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source: Horyax

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Pourquoi les SSD sont si chers ?

mardi 23 juillet 2013 à 07:43

Début d’année 2013, Crucial célèbre constructeur de mémoire vive me contacte au sujet d’une conférence se déroulant à la fin du mois. Je réponds favorablement à l’invitation tout en restant réservé, je tiens à confirmer ma disponibilité.

24 janvier, 6h45 le réveil retenti, j’ai confirmé ma présence. Le rituel matinal débute et 45 minutes plus tard je franchis la porte en direction du RER. Le trajet ne s’annonce pas bien compliqué, il « suffit » de se rendre à Val de Fontenay pour bifurquer sur la ligne A puis enfin prendre le métro 9. 1h30 grand max de transport mais j’en avais prévu 2h, sait-on jamais.

Me voilà donc – pas encore trop entassé – dans le train, j’arrive à Val de Fontenay et immédiatement l’atmosphère se transforme en un zoo gigantesque. Il ne faut pas moins de 6 minutes pour parcourir 50 mètres, sans doute un jour un peu chargé.
Un escalier et deux enfants écrasés plus tard je parviens sur le quai du RER A en direction de Paris. Rapidement, je me rends compte que quelque chose cloche. Une première annonce au micro signale de fortes perturbations sur la ligne, la circulation se trouve carrément coupée. Je questionne un agent de la RATP qui me conseille d’emprunter un étrange bus puis d’effectuer 3-4 échanges aléatoires pour espérer arriver à destination. Je renonce à l’idée. J’attends. Deuxième annonce, troisième et rapidement la 12e. Au fil des minutes la gare se remplit telle une fourmilière, et près de 40 minutes plus tard je me rends à l’évidence : c’est mort. Un mec a dû se jeter sur la voie et faut tout ramasser.

train-blindé

Je décide d’entamer une remontée vers les escaliers, l’ascension s’annonce particulièrement sport. Du quai du retour j’observe les centaines d’individus collés les uns aux autres, je n’avais jamais vu une telle concentration d’humains au mètre carré. Un train surgit, il faut alors laisser les gens descendre. Ah, j’étais bien content d’être arrivé une heure plutôt.
Puis c’est au tour de mon RER d’arriver en gare. Je me pose sur un siège puis je tente de me consoler en me disant que j’aurais finalement pu vivre le truc, la vraie merde lors d’un incident, pas un petit problème de 30 minutes, ni une heure, celui qui dure quatre heures sans la moindre circulation.

Pigeon voyageur

Bref, je rentre chez moi sur les coups de 10h l’air déboussolé puis je sors ma plume afin de m’excusez auprès de Crucial. J’essaye de tourner le message pour qu’il paraisse sincère et ne soit pas interpréter comme une excuse bidon. Attendez, je me suis levé à 6h45 et j’ai poireauté 2h pour parcourir 15Km. J’envoie le mail.

icarrot

5 minutes plus tard à peine, je reçois une réponse – la madame de Crucial est au taquet me dis-je – m’invitant à les rejoindre par taxi. What the phuque, ils sont prêts à payer le taxi et débuter la séance vers 11h (au lieu de 9h30) pour moi ? Je tourne ma langue six fois dans la bouche et j’accepte la proposition. Après tout, j’avais débloqué la matinée donc autant s’y rendre.
En parallèle à cette réflexion le lobe arrière-droit de mon cerveau me rappela une évidence : si les organisateurs en sont réduit à repousser la séance de 1h30, relancer les invités le jour même et surtout envoyer un taxi à l’autre bout de l’Ile de France. Mon lobe arrière-droit aura bien tenté de me raisonner : s’ils tendent des carottes avec d’aussi longues perches, c’est que les ânes manquent à l’écurie.

Le fameux taxi se pointe au bout d’une petite demi-heure, je confirme l’adresse puis « let’s a go » comme dirait le plombier. Durant le trajet je discute un peu avec le conducteur, justement à propos de l’accident ce matin sur la ligne A du RER dont il a également entendu parlé à la radio. S’en suit un débat sur la fiabilité des différents moyens de transports, leur coût et la durée nécessaire pour se rendre d’un point A à un point B. Le mec accorde que le réseau ferroviaire parisien représente une aubaine mais dès lors qu’il s’agit de ponctualité, la voiture s’impose. Conclusion tout à fait rassurante de la part d’un taxi dont c’est le gagne pain de pousser des charrettes.

Rien qu’un ptit’ verre et des ptits’ fours

Je parviens enfin à destination, la représentante de Crucial vient payer la note et en outre me saluer. Ne me demandez pas combien leur folie leur a coûtée. J’ai cessé de regarder le compteur à partir de 80€ quelque peu avant notre arrivée.

Je débarque alors sur les bords de Seine dans le 13e arrondissement, loin des quartiers nord de la capitale. Je me sens en sécurité, vous vous en doutez. Je respire un grand bol d’air bien pollué pour me rappeler à quel point la capitale ne me manquait pas. Je prends alors mon courage à deux mains puis franchis la porte du bâtiment. Le lieu n’est pas anodin, la campagne de Crucial offre des sessions de pilotages virtuels, c’est donc dans les locaux du prestataire en question que se déroule la séance. A l’entrée on me dirige vers l’étage, je grimpe les escaliers en métal de 4 mètres de haut (ah oui le plafond devait bien culminer à 10 mètres du sol, c’est pas un loyer de smicard pour sûr) et j’atteins enfin mon ultime quête, la salle de conférence.

mecs-bourrés

Fuck, mon lobe arrière-droit avait raison. Trois invités pour quatre conférenciers, un ratio négatif s’il vous plaît. Soudain, je réalise qu’aucun petit déjeuner n’est proposé, même pas un verre d’eau pour humidifier mon pauvre gosier. Une honte, comment veulent-ils attirer les clients ânes sans se tenir à la recette la plus basique ? Ça marche pourtant à coup sûr.

A propos de la conférence, pour être franc je n’ai pas grand chose à raconter ni à rapporter. C’était assez fade. Beaucoup de chiffres, des sondages bidons comme je les adore, l’annonce de leur nouveau site, etc. Vers la fin ils avaient réservé une démonstration : comment installer de la RAM dans un PC portable. Une des filles (l’ensemble du staff était féminin en fait – ça attire l’œil des pauvres geeks) a alors procédé à la manipulation en prenant soin de décrire chaque étape. Je n’aurais jamais pensé que ça pouvait être si compliqué de changer de la mémoire.

Les bouilleurs sont à cours de coco, je répète…

Midi sonne, aucune question (et toujours rien à manger), les invités sont donc priés de quitter les lieux, mais avant cela l’équipe de Crucial nous invite à participer à une séance de vol sur un simulateur de Boeing 737. Mes yeux s’illuminent, c’était donc cela l’objectif réel de ma mission, tripoter du joystick dans une réplique parfaite d’un cockpit d’avion de grande ligne.

Indiana_Jones_and_the_Last_Crusade

Un pilote, apparemment un vrai de vrai, me conduit vers l’engin, me laisse prendre place sur le siège et m’explique quelques consignes basiques. D’un air confiant je pousse la manette de gazes puis ça se gatte avec les pédales servant à diriger l’avion sur la piste. Je suppose que la sensibilité était fidèlement reproduite, auquel cas, ça requiert de bien doser la force de ses pieds.
30 secondes plus tard je décolle et j’entame un vol d’une durée de 10 minutes avant de retourner à l’aéroport. L’atterrissage – partie la plus délicate – s’est finalement bien déroulée, le co-pilote a seulement dû appuyer sur deux trois boutons (il a cheaté le vilain). Bref, moi qui avais seulement pu tenter l’expérience sur Flight Simulator (sans oublier FlightGear), j’ai trouvé ça pas mal mais je n’irai pas débourser 170€ pour une telle séance. Eh oui, c’est gratos pour les blogueurs prêts à vendre leur âme en échange d’une session de vol. Arf, serais-je en train de rédiger mon premier article sponsorisé et avouer que je participe à des voyages tout frais payés de la part des constructeurs afin de promouvoir leurs produits ? Ah non, je n’ai placé aucune indication envers le centre de pilotage, sauvé. Vous vous attendiez à obtenir l’adresse et la grille tarifaire pour aller vous ruiner un jeudi soir sur Panam ? C’est raté.

En sortant du simulateur, le commandant de bord a tenu à savoir combien fort j’avais apprécié son petit joujou. « Fameux » ai-je lancé. Je le pensais vraiment puis ça valait au moins ça après tous les efforts réalisés pour obtenir ma présence.

Avant de quitter les lieux, l’équipe de Crucial m’a rappelé qu’il comptait sur ma candidature pour leur grand jeu et qui plus est, un article visant à relayer leur concours. Estimant valoir plus qu’une session de vol, je n’ai même pas rédigé un petit billet, même pas un mot sur Horyax News, rien, nada. Regardez, je vous raconte l’histoire six mois plus tard sans même mentionner l’énoncé du concours (d’un côté il est terminé depuis) ni rien de pertinent à propos de la conférence.

Ah ben là, je peux toujours courir pour refaire un tour de simulateur.

Boum boum, champagne et bikinis

CES-babes

En conclusion, c’était la première fois que je participais à une sortie de ce genre dans le cadre du blog, et la dernière sans doute.
Un concours n’a rien de malsain en soit, mais le vendre à coup de marteau piqueur en proposant des cadeaux ou codes promos rend la chose plutôt dégueulasse. C’est un moyen cheap et efficace pour acheter la bonne parole des blogueurs. Il est clair qu’ils en profitent, jugez seulement cette expérience. D’un autre côté leurs opérations semblent fonctionner, je ne parle pas forcément du domaine de l’informatique, la blogosphère entière est concernée. La question est de savoir quel prix vaut chaque site. Certains sacrifient toute crédibilité pour un goodies, d’autres pour un voyage en Islande. Nous devons lutter contre cette pratique et il faut toujours remettre en question ces propositions, quelle qu’elle soit. Ces gens n’agissent pas par pure bonté, il y a un objectif financier derrière et nous ne servons que de vulgaire pions.

 

ps : un merci à Jambon que je cite peu régulièrement mais qui en arrière boutique passe beaucoup de temps à relire et proposer des illustrations pour les articles. Si parfois vous vous marrez autant, ce n’est pas toujours le fruit de mon imagination. Eh oui c’est un mythe qui s’écroule…

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