PROJET AUTOBLOG


Horyax

source: Horyax

⇐ retour index

Bloc d’alimentation : un composant à ne pas sous-estimer

samedi 10 novembre 2012 à 16:05

L’alimentation, composant essentiel et cœur même de votre ordinateur, approvisionne le reste de votre matériel en carburant. Cela va de soi, disposer d’un processeur et d’une carte graphique dernier cri, le tout accompagné d’un bloc électrique médiocre, n’a aucun sens. Le contraire également.

L’alimentation mérite autant d’attention que les autres composants. Nombreuses personnes négligent la qualité de leur bloc électrique ou même du boîtier qui accueillera leurs saints composants. Ne cherchez pas de logique. Tous ceux qui ont eu l’occasion d’arpenter les méandres de l’internet, les forums bien entendu, admettront que certains propos sont impressionnants de par leur non-sens. Ici nous parlons d’hardware (chacun s’amuse comme il peut), citons donc les gamers qui s’arment d’i7 et autres 16Go de mémoire pour prévoir les éventuelles pénuries, ou ces lecteurs qui imposent à tout prix l’achat d’un ventirad autre que celui fourni avec le processeur pour éviter toute surchauffe imprévue. Des précautions peut-être trop préventives qui peuvent provoquer l’effet inverse tant espéré. C’est le cas des alimentations.

Trop c’est trop

Rappelons que celles-ci fonctionnent de manière idéale dans une certaine plage de charge. Cette plage varie d’un bloc à un autre mais grossièrement, on évitera de dépasser les 90% ou de descendre sous la barre des 20%. Ce qui donnerait (par crainte de ne pas assez insister) pour un bloc de 500W, un maximum préconisé de 450W et un minium de 100W. Aux valeurs extrêmes, l’électronique est davantage sollicitée et le rendement s’avère moins bon. La remarque est valable pour n’importe quelle alimentation mais les modèles bas de gamme ou présentant des défauts, sont d’autant plus concernés. Dans certains cas, on assistera à une usure prématurée du bloc voire la dégradation d’autres composants. Votre quad-core couplé à la dernière GeForce et ce superbe bloc de 650W certifié Gold-ultra-TDI, constituent donc un piètre exemple. En charge, vous atteindrez 50% de la capacité de l’alimentation puis vous chuterez à 15% au repos, soit la majorité du temps. Pourquoi ne pas ajuster plus précisément la dimension dont vous avez besoin et au passage, économiser ou investir dans un bloc de meilleure qualité.

Laissez lui croire qu’il a gagné en vitesse …

Jack l’arnaque

Autre situation, tout aussi répandue : Jack a acheté une bête de course chez Montgallet et le revendeur lui a gentiment refourgué une alimentation no-name. Jack s’en contrefout puisque tout ce qu’il voulait, c’était plein de mémoire. Mais surprise, au moment où Jack tente de passer la 5e vitesse, le moteur lui explose dans la face … En effet, les alimentations c’est un peu comme la mécanique. On ne peut pas juger en un coup d’œil l’efficacité et la qualité d’un tel produit. Il faut disposer d’instruments coûteux et c’est la raison pour laquelle les tests sérieux ne courent pas les rues. Le plus souvent, on pourra se baser sur le taux de retours ou risquer sa foi dans le bouche à oreille qu’on trouvera sur les forums.

Tout ceci nous amène à nous questionner sur l’implication des constructeurs et les arguments qu’ils emploient pour promouvoir leurs produits. Après tout, leur priorité n’est peut-être pas là → $.

La suite au prochain épisode.

Illustration de l’article par aparrish