source: Horyax
Un lecteur m’a posé la question suivante par email le week-end dernier : pourquoi le Crucial M4 ne figure t-il pas dans la liste des SSD conseillés sur la page Configurations ?
Rappel historique : le M4 est sorti début 2011, ce qui en fait un peu un vieux de la vieille désormais. Il n’en demeure pas moins un bon engin, disons seulement qu’il ne constitue plus le meilleur choix en ce jour.
Concrètement, si vous disposez du budget adapté et recherchez la perle des SSD, frottez vous au Samsung 840 Pro (110€ pour 128Go).
Si on ne devait citer qu’un seul modèle à destination du commun des mortels, ça serait le Sandisk Ultra Plus (90€ pour 128Go), offrant des performances honorables et affichant une durée de vie plus que satisfaisante à moins de jouer au con avec.
J’entends par là, qu’à partir du moment où vous apportez un minimum d’attention à votre joujou (suivre tutoriels W7 & Linux pour les plus pointilleux), que vous évitiez les copies massives de 40Go journaliers ou que vous défragmentiez la bête tous les mois, vous aurez remplacé votre SSD par une version 1To d’ici là.
Mettons les choses au clair une fois pour toute : qu’il n’en déplaise aux marketeux, vous n’apercevrez aucune différence entre un 840 Pro, un Sandisk Ultra Plus ou tout autres modèles plus bas de gamme lors d’une utilisation courante. Après, si on s’amuse avec des logiciels conçu pour mesurer celui qui a la plus grosse, forcément le référence 20€ plus chère affiche un score plus élevé. Heureusement.
Pourquoi taper dans le haut de gamme alors ? Simplement (oui oui simplement) pour bénéficier d’une fiabilité accrue, d’une durée de vie théorique plus longue et pour vous la péter au départ 100 Mo. 100 mètres, 100 « mégues », vous avez compris…
Juste un mot sur le Samsung 840 [non pro]. On le retrouve souvent dans des propositions de configuration pourtant il ne présente pas d’avantage réel. Un tarif un poil plus élevé que le Sandisk et plus contraignant, il embarque de la mémoire TLC contrairement à de la MLC dont disposent tous les SSD dignes de ce nom. Ce dernier type de mémoire comporte 2 bits par cellule contre 3 pour la TLC, s’usant donc moins vite tout en procurant de meilleures performances.
90€ les 128Go, c’est plus abordable que l’année dernière mais ça représente encore une sacrée somme. En fait, les prix ont tendance à stagner dans cette catégorie de SSD car en lorgnant sur les versions 256Go, on s’aperçoit que plusieurs modèles se négocient autours de 150€. Un ratio franchement plus attirant.
Pour ma part, la condition pour obtenir un SSD était de ne pas débourser plus de 80€. C’est en dégotant une promotion sur le Plextor M5S à 85€ avec frais de ports que j’ai cédé à la tentation en décembre dernier.
En conclusion : inutile de casser sa tirelire pour frimer ou espérer charger Battlefield six fois plus rapidement que vos collègues. Excepté certaines références connues pour attirer des problèmes, la majorité des produits ont atteint la maturité. Le prix reste définitivement le facteur principal.
Patienter ou sauter sur l’occasion ? Le même débat revient tous les 6 mois. Et oui, la vie n’est qu’un long cycle répétitif. Chaque printemps Intel annonce ses futurs processeurs, AMD attend la fin de l’année pour riposter, Sony profite de l’E3 pour présenter ses tout nouveaux gadgets encore plus formidables que les précédents qu’on croyait déjà exceptionnels, bref.
Cette fois le dilemme concerne les prochains Core i3 et autres Pentium sous architecture Haswell. Prévus pour le troisième trimestre, on peut estimer un gain de l’ordre de 10% face aux puces sous Ivy Bridge avec un TDP en retrait de 1W (soit 54W). Rien de bien transcendant si on exclue le gain apporté par l’IGP (partie graphique) dont l’évolution se traduit par un bon 10-25% selon les jeux et les résolutions. On reste en deçà des prestations offertes par les APU made in AMD au profit d’une consommation mieux maîtrisée.
Le verdict : Il peut s’avérer intéressant d’attendre ces nouvelles moutures pour quiconque souhaitant monter une machine compacte, orientée silence et qui recherche en parallèle un minimum de puissance 3D. Si ces critères ne figurent pas parmi les priorités, un couple Pentium G2020 (55€) + HD 7770 (100€) disponibles en rajoutant un billet de 20€, assurent près du triple des performances !
Lors de mes brèves lectures à propos des futurs joujoux d’Intel, je suis tombé sur un commentaire d’un internaute espérant ne pas assister à la sortie de nouveaux processeurs Celeron. Pourquoi tant de haine ? On lui rétorque derrière qu’un Celeron équivaut à un processeur moyen de gamme vieux de 4-5 ans. On ne peut mieux dire. Peut-être l’individu n’ose t-il pas accepter que son super Intel Core 2 Duo se fasse t-il poutrer par un ridicule Celeron, cinq fois moins onéreux et trois fois moins énergivore. De plus, comme le mentionne l’auteur de l’article, les Celeron – qui rappellons sont des CPU dual-core disponibles dès 35€ – sont moins onéreux que leurs aînés Pentium pour des performances franchement proches.
En définitive, croire que derrière l’étiquette Celeron voire Pentium, se cache une bouse ne méritant même pas d’exister, c’est juste pathétique. La seule chose qu’on regrettera, mais cela concerne autant les Core i3, c’est l’impossibilité d’overclocker (et dans l’autre sens également).
Merci Intel et sa politique instaurée en 2011 avec l’introduction de Sandy Bridge qui a complément cloîtré les différentes gammes de processeurs. Autrefois, les clients ne pouvant s’offrir le dernier dual-core de la mort visaient une déclinaison sous-cadencée ou une gamme plus bas, typiquement un bon vieux Pentium, et parvenaient à grappiller quelques fps en montant dans les tours. Autrefois.
Aujourd’hui vous souhaitez toucher aux fréquences de votre CPU, bien, vous n’avez qu’à vous diriger vers l’i5 ou l’i7 « K » et débourser la somme nécessaire. Oui, on doit payer afin de débrider son matos… Paradoxalement, l’overclocking ne présente que très peu d’intérêt sur ces processeurs étant donné leur énorme puissance brute « native ». Par contre, passer de 3GHz à 3.5GHz sur un Pentium marque un gain significatif, ou autre circonstance, réduire la fréquence permet d’économiser plusieurs watts.
Au lieu de laisser la main au consommateur pour ne pas dire pigeon, Intel segmente en proposant 4, 5, 6 références pour recouvrir les fréquences par paliers de 100MHz. A cela, nous pourrions rajouter la fragmentation des chipset, avec les versions B, H, Z, limitant eux-mêmes plus ou moins les possibilités de ladite plateforme. Overclocking exclusif au chipset Z (le plus dispendieux), réduction du nombre de ports usb 3 et des liaisons SATA 3, absence du RAID, etc.
Ce dernier point est d’ailleurs assez extraordinaire, même ma pauvre carte mère en AM2+ qui date d’au moins 5 ans et pour laquelle j’ai dû lâcher à peine 60€, se retrouve moins bridée que la dernière tuerie d’Intel.
Vous vous souvenez de cette histoire de tableau comparatif de cartes graphiques ? Avec modestie, je reconnais que c’est le genre d’initiative à forte valeur ajoutée et très utile dès lors qu’on tente de conseiller d’autres individus comme on peut être amené à le faire sur des forums ou via Pimp my Computer. Par la même occasion, c’est le meilleur moyen pour synthétiser les caractéristiques de différents GPU ou obtenir un rapide aperçu du ratio perf/prix et plus si affinité.
Oui, mais il y a un bémol auquel je n’ai pas pensé sur le coup. Les benchmarks reposent sur un protocole de test défini, et point qui peut paraître anodin : les relevés sont effectués selon une version de pilote graphique précise.
C’est à dire, lorsqu’un nouveau GPU débarque sur le marché, AMD ou Nvidia sortent un driver en adéquation. Bien souvent, dans les semaines ou mois suivants, une mise à jour est proposée apportant diverses optimisations voire corrections. Autrement dit, vous lancez un jeu quelconque sur la récente GTX 770, dans deux mois, rien n’indique que vous ne gagnerez pas 10 fps sur ce même jeu grâce à une optimisation niveau logicielle.
Là où je veux en venir, c’est que pour dresser un tableau récapitulatif un minimum fiable, il faut donc que les benchmarks s’appuient sur des drivers similaires. Les sites peu scrupuleux n’hésitent pas à tricher (si parfois ils n’inventent pas les scores), mais lorsqu’on souhaite respecter les règles, il convient de repasser sur le grill l’ensemble des cartes à comparer. Voyez la charge de travail.
Tout ce baratin pour annoncer le retrait du tableau que j’avais mis en ligne sur une page dédiée. Suite à l’explication précédente, vous comprenez qu’il s’avère impossible de le compléter au fil du temps à moins de tolérer des résultats toujours plus approximatifs. Par contre, je pourrai et je compte, compiler ponctuellement ce genre de données au travers d’articles.
En parlant carte graphique, j’en profite pour signaler le lancement de la GTX 760 (hier officiellement). Grosso-modo, c’est une GTX 670 remise au goût du jour (à l’image de la GTX 770 dont le GPU repose sur la 680). On tourne autour des mêmes performances, venant ainsi titiller la HD 7950 et même lui coller aux basques côté tarif. On parle d’un prix plancher (comprenez la version retail) de 240€. Comptez une bonne vingtaine d’euros supplémentaires pour les modèles custom type MSI, Asus et compagnie.
Ça s’annonce compliqué pour les Verts… Aucun propos fanboyisme, non non Nvidia a simplement bien orchestré son renommage opération.
Pour plus d’informations, je vous redirige comme d’habitude vers l’excellent dossier signé HFR.
Précision : la GTX 760 ne vise pas à remplacer sa petite sœur dénommée GTX 660. Elle vient plutôt combler le trou présent entre celle-ci et la GTX 770 (la 670 ne présentant plus d’avantages réels depuis la sortie de cette dernière). Il n’y a donc aucune honte à investir dans une GTX 660, d’autant qu’elle risque de bénéficier d’une petite réduction dans les semaines à venir.
Côté AMD, la HD 7950 perd tout intérêt. Plus bruyante, consomme plus, chauffe plus… Pour des performances et un tarif similaires à la GTX 760.
Hardware.fr mentionne au passage que le modèle MSI Gaming OC (d’autres références seront testées plus tard), constitue la carte avec refroidissement par air la plus silencieuse qu’il soit passé entre leurs mains. De quoi réjouir les fadas du silence.
Les boîtiers d’ordinateur… Ce vaste monde constitué de petite tôle chinoise, d’acier et parfois d’aluminium, où l’abondance des modèles disponibles offrent un tel choix au consommateur, que se lancer à la recherche d’une tour adéquate peut rapidement se transformer en une réelle expédition. Bien que vous soyez de vrais aventuriers, des durs qui se fraient un chemin dans la jungle amazonienne à coup de machette, un petit topo avant de se lancer à la recherche des temples perdus ne fera pas de mal.
Étant donné mon caractère fasciste, nous allons immédiatement séparer les groupes d’expéditions afin d’éviter tout mélange social. D’un côté les prolétaires, la classe moyenne de l’autre, puis les nantis pour terminer en beauté.
Sauf précision, les boîtiers ci-dessous sont uniquement compatibles micro-ATX et ATX.
L’Asgard conserve l’allure des gammes supérieures du constructeur en adoptant une finition plus simplifiée sans pour autant sacrifier la qualité. A ce prix là, guère possible de trouver un produit aussi complet. Ne serait-ce que la présence des clips permettant un montage sans outil le démarquent des autres modèles.
Si vous aussi vous pensez que cette histoire de clips repose sur un complot visant à éradiquer les fabricants de tournevis, signez la pétition en commentaire ! C’est vrai quoi, on change de lecteur CD tellement souvent qu’il faut pouvoir l’arracher en vitesse.
Alternative : Cooler Master Elite 120 Advanced – 45€
Quoi de plus adéquat pour accompagner votre tableau signé Pablo Picasso, qu’un boîtier dit « cubique » (Mini-ITX inside).
Le positionnement tarifaire du NZXT en fait un choix très pertinent. A la croisée de l’entrée et du moyen de gamme, le boîtier en provenance de l’outre-Atlantique embarque deux ventilateurs, proposant une solution clef en main et adéquate à bon nombre de configurations.
Non je ne me suis pas gouré sur le prix. En fait, les références ISK incluent de base une alimentation de 150W. Résultat, par soustraction on reste sous la barre des 50€.
Cette petite bestiole constitue un choix de prédilection pour les amateurs de config’ mini-ITX. L’Antec ISK est habilement dimensionné, permettant d’accueillir le minimum vital (ventirad low-profil, SSD + HDD, lecteur slim…). Difficile de faire plus compact (96 x 222 x 328 mm).
Sans doute la meilleure option en terme de qualité/prix, la tour Zalman bénéficie d’une finition digne de ce nom, d’un design soigné et permet d’accueillir tout type de matériel tant qu’il n’est pas question de water-cooling ou de caser un ventirad de 40cm de hauteur. C’est ce boîtier que je conseille dans la majorité des configurations.
Alternative : Corsair Carbide Series 200R – 60€
Plus simplet et moins fourni que le Zalman, le Carbide 200R demeure malgré tout une solution intéressante.
Avec une capacité inférieure à 12 litres (48 litres pour le Zalman à titre de comparaison), la lignée des Lian Li en forme de cube a séduit pas mal de monteurs en mal de challenge. Effectivement, planquer une alimentation ATX (donc taille classique), une carte mère mini-ITX, un disque dur, une carte graphique, un ventirad… On joue par moment au millimètre près. L’intelligente disposition des éléments permet d’obtenir de belles machines.
Comme on dit, petit boîtier pour petite…
Je ne vous cacherais pas que je ne suis pas certain de mon coup avec ce Cooler Master. J’ai entendu du bien de son grand frère, le Silencio RC-650 que j’ai déjà aperçu dans la vraie vie. Je suppose que celui-ci n’est autre qu’une version dépouillée de gadgets inutiles.
Son prix et son profil orienté silence lui procurent donc un bon positionnement.
Sans surprise, le Fractal Design se situe à la tête du peloton. Reconnu et plus que reconnu pour ses qualités acoustiques, le Define repose sur un ensemble de matériaux et une conception digne d’un studio d’enregistrement. Parois recouvertes d’un matériaux mi-mousse mi-goudron, aérations isolées au possible et organisation pensée pour éviter la chauffe. Une vraie merveille pour les oreilles. Promis je me l’achète si vous me l’offrez.
A noter qu’il existe une déclinaison plus compacte de l’engin scandinave, surnommée Define Mini (90€), compatible mini-ITX et micro-ATX.
Papa a doublé sa production de pétrole le mois dernier ? Optez pour l’Obsidian. Gigantesque dans tous les sens du terme, on peut lui coller tous les types de composants imaginables. 10 disques durs, 2 ventilateurs de 20cm chacun, un quad-SLI… Bon clairement, inutile d’investir plus de 160€ dans un ramassis de métal même si le paternel parvient à écouler 30 000 barils de liquide noir. Il faut savoir rester raisonnable dans la démesure que disait Louis XVI. La preuve, il s’est fait décapité. Quel rapport ? Je vous le demande.
Bref, rare sont les produits de mauvaises factures chez Corsair. Bien que le prix soit parfois élevé, il reste en adéquation avec la qualité du produit. On ne peut pas être déçu d’une tour Corsair, d’autant que le constructeur dispose de sa propre boutique via laquelle on peut commander une palanquée de pièces. Portes, adaptateurs USB, rack pour disque, ventilateurs, visserie, etc. Par exemple, si demain je souhaite remplacer la porte gauche de mon Carbide 300R par une version vitrée afin d’admirer mon sublime Athlon, je peux. Si par accident je bousille la façade avant en balançant le boîtier du 3e étage, je peux remplacer la pièce.
Parfois la hauteur d’un prix est justifiée par une singularité, une idée admirable, l’utilisation de certains matériaux exceptionnels… Parfois, mais pas toujours.
La majorité des tours Lian Li tournent ainsi aux alentours des 150€ et on peut dénicher quelques pépites comme celle-ci : Lian Li PC-X2000FN. Faut juste avoir une case en moins pour prendre ça. Sérieux, même si leur matière première est directement chiée par un nain forgeron du haut d’un trône britannique, puis malaxée par la crème des petites mains chinoises, faut pas abuser. 500€ le bout de tôle quoi !
Plus proche de la réalité, j’aimerais citer quelques références qui valent le détour. Le constructeur BitFenix y figure, notamment avec le Prodigy (80€), une tour mini-ITX à l’allure classique mais largement compressée. Très intéressants aussi, le fameux Streacom FC8 (140€) dont j’ai déjà parlé, ainsi que le Akasa Euler (80€). Deux engins conçus pour monter des configurations entièrement fansless, le boîtier servant lui-même de dissipateur.
Impossible de lister tous les « bons » boîtiers présents dans le commerce tellement l’offre est considérable. J’aurais facilement pu rajouter une dizaine de modèles, cependant rester concis fait parti de l’exercice. Ci-dessus sont indiqués les tours que je juge les plus pertinentes mais ça s’arrête là. Je ne détiens pas le monopole des goûts et des couleurs.
Je m’en retourne maltraiter mon Carbide… Tiens d’ailleurs, c’est quoi votre instrument de guerre à vous ?
L’univers des consoles ne m’a jamais réellement passionné, si ce n’est les rudiments, je ne puis dire que je sois calé en la matière. Les récentes news sur la future Xbox ont cependant retenu mon attention, et je pense que ce genre d’informations ne peuvent pas trop circuler. On ne parle pas de débourser 100€ inutilement dans une carte graphique ou d’acheter 16Go de mémoire pour rien. Non, ici il est question du respect de l’utilisateur, de transparence et plus gravement de vie privée.
Parmi les grosses nouveautés de la Xbox 720, pardonnez-moi… One, figurent quelques points plutôt réjouissants : connexion internet obligatoire, Kinect intégré, pas de rétrocompatibilité et fin des jeux d’occasion.
Profitez de vos anciens jeux Xbox, prêter votre boite à un ami, ou revendre un CD, c’est du passé. Ce dernier point relevant de la décision de l’éditeur, autrement dit, un non formel pour tous les titres produits par EA-Activision et compagnie. Quant à la suite, l’explication est simple. Lorsqu’un pigeon achètera un jeu en version physique ou numérique, l’installation passera par un cloud, à l’image de Steam. Le jeu sera donc lié à votre compte et pas la peine de préciser qu’en l’absence de compte, la console sera aussi utile qu’une baguette chinoise pour manger de l’escargot.
Plus excitant : « vous pouvez jouer sans connexion pendant 24 heures sur votre console, ou pendant une heure si vous vous êtes connecté sur la console d’un tiers. Jouer sera impossible au-delà de ces délais, et ce jusqu’à ce que votre console soit à nouveau connectée à Internet. »
Raisons : « bien qu’une connexion permanente à Internet ne soit pas requise [non sens], la Xbox One est conçue pour vérifier si votre système, vos applications ou vos jeux peuvent bénéficier de mises à jour, et pour savoir si vous avez acheté de nouveaux jeux, ou si vous en avez revendu, prêté ou donné à un ami ».
Mais rassurez vous, on peut continuer à profiter du lecteur Blu-Ray sans connexion. Ouf, on est sauvé.
Donc en résumé, pour tâter de la manette chez un pote, ramener son CD ne suffit plus. Ce dernier étant lié au compte, il faut se connecter. Comment prêter un jeu ? Mystère… Et si l’idée folle d’offrir cette petite galette ronde à votre ami vous effleure l’esprit, voici les conditions : « un jeu peut être donné à un ami à condition qu’il fasse partie de votre réseau Xbox Live depuis au moins 30 jours. Chaque jeu ne peut être donné qu’une fois. »
Affirmer que nous possédons encore les jeux que nous achetons serait un mensonge.
(Citations via news.xbox.com, propos traduits par lefigaro.fr)
Pour revenir à l’histoire des connexions obligatoires toutes les heures ou 24h, il y a comme une odeur de moisi. De manière subtile, Microsoft est en train de nous dire qu’il consulte, vérifie, suit à la trace nos activités, nos connexions, nos achats, ventes, liste d’amis en permanence, etc. Notez au passage que M$ serait donc en mesure de faire correspondre un compte selon une console donnée afin de dissocier si l’utilisateur est connecté ou non sur sa propre Xbox. Un identifiant matériel propre à chaque modèle ? Pas très rose cette affaire, sans rajouter la cerise sur le gâteau, l’innovation du siècle : le Kinect intégré.
Système désormais connu de tous (surtout grâce aux usages dérivés de la part de nombreux bidouilleurs), le Kinect embarque une caméra ainsi qu’un micro, offrant des moyens de contrôles assez inédits. En outre, le Kinect est exploité comme télécommande. Le système est constamment allumé, même quand la console est en veille. En effet, il doit permettre à la Xbox de démarrer lorsque l’utilisateur lui ordonne par une phrase du style « Xbox allume toi ».
Micro sous écoute permanente → connexion au net → serveurs de Bilou.
Oui PRISM, vous savez cet accord entre la NSA et les plus importantes compagnies du secteur informatique visant à fournir des accès privilégiés aux données des utilisateurs pour le compte de l’agence américaine. Microsoft étant un des pionniers du programme en question, on peut imaginer le pire.
Rien de neuf direz-vous, on nous espionne déjà à droite à gauche – de manière « officielle » ou non – mais ce ramassis de technologie, ainsi que d’autres solutions clef en main telles que les Google Glass, méritent une attention particulière. Comme l’explique Sam & Max, le problème ce n’est pas vous, c’est votre voisin ! Le jour où on sera encerclé par des Kinect-like dans les télés, les voitures ou les lunettes pour revenir à l’exemple, le tout piloté par des systèmes propriétaires, sans aucun contrôle et directement utilisable à des fins soit-disant anti-terroristes, ça sera bien gai.
N’achetez pas cette horreur.
Sources :
Abandon de la connexion permanente, distribution des jeux possibles, Kinect en option… Plus d’informations via pcinpact.com
« Reste la question de la surveillance pendant que la connexion est active » comme le signale Djul en commentaire.