PROJET AUTOBLOG


Sam et Max

source: Sam et Max

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Des idées, des idées, toujours des idées

dimanche 7 juillet 2013 à 21:28
vendredi 5 juillet 2013
[18:37:13] Max: j'ai une idée de fou
[18:37:15] Max: simple
[18:37:19] Max: truc de malade
samedi 6 juillet 2013
[08:42:30] Sam: et je viens de recevoir ce message
[08:42:44] Sam: explique moi tout
[08:43:07] Max: mouiiii bonjour
[08:43:22] Max: tin je phosphore à mort en ce moment :)
[08:43:24] Max: plein d'idées
[08:43:30] Max: bon là l'idée de malade
[08:44:43] Sam: acouche
[08:45:38] Max: myclikz:
systeme de comptage de clicks sur les liens d'articles ou autre d'une
page, on installe un js qui comptabiliser les clicks sur les liens
présent sur la page et afficher le nb de clicks à droite du lien
(facons iphone) , stats, possibilité de faire varier la couleur du
lien si bcp de click pour donner impression de valeur,
etc...possibilité de limiter le comptage de licks à certaines url via
une classe à ajouter dans le tag a, etc...
[08:46:06] Max: ou limiter au corps du texte pour l'affichage des
minis compteurs
[08:46:11] Max: pour pas que ça polue trop
[08:46:28] Max: voire en rendre certains invisibles destinés
uniquement au webmaster pour ses stats particuliere
[08:46:36] Max: c pas une heat map hein
[08:46:40] Sam: j'ai bien compris
[08:46:49] Sam: je vois pas l'interêt, mais j'ai bien compris
[08:46:52] Max: c d'abord informé au visiteur qu'un lien a suscité une
plus grand attention
[08:47:16] Sam: c'est pour catalyser l'effet "mouton de panurge" ?
[08:47:20] Max: l'interet est que ça permet de susciter un plus grand
interet pour des liens beaucops cliqués
[08:47:24] Max: voilà
[08:47:43] Max: et le top faire changer la couleur du lien lorsqu'ils
devient brulant
[08:47:49] Sam: ou le faire grossir
[08:47:54] Max: limite mettent une flamme à côté (pas bleu marine ^^)
[08:47:57] Sam: ou clignoter
[08:47:57] Max: ouais
[08:47:59] Max: voilà
[08:48:00] Sam: avoir des flammes
[08:48:07] Sam: et des éclairs
[08:48:13] Max: le tonnerre
[08:48:14] Sam: à la fin, l'article disparait
[08:48:19] Max: chiens et chats couchants ensembles
[08:48:21] Sam: et il reste plus que le lien
[08:48:28] Max: par exemple :)
[08:48:34] Sam: tu permet que je publie ça sur le blog ?
[08:48:41] Max: heu non pas l'idée
[08:48:46] Max: elle est géniale
[08:48:51] Sam: non elle est nulle à chier
[08:48:56] Max: pffffff
[08:48:56] Sam: et on la réalisera jamais
[08:49:00] Max: t'es réfractaire
[08:49:03] Sam: comme la brique
[08:49:08] Sam: et sceptique
[08:49:11] Sam: comme la fausse
[08:49:18] Sam: mais au moins ça peu faire un bon article
[08:49:26] Sam: rien que le dialogue est marrant
[08:49:41] Max: bon vas y publie alors et demande si ça les
interresserait
[08:49:44] Max: mais bon
[08:49:47] Max: chui sur que l'idée est géniale
[08:49:51] Sam: \o/

Ceci dit, les idées de Max rapportent généralement plus de pognon que les miennes.

flattr this!

YAML, XML, JSON, CSV, INI… Qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?

samedi 6 juillet 2013 à 07:23

Que voilà de jolis acronymes !

Quand j’ai débuté la programmation, je les rencontrais partout sur le net. On en parlait comme si on parlait d’acheter du pain. Apparemment c’était évident pour tout le monde.

Ça m’a énervé, mais ça m’a énervé !

Et puis j’ai oublié. C’est devenu tellement le quotidien pour moi, tellement banal… Jusqu’à ce que je reçoive ce mail :

Je viens vous quémander un article

Il y a une question que je me pose assez souvent avant de coder quelque chose et bien que j’ai pu me faire quelques opinions au fil du temps, je n’ai jamais trouvé un article ou une conf ou que sais-je qui explique ça clairement.

Ma question concerne le format d’écriture des données.
Entre les fichiers textes genre ini, json, xml, yaml (que j’aime bien), les formats binaires (pickle, voir hdf5 pour les scientifiques et j’en ignore peut être d’autre…), les bases de données mysql, postgre, sqlite.

Je n’ai pas les idées claires sur :
* cas typique d’utilisation
* les plus et les moins
* la corruptibilité
* la sécurité (point fourre-tout)

En gros, mon raisonnement de béotien dit : binaire plus performant que texte mais texte lisible par l’éditeur et ça, ça rassure.

A prendre ou à jeter

Aujourd’hui, je vais donc parler des formats texte, et je ferai un article sur les formats binaires plus tard.

Formats

YAML, XML, JSON, CSV, INI sont des noms de formats de données texte. Il y a plusieurs choses à comprendre ici:

Donnés :
Ca peut être n’importe quoi que vous vouliez sauvegarder ou transmettre : carnet d’adresses, configuration d’un logiciel, contenu d’une base de données, nom/prenom/age/mensurations, etc. Bref, tout groupe d’informations que vous souhaitez pourvoir communiquer, ou relire plus tard.
Format :
Comment sont organisées ces données. Comme on manipule les données avec un ordinateur, il est nécessaire de les ranger données d’une certaine façons. En les rangeant de cette façon, l’ordinateur, si il connait le “format”, est capable d’analyser les données qu’il reçoit. Sinon pour lui elles ne veulent rien dire.
Texte :
En opposition à “binaire” (ce qui est un abus de langage, puisque du texte en informatique, c’est du binaire). Cela signifie que votre format est organisé autour d’un texte lisible par les humains. C’est ce texte qui va dire “ceci est l’age”, “ceci est le nom”, “ceci est la taille de ses ganglions”, etc.

En résumé, un format de données texte, c’est une convention textuelle pour que des ordinateurs puissent échanger des données entre eux et que celui qui reçoit puisse retrouver la même chose que ce que l’on lui a envoyé.

Exemples

Le format XML est une convention qui dit qu’on va mettre les données (les informations qu’on transmet) entre des balises.

Les balises ont la forme suivante : < nomDeBalise >.

Une balise peut contenir une données, ou d’autres balises.

Le choix des balises est laissé à la personne qui créer le XML. Celui qui reçoit le XML doit connaître ces balises pour récupérer les données.

Imaginez un carnet d’adresses avec chaque personne ayant un nom et un numéro de téléphone. Il existe de nombreux moyens de représenter ce carnet d’adresses. L’UN des moyens de possibles, est d’écrire un fichier XML. Par exemple :

<?xml version="1.0" encoding="utf8"?>
<personnes>
    <personne>
        <nom>Sam</nom>
        <numero>555-555-555</numero>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Max</nom>
        <numero>1234567890</numero>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Bob</nom>
        <numero>666</numero>
    </personne>
</personnes>

Pour vous en tant qu’humain, ça n’apporte rien.

Mais quand vous avez besoin de créer un programme qui peut sauvegarder / lire ces données ou les transmettre à un autre programme (car oui, les programmes doivent pourvoir se parler entre eux, comment vous croyez que cet article arrive sur votre ordinateur ?), il va falloir choisir un format pour ces données.

Chaque format et différent, et possède des avantages et des inconvénients. On peut très bien représenter les mêmes données avec deux formats différents. Ainsi, voici le même carnet d’adresses, mais au format CSV :

"nom";"numero"
"Sam";"555-555-555"
"Max";"1234567890"
"Bob";"666"

Quel format est le meilleur ?

Il n’existe pas de “meilleur” format.

Chaque format ac ses caractéristiques, et il existe de nombreux formats. En fait, il existe même des formats dans les formats, des XML avec des balises qui ont des noms standardisés par exemple. Pire, vous pouvez inventer vos propres formats. Mais à moins d’être très bon et de combler un besoin qui ne l’est pas encore, je ne vous le recommande pas.

Aussi il va vous falloir choisir un format selon votre situation. En général, on choisira parmi ces caractéristiques :

Dans notre cas, nous allons étudier des formats textes ouverts qui sont tous des standards, et lisibles par un humain. Aussi la pérénité de vos données est le moindre de vos soucis, si tant est que le créateur du format est compétent et bienveillant.

Dans cet article, nous allons en effet voir uniquement les formats texte. Je garderai les formats binaires pou un article suivant, et un dernier pour les bases de données.

Au passage, les formats textes ont tous ces caractéristiques en commun:

A noter qu’au passage la sécurité et la corruptibilité ne sont pas des questions liées au format, mais à la méthode de manipulation de ces formats. Donc le choix du format ne prend pas en compte ces questions.

Le format CSV

L’acronyme CSV signifie Coma Separated Values, littéralement valeurs séparées par des virgules. C’est un des formats les plus simple que l’on puisse trouver.

Dans sa version la plus basique, c’est un format ligne à ligne, et chaque ligne représente une entrée (par exemple une personne dans un carnet d’adresses, un objet dans un catalogue, des groupes d’ingrédients dans une liste de recettes, etc).

Pour chaque entrée, il y a une série de valeur, chaque valeur est séparée par des virgules. Reprenons l’exemple du carnet d’adresse :

sam,555-555-555,5 rue des lilas
max,1234567890,thailande
bob,666,7eme cercle

Mais il peut se complexifier dès qu’on veut rajouter des valeurs plus complexes. Par exemple si elles contiennent des virgules, alors il est d’usage d’entourer les valeurs de quotes :

"sam","555-555-555","5, rue des lilas"
"max,"1234567890","Patong, thailande"
"bob","666","7eme cercle"

Le séparateur (la virgule) et les quotes peuvent être aussi un point-virgule et un quote simple, et on peut avoir n’importe quelle combinaison :

'sam','555-555-555','5, rue des lilas'
'max,'1234567890','Patong, thailande'
'bob','666','7eme cercle'
'sam';'555-555-555';'5, rue des lilas'
'max;'1234567890';'Patong, thailande'
'bob';'666';'7eme cercle'
sam;555-555-555;5, rue des lilas
max;1234567890;Patong, thailande
bob;666;7eme cercle

Il existe aussi des caractères d’échappement, des exceptions de retour à la ligne, et des programmes qui produisent des lignes avec un séparateur, puis des lignes avec un autre. Autant dire que d’un format simple, on arrive parfois à quelque chose de complexe. C’est d’ailleurs pour ça que je recommande de ne pas traiter le CSV à la main, mais d’utiliser des modules spécialisés comme csv en Python.

Sachez néanmoins que le format le plus courant est celui supporté par les tableurs (Excel, LibreOffice Calc…) utilisant des guillemets doubles et des point-virgules :

"Sam";"555-555-555";"5, rue des lilas"
"Max";"1234567890";"Patong, thailande"
"Bob";"666";"7eme cercle"

C’est donc ce format que je recommande car il est du coup très facile à lire et à modifier. Il est aussi possible de donner un nom à chaque colonne sur la première ligne :

"nom";"numero";"adresse"
"Sam";"555-555-555";"5, rue des lilas"
"Max";"1234567890";"Patong, thailande"
"Bob";"666";"7eme cercle"

Vous voudrez utiliser ce format quand :

Le format INI

Le format INI, utilisé pour l’INItialisation, est surtout un format pour stocker des configurations de logiciel. On le trouve souvent dans des fichiers avec des paramètres, portant l’extension .ini, .cfg, .conf ou .txt.

Il est constitué de deux types d’élément :

Les fichiers INI ne sont pas fait pour stocker des données répétitives comme des personnes d’un carnet d’adresses. Généralement, chaque entrée est unique, et représente un paramètre du programme :

[utilisateur]
nom=Sam
dossier=/home/sam
 
[dernier_access]
jour=2013-07-06
fichier='le_plus_dur_est_derriere_toi.avi'

C’est un format simple à manipuler (et il existe un module Python pour ça) et généralement on le lit, on modifie une valeur, et on la sauvegarde.

Vous voudrez utiliser ce format quand :

Le format JSON

A la base JSON, qui signifie JavaScript Object Notation, n’était pas un format destiné à être échangé, mais seulement la représentation textuelle des objets Javascript.

Il se trouve qu’avec l’age d’or du Web, et l’utilisation massive d’AJAX, il a été utilisé pour communiquer entre le navigateur et le serveur, et les gens se sont apperçu qu’il était en fait très très très pratique.

Aujourd’hui, JSON est utilisé un peu pour tout, et si vous ne savez pas trop quoi choisir comme format, choisissez JSON, il y a peu de chance de se planter.

Voilà à quoi ressemble le carnet d’adresses en JSON:

[
    {
        'nom': 'Sam',
        'numero': '555-555-555',
        'adresse': '5, rue des lilas'
    },
    {
        'nom': 'Max',
        'numero': '1234567890',
        'adresse': 'Patong, thailande'
    },
    {
        'nom': 'Bob',
        'numero': '666',
        'adresse': '7eme cercle'
    }
]

JSON est extrêmement facile à manipuler de nos jours, et l’immense majorité des langages ont un module pour ça. Python n’échappe pas à la règle.

Il est rare que JSON soit une mauvaise idée, donc je vais plutôt faire une liste de quand vous ne voulez PAS utiliser JSON :

Sinon, allez-y, prenez du JSON. On peut l’utiliser pour les fichiers de configuration (comme le fait Sublime Text), comme API pour son service (ce que font presque tous les grands services du monde), pour communiquer entre plusieurs sites Web (JSONP), pour exporter / importer ses données (fixtures Django)…

Le format YAML

YAML, l’humoristique “Yet Another Markup Language” est a des buts et qualités similaires au JSON, mais avec un format différent.

Voici le fichier INI, traduit en YAML (les espaces sont significatifs) :

---
utilisateur:
    nom: Sam
    dossier: /home/sam
 
dernier_access:
    jour: 2013-07-06
    fichier: 'le_plus_dur_est_derriere_toi.avi'
...

Le format YAML est néanmoins plus riche que le JSON:

Globalement le YAML a été créé pour être facilement lisible et éditable par un humain, et pour cette raison la communauté Ruby l’a adopté pour ses fichiers de configuration. On retrouve donc YAML dans RubyOnRail.

Utilisez YAML quand :

Contrairement à JSON, on utilisera donc plus YAML pour la configuration que l’envoie de données.

Personnellement je ne suis pas un aficionado de YAML. Mon expérience est que sa syntaxe complexe (j’admet que l’exemple ne le laisse pas paraitre) amène souvent des grattements de tête suite à une édition malheureuse. Frustrant pour un simple fichier de config.. De plus, il faut souvent installer une lib additionnelle pour le lire. Par ailleurs, JSON – qui est en fait un subset de YAML – fait généralement très bien le boulot.

Le format XML

La fameux eXtensible Markup Language. Je ne vais pas vous faire un cours complet sur XML, car on pourrait y passer des mois, au sens propre. Ce format, aux apparences simples, a été utilisé pour des choses extrêmement complexes.

Revenons à notre exemple :

<?xml version="1.0" encoding="utf8"?>
<personnes>
    <personne>
        <nom>Sam</nom>
        <numero>555-555-555</numero>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Max</nom>
        <numero>1234567890</numero>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Bob</nom>
        <numero>666</numero>
    </personne>
</personnes>

< ?xml version="1.0" encoding="utf8"? > est l’en-tête du fichier, il annonce quel format de XML on va utiliser, le reste est le contenu.

Ici nous n’avons que quelques balises, mais bien entendu, les balises peuvent contenir des balises qui peuvent contenir des balises… En prime, XML autorise des attributs (nom=”valeur”), c’est à dire des valeurs sur les balises qui modifient la signification de celle-ci. Par exemple :

...
<personne>
    <nom>Bob</nom>
    <numero type="shortcode">666</numero>
</personne>
...

Enfin, XML permet ce qu’on appelle des namespaces, afin de dire que les balises correspondent à un dialecte et pas un autre.

Exemple, j’ai deux fois nom dans ce XML :

<?xml version="1.0" encoding="utf8"?>
<personnes>
    <personne>
        <nom>Sam</nom>
        <numero>555-555-555</numero>
        <ville>
            <nom>Metro peau lisse</nom>
            <coord>3.14,6.56</coord>
        </ville>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Max</nom>
        <numero>1234567890</numero>
        <ville>
            <nom>Patong</nom>
            <coord>4.2,6.9</coord>
        </ville>
    </personne>
    <personne>
        <nom>Bob</nom>
        <numero>666</numero>
        <ville>
            <nom>Sodome</nom>
            <coord>-12,-13</coord>
        </ville>
    </personne>
</personnes>

Comment savoir pour ma machine ce que signifie, “nom” ?

Et bien je peux les namespacer, c’est à dire les lier à une URL qui pointe vers la documentation qui dit ce que signifie chaque balise, ou au moins le site de l’auteur du XML.

<?xml version="1.0" encoding="utf8"?>
<personnes xmlns:sm="http://sametmax.com" xmlns:osm="http://openstreetmap.org">
    <sm:personne>
        <sm:nom>Sam</sm:nom>
        <sm:numero>555-555-555</sm:numero>
        <sm:ville>
            <osm:nom>Metro peau lisse</osm:nom>
            <osm:coord>3.14,6.56</osm:coord>
        </sm:ville>
    </sm:personne>
    <sm:personne>
        <sm:nom>Max</sm:nom>
        <sm:numero>1234567890</sm:numero>
        <sm:ville>
            <osm:nom>Patong</osm:nom>
            <osm:coord>4.2,6.9</osm:coord>
        </sm:ville>
    </sm:personne>
    <sm:personne>
        <sm:nom>Bob</sm:nom>
        <sm:numero>666</sm:numero>
        <sm:ville>
            <osm:nom>Sodome</osm:nom>
            <osm:coord>-12,-13</osm:coord>
        </sm:ville>
    </sm:personne>
</personnes>

Et si on veut se marrer un peu plus, on peut utiliser ce qu’on appelle des DTD (ou le format plus moderne XSD) : un XML, qui définit comment doit être formé un autre XML et qui permet de vérifier cela automatiquement. Il existe également un format appelé XSLT, qui permet de définir, en XML, comment transformer un autre document XML, en un document dans un troisième format de votre choix.

Bref, le XML peut devenir très très compliqué. Si compliqué en fait, que des formats en XML, même avec leurs spécifications, deviennent difficiles à lire.

XML a été historiquement le premier format texte à être souple, extensible et interopérable. Aussi a-t-il été longtemps un format de choix pour communiquer entre machines et pour sauvegarder les configurations complexes. Aujourd’hui, sa verbosité et sa complexité ont amener les gens à se tourner massivement vers JSON, et XML n’est maintenant plus utilisé que pour les données très riches ou des raisons historiques (RSS, SOAP, etc).

Il reste un terrain où XML brille, c’est la validation de données. En effet, grâce au DTD / XSD, on peut publier un document qui permet à tout langage avec la bibliothèque appropriée, de vérifier si un XML est valide, comme un formulaire. On publie les besoins de validation une fois, et plein de langages peuvent en faire usage. C’est un vrai plus.

Je recommande rarement d’utiliser XML, c’est lourd, difficile à manipuler (malgré un très bon support général de la plupart des langages), verbeux… Difficile à un débutant de mettre les mains dans votre système quand la courbe d’apprentissage est aussi hardos.

Utilisez XML si :

Maintenance, versioning, documentation

Ce n’est pas le tout de choisir un format, il faut maintenant s’assurer qu’on puisse l’utiliser.

Car mettre des labels à ses données, c’est bien beau, mais si le mec qui reçoit vos données ne sait pas ce que signifie ces labels, il ne peut rien en faire.

Il va donc falloir écrire une documentation pour cela. Et oui, on ne documente pas seulement son code, mais aussi ses formats !

Je vous invite aussi fortement à versionner vos formats, c’est à dire à toujours accompagner vos données (dans le fichier, via le protocole d’échange, ou dans le changelog de votre application) d’un numéro de version, ceci afin que les utilisateurs / développeurs / admin système ne se retrouvent pas couillonnés quand vous décider de modifier un peu votre format.

Sur le long terme, comme les commentaires de code, cela va vous aider vous. Mais cela rendra aussi votre projet plus accessible et attirant pour les gens de l’extérieur, ou tout simplement vos collègues.

En écrivant cela je viens de m’apercevoir que l’on a rien fait de tout cela pour 0bin. La honte…

Prochainement, les formats binaires.

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Vous n’avez pas besoin de l’utilisateur lambda

vendredi 5 juillet 2013 à 18:47

Cet article va à l’encontre de beaucoup de choses que l’on a dit sur le blog. Ce n’est pourtant pas une contradiction, simplement l’énoncé d’une réalité à plusieurs facettes.

D’un côté, on vous a dit et martelé d’arrêter de faire vos geeks. De vous rapprocher un peu plus des utilisateurs lambda. Parce que ce sont eux qui paient votre salaire. Parce qu’ils représentent le monde réel, pas celui de vos fantasmes nerds. Et c’est toujours vrai.

Aujourd’hui, je viens vous dire l’inverse.

Vous n’avez pas besoin d’eux.

Et c’est aussi vrai.

Internet est né et a grandi grâce à une minorité de marginaux, c’est seulement ensuite que se sont greffées toutes les Mme Michu. Il n’y a jamais eu besoin d’elles pour exister. Bien entendu, son ampleur actuelle est liée à l’arrivée du main stream.

Mais vous n’avez pas besoin de l’ampleur actuelle du réseau pour avoir un impact.

Des technologies comme Linux, PHP, ou HTML ont commencé par concerner peu de personnes, avec peu de moyens, et ont eu une influence majeure sur la Terre entière. Aujourd’hui, d’autres technos ou groupes tels que Bitcoin, Wikileak, Anonymous, Tor, etc. concernent un minorité de gens mais ont un potentiel de provoquer des ruptures dans notre société.

Tout ça pour dire qu’à votre niveau, et en visant uniquement les geeks, vous pouvez avoir un impact majeur.

D’ailleurs, même sans viser des effets de grande magnitude, ce que vous allez faire, si c’est utile à un échantillon de la population, aura des conséquences positives.

Aussi le message du jour est : ne vous souciez pas de savoir si ce que vous faites ne servira pas à monsieur tout-le-monde. OSEF si “personne n’utilise le RSS”, “le chiffrement c’est compliqué”, “il a trop à lire” ou tout ce qui peut se résumer ça “cela demande un effort pour le danseur de lambada”.

Faites le truc comme vous le sentez.

Bien sûr, si un jour vous voulez faire de l’argent, ou tout simplement vous assurer de propager les bénéfices de ce que vous faites à un panel plus large d’utilisateurs, alors il faudra simplifier, amputer, réduire…

Cependant, tout n’a pas besoin de viser le grand public. Vous pouvez faire quelque chose qui vise uniquement les geeks, maintenant, et pour toujours. Ils seront toujours là. Et ils ont besoin de choses faites pour eux, comme tout le monde.

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Les vierges, c’est chiant

jeudi 4 juillet 2013 à 14:59

D’où vient ce fantasme des vierges ?

Quel intérêt de coucher avec une personne sans expérience ?

La plupart du temps elle va être timide, ne connait ni le corps de l’homme, ni le sien, et ne sait pas vraiment quoi faire.

Je ne dis pas que le status de vierge pose problème. On a tous été débutant.

Je ne dis pas qu’il ne faut pas encourager les débutants, et même s’envoyer en l’air avec. Il faut bien qu’ils apprennent, et on apprend toujours moins vite entre débutants.

Mais quid des mecs qui sont excités par les pucelles, sérieusement ? Je ne parle même pas des pédophiles, alors là je trouve ça aussi logique que de vouloir faire un bras de fer avec un ouistiti.

En plus, et à moins d’être un gros connard, on se tape la responsabilité de sa première fois. Autant dire qu’on s’amuse pas des masses. Surtout que souvent, c’est douloureux pour la nana. Génial ! Qu’est-ce qu’on se marre !

Je pense à ça car j’étais en train de lire un truc sur les martyrs qui vont au ciel accueilli par 72 vierges.

Arg. Tu viens de t’exploser en mille morceaux, et en plus pour te détendre t’as le choix entre 72 boulets ?

Ils auraient pas plutôt pu en mettre une seule bien coquine qui a connu 72 bites ? Ça m’aurait paru plus rentable comme deal.

Enfin, même comme ça, le sexe pour l’éternité, c’est pas fantastique comme contrat. Ok, se faire lécher les couilles, c’est sympas. Mais dans l’immense panel des expériences possibles, ça manque un chouilla de diversité pour y passer le reste de ta mort.

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Qu’est-ce que WSGI et à quoi ça sert ?

mercredi 3 juillet 2013 à 12:36

On va dire que je me répète, mais WSGI est typiquement le cas d’une notion simple et super mal expliquée sur le Web.

C’est terrible ça, une vrai maladie. Ça me donne envie de faire des vidéos comme le joueur du Grenier pour râler à voix haute.

Bref.

Donc WSGI a le même but que FastCGI, SCGI, or AJP : c’est une norme qui sert à définir comment un serveur Python et son application peuvent discuter. Ça été pondu pour que tous les serveurs et toutes les applications Python qui respectent la norme soient garantis de pouvoir s’interfacer.

Ça, c’est la définition que vous voyez partout. Super, mais concrètement ça veut dire quoi ?

WSGI, c’est juste une convention de discussion

Un bon dessin vaut mieux…

Schéma du fonctionnement de WSGI

C'est compliqué de faire un schéma comme ça sérieux ? Ah ça pond une norme de 30 pages mais ça peut pas faire 3 ronds dans paint.

D’un côté vous avez des serveurs comme ceux de cherrypy, de paste, de werkzeug ou comme la commande runserver de Django, ou tels que les serveurs gunicorn, Apache (avec mod_wsgi). Ces logiciels ont pour boulot d’accueillir une requête HTTP et de renvoyer la réponse. Ils ont des problématiques comme : gérer les sockets, gérer plusieurs processus en parallèle, éviter qu’un pirate se balade sur votre serveur, etc.

De l’autre côté vous avez votre application. 9 fois sur 10, votre site Web, donc votre code. Sa problématique c’est de recevoir une requête, la comprendre, et générer une réponse en tapant dans la base de données, et en faisant sa popotte HTML.

Il faut donc que votre serveur dialogue avec votre app, qu’il lui passe la requête, que votre app la gère, retourne la réponse, et file la réponse au serveur. Alors le serveur envoie la réponse au navigateur.

C’est la chose la plus mal expliquée : il y a deux parties à WSGI. Une pour le serveur, et une pour l’application.

Un serveur est dit “compatible WSGI” quand il est capable de transmettre une requête HTTP normale à votre application via le protocole WSGI, et qu’il est capable de récupérer une réponse HTTP depuis votre application via le protocole WSGI pour en faire une requête HTTP normale.

Une application est dite “compatible WSGI” quand elle est capable de recevoir une requête HTTP transformée en un objet Python selon la norme WSGI, et qu’elle retourne une réponse HTTP sous la forme d’un objet Python selon la norme WSGI.

J’avais demandé concrètement, show me the fucking code !

Côté serveur WSGI, on doit lui passer le point d’entrée de votre app.

Le point d’entrée est un module Python qui contient une variable nommé application.

C’est tout.

La variable application doit contenir votre application compatible WSGI.

Une application compatible WSGI a un certain nombre de méthodes pour accepter en paramètres un objet requête HTTP, et retourner un objet réponse HTTP, mais la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez absolument pas besoin de savoir comment ça marche.

En effet, tous les frameworks compatibles WSGI (bottle, django, cherrypy, etc) ont une fonction qui retourne cette application toute faite.

Par exemple, avec bottle, mon fichier wsgi va contenir :

from site import app
 
application = app

C’est tout. app, le décorateur qui permet de faire @app.route('/') dans le code du site bottle, est déjà une application WSGI.

Pour Django, ça va donner un truc comme :

import os
# ont dit quel est le module de settings Django
os.environ["DJANGO_SETTINGS_MODULE"] = "project.settings"
 
# et on fabrique l'application WSGI avec une fonction
# que Django nous donne
from django.core.wsgi import get_wsgi_application
 
application = get_wsgi_application()

Le simple fait qu’il y ait une variable nommée application fait que le serveur va se débrouiller. Tout ce qu’il y a à faire, c’est passer en paramètre ce module au serveur, et comment le faire dépend du serveur.

Par exemple pour gunicorn, c’est le premier paramètre de la commande qu’on utilise pour lancer le serveur :

gunicorn nom_du_module

Il faut que le module soit importable (on peut passer l’option --pythonpath pour s’en assurer.)

Pour Apache et mod_wsgi, ça se fait dans le fichier de config apache.conf:

WSGIScriptAlias / /chemin/version/module.wsgi

Bref, faire dialoguer un serveur et une application WSGI, c’est con comme la lune :

  1. Faire un module qui contient une variable nommée application contenant l’app WSGI.
  2. Dire au serveur où se trouve le fichier

Avantages et inconvénients de WSGI

Parmi les avantages, on retrouve :

Quant aux inconvénients :

Pour la culture

Voici à quoi ressemble un hello world en WSGI :

def application(environ, start_response):
    start_response('200 OK', [('Content-Type', 'text/plain')])
    yield 'Hello World\n'

Et oui, c’est très simple, et il n’y a rien à importer. La norme WSGI est une convention : il doit y avoir une variable nommée application (ici la variable c’est le nom de la fonction), et cette variable doit contenir une application WSGI.

Mais une application WSGI, c’est juste un callable (ici une fonction) qui accepte en paramètres environ (la requête), start_response (une fonction qui écrit l’en-tête de la réponse) et qui retourne un générateur de string. C’est tout.

Il n’y a rien de magique. C’est une simple interface sur laquelle tout le monde s’est mis d’accord.

Quand on fait en Django:

application = get_wsgi_application()

En fait Django ne fait que fabriquer une fonction comme on vient de voir, qui derrière appelle votre application Django.

En revanche, comme on utilise souvent Django derrière nginx, le setup ressemble très souvent à ça :

Schém d'utilistation de WSGI avec Nginx

Quand on voit "socket", ça fait peur, mais c'est juste une ligne de config qui point généralement vers localhost:8000.

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