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Le Blog de Genma

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Interview de Sphairos

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

J'ai été sensibilisée à l'accessibilité depuis quelques temps, j'ai déjà écrit quelques (trop peu) de billet sur le sujet comme :
- De l'importance de l'accessibilité des sites webs et de l'informatique en général
- Liberté 0, le logiciel libre accessible à tous
- Accessibilité web par Armony Altinier aux Editions Eyrolles
- Interview de Maxime, atteint de dystrophie des cônes

Mais j'y ai toujours plus pensé dans le sens "visuel" car j'écris avant tout (mon blog a 11 ans). Communiquant de plus en plus à l'oral (vu que je fais des conférences), je souhaite donc améliorer l'accessibilité de ce côté e je fais donc des efforts pour faire attention à ma diction, améliorer mon élocution et ma façon de parler (rapidité etc.) Et faire des supports "propres", qui se suffisent à eux même, quitte à préparer mon intervention orale avec un texte écrit que je peux joindre au support.

Je connais Sphairos de part une rencontre que nous avons pu faire dans le cadre des conférences que je donne. Sphairos est une personne attachante, sensible, ayant une petite particularité qui fait sa singularité. Lorsque l'on a une personne déficiente visuelle, on le remarque assez rapidement ; la surdité est plus subtile et moins "évidente". Sphairos a eu la gentillesse de prendre sur son temps pour répondre à quelques questions assez personnelle, pour nous faire part, à travers son témoignage, des problématiques qu'elle peut rencontrer de par son handicap. Je la remercie chaleureusement pour ses longues réponses détaillées et espère qu'à votre tour, vous serez sensibilisés.

L'interview de Sphairos

- Bonjour Sphairos

Bonjour Genma.

- Peux tu présenter ton handicap ?

Pour les ORL, je suis sourde profonde, depuis l'enfance, à la suite d'un rhume mal soigné. Après, il faut tenir compte du fait que les expériences et les cas sont très divers, du fait du vécu antérieur, de la rééducation, de l'appareillage, de l'audiogramme, etc. Il faut prendre donc mes propos comme le témoignage d'un cas clinique et d'une expérience singulière, pas comme quelque chose qui vaudrait pour tous les sourds.

Concrètement, j'entends bien les voyelles, mais très difficilement les consonnes : je m'aide donc beaucoup de la lecture labiale et de la compréhension du contexte pour rétablir l'intégralité des mots. J'ai en effet bénéficié d'une rééducation oraliste au lieu d'apprendre la langue des signes française (LSF). Le handicap est défini comme une déficience qui rend difficile l'intégration sociale. Dans la mesure où le rapport aux autres le plus immédiat passe par la parole et la communication orale, je ne peux que confirmer que oui, ma surdité est bien un handicap, même si je m'en sors plutôt bien. En effet, pour entendre, je dois toujours « décoder » à l'aide de la lecture labiale. Il ne faut donc pas se vexer si je demande à répéter parce que j'ai déporté mon regard ailleurs : ce n'est pas que je me suis désintéressée de la conversation. Il m'est impossible d'écouter d'une oreille distraite. C'est comme tenir une conversation dans une langue étrangère que l'on maîtrise mal : il faut être perpétuellement dans un effort de compréhension. Voir par exemple ce témoignage « L'effort fourni est proportionnel à celui d'un entendant qui écoute un cd sur la CRP de Kant tout en rangeant les affaires de son appartement alors qu'il y a des travaux de canalisation à côté de l'immeuble » ou Gerald Shea qui désigne affectueusement du nom de lyrics la matière brute qu'il perçoit avant décodage.

Par ailleurs, l'apprentissage de la lecture peut être quelque chose de difficile pour les sourds ; mais de ce point de vue, j'ai eu la chance d'avoir une rééducation qui m'a permis de me débrouiller, et même d'aimer lire.

Web et accessibilité

- Quelle est l'importance et l'usage d'Internet pour les sourds ou les personnes malentendantes ?

Je ne connais pas très bien le monde des sourds et ne peux que parler de mon expérience personnelle. Pour répondre cependant à ta question, j'ai eu connaissance de personnes sourdes (un témoignage vu à la télé et un ami sourd) disant qu'Internet leur a facilité l'accès à beaucoup d'information. Je sais aussi par ailleurs que pour les sourds qui ont du mal à lire, les sites ne sont pas forcément accessibles en l'état, et que les aménagements pour l'accessibilité comprennent la traduction de ces sites en français facile.

Pour ma part, du fait de ma bonne intégration dans le monde des entendants, je n'ai pas le sentiment qu'Internet m'ait été d'une aide spécifique au regard de ma surdité ; j'ai plutôt le sentiment de ne pas avoir accès à ce dont tout le monde dispose, du fait de ma surdité, comme de pouvoir écouter les podcasts ou les vidéos.

- Que doit on faire pour rendre le contenu que l'on met sur Internet accessible ?

À part, pour les sourds qui ont du mal à lire, traduire en français facile, il y a une chose qui devrait être faite systématiquement : sous-titrer les contenus sonores ! c'est tout un pan de l'expérience d'Internet qui reste inaccessible faute de sous-titrage : vidéos, podscats, moocs, live-stream, replay. Le télétexte n'est proposé qu'à la télévision (en application de la loi de 2005 sur l'accessibilité), mais il disparaît au replay (alors même que les fichiers de transcription pour le live sont disponibles !), et n'est pas disponible pour le live depuis Internet. Pour ce qui est des vidéos, penser à préciser dans le titre entre crochets « sous-titré » : c'est encore tellement rare que l'on ne clique pas dessus. Youtube permet de ne présenter le sous-titrage qu'en option, ce qui ne gêne pas les personnes qui trouveraient que le sous-titre défigure la vidéo. Youtube propose aussi une option « sous-titrage automatique », mais ce n'est pas d'une très grande aide : c'est tellement approximatif qu'il est impossible de deviner le sens. La lecture labiale n'est pas facile sur une vidéo, du fait du léger décalage entre le son et l'image, sans compter que le visage de la personne qui parle n'apparaît pas toujours à l'écran, et qu'il peut même être flouté !

- Aurais tu des conseils à donner pour les personnes qui font des conférences (effort d'élocution ou de diction, support de présentation) ?

Aménagements techniques si possible : prévoir un micro, une salle peu bruyante (pas dans un hall, un amphi avec de l'écho, de la ventilation trop forte), et bien éclairée (ne pas éteindre pour la projection de diaporama ; pour un film, ne pas commenter en même temps si on éteint la lumière). Si on passe un film, le sous-titrer, ou alors prévoir des photocopies du texte des dialogues à proposer aux personnes sourdes.

Si l'on veut faire les choses bien, prévoir un interprète LSF si la structure d'accueil peut le financer (souvent il y a des subventions par le FIPHFP, alimenté par les cotisations des administrations publiques qui emploient moins de 6% de travailleurs handicapés), et l'indiquer dans le programme.

Pour les sourds oralistes, il faut penser à permettre la lecture labiale, en restant de face, en ne masquant pas la bouche avec le micro ou la main, en n'éteignant pas la lumière (souvent le cas quand on passe une diapo). Bien sûr, articuler, mais la plupart des personnes qui ont l'habitude de faire des conférences le font très bien ; et si on n'a pas l'habitude, ne pas forcer, car ça défigure le visage et la voix. Dans mon cas, ce n'est pas la peine de parler plus fort : dans la lecture labiale, c'est l'articulation et non le volume qui joue.

Pour tout le monde, pour aider à suivre pendant la conférence, c'est bien de donner de la matière pour se préparer à « décoder » pendant la conférence (un article portant sur le sujet, voire le diaporama lui-même), car le décodage est une activité très fatigante. En cours, mes professeurs me donnaient de quoi lire avant chaque cours ; s'ils passent une vidéo, ils me donnaient le texte des dialogues avant.

S'il y a des mots techniques, des noms propres ou étrangers, le mieux est de les écrire ; si on épelle, il faut utiliser l'alphabet phonétique ou l'alphabet radio : la lecture labiale est toujours complétée par le contexte pour permettre le décodage, or la lettre isolée ne présente aucun contexte pour aider au décodage. Idem pour les nombres : il faut les écrire ; et sinon, énoncer les chiffres qui le composent en donnant un contexte (pour 580 : ne pas dire « 5, 8, 0 », mais 5 comme 3+2, 8 comme 4+4, etc).

Pour les conférences en langue étrangère (lors d'un colloque par exemple), si ce n'est pas la langue native du conférencier et qu'il n'a pas un accent a minima correct, il faut projeter le texte même (an anglais donc) de la conférence (éventuellement à côté du diaporama) ; j'ai vu ce procédé lors d'un colloque international sur la réception de Kant en Asie à Hong Kong, où il y avait des spécialistes de tous les pays, et c'était une très bonne chose car tout le monde a pu suivre sans fatigue. Si l'on décide d'improviser en anglais parce que dans la salle, il se trouve que c'est la seule langue commune, il faut que quelqu'un se dévoue pour faire de la vélotypie (sur un portable, et projeter ce sous-titrage live sur un écran).

La chose la plus pénible pour moi lorsque je vais à des conférences, c'est d'essayer d'écouter des gens qui parlent en anglais : il est rare que l'accent soit respecté (pour l'anglais, c'est l'énonciation correcte des voyelles, la musicalité et le rythme). En français, une langue très monocorde, le squelette des mots, ce sont les consonnes : je peux facilement les rétablir en m'aidant des voyelles qui ne sont pas déformées. En anglais parlé, le squelette, ce sont les voyelles ; or, elles sont complètement déformées. Dans ces cas de figure, je ne décode presque rien de la conférence : c'est beaucoup de fatigue pour un résultat nul ; sans parler de la frustration.

Bien sûr, l'idéal, c'est de s'entraîner à parler anglais correctement (je recommande les podcasts de la BBC 6 Minutes English : ce n'est pas très long, bien rythmé, constamment renouvelé), et si on a le temps, répéter sa conférence en vérifiant la prononciation et l'accent tonique des mots dans le dictionnaire.

- Aurais tu des conseils à donner aux personnes cotoyant au quotidien des personnes sourdes ou malentendantes ?

Avant de te répondre, je voudrais dire que j'ai une gratitude infinie pour tous ceux qui me côtoient, par choix ou par contrainte, car, comme je l'ai dit, d'une part, la parole est quelque chose qui nous est naturel et immédiat, et d'autre part, nous nous rapportons aux autres par la parole. Ceux qui me côtoient font donc autant d'efforts pour contrôler ce qu'ils font naturellement et spontanément, que moi pour les entendre. Pour fréquenter une amie qui entend moins bien que moi, je me rends compte à quel point c'est difficile et fatigant de penser à parler de face, à attirer l'attention de la personne avant de lui adresser la parole pour qu'elle regarde ma bouche au moment où je commence à parler, de déceler qu'elle ne m'entend pas ou a décodé de travers.

Alors, avec toute cette bienveillance dont je suis déjà entourée, j'ai l'impression de faire des caprices quand je voudrais en plus que lorsque je demande à répéter une blague qui a fait rire la cantonnade, que l'on ne me dise pas « rien, c'était nul » ou « rien, ce n'était pas important », car les petites choses drôles qui ne servent à rien font aussi partie du piment de la vie. Une autre chose que je voudrais faire comprendre, c'est que, du fait de la tension permanente pour essayer de décoder, j'ai parfois besoin de solitude pour me reposer ; par gentillesse, les personnes avec qui je suis pensent qu'ils n'ont pas fait assez d'effort et me disent qu'elles ne vont pas me laisser toute seule (souvent le cas lors de sorties ou de voyages), ce qui m'oblige à continuer mes efforts pour rester présente à leur compagnie. Il faut simplement comprendre qu'il s'agit de fatigue physique et nerveuse, et ne pas culpabiliser, ou au contraire se fâcher en pensant que je suis asociale (on revient encore à l'aspect social du handicap). Souvent, le soir, après une journée de travail et d'interactions humaines, je dîne toute seule à l'écart de ma famille : personne ne s'en formalise ! On a d'autres occasions pour passer du temps ensemble.

Encore une fois, rien n'est moins facile ou naturel que de faire un effort pour changer sa façon de parler, et tout simplement, d'interagir : donc je suis toujours très reconnaissante envers ceux qui s'adressent à moi.

Pour finir, un livre sympathique et drôle pour comprendre de l'intérieur ce que vit un sourd : Gerald SHEA, La Vie malentendue – j'étais sourd et je ne le savais pas, La librairie Vuibert, 2015, traduit de l'anglais Songs Without Words – Discovering My Deafness Halfway through Life, Da Capo Press, 2013 – que je recommande pour une fois de lire en traduction française pour comprendre et s'amuser des déformations surréalistes qu'entend la Gerald Shea avant décodage – ce qu'il surnomme ses lyrics (voir l'extrait).

Autopromo

- Depuis combien de temps lis-tu le blog de Genma

Depuis environ un an ; je suis tombée dessus en cherchant des informations sur Firefox OS !

- Qu'est ce qu'il te plait sur ce blog ?

J'aime bien son côté engagé, actif, et en même temps honnête et pondéré. Parfois, c'est agréable quand Genma exprime simplement sa personnalité (je me rappelle d'un billet où il raconte avoir vu quelqu'un prendre des notes manuscrites avec un carnet et un stylo). J'aime beaucoup le panda aussi !

- Le mot de la fin ?

Merci de rechercher l'inclusion de tous, et en l'occurrence, de m'avoir donné la parole, même si mon cas n'est pas représentatif de la diversité des situations que peuvent connaître les personnes sourdes.

Merci Sphairos pour ce témoignage

Interview de Maxime, atteint de dystrophie des cônes

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est en faisant plus ample connaissance avec Maxime que j'ai appris son problème et je me suis alors permis de lui poser quelques questions sur son handicap.
- Peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m'appelle Maxime et j'ai 26 ans. Je suis originaire du Jura et suis venu à Paris pour poursuivre mes études en informatique. Je suis actuellement en alternance (bac+3) chez Capgemini en tant que Consultant Analyste Programmeur. Côté humain, Je suis un concentré de créativité et humour, avec une pointe d'ironie machiste dont ma copine raffole. D'ailleurs je vie chez elle !

— L'ACCESSIBILITE —

- Peux-tu nous parler de ton problème de vue ? Quels problèmes/contraintes cela te pose-t-il au quotidien ?

Il s'agit d'une maladie génétique dégénérative : une dystrophie des cônes. Soit une paralysie ou mauvais fonctionnement des récepteurs de couleur. Du coup, les autres cellules de l'œil appelées bâtonnets (sensibles à la lumière) sont d'autant plus actives. Le résultat est que j'ai une forte photophobie (sensible à la lumière), un champ visuel variable et confond les couleurs (je tiens à préciser que je les vois !). Il faut ajouter à cela une myopie : soit deux maladies incompatibles pour une correction visuelle maximum (avec correction : 3.5 à chaque œil).

Les problèmes et contraintes au quotidien sont relatifs puisque je vie avec ce handicap depuis tout petit. Toutefois les difficultés on réellement commencées lors de l'adolescence. Notamment pour pouvoir suivre les cours au tableau, pour le sport collectif, ainsi que pour ma propre sécurité en vélo…

Aujourd'hui, ma volonté inconditionnelle d'être autonome me met davantage dans des situations de stresse due à mon anticipation, que dans de réels problèmes. Malgré moi, je reste dépendant des transports en commun, un véritable fardeau lorsque l'on a plus de 1h30 de transport (aller), pour aller au travail.

Concernant mes études supérieures, j'ai tendance à passer pour un cobaye, chose qui ne me plaît guère. Rétroprojecteurs, cours interactifs collectifs, sont un véritable fléau pour moi (surtout lorsque on m'interdit d'autres supports tel que papier : motif, je pourrais les revendre…).

Mon sentiment est : qu'aujourd'hui, étude ou travail, je fais davantage partie d'un pourcentage et quotas, que reconnu pour mes compétences et caractéristiques personnelles.

- Quelles sont les contraintes/problématiques que tu rencontres avec l'Informatique ?

Une des raisons qui m'ont poussées vers l'informatique et que mon handicap pouvait être oublié quelques instants. En effet, il existe divers logiciels pour malvoyants et non-voyant, comme ZoomText et Jaws. Mais il existe aussi des configurations très stables sur les systèmes libres. Concernant les couleurs, on trouve facilement des sites comme :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_couleurs
. Toutefois d'autres comme : http://www.snv.jussieu.fr/archambault/cours/html/ressources/couleurs.html,ou encore :
http://www.code-couleur.net/, ne me servent à rien… en effet, s'il n'y a pas le nom de la couleur, comment savoir… ?

- Le logiciel libre : tu en penses quoi, en quoi t-est-il utile ?

Je n'ai pas encore une très bonne connaissance de ce type de produit. Pour ce que j'en ai vu, il y a de plus en plus d'outils d'accessibilité, une très bonne chose. Il faut savoir qu'il y a beaucoup de personne malvoyantes ou non-voyantes qui les utilisent.

- Quel est ton navigateur Internet et pourquoi ?

Bien que j'en utilise beaucoup du au test de développement CSS, actuellement j'ai une nette préférence pour Chrome, Firefox et Safari, du fait de leur simplicité (et norme CSS). Ne parlons pas de IE, ce serait perdre du temps.

- En quoi les normes W3C sont elles importantes ?

En effet, d'autant plus qu'elles touchent toutes les sortes d'handicap. Aussi il ne faut pas voir les normes W3C exclusivement pour les handicapés et personnes âgées. Ce sont des normes certifiées que chacun devrait assimiler dans son code, car il en dépend aussi le confort d'un utilisateur lambda. Cette année, j'ai encore vu des ingénieurs ne connaissant pas l'attribut "alt='description'" sur une image, cela prend quelques secondes pour mettre un commentaire décrivant l'image. En effet, une synthèse vocale lira la description de l'image et non « image ». C'est la même chose pour les labels liés aux champs texte par exemple, il suffit d'un attribut "for='idElement'" dans le label et un attribut "id='idElement'" dans le champ lié. Ou encore des erreurs fréquentes de création de formulaire dans des "table". Imaginer seulement qu'une synthèse vocale vous dise « colonne 1 : nom du label (s'il y en a un !), colonne 2 … », ça devient infernal. Le problème que l'on peut rencontrer est que les normes sont mises à jour régulièrement pour améliorer le confort de chacun. Mais, la mise à jour des technologies ne fait-elle pas partie du métier de développeur ?

- Connais-tu Genma.free.fr ? Et que penses-tu en particulier de mon article sur "l'importance de l'accessibilité des sites web et de l'informatique en général" ?

Non je ne connaissais pas "Genma.free.fr". Je vais lire l'article en question.

- Ce site t-est-il bien accessible (via les logiciels que tu utilises) ?

Tout à fait. Toutefois au moins une norme ne me semble pas respecter, une page web ne devrait pas avoir un scroll de plus de trois écrans : certaines personnes à mobilité réduite pourraient avoir des difficultés à manipuler le scroll ou la molette de la souris. Ceci n'est pas un critique, un constat, car effectivement sur mon propre site : http://mddevelopweb.fr, j'ai encore de nettes améliorations à faire (notamment quelques formulaires dans des tableaux, lol).

- Des liens, des associations ou autre à recommander sur accessibilité ?

Le site de la W3C me semble très complet. En lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accessibilit%C3%A9_du_Web, pour une brève explication de l'accessibilité du web. En association je dirais l'ADAPT, qui m'a accompagné dans mes recherches d'emploi sur divers forums à Paris.

— LE WEB —

- Qu'à changer Internet dans ta vie au quotidien ?

Internet m'a permis de comprendre que mon cas n'est pas une fatalité. Au contraire le net m'a donné la passion du développement web, et un métier. Hormis cela, il me permet d'accéder à davantage d'informations que sur papier (caractères trop petit), du fait des technologies du zoom ou inversion vidéo. Aussi c'est mon moyen de communication favoris, tant pour les mails, Skype…

- Tu connais Twitter ? Tu as un compte Facebook ? Si oui, pourquoi. Sinon, pourquoi pas ?

Oui dans les deux cas. J'ai créé mon compte Facebook il y a plus de deux ans en arrivant sur Paris. La raison principale était de garder et retrouver des amis laissées derrière moi. Toutefois, cela ne me sert pas plus, d'autant plus que je suis aussi en recherche d'emploi… !

- Dirais-tu que tu es cyberdépendant ? (Si oui, comment cela se traduit-il au quotidien ?)

Une cyberdépendance ? A première vue je dirais non comme tout bon addicte. Mais il est vrai qu'au bout de deux jours sans toucher un ordinateur, je commence à m'impatienter ! En réalité je travaille déjà toute la journée sur l'ordinateur. Il peut m'arriver de continuer le soir, seulement lorsque j'ai des objectifs précis. Sinon je passe mes soirées sur des jeux vidéos tels que des jeux gestion et stratégies (The settlers, Total war…) ou des jeux de rôles, pendant que ma copine squatte les séries et téléréalités.

— PASSION ET CENTRE d'INTERET —

- Quels sont tes centres d'intérêts et passions ?

Mes passions : ma copine (clin d'œil au cas où elle lise ce commentaire), et l'informatique. Mes principaux centres d'intérêts sont ma famille, mes amis et les sorties au cinéma.

- Dirais-tu que tu es Geek ? Sinon, c'est quoi un Geek pour toi ?

Non, je connais des personnes "geek", des maniaques de l'informatique. Ce sont des personnes qui passent leur temps personnel à bidouiller sur leur pc, a programmer… voire tenter de hacker. Ils sont généralement toujours dans le vif de l'actualité de l'informatique mais pas toujours du monde réel.

- Quel est ton rapport aux nouvelles technologies (Iphone et cie) ?

Je n'en utilise aucun des deux. Plus par manque de nécessité que d'opinion. Internet est un temple, je lui reste fidèle !

- Le mot de la fin ?

Tout d'abord je tiens à te remercier de m'avoir proposé cette interview. Espérant avoir répondu à tes attentes et éclairé certains points notamment concernant la sensibilisation à l'accessibilité du web.

J'espère que cet interview aidera à ce que le web soit toujours plus accessible. Et merci à toi, Maxime et quand tu as le temps, tu sais quel blog tu peux lire !

FirefoxOS - Le programme Foxfooding

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le dogfooding (aussi appelé Eating your own dog food en anglais), traduit littéralement par « manger sa propre nourriture pour chien », est une expression utilisée en entreprise (particulièrement en informatique) désignant l'utilisation de ses propres produits et services afin de se confronter directement à ses qualités et défauts https://fr.wikipedia.org/wiki/Dogfooding

C'est en se basant sur cette expression anglaise que Mozilla a lancé le programme Foxfooding (Fox étant le renard).

Le programme Foxfooding

Un prérequis important est d'avoir une bonne maitrise de l'anglais en compréhension et en communication. En effet, tout ce passe via le le site https://firefoxos.mozilla.community/ qui n'est actuellement qu'en anglais.

On y trouve une liste de matériel compatible avec ce programme. L'idée est que les développeurs et la communauté de Mozilla fournisse des ROMS de Firefox OS dans sa dernière version, à installer sur différents smartphones et qu'une fois installé, les contributeurs fassent des remontées de bugs, des suggestions d'améliorations, des commentaires. Et que régulièrement des mises à jour soit faites. Toutes les infos étant sur https://firefoxos.mozilla.community/

Ainsi, chacun mange sa pâtée pour Renard. On est tous et toutes sur une version comparable et on peut mieux comparer nos propres expériences et expérimentations.

Sony Z3C

Dans le cadre du programme Foxfooding et mon implication au sein de la communauté francophone, j'ai récupéré un Sony Z3C, qui, après le Flame, est le nouveau téléphone de référence pour les développeurs.

Pour avoir la configuration en détail
et un avis sur ce smartphone

Pour les bidouilleurs, pour installer FirefoxOS sur ce smartphone https://github.com/fxpdev/b2g-updates/releases/tag/nightly

Je suis en version 2.6 (avec Spark) et c'est parfaitement fonctionnel au quotidien, je n'ai aucun bug (pour l'instant) dans la version fournie par défaut avec le téléphone (Merci les développeurs de Mozilla).

A venir

Je pense faire un billet comparatif entre Firefox OS sur ZTE Open C et sur le Sony Z3C vu que j'ai la même version de l'OS (à peu de choses prêts) sur les deux téléphones.

Le site E-responsible

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans ce billet , je voudrais vous présenter un petit site qui est né il y a quelques jours et dont les thématiques m'intéressent, et par conséquent je me suis abonné au fil RSS pour ne pas manquer un seul billet. Ce site c'est http://e-responsible.com

Ce site est en anglais (voir le pourquoi dans les questions de l'interview) et se présente ainsi I blog to build technology mindfulness in the fast-paced digital realm. I talk about staying safe, finding balance and having fun behind our screens. Let's be e-responsible !

Interview de Laure créatrice du site

Afin d'en savoir un plus sur ce site, j'ai posé quelques questions à Laure, la créatrice du site. Voici ses réponses :

Peux-tu te présenter ?

Laure, 25 ans, étudiante en web-marketing et fervente défenseur des internets libres pour tous – oui, j'ai mes petits paradoxes, mais je pense justement pouvoir exercer ce métier de manière intelligente en respectant les internautes... Ah, et j'aime aussi les ratons-laveurs !

Pourquoi avoir lancer le site E-responsible.com ?

Ma conviction personnelle est que la technologie est ce que l'on en fait : mon blog a pour vocation de sensibiliser les utilisateurs à utiliser celle-ci en pleine conscience, c'est-à-dire en gardant en tête à la fois ses avantages mais aussi ses potentiels dangers. Pour faire simple, ce n'est pas parce que Facebook permet de publier des photos de soi à chaque instant de sa vie qu'il est judicieux de le faire…

Chacun doit être responsable de l'utilisation que nous faisons de nos écrans, applications et autres services en ligne : soyons « e-responsible » !

J'ai donc voulu lancer ce blog afin de pouvoir exprimer mes idées et réflexions sur ce thème, mais aussi partager des conseils, outils et ressources en tout genre. Il s'agit de permettre aux lecteurs de repenser intelligemment leur utilisation du numérique sous toutes ses formes sans faire de révolution pour autant : de petits gestes peuvent faire une grande différence !

De quoi parle-t-il ?

Conseils de cyber-sécurité, lutte contre la surveillance en ligne, challenges de « digital detox » ou encore bribes d'histoire de la technologie… Sur e-responsible, vous trouverez tout ce qu'il faut pour comprendre au mieux les enjeux de la révolution numérique dans laquelle nous vivons !

Pourquoi faire des billets en anglais ?

Parce que je me refuse à dire « mot dièse » c'est une très belle langue ! C'est une façon pour moi de la pratiquer bien sûr, mais aussi de m'adresser à une large communauté d'internautes. Après tout, sur des sujets relatifs aux nouvelles technologies, l'anglais est aujourd'hui incontournable…

Est-il prévu de faire des billets en français ?

J'avoue que ce n'était pas prévu initialement… Mais pourquoi pas ! Je sais que
1) cela ferait très plaisir à ma maman (elle pourra enfin me lire !) et
2) je pourrais toucher plus de monde et peut-être être un peu plus « grand public » – alors il ne me reste plus qu'à négocier cela avec mon développeur pour voir si cela est possible ;)

Autopromo

Depuis combien de temps lis-tu le blog de Genma ?

J'ai découvert le blog dans ma veille sur Twitter il y un an environ : mon clic a été attiré par les sujets traités, des logiciels libres au chiffrement. Etant relativement nouvelle sur ces sujets, j'étais ravie de pouvoir trouver des articles riches et surtout accessibles à mon profil !

Qu'est-ce qu'il te plait sur ce blog ?

J'aime le ton naturel et sans prétention des articles de Genma, ainsi que sa capacité à traiter de sujets complexes sans jamais tomber dans une pensée extrémiste – ce qui pour moi n'est pas la bonne façon de sensibiliser le public à ce genre de problématiques. L'information est bien là, mais rehaussée de son regard bien à lui, toujours pertinent ! Sans compter l'immense mystère régnant derrière cet avatar de panda…

Le mot de la fin ?

Un grand merci à Genma pour son soutien !

J'espère sincèrement que mon blog pourra vous apporter quelque chose dans vos habitudes technologiques – ne serait-ce que semer quelques questions dans votre esprit. Sachez que vos avis et retours sont plus que bienvenus pour m'aider à avancer, et que je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de tout ça : promis, je ne mors pas !

Genma : Merci Laure. Je rappelle les liens
- http://e-responsible.com
- Le fil RSS
- @eresponsible sur Twitter

Mozilla arrête Firefox OS ? Vraiment ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

C'est un article non sourcé de Techcrunch qui fait à peu le buzz en titrant Mozilla Will Stop Developing And Selling Firefox OS Smartphones, que l'on pourrait traduire par Mozilla va arrêter le développement et la vente de Smartphone Firefox OS.

Et là on voit plein de messages arrivé dans la communauté sur l'arrêt de Firefox OS par Mozilla. L'inquiétude est légitime, vu qu'ils laissent Thunderbird à la communauté...

Déjà l'article n'est pas très précis. Mozilla arrêterait de vendre des téléphones avec Firefox OS directement installé. Ce qu'il faut en comprendre en attendant une annonce officielle, c'est que l'OS lui même continuera d'évoluer et sera disponible pour des téléphones existants. Firefox OS est et sera encore développé, mais dans un but différent. Au lieu d'être vendu directement en préinstallé sur des smartphones avec des partenariats constructeurs, il sera installé à postériori sur de plus en plus d'appareils.

Les constructeurs ne jouent pas le jeu de faire les mises à jour. Ils ne jouent pas le jeu de faire la promotion de FirefoxOS. Ils ont saisis une opportunité pour toucher quelques geeks, ne communiquent pas et s'étonnent après du peu de vente... Exemple que je connais bien : ZTE n'a pas fait le support du ZTE Open C en France...

C'est donc la communauté qui s'en charge et on sait que la communauté a un rôle crucial. L'enjeu des install party (voir à ce sujet mon billet Firefox OS - Des Install Party ?) et de porter l'OS sur un maximum de téléphone est vital maintenant. Il y a le programme Foxfooding de Mozilla et le portage sur de plus en plus de plateformes... De plus en plus de téléphones sont supportés par Firefox OS, un grand travail est fait de la part des développeurs, qu'ils soient employés de Mozilla ou simple membres de la communauté.

On est dans le monde du logiciel libre. Il n'y a pas que les employés. Il y a aussi la communauté. Des bénévoles qui estiment qu'il est important de passer du temps à faire du code, de la documentation, de la traduction. Si j'ai décidé de passer du temps, de m'investir au sein de la communauté Firefox Os, c'est que je crois dans cet OS, de part sa différence et sa philosophie.

Si vous voulez passer du temps à faire des pseudo-débats, à dire "je l'avais annoncé" ou "c'était perdu d'avance" et à extrapolez sur un article sans source, faites-le. Mais ne relayez pas ce FUD et attendez une annonce officielle. MERCI.