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Real humans, la série qui nous fait poser des vrais questions

samedi 25 mai 2013 à 11:32
Real humans est une série suédoise se passant sur Arte. Je vais essayer de faire simple quant à son résumé :
Des androïdes sont fabriqués et vendu en tant qu'objets électro-ménagers et servent dans diverses tâches comme auxiliaires de vie pour les personnes âgées, sur les chantiers, voire, dans le marché noir avec la prostitution.
Mais des hubots (mot valise avec les termes humains et robots, terme que j'utiliserai par la suite, car plus court à écrire), fabriqué et programmé par l'auteur originel, aspire à la liberté et à s'émanciper de leur esclavage, pour être des citoyens de même rangs que les humains. Cette série traite donc des thèmes de la relation homme-machine et de la réalité même de l'homme (est-on vraiment humain avec des implants bioniques ? Qu'est-ce un humain ? Quelque chose qui pense?).
Entre des humains qui se déshumanisent (devenant apathique et antipathique), des hubots devenant humains (apparition de l'amour, de la haine, voir de la cupidité de l'argent), des relations ambiguës (des robots qui deviennent des compagnons de personnes, remplaçant les compagnons humains, un parti politique anti-robot qui se forme), on ne sait où donner de la tête, et montre toute l'ambiguïté de la relation avec des machines, et une projection des fantasmes, des peurs sur les robots.
Cette série fait bien sûr écho à la série des Robots d'Isaac Asimov et au fameux Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques (Blade Runner) de Philip K. Dick.

A l'heure où les ordinateurs deviennent de plus en plus user-friendly, à l'heure où des robots enseignent en Corée du Sud, on peut se poser la question du rôle de la machine et de l'affrontement de la vallée dérangante.

Bref, une série dans la continuité de la vision de K. Dick et d'Asimov, série résolument moderne et à la réalisation soignée, apportant un nouveau souffle dans le panorama audiovisuelle, et nous change de la pseudo-Science-Fi commerciale américaine actuelle. Une série à recommander à tous les amoureux de la vraie science-Fiction, la SF américaine de la seconde moitié du XXe siècle, représenté par les grands maîtres du genre K.Dick, Asimov, Herbert, Bradburry, …
Qwerty

De la culture underground vers le la culture mainstream : Exemple de la culture Internet

samedi 18 mai 2013 à 20:15

(source : Comrade Foot)
Faisons un peu de sociologie. Enfin, soyons modestes, je ferai plutôt par de mes observations.
Nous allons donc partir d'un cas concret et l'analyser : Les trolls.
Au départ, les trolls étaient des messages qui suscitaient ou nourrissaient un débat à polémique. L'art de troller était tout un art, un maniement de la langue et de la pensée, avec le double discours, le bluff, le sophisme, l'auto-dérision, l'argumentaire ad hominem... avec une connaissance fine de la psychologie et des thèmes dit « sensibles » qui pourraient être vite utilisés en débat.

Un autre produit sont les Lolcats et autres images à but humoristique et idiosyncrasie typique de la culture internet. Il consiste à prendre une photo et à rajouter un texte très court. Il est très un vogue sur 4chan.
Maintenant, observons la tendance. Il suffit d'ouvrir votre réseau social préféré, et on tombe sur ce genre d'image :

(source:lehollandaisvolant.net)
On voit donc plusieurs tendances :


Le passage de la culture dans le très grand public veut dire donc la fin des références communes à un groupe, au profit d'une référence plus globale. Il y a donc une adaptation qui a été faite, et le phénomène a été translaté d'un groupe à un autre. Le concept reste, mais pas le contenu, qui lui s'adapte (voir s'appauvrissent).
Mais cette appropriation est-elle sans conséquence ?
Non.
Certains éléments culturels ont été repris, exhibée ad nauseam, sortie de leur contexte, jusqu'à être dénaturé de leur fonction première. On a parlé du troll, mais on peut aussi citer de Gamgam Style, qui a été reprit jusqu'à une saturation extrême.
De même, le terme « geek », qui désignait une catégorie de personnes curieuses, touche à tout, se transforme peu à peu à une génération de consommateurs frimeurs voulant du plug and play (penser à l'Iphone). Le verbe « geeker » a été repris par les joueurs de jeux vidéos (Minecraft et jeux de guerre notamment). Ironie du sort, ce verbe n'est utilisé que par les kikoolols (c'est la fable de la Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf).
(source: moi-même)

Le passage d'une culture underground vers une culture mainstream ne se fait pas sans problème, notamment avec une perte de la signification première et le dénaturement de la culture (avec des codes pas forcément bien assimilés).
Mais le but de la culture n'est-elle pas d'être justement diffusé ?
Qwerty

De la culture underground vers le la culture mainstream : Exemple de la culture Internet

samedi 18 mai 2013 à 20:15

(source : Comrade Foot)
Faisons un peu de sociologie. Enfin, soyons modestes, je ferai plutôt par de mes observations.
Nous allons donc partir d'un cas concret et l'analyser : Les trolls.
Au départ, les trolls étaient des messages qui suscitaient ou nourrissaient un débat à polémique. L'art de troller était tout un art, un maniement de la langue et de la pensée, avec le double discours, le bluff, le sophisme, l'auto-dérision, l'argumentaire ad hominem… avec une connaissance fine de la psychologie et des thèmes dit « sensibles » qui pourraient être vite utilisés en débat.

Un autre produit sont les Lolcats et autres images à but humoristique et idiosyncrasie typique de la culture internet. Il consiste à prendre une photo et à rajouter un texte très court. Il est très un vogue sur 4chan.
Maintenant, observons la tendance. Il suffit d'ouvrir votre réseau social préféré, et on tombe sur ce genre d'image :

(source:lehollandaisvolant.net)
On voit donc plusieurs tendances :


Le passage de la culture dans le très grand public veut dire donc la fin des références communes à un groupe, au profit d'une référence plus globale. Il y a donc une adaptation qui a été faite, et le phénomène a été translaté d'un groupe à un autre. Le concept reste, mais pas le contenu, qui lui s'adapte (voir s'appauvrissent).
Mais cette appropriation est-elle sans conséquence ?
Non.
Certains éléments culturels ont été repris, exhibée ad nauseam, sortie de leur contexte, jusqu'à être dénaturé de leur fonction première. On a parlé du troll, mais on peut aussi citer de Gamgam Style, qui a été reprit jusqu'à une saturation extrême.
De même, le terme « geek », qui désignait une catégorie de personnes curieuses, touche à tout, se transforme peu à peu à une génération de consommateurs frimeurs voulant du plug and play (penser à l'Iphone). Le verbe « geeker » a été repris par les joueurs de jeux vidéos (Minecraft et jeux de guerre notamment). Ironie du sort, ce verbe n'est utilisé que par les kikoolols (c'est la fable de la Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf).
(source: moi-même)

Le passage d'une culture underground vers une culture mainstream ne se fait pas sans problème, notamment avec une perte de la signification première et le dénaturement de la culture (avec des codes pas forcément bien assimilés).
Mais le but de la culture n'est-elle pas d'être justement diffusé ?
Qwerty

Qu'un petit point bleu pâle

samedi 11 mai 2013 à 07:28

Regardez cette photo. Carl Sagan a insisté pour prendre cette photo par Voyager 1. Voyager est une sonde qu'on a envoyé très loin, au delà du système solaire.
Carl Sagan a voulu puiser parmi la faible énergie de la sonde pour prendre cette photo. Cette photo qui est la plus lointaine prise de la terre.
Sur ce petit point bleu (the pale blue dot) se joue quelque chose qui peut sembler important.
On se bat depuis des millénaires pour un territoire. On se combat, se détruit, élabore des plans, pour avoir toujours plus d'espace.
Toutes ces guerres, tous ces massacres.
On fait régner en maître l'argent, approvisionnant la majorité pauvre pour enrichir une minorité ultra-riche.
On réduit en esclavage, humilie, bat des femmes, des enfants, des vieillards.
Des empires qu'on croit immense se crée. On se croit le maître du monde.
On rédige des romans, des livres, des films, des pièces de théâtre, des musiques. On se prend pour un roi, un empereur, on se prend pour Dieu.
On fait péter les compteurs de la mégalomanie. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
On fait des révolutions, on fait des découvertes, on cherche, on trouve, on débat et on recommence.
Les sages deviennent fous, les fous deviennent sages, les méchants deviennent gentils et les gentils deviennent méchants. Les sains d'esprits deviennent fous et les fous deviennent sains d'esprits. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
On détruit notre planète, on détruit des espèces, on bétonne tout ça. On veut refaçonner le monde à notre façon. On se croit supérieur, parce qu'on marche debout, possède un pouce opposable, parce qu'on est né à un endroit précis ou à cause de notre taux de mélanine dans la peau. On se bat pour savoir qui a raison. Mais nous avons tous tord. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
Douce folie, douce illusion, douce mégalomanie, que tu nous tiens. Nous nous croyons empereurs, nous sommes esclaves. Nous nous croyons invincibles, nous sommes si faibles.
L'homme n'a donc pas compris son essence : l'humilité. L'humilité pour dire qu'il n'est qu'une poussière dans l'horlogerie cosmique, l'humilité pour dire qu'il n'est rien. Rien, sauf un petit point bleu pâle. Et c'est déjà beaucoup trop.
Qwerty :)

Qu'un petit point bleu pâle

samedi 11 mai 2013 à 07:28

Regardez cette photo. Carl Sagan a insisté pour prendre cette photo par Voyager 1. Voyager est une sonde qu'on a envoyé très loin, au delà du système solaire.
Carl Sagan a voulu puiser parmi la faible énergie de la sonde pour prendre cette photo. Cette photo qui est la plus lointaine prise de la terre.
Sur ce petit point bleu (the pale blue dot) se joue quelque chose qui peut sembler important.
On se bat depuis des millénaires pour un territoire. On se combat, se détruit, élabore des plans, pour avoir toujours plus d'espace.
Toutes ces guerres, tous ces massacres.
On fait régner en maître l'argent, approvisionnant la majorité pauvre pour enrichir une minorité ultra-riche.
On réduit en esclavage, humilie, bat des femmes, des enfants, des vieillards.
Des empires qu'on croit immense se crée. On se croit le maître du monde.
On rédige des romans, des livres, des films, des pièces de théâtre, des musiques. On se prend pour un roi, un empereur, on se prend pour Dieu.
On fait péter les compteurs de la mégalomanie. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
On fait des révolutions, on fait des découvertes, on cherche, on trouve, on débat et on recommence.
Les sages deviennent fous, les fous deviennent sages, les méchants deviennent gentils et les gentils deviennent méchants. Les sains d'esprits deviennent fous et les fous deviennent sains d'esprits. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
On détruit notre planète, on détruit des espèces, on bétonne tout ça. On veut refaçonner le monde à notre façon. On se croit supérieur, parce qu'on marche debout, possède un pouce opposable, parce qu'on est né à un endroit précis ou à cause de notre taux de mélanine dans la peau. On se bat pour savoir qui a raison. Mais nous avons tous tord. Et pourtant, on ne tient que sur un petit point bleu pâle.
Douce folie, douce illusion, douce mégalomanie, que tu nous tiens. Nous nous croyons empereurs, nous sommes esclaves. Nous nous croyons invincibles, nous sommes si faibles.
L'homme n'a donc pas compris son essence : l'humilité. L'humilité pour dire qu'il n'est qu'une poussière dans l'horlogerie cosmique, l'humilité pour dire qu'il n'est rien. Rien, sauf un petit point bleu pâle. Et c'est déjà beaucoup trop.
Qwerty :)