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source: Horyax

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Bloc d’alimentation : le paroxysme de la démesure

dimanche 11 novembre 2012 à 22:23

Comme nous avons pu le voir précédemment, il n’y a pas que les alimentations low-cost auxquelles il faut se méfier. Si certains se font avoir par le prix alléchant ou par simple méconnaissance, la situation inverse existe également. Les constructeurs n’hésitent pas à jouer d’arguments solides pour parvenir à leurs fins.

Et non, il n’y a pas que les processeurs ou la mémoire vive qui ont le droit aux éloges du marketing. Pour être hype, plus besoin d’un octo-core, il vous faut juste une alimentation de 1200W entourée de belles certifications !

Récapitulons

Avant d’aller plus loin, je souhaiterais revenir sur le précédent billet et nuancer certains propos. J’ai beau insister sur le dimensionnement, la qualité et les risques des alimentations, il faut savoir qu’aujourd’hui, même les blocs bas de gamme ne présentent plus de graves problèmes. Il y a quelques années, Carnard PC pour ne citer qu’eu, faisait régulièrement rapport d’importants soucis tant au niveau de la sécurité que de la médiocrité de certaines alimentations. Il leur est même arrivé que des exemplaires explosent … Des situations de plus en plus rares, heureusement, du moment qu’on évite les blocs no-name. Hélas, même de « vrais » constructeurs lorgnent sur la qualité au profit des marges. Cooler Master, OCZ ou même Corsair et leur entrée de gamme, ne sont guère réputés. Mais la question est : réputés pour qui et selon quels critères ? C’est là où il faut pondérer les tests et admettre que même un mauvais bloc pourrait convenir à Jacky. Un produit de meilleur facture et plus durable ne serait cependant pas de refus.

Faites péter le compteur !

Ce superbe bloc d’une puissance cosmique de 1200W est capable de délivrer 100 ampères sur le rail 12V, de quoi démarrer un modeste moteur de voiture. N’oublions pas la certification 80 PLUS Platinium qui correspond à un rendement de 92%. Notons que le surcoût entre les différents labels (Bronze, Silver, etc) n’est pas du tout justifié vu le prix de l’électricité. Il faudrait plus d’une dizaine d’années pour compenser l’écart entre un modèle Gold et Platinium par exemple … Je propose donc la création d’une nouvelle certification dont le message sera clair et non ambigu pour le consommateur : marketing-bullshit. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Corsair avait de la suite dans les idées et a décidé d’intégrer un processeur DSP dans son alimentation. La puce en question est chargée de contrôler dynamiquement les tensions … le genre d’argument pas du tout fumeux. Surtout qu’on peut se demander comment les autres constructeurs font pour survivre sans cette technologie. Bref, continuons.

La Corsair AX1200i est entièrement modulaire. Ce qui signifie que TOUS les câbles, dont les artères principales, sont facultatifs. WTF ? Ce n’est pas comme si tous les PC nécessitaient au moins le câble ATX de 24 pin et celui de 4 broches pour démarrer … Nan mais je comprends, c’est plus classe du full-modular … du full-pigeon ouai.

Autre technologie indispensable, le Corsair Link. Il s’agit ni plus ni moins d’une solution logicielle (Linuxiens, circulez) qui fournit en temps réels un tas d’informations vitales : températures, % de charge, tensions, etc, le tout avec une précision incroyable. En effet, votre petit doigt fournirait des résultats plus fiables. N’oublions pas de mentionner l’incohérence totale du constructeur. Le bloc dispose de 6 connecteurs PCI Express, vous savez, ceux qu’on utilise pour les cartes graphiques. Autrement dit, on ne pourra même pas profiter d’un quad-SLI, soit 4 cartes graphiques ( donc 8 connecteurs PCI-E) avec cette alimentation qui rappelons-le, ne s’élève qu’à 300€.

Terminons sur la Puissance. A part le fait qu’on pourra dépanner sa voiture, 1200W on s’en servira pas tous les jours. Je reprends l’exemple de Canard PC, avec une configuration dernier cri : i7 3770K et GTX 680, on tourne environ à 340 watts. On est loinnnnn du compte quand même.

Quelques modèles à retenir

Après la présentation de cet incontournable produit, étudions plus sérieusement quelques alimentations susceptibles d’équiper vos prochaines machines. Tournons nous immédiatement vers des puissances plus acceptables. Une configuration gamer oscillera donc entre 450W et 550W (sauf overclocking à l’azote liquide ou record du monde).

Voici 3 modèles à retenir (qualité par ordre croissant) :

 

Corsair et tous vos confrères, je vous embrasse !

Illustration de l’article par Stéfan

Bloc d’alimentation : un composant à ne pas sous-estimer

samedi 10 novembre 2012 à 16:05

L’alimentation, composant essentiel et cœur même de votre ordinateur, approvisionne le reste de votre matériel en carburant. Cela va de soi, disposer d’un processeur et d’une carte graphique dernier cri, le tout accompagné d’un bloc électrique médiocre, n’a aucun sens. Le contraire également.

L’alimentation mérite autant d’attention que les autres composants. Nombreuses personnes négligent la qualité de leur bloc électrique ou même du boîtier qui accueillera leurs saints composants. Ne cherchez pas de logique. Tous ceux qui ont eu l’occasion d’arpenter les méandres de l’internet, les forums bien entendu, admettront que certains propos sont impressionnants de par leur non-sens. Ici nous parlons d’hardware (chacun s’amuse comme il peut), citons donc les gamers qui s’arment d’i7 et autres 16Go de mémoire pour prévoir les éventuelles pénuries, ou ces lecteurs qui imposent à tout prix l’achat d’un ventirad autre que celui fourni avec le processeur pour éviter toute surchauffe imprévue. Des précautions peut-être trop préventives qui peuvent provoquer l’effet inverse tant espéré. C’est le cas des alimentations.

Trop c’est trop

Rappelons que celles-ci fonctionnent de manière idéale dans une certaine plage de charge. Cette plage varie d’un bloc à un autre mais grossièrement, on évitera de dépasser les 90% ou de descendre sous la barre des 20%. Ce qui donnerait (par crainte de ne pas assez insister) pour un bloc de 500W, un maximum préconisé de 450W et un minium de 100W. Aux valeurs extrêmes, l’électronique est davantage sollicitée et le rendement s’avère moins bon. La remarque est valable pour n’importe quelle alimentation mais les modèles bas de gamme ou présentant des défauts, sont d’autant plus concernés. Dans certains cas, on assistera à une usure prématurée du bloc voire la dégradation d’autres composants. Votre quad-core couplé à la dernière GeForce et ce superbe bloc de 650W certifié Gold-ultra-TDI, constituent donc un piètre exemple. En charge, vous atteindrez 50% de la capacité de l’alimentation puis vous chuterez à 15% au repos, soit la majorité du temps. Pourquoi ne pas ajuster plus précisément la dimension dont vous avez besoin et au passage, économiser ou investir dans un bloc de meilleure qualité.

Laissez lui croire qu’il a gagné en vitesse …

Jack l’arnaque

Autre situation, tout aussi répandue : Jack a acheté une bête de course chez Montgallet et le revendeur lui a gentiment refourgué une alimentation no-name. Jack s’en contrefout puisque tout ce qu’il voulait, c’était plein de mémoire. Mais surprise, au moment où Jack tente de passer la 5e vitesse, le moteur lui explose dans la face … En effet, les alimentations c’est un peu comme la mécanique. On ne peut pas juger en un coup d’œil l’efficacité et la qualité d’un tel produit. Il faut disposer d’instruments coûteux et c’est la raison pour laquelle les tests sérieux ne courent pas les rues. Le plus souvent, on pourra se baser sur le taux de retours ou risquer sa foi dans le bouche à oreille qu’on trouvera sur les forums.

Tout ceci nous amène à nous questionner sur l’implication des constructeurs et les arguments qu’ils emploient pour promouvoir leurs produits. Après tout, leur priorité n’est peut-être pas là → $.

La suite au prochain épisode.

Illustration de l’article par aparrish

Configuration : quand Zergs et compression vidéo se mêlent

dimanche 4 novembre 2012 à 16:55

Réaliser ses rendus 3D sous Blender tout en profitant d’une partie de Team Fortress 2, le tout sous Linux, c’est désormais possible. Ce n’est pas seulement à Steam et sa beta fermée pour les Ubunteros confirmés à qui nous devons cette prouesse. Il faut remercier nos processeurs. Vous auriez vu Joe, il y a dix ans, en train d’essayer de compiler son kernel tout en luttant contre un rush de zergs ? Eh oui, les jeunes ne jouirons pas de la fabuleuse puissance d’un mono-core et de cette quantité de mémoire à peine suffisante pour lancer IE sans déclencher un BSOD. D’un côté, l’informatique de la décennie précédente nécessitait une certaine rigueur dans son utilisation. Aujourd’hui tout n’est plus qu’extravagance, la mémoire vive abonde, le nombre de cœurs ne se compte plus et nos disques durs peuvent accueillir des milliers de films de vacances. Autant en profiter.

L’efficacité à l’état pur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Total approximatif : 925€

Oula, je me suis un peu trop laissé emporter on dirait. Bon, en résumé cette belle configuration serait destinée à un usage à la fois professionnel, de part son CPU, mais également capable de faire tourner les jeux du moment. Une clientèle qui existe et qui souvent, est prête à investir. Seul point discutable, l’overclocking. Comme vous avez pu le voir, le montage au complet est orienté OC. Est-ce réellement ce que cherche la clientèle ciblée ? Nous pourrions tout à fait revoir certains éléments à la baisse : carte mère, alimentation et ventirad, pour correspondre davantage à la réalité. On économiserait ainsi un bon 100€.

Autre alternative qui me semble bien plus réaliste, opter pour un AMD FX 4300 (quad core) et non un FX 6300 (hexa core). La différence entre les deux se situe uniquement au niveau de la puissance brute. Autrement dit, un gamer adepte de l’overclocking, aurait tout intérêt à sélectionner un FX 4300.

AMD de nouveau en selle ?

samedi 27 octobre 2012 à 16:48

La sortie de nouveaux processeurs marque toujours un certain évènement. Les fondeurs espèrent éviter la critique et la presse se focalise sur la rédaction de dossiers importants. Au moment tant attendu, le verdict tombe.
Quelques semaines après l’introduction des APU de 2nde génération, AMD refait les gros titres. Des octo-cores, des fréquences toujours plus démentielles, des prix défiant toute concurrence, votre prochain PC sera t-il Vert ? Au sens énergétique du terme sûrement pas, mais AMD est loin d’avoir rendu son dernier souffle.

Parlons concrètement, attardons nous sur les surprises que nous réservent ces nouvelles puces et n’oublions surtout pas de mentionner les choses qui fâchent.

La jungle des références

Avant de balancer des pourcentages dans tous les sens, étudions grossièrement la nouvelle gamme d’AMD autrement connue sous le nom de Vishera. Une information inutile pour le commun des mortels mais pratique pour impressionner monsieur le vendeur.

On retrouve quatre nouvelles références :

Bref, retenez que les CPU Vishera comportent 300 dans leur référence. Un détail précieux car si par malheur, vous pensez réaliser une bonne affaire en prenant un FX 6200 (paru l’année dernière), vous tombez dans le panneau.

Nul besoin de renouveler tout son parc informatique

AMD fait de gros efforts pour conserver ses sockets le plus longtemps possible et repousse une fois de plus les limites de son AM3+. Ce dernier a été introduit en 2009 avec les PhenomII, soit une durée de vie au moins 3 fois plus importante que chez Intel.

Une très bonne nouvelle pour les bénéficiaires de processeurs type AthlonII voire PhenomII qui souhaiteraient booster à moindre frais leur configuration.

Monsieur benchmark à la rescousse

Ne nous leurrons pas, la seule chose qui nous intéresse, c’est les perfs ! Voici ce qu’il faut retenir :

volée chez HFR

Arrêt sur image

Pour mieux comprendre de quoi il est question, parlons en ratio perf/prix.

En résumé, un FX 8350 (195€) dont le prix égale celui d’un i5, équivaut en application à la puissance d’un i7 (300€). L’i7 est donc 100€ plus cher pour 5% de performances supplémentaires … Ça fait mal pour Intel.
Par contre, les Bleus se rattrapent amplement en gaming car Vishera n’atteint qu’un modeste i3 (130€).

Conclusion : AMD, c’est excellent pour du travail mais exécrable comme moyen de divertissement. On y revient.

Surtout que …

… la consommation ne représente pas le fort du fondeur et ça n’arrange pas les choses.

En charge, le FX 8350 affiche 80W de plus qu’un i7 3770K.
Le FX 6300 dont les performances valent un i5 (90W) en production et un i3 (70W) en gaming, affiche quant à lui 140W.

Une prestation assez désolante mais des résultats à positiver. Rappelons que les benchmark sont conçus pour anéantir les composants et qu’en situation réelle, genre madame Michu qui lit ses mails, son processeur ne tournera pas à 100% pendant une heure.

Au repos on observe ainsi une différence de 20W entre les processeurs Sandy Bridge et Vishera. De plus, vu le coût de l’électricité, il faudrait un bon nombre d’années avant de combler l’écart de prix entre un FX 8350 et un i7.

Ouvrez grand la fenêtre

Si la consommation ne pose pas de réel problème pourquoi en parler ? Qui dit consommation, dit chauffe. Ce surplus de watts se traduit alors en chaleur qu’il faut évacuer. Les puces Intel sont deux fois plus efficientes ! Opter pour un processeur AMD devra s’accompagner d’un ventirad et d’une alimentation plus puissante.

Des processeurs coopératifs

« Bon j’passe à l’azote liquide, pas le choix avec AMD »

Un des arguments fièrement mis en avant par AMD et la capacité d’overclocking de ses puces. En effet on peut atteindre sans effort une hausse de 1GHz à condition d’avoir une alimentation, une carte mère et une ventilation adaptée. La consommation peut grimper à plus de 100W sur le FX 8530 par exemple … L’augmentation de la consommation restera plus modérée sur les déclinaisons quad et hexa-core.

Chacun jugera de l’intérêt de la manipulation mais quoi qu’il en soit, il est préférable de réaliser un overclocking sur les « petits » modèles ou le FX 8320 qui n’est autre qu’une version bridée de son grand frère.

Jugement dernier

Difficile d’y voir clair. D’un coté les nouveaux processeurs AMD proposent un ratio performance/prix imbattable mais de l’autre, ils se voient complétement dépassés en jeux et nécessitent un refroidissement plus important qu’Intel. Retenons tout de même que cette nouvelle architecture engendre des gains significatifs à tous les niveaux. Autant les performances brutes comme les jeux vidéos et même la consommation, sont mieux maîtrisés par rapport à l’ancienne génération (heureusement). Pour faire simple, je visualise la chose comme suit :

Bien entendu, l’offre Intel reste largement d’actualité et dispose d’avantages incontestables. L’i5 subsiste comme LE processeur pour gamer et l’i3 constitue une magnifique solution pour qui souhaite monter un ordinateur efficient et puissant. C’est plutôt l’i7 qui perd son charme.

 

Sources : hardware.fr, anandtech.com & tomshardware.com

Les configurations, c’est la vie

mardi 23 octobre 2012 à 18:16

C’est bien beau de railler Nvidia à longueur d’article et de claironner à toutes les lignes qu’on nous pigeonne mais donnons un peu de suite dans les idées. Bon ce n’est que la vérité, mais gueuler pour gueuler, ça devient vite pénible. Conclusion, après un discours satirique il faut proposer des solutions.

Ce semblant de solution, j’espère le proposer via le système de tickets et la page de configurations. Je rappelle que le système de tickets, autrement dit, des configurations sur mesure, est un service gratuit et qui exige du temps. J’adore répondre aux demandes mais quand un visiteur de passage poste une requête et ne donne jamais suite, c’est un peu irritant. Je ne souhaite décourager personne, au contraire mais un minimum d’assiduité ne serait pas de refus. Avant d’ouvrir votre ticket, lisez le paragraphe suivant.

C’est où qu’elles sont les config’s ?

Second point, la page de configurations. J’essaye d’y regrouper les montages les plus pertinents, notamment un bon nombre de déclinaisons gamers. Le but de cette page est de proposer rapidement et simplement des configurations adaptées selon les usages. Dans la majorité des demandes, le coeur de la configuration (carte mère, processeur, carte graphique) ne bouge pas. Ainsi sur les forums ou quand je conseille quelqu’un, je visite moi même cette page pour ressortir les références.
Je ne prétends pas offrir LE meilleur ordinateur du monde. J’estime seulement proposer des configurations réfléchies et optimisées.

Je viens de mentionner à 6 reprises le mot configuration et en réalité, il faudrait employer le terme « bundle ». Si vous venez de faire un tour sur la page mentionnée précédemment, vous avez dû vous rendre compte que ce n’était pas des configurations à proprement parlé qui étaient présentes mais bien des bundles. En clair, vous trouverez le matériel indispensable pour que l’ordinateur démarre mais rien de plus : pas de disque dur, SSD, lecteur, etc.

Le choix de ne pas indiquer les supports de stockages, ventilateurs supplémentaires ou quelconques périphériques, ne date pas d’hier. La raison est simple, vous pouvez très bien acheter un PC gamer et avoir seulement besoin de 500Go ou au contraire, de 4To. Je ne suis pas à votre place et je ne sais pas comment les revendeurs prétendent l’être ! Trêve de moquerie …

La question est : devrais-je fournir une liste de « bons périphériques » ? Concrètement, vous pourriez apercevoir en bas de page, un listing de disques durs, de lecteurs DVD, de ventilateurs et autres engins. En fin de compte, nous aurions les bundles d’un coté et toute l’artillerie de l’autre. Chacun irait piocher ce dont il aurait besoin. Qu’en pensez vous ?

 

Illustration de l’article par Fort Meade.