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Horyax

source: Horyax

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Top Chrono

vendredi 26 juillet 2013 à 16:19

Je me suis essayé à un nouvel exercice, histoire d’explorer de nouveaux horizons et éviter de tomber dans la routine. Je n’ai pas été déçu. Le but du jeu, piocher quelques news fraîches sur les sites hardware francophones et aligner en 1h30 top chrono (oui je suis lent), un ramassis de mots pour tenter de former des phrases et pourquoi pas, un article. Par contre je ne garantis aucunement la qualité de celui-ci, vous irez vous plaindre au près des Journalistes avec un grand J si la pertinence des informations vous parait douteuse. C’est assez court, pardonnez-moi pour cet instant de désinvolture.

Si maman en avait…

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Commençons par cette news issue du Comptoir, l’emploi du conditionnel est de rigueur, normal avec une info aussi authentique. Le titre : « Un Intel Sandy-Bridge-E Core i7-3910K en approche ? ». Ben écoutez si vous le dîtes.
On y apprendrait que ce processeur vraisemblablement sous socket LGA 2011 devrait disposer de 6 cœurs et qu’il ne sera sans doute pas disponible à moins de 500€. C’est de l’info en béton armé, même l’auteur n’est pas convaincu par sa trouvaille. Il n’hésite pas à enfoncer le clou : « On ne sait pour l’heure pas grand-chose de manière officielle au sujet de ce Core i7-3910K ». Bref sortez les pincettes.

source : Comptoir du Hardware

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L’eau ça mouille, si si

Chez PCWorld, on nous explique en 10 lignes ce que je vais résumer en une seule : la capacité mémoire des téléphones va augmenter dans les années à venir. Il est mentionné le développement de modules 3Go qui fonctionneront s’ils sont associées avec des SoC compatibles. Obvious mais vaut mieux le préciser en cas de doutes.

source : PCWorld

OpenGL 4.4 dans les bacs

Quelle sensation de légèreté, non je vous assure, on en sort mûri, plus fort qu’auparavant et prêt à affronter n’importe quel jargon suite à cette séance de relaxation.
« Les spécifications OpenGL 4.4 publiées », voilà ce qu’on nous propose chez les pros du marteau. On navigue à travers un seul paragraphe dans un océan de termes. Retenons l’apparition de la fonctionnalité intitulée GL_ARB_sparse_texture dont vous serez heureux d’apprendre qu’elle « autorise la gestion par régions de « mega-textures » qui ne rentrent pas dans la mémoire physique associée au GPU. »; ou encore l’instruction GL_ARB_buffer_storage voire GL_ARB_multi_bind et tant d’autres hiéroglyphes à découvrir.

Je m’excuse, mais qui peut bien trouver ce genre de billet utile ? On nous balance en 30 secondes un enchevêtrement de termes barbares que seul comprendrait un programmeur aguerri alors que l’article n’est ni assez complet pour répondre à cette cible, ni assez vulgarisé pour monsieur tout le monde.

source : TomsHardware

 

Bien entendu ce billet est rempli de mauvaise foi et d’auto-critique car j’ai moi même déjà participé à ce genre de news (stage, toussa). Reste qu’avec autant d’incertitudes, aussi peu de concret et des papiers hyper condensés, il y a sûrement matière à réflexion. Dommage que le visage de la presse en ligne se métamorphose de cette façon.

Pourquoi les SSD sont si chers ?

mardi 23 juillet 2013 à 07:43

Début d’année 2013, Crucial célèbre constructeur de mémoire vive me contacte au sujet d’une conférence se déroulant à la fin du mois. Je réponds favorablement à l’invitation tout en restant réservé, je tiens à confirmer ma disponibilité.

24 janvier, 6h45 le réveil retenti, j’ai confirmé ma présence. Le rituel matinal débute et 45 minutes plus tard je franchis la porte en direction du RER. Le trajet ne s’annonce pas bien compliqué, il « suffit » de se rendre à Val de Fontenay pour bifurquer sur la ligne A puis enfin prendre le métro 9. 1h30 grand max de transport mais j’en avais prévu 2h, sait-on jamais.

Me voilà donc – pas encore trop entassé – dans le train, j’arrive à Val de Fontenay et immédiatement l’atmosphère se transforme en un zoo gigantesque. Il ne faut pas moins de 6 minutes pour parcourir 50 mètres, sans doute un jour un peu chargé.
Un escalier et deux enfants écrasés plus tard je parviens sur le quai du RER A en direction de Paris. Rapidement, je me rends compte que quelque chose cloche. Une première annonce au micro signale de fortes perturbations sur la ligne, la circulation se trouve carrément coupée. Je questionne un agent de la RATP qui me conseille d’emprunter un étrange bus puis d’effectuer 3-4 échanges aléatoires pour espérer arriver à destination. Je renonce à l’idée. J’attends. Deuxième annonce, troisième et rapidement la 12e. Au fil des minutes la gare se remplit telle une fourmilière, et près de 40 minutes plus tard je me rends à l’évidence : c’est mort. Un mec a dû se jeter sur la voie et faut tout ramasser.

train-blindé

Je décide d’entamer une remontée vers les escaliers, l’ascension s’annonce particulièrement sport. Du quai du retour j’observe les centaines d’individus collés les uns aux autres, je n’avais jamais vu une telle concentration d’humains au mètre carré. Un train surgit, il faut alors laisser les gens descendre. Ah, j’étais bien content d’être arrivé une heure plutôt.
Puis c’est au tour de mon RER d’arriver en gare. Je me pose sur un siège puis je tente de me consoler en me disant que j’aurais finalement pu vivre le truc, la vraie merde lors d’un incident, pas un petit problème de 30 minutes, ni une heure, celui qui dure quatre heures sans la moindre circulation.

Pigeon voyageur

Bref, je rentre chez moi sur les coups de 10h l’air déboussolé puis je sors ma plume afin de m’excusez auprès de Crucial. J’essaye de tourner le message pour qu’il paraisse sincère et ne soit pas interpréter comme une excuse bidon. Attendez, je me suis levé à 6h45 et j’ai poireauté 2h pour parcourir 15Km. J’envoie le mail.

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5 minutes plus tard à peine, je reçois une réponse – la madame de Crucial est au taquet me dis-je – m’invitant à les rejoindre par taxi. What the phuque, ils sont prêts à payer le taxi et débuter la séance vers 11h (au lieu de 9h30) pour moi ? Je tourne ma langue six fois dans la bouche et j’accepte la proposition. Après tout, j’avais débloqué la matinée donc autant s’y rendre.
En parallèle à cette réflexion le lobe arrière-droit de mon cerveau me rappela une évidence : si les organisateurs en sont réduit à repousser la séance de 1h30, relancer les invités le jour même et surtout envoyer un taxi à l’autre bout de l’Ile de France. Mon lobe arrière-droit aura bien tenté de me raisonner : s’ils tendent des carottes avec d’aussi longues perches, c’est que les ânes manquent à l’écurie.

Le fameux taxi se pointe au bout d’une petite demi-heure, je confirme l’adresse puis « let’s a go » comme dirait le plombier. Durant le trajet je discute un peu avec le conducteur, justement à propos de l’accident ce matin sur la ligne A du RER dont il a également entendu parlé à la radio. S’en suit un débat sur la fiabilité des différents moyens de transports, leur coût et la durée nécessaire pour se rendre d’un point A à un point B. Le mec accorde que le réseau ferroviaire parisien représente une aubaine mais dès lors qu’il s’agit de ponctualité, la voiture s’impose. Conclusion tout à fait rassurante de la part d’un taxi dont c’est le gagne pain de pousser des charrettes.

Rien qu’un ptit’ verre et des ptits’ fours

Je parviens enfin à destination, la représentante de Crucial vient payer la note et en outre me saluer. Ne me demandez pas combien leur folie leur a coûtée. J’ai cessé de regarder le compteur à partir de 80€ quelque peu avant notre arrivée.

Je débarque alors sur les bords de Seine dans le 13e arrondissement, loin des quartiers nord de la capitale. Je me sens en sécurité, vous vous en doutez. Je respire un grand bol d’air bien pollué pour me rappeler à quel point la capitale ne me manquait pas. Je prends alors mon courage à deux mains puis franchis la porte du bâtiment. Le lieu n’est pas anodin, la campagne de Crucial offre des sessions de pilotages virtuels, c’est donc dans les locaux du prestataire en question que se déroule la séance. A l’entrée on me dirige vers l’étage, je grimpe les escaliers en métal de 4 mètres de haut (ah oui le plafond devait bien culminer à 10 mètres du sol, c’est pas un loyer de smicard pour sûr) et j’atteins enfin mon ultime quête, la salle de conférence.

mecs-bourrés

Fuck, mon lobe arrière-droit avait raison. Trois invités pour quatre conférenciers, un ratio négatif s’il vous plaît. Soudain, je réalise qu’aucun petit déjeuner n’est proposé, même pas un verre d’eau pour humidifier mon pauvre gosier. Une honte, comment veulent-ils attirer les clients ânes sans se tenir à la recette la plus basique ? Ça marche pourtant à coup sûr.

A propos de la conférence, pour être franc je n’ai pas grand chose à raconter ni à rapporter. C’était assez fade. Beaucoup de chiffres, des sondages bidons comme je les adore, l’annonce de leur nouveau site, etc. Vers la fin ils avaient réservé une démonstration : comment installer de la RAM dans un PC portable. Une des filles (l’ensemble du staff était féminin en fait – ça attire l’œil des pauvres geeks) a alors procédé à la manipulation en prenant soin de décrire chaque étape. Je n’aurais jamais pensé que ça pouvait être si compliqué de changer de la mémoire.

Les bouilleurs sont à cours de coco, je répète…

Midi sonne, aucune question (et toujours rien à manger), les invités sont donc priés de quitter les lieux, mais avant cela l’équipe de Crucial nous invite à participer à une séance de vol sur un simulateur de Boeing 737. Mes yeux s’illuminent, c’était donc cela l’objectif réel de ma mission, tripoter du joystick dans une réplique parfaite d’un cockpit d’avion de grande ligne.

Indiana_Jones_and_the_Last_Crusade

Un pilote, apparemment un vrai de vrai, me conduit vers l’engin, me laisse prendre place sur le siège et m’explique quelques consignes basiques. D’un air confiant je pousse la manette de gazes puis ça se gatte avec les pédales servant à diriger l’avion sur la piste. Je suppose que la sensibilité était fidèlement reproduite, auquel cas, ça requiert de bien doser la force de ses pieds.
30 secondes plus tard je décolle et j’entame un vol d’une durée de 10 minutes avant de retourner à l’aéroport. L’atterrissage – partie la plus délicate – s’est finalement bien déroulée, le co-pilote a seulement dû appuyer sur deux trois boutons (il a cheaté le vilain). Bref, moi qui avais seulement pu tenter l’expérience sur Flight Simulator (sans oublier FlightGear), j’ai trouvé ça pas mal mais je n’irai pas débourser 170€ pour une telle séance. Eh oui, c’est gratos pour les blogueurs prêts à vendre leur âme en échange d’une session de vol. Arf, serais-je en train de rédiger mon premier article sponsorisé et avouer que je participe à des voyages tout frais payés de la part des constructeurs afin de promouvoir leurs produits ? Ah non, je n’ai placé aucune indication envers le centre de pilotage, sauvé. Vous vous attendiez à obtenir l’adresse et la grille tarifaire pour aller vous ruiner un jeudi soir sur Panam ? C’est raté.

En sortant du simulateur, le commandant de bord a tenu à savoir combien fort j’avais apprécié son petit joujou. « Fameux » ai-je lancé. Je le pensais vraiment puis ça valait au moins ça après tous les efforts réalisés pour obtenir ma présence.

Avant de quitter les lieux, l’équipe de Crucial m’a rappelé qu’il comptait sur ma candidature pour leur grand jeu et qui plus est, un article visant à relayer leur concours. Estimant valoir plus qu’une session de vol, je n’ai même pas rédigé un petit billet, même pas un mot sur Horyax News, rien, nada. Regardez, je vous raconte l’histoire six mois plus tard sans même mentionner l’énoncé du concours (d’un côté il est terminé depuis) ni rien de pertinent à propos de la conférence.

Ah ben là, je peux toujours courir pour refaire un tour de simulateur.

Boum boum, champagne et bikinis

CES-babes

En conclusion, c’était la première fois que je participais à une sortie de ce genre dans le cadre du blog, et la dernière sans doute.
Un concours n’a rien de malsain en soit, mais le vendre à coup de marteau piqueur en proposant des cadeaux ou codes promos rend la chose plutôt dégueulasse. C’est un moyen cheap et efficace pour acheter la bonne parole des blogueurs. Il est clair qu’ils en profitent, jugez seulement cette expérience. D’un autre côté leurs opérations semblent fonctionner, je ne parle pas forcément du domaine de l’informatique, la blogosphère entière est concernée. La question est de savoir quel prix vaut chaque site. Certains sacrifient toute crédibilité pour un goodies, d’autres pour un voyage en Islande. Nous devons lutter contre cette pratique et il faut toujours remettre en question ces propositions, quelle qu’elle soit. Ces gens n’agissent pas par pure bonté, il y a un objectif financier derrière et nous ne servons que de vulgaire pions.

 

ps : un merci à Jambon que je cite peu régulièrement mais qui en arrière boutique passe beaucoup de temps à relire et proposer des illustrations pour les articles. Si parfois vous vous marrez autant, ce n’est pas toujours le fruit de mon imagination. Eh oui c’est un mythe qui s’écroule…

Le top des conneries marketing

dimanche 14 juillet 2013 à 15:22

Aujourd’hui c’est dimanche et pas n’importe quel dimanche s’il vous plaît, la fête nationale française ! Pas un nuage en vue, le soleil est au zénith, température ambiante de 28°C, les oiseaux chantent et les jets de l’armée française en profitent pour pulvériser 200 litres de kérosène en 3 minutes à peine. Bref, comment pourrions-nous pimenter cette magnifique journée remplie d’une immense joie (si illusoire soit-elle) ? Pas d’idée ? Ben voyons, ça commence par un grand B et se termine par un T… Édition spéciale bullshit bien sûr !

Petit défi sinon c’est vraiment trop facile de se moquer des constructeurs avec aussi peu de retenue : retenir votre souffle jusqu’à la fin de l’article et en prime, le moindre gloussement est éliminatoire.

Je suis parvenu jusqu’au paragraphe à propos de la pâte thermique, impossible de retenir mon sourire sur le dernier point.

Cartes mères et vraies-fausses technologies

Si les constructeurs de cartes mères sont indéniablement doués dans un domaine, c’est bien dans l’invention de termes technico-marketing pour le moindre bidule qui puisse exister. Citons seulement quelques perles car la liste est longue.

Radiateur sur barrette de mémoire

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Oh oui, pour être chaud c’est chaud… 41°C ? Un module de DDR3 cadencé à 1333MHz consomme environ 1,40 watt alors autant dire que la bestiole est loin de transpirer. Au même titre qu’un processeur, avant de pouvoir endommager une barrette de mémoire à cause d’une surchauffe, celle-ci cessera de fonctionner ou fera simplement planter le système.
Conclusion, inutile de s’attarder sur le look des dissipateurs lors du choix d’un kit mémoire. Des modules low-profile ou « value ram » moins onéreux, aussi fiables et passe-partout, sont tout à fait recommandables.

Version K des processeurs Intel

2011, c’est officiel, AMD ne parvient plus à concurrencer Intel en termes de performance brute. Les Bleus sautent sur l’occasion pour lancer Sandy Bridge et introduire au passage la notion de coefficient multiplicateur. Oui vous savez le fameux « K » apposé en fin d’étiquette, ce bridage matériel permettant de pouvoir régler ou non la fréquence de son processeur. Une aubaine pour Intel : un modèle « K » est facilement 10-20€ plus cher sans compter le prix des cartes mères équipées du chipset adéquat, également plus onéreuse que leurs modestes petites sœurs. Bref, sans réelle concurrence dans le segment desktop/gaming, le fondeur peut se permettre ce genre de procédé sans faire sourciller les clients. Eh oui regardez, on s’est tous rués sur le socket 1155 malgré ces foutues limitations.

Alimentations Platinium

La quintessence de la connerie marketing, les blocs assurant un rendement supérieur à 90 %. Mais sérieusement… je ne peux m’empêcher de ressortir cette illustration :

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En définitive, une certification 80+ Bronze/Silver et tout le reste du tableau périodique, assurent certainement un gage de qualité minimum, mais ne doit nullement représenter un critère de sélection. Admettons que vous cherchiez un bloc semi-passif pour équiper votre machine orientée silence, que l’alimentation offre un rendement de 87 ou 89 %, ça change quoi à votre vie ? Puis j’espère ne rien révéler mais les certifications, ça vaut ce que ça vaut hein. Certains blocs 80+ Machin sont carrément à éviter et on trouve parfois largement plus fiable ou moins cher pour des composants de meilleures qualités sans devoir se préoccuper de la couleur de l’autocollant sur le carton.

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Scores sur les SSD

Quoi de plus bidon que des résultats de benchmarks présentés hors contexte et sans aucune indication pour promouvoir les performances titanesques de son joujou. Les marchands de SSD adorent balancer des gros chiffres dans le vent, des pourcentages en tous genres et remplir leur page de vente de graphiques mensonger.
Ces données n’ont aucune valeur, si on écoutait chaque constructeur, tous les SSD pourraient atteindre la vitesse de la lumière et fonctionner durant deux millénaires.

Les certifications Haswell

Bon je dis Haswell parce que c’est la dernière star du moment, mais ça vaut pour tout le reste et les générations de processeurs à venir.
Toutes les soi-disant certifications [mettre un nom d’architecture] apposées sur des composants tels que la mémoire vive ou les alimentations, c’est juste du vent. Genre des ingénieurs auraient réinventé des standards uniquement pour la sortie d’un processeur ? De la mémoire certifiée Haswell, concrètement ça signifie quoi ?

Les certifications Windows

Même blague que précédemment avec cette fois le prétexte du système d’opération. Comme si un moniteur allait réagir différemment selon que tourniez sous Dos, Windows 7, Archlinux ou FreeBSD. Un pixel reste un pixel. J’essaye de trouver une comparaison… En fait c’est un peu comme annoncer qu’un écran de projecteur (le support) serait compatible Windows. Propos complètement insensé… Depuis quand a t-on besoin d’un pilote matériel afin de faire transiter un signal analogique via le port VGA ? Tout ça c’est le boulot de la carte graphique, l’écran va juste retranscrire fidèlement les données. Non décidément je ne comprends pas le délire. Des enceintes compatibles Windows pendant qu’on y est…

Pareil pour les souris ou claviers. Quelqu’un a déjà vu un de ces périphériques ne pas fonctionner sur un quelconque système ? Je ne parle pas de jouer avec les loupiotes ou les 36 profils de la souris… Ça parfois il faut utiliser un pilote (bien souvent réservé aux adorateurs de Bilou d’ailleurs) mais obtenir un curseur et pouvoir taper AZERTY, n’importe quel modèle convient.

SATA 3 et cache extra-large sur HDD

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Finalement ce point figure sûrement parmi le plus anodin de tous et c’est davantage par « connaissance technique » que je le mentionne. Tous les disques durs sont désormais en SATA 3 pourtant l’emploi de cette norme n’a aucun sens. Le SATA 3 offre en effet une bande passante théorique de 750Mo/s tandis les débits d’un disque mécanique avoisinent les 150Mo/s.
Côté cache, la majorité des supports disposent de 64Mo de mémoire alors que « seulement » 32Mo engendrent empiriquement une baisse de 1 % des performances. Vous l’aurez compris, le SATA 3 et des caches toujours plus gigantesque servent uniquement à attirer l’œil du client.

Disque dur compatible Mac OS

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Là faut m’expliquer. Comment un support de stockage peut-il être compatible Mac OS (ou tout autre système) ? Il y aurait comme des ouvriers chinois apposant le sceau de la pomme royale sur chaque plateau du DD… ?
Explication plus rationnelle : le disque dur est formaté d’usine en HFSX (système de fichier propre à Steve) et on l’étiquette « compatible Mac OS » en rajoutant une petite marge au passage. Pas mal l’entubage.
Le danger c’est que des gens enrichissent ces voleurs sous prétexte que les autres disques durs ne disposent pas du logo Mac. Enfin bon, on ira pas chipoter pour un disque dur quand il est question de 46 324 équipements propriétaires et programmés pour être remplacés l’année suivante. Welcome to MacWorld.

Mémoire vive à plus de 1600MHz

Démontré et prouvé de long en large, des fréquences mémoire supérieures à 1600MHz apportent au mieux, 1 à 3 % de performances pour un prix des plus déraisonnables. Dans la majorité des cas on partira sur un classique kit à 1333MHz et au grand maximum, pour les gosses de multimilliardaire saoudiens, du 1866MHz. L’unique cas où la fréquence impacte de manière notoire les performances, c’est avec les APU. La partie graphique de ces derniers exploite en effet la RAM pour gérer les calculs graphiques comme le ferait une carte dédiée avec sa propre mémoire.

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Pâte thermique de compétition

Je ne comprendrais jamais les individus qui achètent le dentifrice top-quality 10 fois plus cher que tout les autres tubes du rayon. Vraiment, ça brosse mieux les dents ?
Pareil avec la pâte thermique, qu’espèrent les clients en investissant 20€ dans 25 grammes de résidu blanc-grisâtre ? Vraiment, ça refroidit mieux le processeur ?
D’ailleurs rappel fondamental : la pâte thermique fixée entre le CPU et le radiateur sert uniquement à combler les imperfections pour assurer la meilleure liaison possible entre les deux surfaces. A proprement parler elle ne refroidit rien du tout, elle joue seulement le rôle de conducteur thermique. Après effectivement, de la pâte dégotée 1€ chez LIDL et d’aspect liquide, vous avez le droit de vous inquiéter.

Mémoire équipée de LED

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Nous n’effectuerons pas le tour de toutes les âneries dans la catégorie tuning/modding/boosting/truc-en-ing, mais les barrettes de mémoire surplombées d’une rangée de LED valent bien le détour. J’ai aperçu une fois un de ces spécimens sur une configuration de démonstration Intel. Les lumières changeaient de couleur et de rythme comme un sapin de Noël, c’était plutôt ridicule. Sur le moment je me suis dit why not, le PC doit valoir 3000€ donc on est plus à un détail près…

Tiens regarde, moi aussi j’ai trouvé un bon plan !

jeudi 4 juillet 2013 à 17:35

 

C’est l’été, c’est les soldes, c’est le moment de s’en mettre plein les poches. Non pas vous, mais ceux qui annoncent les fameux « bons plans » accompagnés des revendeurs orchestrant les opérations forcément.

 

-70% sur l’ensemble des lubrifiants

Notre cobaye : cette magnifique promotion (effective du 2 au 3 juillet 2013) permettant d’obtenir une Radeon HD 7970 au prix record de 274,90€ au lieu de 386,99€ (tarif qu’on retrouve effectivement chez un e-commercant concurrent). La salle d’autopsie est installée Rue Du Commerce, voir le plan du bloc opératoire pour plus d’infos.

 

rdc-promo-hd7970

Capture d’écran en provenance de la rubrique carte graphique.

 

Vous la sentez la giga-bonne affaire du siècle ? 110€ d’économie sur une HD 7970 made in Sapphire ! Qui irait cracher sur une telle réduction excepté Steve qui me rabâche pour la huitième fois « nan mais faut pas abuser de la société, on doit acquérir les choses à leur juste valeur quoi », hein qui ? Puis pour répondre à Steve, sache mon bonhomme que monsieur le revendeur récolte sans doute encore suffisamment de pesos pour nourrir sa pauvre femme et son enfant à moitié illettré. Je sais que tu n’en crois pas un mot mais attend la suite avant de te répéter une neuvième fois.

Milles-sabords, que pouvons nous apercevoir à droite de cette sublime carte graphique ? Oula, ça signifierait également que les jeux rapportent des sous même en étant gratuit ? On touche à une sacrée affaire mon capitaine.
Sans étaler les dossiers top secrets qui traînent dans les armoires blindés de l’agence intergalactique Horyax, on peut émettre plusieurs hypothèses. Il est en effet monnaie courante que des éditeurs de jeux concluent des partenariats avec AMD ou Nvidia, autant sur l’aspect développement (logos présents au lancement du jeu), favorisant ainsi certaines technologies, que dans la distribution de leur titre. Des accords qui doivent reposer sur de sacrées contreparties ou alors se gérer à coups de signatures sur gros chéquiers. Mais chut c’est top secret.

 

Le mythique chrono javascript

rdc-chrono

Traduction : grouillez-vous bande de moutons, il reste seulement 17h 27min 57s et 46 millisecondes pour jouir de notre bonté et renflouer – un peu – nos caisses au passage tout de même.

 

Ah mais attendez, vous pensiez que 274,90€ c’était le prix plancher, l’ultime limite avant de devoir déclarer faillite ? Détrompez-vous, on peut encore économiser au moins 10€ sans même ruiner le gérant. Je n’invente rien, voyez ce bon plan relayé par le Comptoir du Hardware (CDH) : HD 7970 3Go Sapphire Dual-X with Boost + 4 jeux à partir de 264,90€.

CDH_bon-plan-HD7970

Il s’agit bien de la même carte, chez le même commerçant avec en prime un super code exclusif. Preuve que malgré une réduction de 30%, le distributeur en sort encore gagnant…

Comme une odeur de bouzioufs

Attardons nous à présent sur l’annonceur. Le site CDH propose en l’occasion un code de réduction comme nous l’avons vu précédemment. Le lien pointant vers l’offre est inscrit en fin d’article et sa forme a de quoi interpeler :

En cliquant, nous sommes redirigés de manière transparente vers la page du produit. Si on analyse à nouveau le lien obtenu, un suffixe vient s’ajouter à la fin :

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Un identifiant propre à CDH permettant d’identifier vraisemblablement la provenance du visiteur et surtout impératif au fonctionnement du système d’affiliation. Autrement dit, l’annonceur perçoit un pourcentage sur chaque vente de cartes graphiques. Combien ? Sans la moindre preuve j’avancerai la différence entre la promotion magasin et la réduction obtenue via le site annonceur, soit 10€.
On comprend mieux pourquoi cette pratique est si répandue. Avec un minimum de prospects visiteurs (près de 14 000 vues en 24h dans notre cas), les gains doivent s’avérer relativement juteux en comparaison à l’effort fourni. Il suffit ensuite de faire les éloges du produit et de défendre son deal dans les commentaires pour refourguer la came.

Bon après tout, il peut paraître légitime de rendre service à ses lecteurs en leur faisant économiser des sous. Bien sûr, mais cela ne doit-il pas s’effectuer de manière transparente ?

Là où le système est assez mesquin, c’est que l’annonceur se présente comme un site d’informations. Quand un mec tombe sur ce genre de news, il se dit cool, on nous met au courant d’une superbe réduction et ça semble un produit aussi fiable que performant d’après la description et les dizaines de commentaires. Oui mais derrière, l’annonce sert des intérêts financiers, difficile alors de juger la neutralité et la spontanéité de ce « bon plan ».

L’annonceur ne devrait-il pas spécifier clairement ou proposer une explication via une quelconque F.A.Q. comme quoi il participe à un programme d’affiliation ? Rien que par respect envers ses lecteurs, s’il les considère encore comme tel ? Je n’ai rien trouvé à ce sujet après 5 minutes de recherche. Ouai, parce que devoir parcourir tous les recoins du site pendant 1h, ça signifie selon moi que l’info ne cherche pas être mise en avant.

La tête à toto

Autre question que nous sommes en mesure de nous poser : toutes ces histoires de bons plans, concours et autres lots à gagner souvent mis à disposition par les sites spécialisés ne remettent-ils pas en doute leur indépendance ?

"Ok je vous mets un 10/10 en échange d'un chargement de sucettes"

« Ok je vous lâche un 10/10 en échange d’un chargement de sucettes goût fraise des bois. »

Lorsqu’un site organise un concours avec un fabricant, il semble évident qu’il entretient de bonnes relations avec ce dernier. Si par hasard le site monsuperpcdelamort.fr était justement en train de tester la dernière carte graphique du constructeur Asis et que celle-ci s’avérait décevante ; mettrait-il en péril son arrangement avec Asis lui ayant promis un PC complet à destination de ses lecteurs (petit coup de pub au passage), seulement pour une histoire de ventilateur bruyant ? Permettez-moi dans douter fortement.

Je reviens avec l’exemple ridicule des notes attribués à chaque fin de test. Citez une source ayant tamponnée moins de 4/10 à un produit, ou 2 étoiles sur 5, ou toutes autres équivalences… Je n’irai pas prétendre que ce n’est jamais arrivé, mais accordons pour dire que ça reste exceptionnel.

Donc, si monsuperpcdelamort.fr n’est pas foutu d’être franc car il risque de fâcher son pote Asis lui distribuant en avant-première les derniers joujoux du marché, comment doit-on considérer le reste ?

 

Ce billet s’applique évidemment à tous les autres secteurs de l’industrie, il suffit d’interchanger les noms et les intervenants…

Aux ARM citoyens !

mardi 2 juillet 2013 à 14:58

C’est une impression ou je mentionne CPC près d’un article sur deux ? Ben oui, je vous entends râler : « nico tu nous glisses des messages subliminaux dans chaque billet, y’en a marre ». Donc c’est grave docteur ? Brève explication…

Comme vous le savez, j’ai eu l’occasion de contacter le rédacteur en chef de Canard PC Hardware il y a plusieurs mois de cela et lui proposer mon dossier sur la pénurie des disques durs. Creusé, restructuré et corrigé, l’article est ainsi paru dans le précédent numéro me valant une première approche du monde papier. Une expérience hors du commun qu’on pourrait résumer à l’indescriptible rencontre entre un humain et un extraterrestre tout droit sorti de Mars Attacks.

En réalité c’est comme le web, mais en plus chiant : limitation en terme de caractères amenant parfois à se restreindre ou passer 2h pour gonfler un texte, vérification des illustrations afin d’éviter une impression en forme de trou noir pixelisé, difficulté à éditer un article (news de dernière minute, corrections, etc) dès que celui-ci part en maquettage…

Du Titan à tous les coins de rue

Je l’avais précisé lors du billet annonçant la parution du dossier sur les HDD chez CPC, en tant que pigiste, le boulot était rémunéré. Alors connivence ? Suis-je à la charge du magazine depuis lors ? A vous de vous fonder votre propre avis.

Comme on dit, lorsqu’on a rien à se reprocher on n’aborde même pas le sujet, mais c’est plus fort que moi. Je croque en plein dedans par bonne conscience et dans un souci de transparence.

Avant même d’oser imaginer une possible collaboration avec une revue issue de la presse papier, je lisais déjà occasionnellement Canard PC et j’éprouvais déjà une certaine reconnaissance envers leur travail. Citez donc une source d’informations aussi franche et directe que CPC dans le domaine de l’informatique. Qui aurait les couilles pour critiquer ouvertement (et non sans preuve) un constructeur d’alimentation dont les produits comportaient des dangers pour l’utilisateur : Heden powa bien sûr… D’ailleurs, cet avertissement quelque peu virulent leur a valu un détour en justice.

Petit SLI de GTX Titan watercoolé - 1300€ l'unité.

Petit SLI de GTX Titan watercoolé – un SMIC à l’unité.

Pendant ce temps, chez leur confrère ça ose à peine foutre la moyenne sur la note d’un produit sous peur de se fâcher avec monsieur le constructeur. On les voit donc mal sortir un papier soupçonnant d’éventuelles magouilles, style les résultats financiers explosifs de Seagate et WD suite aux inondations thaïlandaises. Par contre quand il s’agit de tester la dernière GTX 780, tout le monde s’empresse de poster un review de l’engin ! C’est ce qu’on appelle du journalisme.

Pour un tas de raisons Canard PC dispose d’un statut plus indépendant que ses confrères et peut se permettre un ton plus délibéré. Pour autant, l’objectif n’est pas de s’attirer des emmerdes en pointant du doigt tous les détails. Certains éléments ne sont pas abordés ou seulement survolés.
Mais ce ton libertaire peut également engendrer des vices. Représentant – sans doutes magazine et web confondus – la rédaction la plus raffermie voire influente dans le domaine du hardware, Doc TB le rédacteur en chef, ne rate pas une occasion pour tacler ses collègues du web et vanter les mérites du format papier.

J’me prostitue et toi tu fais comment ?

Concrètement, mes rapports avec CPC s’arrêtent là. Je propose un papier, c’est pris ou pas pris et basta. Le fait d’avoir pu me rapprocher de l’univers de la presse m’a ouvert les yeux sur d’innombrables pratiques, des méthodes de travail particulières et je comprends désormais mieux les rouages de cette petite industrie (dans le hardware je parle).

A l’heure où la blogosphère cherche désespérément des méthodes de monétisation, si des individus vendaient leurs écrits, fructifiant ainsi leurs efforts, n’y aurait-il pas un business model envisageable ? Entre cette alternative ou placarder son site de publicités, implorer les lecteurs de désactiver ad-block, d’en arriver à toute forme de publi-rédactionnel (billets invités, contenu publicitaire explicite ou non, liens dans les articles, bons plans, etc) et au final considérer tout visiteurs comme un client, personnellement le choix est vite fait.

ARM : participe à l’économie d’énergie depuis 1985

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Tout ce long baratin pour enfin attaquer le cœur du billet. Pour la seconde fois, j’ai l’honneur de vous annoncer une participation avec CPC Hardware. Le dernier mag’ est déjà disponible depuis la semaine dernière dans les kiosques.

Serait-ce une approche subtile visant à vous endoctriner et vous pousser à la consommation ? Bien évidemment. Déjà parce que je perçois un pourcentage sur chaque vente (je suis tombé sur un trèfle à quatre feuilles avant-hier), et surtout pour que vous découvriez l’article francophone le plus complet au sujet d’ARM. Ben ouai, j’aurais déjà fait un copier-coller sur Horyax sans même mentionner la source si un pecnot s’était déjà sérieusement intéressé aux micro-processeurs les plus répandus du marché.

Je ne cacherai pas que cette seconde expérience a été plus délicate. Il est clair que je ne maîtrise pas encore les rudiments du métier et j’ai éprouvé quelques difficultés à retranscrire la masse d’informations techniques récoltées au travers de mes recherches. Le rédac’ chef a bien rattrapé la chose…

5.90€ pour consulter 6 pages à propos de ARM ça fait un peu light, mais heureusement il y a de quoi se rincer l’œil avec le reste. Mentionnons en outre l’article sur les cartes mères : leur choix a t-il un impact ? Débourser plus de 100€, utile ? Décryptage des dizaines de soi-disant technologies mises en avant par les constructeurs… Voici le résumé du numéro 17.

 

Spoil : prochainement sur le blog, du graphène et un spécial bullshit marketing.