et la force de l’amnésie acclimatent ce qui était alors nouveau, impensable, terrifiant.
[…]Nous avons vu dans le taux d’équipement technologique de chacun la condition pour endurer une réclusion qui, il y a encore dix ans, aurait été éprouvée comme intolérable – un peu comme l’introduction de la télé en prison y a éteint les grandes révoltes.
Nous avons assisté à l’inflation fulgurante d’un type spécifique de technologies : celles dont Kafka disait que nous périrons parce qu’elles « multiplient le fantomatique entre les hommes ».
Nous avons vu, avec le confinement mondial, la socialisation du virtuel répondre à la virtualisation du social. Le social n’est plus le réel. Le réel n’est plus le social.
Qu’elle porte un gilet jaune ou un gilet noir, la sauvagerie ne doit pas être confondue avec ce qui se dit ordre mais n’est souvent que l’autre visage de la barbarie.
Mai 1962, le premier mois de mai “de la paix”. Les accords d’Évian ont été signés moins de deux mois plus tôt. Les Parisiens parlent de rien et de tout, du bonheur, du travail, des enfants… Une radiographie tendre et libre du Paris de 1962 et de ses habitants, tournée par Chris Marker et son chef-opérateur, Pierre Lhomme.
Pendant plus d’un siècle, les grandes puissances colonisatrices ont exhibé comme des bêtes sauvages des êtres humains arrachés à leur terre natale. Retracée dans ce passionnant documentaire, cette “pratique” a servi bien des intérêts.
« La plupart des logiciels coûtent plus de 100 dollars. Comment faites-vous pour donner le vôtre ? » Une meilleure question serait : comment les entreprises de logiciels peuvent-elles s’en tirer en facturant autant ? Les logiciels ne sont pas comme une voiture. Une fois que vous avez fait une copie de votre logiciel, les coûts de production pour en faire un million de plus sont infimes (c’est une des raisons pour lesquelles Microsoft a tant de milliards en banque).
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Si vous pensiez que la crise du COVID était l’occasion d’une pause dans la déferlante de politiques de santé… disons, discutables… vous vous trompiez lourdement (et on vous invite à lire La stratégie du choc de Naomi Klein).
Aujourd’hui, notre gribouilleur Gee nous cause de la « Plateforme » (aussi nommée Health Data Hub), une nouvelle porte ouverte aux GAFAM sur nos données de santé…
Sources :
Crédit : Gee (Creative Commons By-Sa)
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En Inde, la croissance urbaine est si rapide qu’en quelques années des villes jaillissent sur des zones agricoles. Pour convaincre les paysans de céder leurs terres, les promoteurs les associent à l’actionnariat de leurs entreprises. Ce modèle inédit d’urbanisation met en péril la démocratie locale.
Elle réclamait un procès équitable après avoir été emprisonnée simplement du fait de sa fonction.
Le Brésil a posé […] de nouvelles exigences pour l’accès à l’avortement des victimes de viol, avec notamment l’obligation pour le personnel médical de proposer à la femme de voir l’embryon ou le foetus par échographie.La femme désirant avorter devra également “raconter en détail” ce qui s’est passé, et sera avertie qu’elle risque des poursuites judiciaires si elle ne peut pas prouver ses dires.
La question se pose depuis une étude parue dans la revue The Lancet. Les chercheurs du CHU de Toulouse y relatent la découverte d’une souche du VIH particulièrement résistante aux antirétroviraux.
Aux yeux de la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, l’application StopCovid est un crash industriel prévisible et annoncé. Elle demande l’audition par la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion des pandémies, de Cédric O.« Nous avons besoin qu’il nous explique pourquoi ça n’a pas marché. Quand est-ce qu’on arrête et, surtout, combien ça coûte à l’État ? »
Ce Ségur devait revaloriser les carrières et les salaires. Il vient surtout libéraliser le travail et mettre un terme aux 35 heures à l’hôpital public.
Depuis la crise sanitaire le secteur privé s’installe dans la grande maison républicaine de l’Education nationale. On assiste à une accélération de la vente à la découpe de l’école publique.
La contre-révolution Blanquer est en marche. L’objectif est de faire basculer l’école vers un système entrepreneurial et ubérisé, inégalitaire et territorialisé.
“On ne peut pas faire la réforme comme avant la crise, mais il faut la faire avec le même rapport à la vérité qu’on a eu dans la crise Covid”, a déclaré le président de la République devant l’Association de la presse présidentielle.
C’est la rentrée politique et, comme au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, le temps est totalement déréglé. Les lapins blancs s’agitent frénétiquement hors du terrier par peur d’être en retard pour la présidentielle prévue pour dans … 20 mois.
La CNIL rappelle qu’en l’état actuel de la règlementation, il est interdit pour les communes de recourir à des dispositifs de verbalisation automatisée reposant sur la photographie du véhicule et de sa plaque d’immatriculation pour la recherche et la constatation d’infractions.
L’enquête […] a permis de mettre en évidence la transmission en toute illégalité de centaines de fiches S aux services secrets marocains par des agents de la police aux frontières (PAF) de l’aéroport parisien d’Orly (Val-de-Marne).
Dans une tribune publiée par franceinfo, une vingtaine d’ONG, dont Greenpeace et Notre affaire à tous, dénoncent l’immobilisme de la France face aux incendies qui ravagent l’Amazonie, un an après les déclarations d’Emmanuel Macron sur le sujet.
À notre connaissance, au moins deux pays proches, la Grèce et l’Italie, ont prévu d’offrir des masques gratuits à l’ensemble de leurs élèves, et cela « aussi longtemps que nécessaire ».
Repaire des antifascistes depuis 15 ans, le bar le Saint-Sauveur (XXᵉ) a été fermé par la préfecture de police qui lui reproche, entre autres, l’incursion violente de militants d’extrême droite en juin dernier.
Les actions de censure de Google s’inscrivent dans le droit fil de l’érosion continue de la liberté d’expression par les grandes entreprises technologiques et de la descente continue sur la pente glissante de la censure qui commence par les discours de haine mais se termine par la double pensée. Il semble que nous prenions de la vitesse.
Apple et Google sont tous deux dans le collimateur des Etats-Unis et de l’UE sur le sujet. Mais Apple se trouve dans une position particulièrement précaire, et pourrait avoir à remettre en question les fondements même de son système d’exploitation mobile.
Dès sa découverte, le radium était connu pour sa nocivité : Marie Curie elle-même s’était gravement brûlée en le manipulant. Des gens étaient morts empoisonnés au radium bien avant l’embauche de la première « fille fantôme » dans l’usine d’Orange. C’est pour ça que les hommes, dans les laboratoires utilisant du radium, portaient des tabliers de plomb et manipulaient leurs échantillons à l’aide de pinces aux extrémités en ivoire. Mais les jeunes filles qui peignaient les montres n’ont jamais eu le droit à ce genre de protection et personne n’a jamais estimé que ce soit nécessaire. […] En réalité, ce n’est qu’à la mort du premier employé masculin de l’usine que les spécialistes prendront les choses au sérieux.
Comment toutes celles et ceux qui se sont engouffrés dans la polémique concernant le changement de titre du roman d’Agatha Christie en sont-il venus à placer une parcelle de leur énergie à défendre l’emploi du mot « nègre » ?
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Il y a quelques mois, avant que la covid19 ne vienne chambouler notre quotidien, Angie faisait le constat que nous n’avions finalement que très peu documenté sur ce blog les démarches de passage à des outils libres réalisées au sein des organisations. Celles-ci sont pourtant nombreuses à s’être questionnées et à avoir entamé une « degooglisation ». Il nous a semblé pertinent de les interviewer pour comprendre pourquoi et comment elles se sont lancées dans cette aventure. Ce retour d’expérience est, pour Framasoft, l’occasion de prouver que c’est possible, sans ignorer les difficultés et les freins rencontrés, les écueils et erreurs à ne pas reproduire, etc. Peut-être ces quelques témoignages parviendront-ils à vous convaincre de passer au libre au sein de votre structure et à la libérer des outils des géants du Web ?
L’Atelier du Chat Perché est un atelier vélo participatif qui propose des permanences conviviales de mécanique vélo à ses adhérent⋅e⋅s. Lors des permanences, les adhérent⋅e⋅s peuvent venir entretenir et apprendre à réparer leurs bicyclettes. L’atelier vend aussi des vélos d’occasion qui ont été entièrement révisés.
L’association participe à de nombreux événements dans Lyon et aux alentours, avec ses vélos bizarres, et propose des ateliers mobiles d’initiation et de formation à la mécanique vélo pour tous publics et toutes structures (écoles, centres sociaux, MJC, collectivités, entreprises).
Nous avons demandé à l’un de ses membres de nous parler de sa démarche de passage à des outils libres.
Bonjour, peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? Quel est ton parcours ?
Bonjour, je suis Quentin Hallet. Dans le civil, je suis professeur des écoles. Je suis adhérent et bénévole à l’Atelier du Chat Perché depuis 2015. Entre 2016 et 2019, j’ai été membre de la collégiale qui administre l’association et j’ai pris en charge et coordonné la démarche d’autonomisation numérique de l’association. Je n’ai aucune formation en informatique. Je suis un simple sympathisant libriste, sans compétence particulière. Je me considère plutôt comme un utilisateur averti.
Tu nous parles de ton association ?
« Mécanique vélo et Autogestion » sont les mots inscrits sur le logo de l’association. L’Atelier du Chat Perché est donc un atelier de mécanique vélo où l’on vient pour entretenir soi-même sa bicyclette. En mettant des outils à disposition et en proposant une aide bénévole, l’association vise l’autonomie des cyclistes dans l’entretien de leur moyen de transport.
L’association compte 3 salariées et une grosse vingtaine de bénévoles y tient les permanences de mécanique. L’Atelier est géré en collégiale et vise une organisation autogérée. C’est donc un collectif de gestion qui gère l’association en se réunissant une fois par mois pour prendre toutes les décisions. Des commissions et des groupes de travail gèrent des missions particulières et/ou ponctuelles. Une équipe bénévole accueille et organise les permanences de mécanique vélo. Les membres de l’organisation (salariées et bénévoles) sont plutôt à l’aise avec le numérique, bien qu’il y ait des différences d’un individu à l’autre.
Avant de vous lancer dans cette démarche de dégooglisation, vous utilisiez quels outils / services numériques ?
L’Atelier du Chat Perché proposait un site web hébergé chez Free comme principal moyen de communication externe et utilisait des listes de diffusion (hébergées elles aussi chez Free) pour les échanges entre les membres du collectif de gestion, entre les bénévoles et pour communiquer des informations aux adhérent·es. Nous utilisions aussi quelques Framapad, Framadate et Framacalc pour nous organiser. A l’époque, nous n’avions pas de connexion Internet dans l’atelier. Les services tournaient plutôt bien mais posaient deux problèmes principaux. Tout d’abord, nous étions face à une incohérence : les valeurs de l’association prônent l’autogestion et on avait confié l’hébergement de nos services à un acteur privé. Et puis la gestion de ces outils était totalement centralisée : une seule personne en avait la charge.
Vous avez entamé une démarche en interne pour migrer vers des outils numériques plus éthiques. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette démarche ?
La première motivation était d’être davantage en cohérence avec les valeurs de l’association. Il était évident qu’il nous fallait migrer notre site web et nos listes de diffusion pour ne pas dépendre d’un acteur tel que Free. A titre personnel, j’étais aussi très motivé par cette démarche parce qu’elle allait me permettre d’apprendre à mettre de nouveaux outils en place. J’allais donc enrichir mon expérience et mes compétences, ce qui est totalement en accord avec les valeurs de l’association.
Nous avons donc lancé plusieurs chantiers :
Quels sont les moyens humains qui ont été mobilisés sur la démarche ?
Une personne bénévole, en l’occurrence moi-même, ayant peu de compétences techniques mais une expérience d’utilisateur averti, a été chargée de la coordination et de l’administration des services. J’ai fait appel au support bicloud de l’Heureux Cyclage (une sorte de chatons pour le réseau des ateliers vélos) lorsque nous avons eu besoin de compétences techniques. Migrer tous nos outils sur des services libres nous a pris entre deux et trois mois.
Peux-tu expliciter les différentes étapes de cette démarche ?
Tout a commencé par une présentation du projet à l’association. La collégiale m’a ensuite chargé de coordonner le projet et m’a transmis toutes les informations nécessaires pour cela (accès aux outils). Conscient de la limite de mes compétences techniques, je me suis rapidement rapproché du bicloud pour me renseigner sur les services proposés. C’est en échangeant avec eux que j’ai pu choisir les outils les plus adaptés aux services numériques dont nous avions besoin. Par exemple, il a fallu choisir quel CMS nous souhaitions utiliser pour notre site web. En revanche, pour les listes de diffusion, le bicloud proposait uniquement le logiciel Sympa et pour le stockage/partage de fichiers, uniquement le logiciel Sparkleshare. Les instances de ces logiciels ont été installées par l’équipe du bicloud. Je n’ai alors plus eu qu’à les configurer.
Avez-vous organisé un accompagnement des utilisateur⋅ices pour la prise en main de ces nouveaux outils ?
Oui, une fois les outils installés et configurés, il a été nécessaire de former les membres du collectif de gestion afin qu’iels puissent publier en autonomie des contenus sur le site web et rédiger l’infolettre. Pour cela, on a proposé des rendez-vous individuels à celleux qui le souhaitaient afin de leur faire la démonstration des nouveaux outils. Et on a aussi programmé un temps de présentation avec questions-réponses pour 4/5 personnes intéressées. Mais je fais le constat que globalement les personnes ne viennent pas bénévoler dans un atelier de mécanique vélo pour gérer des outils informatiques. Il est donc difficile de recruter des bénévoles pour ces tâches qui peuvent paraître loin du cœur de l’activité. D’ailleurs, certaines personnes ont fait un pas de côté et ne se sont pas investies dans les outils informatiques. Mais d’autres se sont remonté les manches et ont pris la mission informatique en main lorsque j’ai quitté le collectif de gestion. Ces personnes ont même déployé d’autre services par la suite (remplacement du Sparkleshare par un Nextcloud).
Quelles difficultés / freins avez-vous rencontrées ?
On a rencontré pas mal de freins : des Cantilever, des V-Brake, des freins à disques, à tambour, à rétropédalage ^^. Plus sérieusement, le frein le plus important, ça a été de maintenir la continuité de ces services. Il est en effet essentiel de penser l’après afin que la personne qui a lancé le processus d’installation des services puisse rapidement transmettre ses compétences à d’autres personnes. Le risque, c’est qu’une fois que les services sont installés, le collectif (qui a d’autres chats à fouetter) s’appuie complètement sur une seule personne pour les faire tourner au quotidien. Et cela peut devenir usant pour ce bénévole qui devient alors indispensable à l’utilisation de ces nouveaux outils.
Et l’avenir ? L’association envisage-t-elle de continuer cette démarche pour l’appliquer à d’autres aspects de son organisation ?
L’association envisage de se doter d’un outil pour communiquer en interne (pour le moment on utilise le mail). On a utilisé le logiciel loomio via le service Framavox pendant un temps, mais peut-être faudrait-il qu’on teste le logiciel Mattermost (Framateam). On verra aussi en fonction de ce que propose le bicloud.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres organisations qui se lanceraient dans la même démarche ?
Le premier conseil, ce serait de prendre son temps et d’accepter que ça prenne du temps. Il vaut mieux y aller au fur et à mesure, un ou deux services à la fois. Il est essentiel de réaliser un diagnostic des outils et de leurs usages à un temps T et de s’interroger sur ce qui est réellement utile ou inutile afin de pouvoir définir ensemble ce que l’on veut. Il convient aussi de planifier et prévoir la transmission des connaissances en terme d’utilisation et d’administration des services. Et puis, ça peut être bien de ne pas laisser une seule personne être en charge de la sélection et de l’installation des outils, mais de travailler à plusieurs.
Le mot de la fin, pour donner envie de migrer vers les outils libres ?
Il me semble nécessaire que les associations militantes prennent le temps de mettre en cohérence leurs valeurs et leurs pratiques numériques. Si les associations militantes ne font pas le saut dans le libre, qui va le faire ? Choisir le numérique libre et quitter les GAFAM, c’est comme choisir la bicyclette et se débarrasser de sa bagnole : c’est faire le choix de la résilience, de la convivialité et de l’émancipation.
Si vous aussi, vous faites partie d’une organisation qui s’est lancée dans une démarche similaire et que vous souhaitez être interviewé, n’hésitez pas à nous envoyer un message pour nous le faire savoir. On sera ravi d’en parler ici !