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Challenge Poésie : Lanceurs d’alertes.

mercredi 27 avril 2016 à 16:13

Voici un nouveau challenge poésie, c’est à dire une poésie réalisée avec 10 mots que vous m’avez donnés (5 sur twitter, 5 sur Facebook).

On parle lanceurs d’alertes.

En vidéo : 

En texte :

Il était une fois un jeune homme, un beau gosse

Qu’on appellera ici Monsieur Rhinocéros.

Prestataire au service d’un cabinet comptable

Monsieur Rhino décèle des pratiques minables

Sur la fiscalité de grandes entreprises

Aux patrons pas franchement emmerdés par la crise.

 

(Il y a anguille sous roche, cachalot sous gravier

Dans les impôts de boites qui amassent des milliers.)

 

Des patrons n’aimant pas tellement redistribuer

Magouillent au Luxembourg des deals pour éviter

De partager des parts du gâteau, de tailler

Quelques morceaux coulants de leur gros coulommiers.

 

Il faut dire que le grand duché est réputé

Pas vraiment pour sa langue au son particulier

(Sorte de Suisse-Allemand en crise de belgitude)

Mais plutôt pour son fisc arrangeant, pas trop rude

 

Monsieur Rhino a toutes les preuves de ces abus

Et refusant de mettre son mouchoir dessus

Il estime qu’il est de son devoir civique

De faire connaître ce carottage historique

Qui, s’il est bien légal, n’est que friponnerie

Et magots amassés sur le dos des pays,

Comme si d’sa salopette le plombier sortait

Un devis à 1000 balles, pour un joint à changer.

 

Ainsi Monsieur Rhino confie-t-il à la presse

Une brouette de preuves, qu’il a avec adresse

Subtilisé pour que la vérité éclate

Et qu’on agisse enfin, qu’on change les règles ingrates

Qu’a-t-il à y gagner sauf un coup de bambou

Rien, pourtant il le fait, pour la morale, pour nous

 

Alors, monsieur Rhino, et monsieur son compère

Le journaliste qui au monde révèle l’affaire

Sont-ils remerciés du service rendu ?

D’avoir sacrifié leur confort bien dodu

Pour nous alerter tous ? Pas vraiment ? Et plutôt

Que saluer leur courage on agite le cachot ?

Et de ceux qui ont su lever le point bien haut

On brise la clavicule et on casse les os ?

Tandis que des légions d’honneur sont accrochées

Au vestes des agents des pires atrocités

On traîne jusqu’en justice ces figures insolentes ?

Vos médailles ne sont, décidément, que fiente.

Les problèmes.

mercredi 23 mars 2016 à 16:31

J’ai lu plusieurs papiers qui tentaient de refléter le problème. Le problème, bien sûr que c’était le dernier attentat en date, mais c’était aussi, plus insidieusement, qu’il faille désormais préciser lequel. Le problème, c’était que le choc se teintait d’habitude, voire honteusement ; de quasi-lassitude. Le problème, c’était qu’une horreur isolée, on pouvait encore finir par la digérer, mais là, à force, on était drôlement ballonnés.

C’est moche, ballonné, quand il y a des morts et du sang, c’est mesquin, évidemment.

Le problème, c’était qu’on se détestait de se voir tomber dans la routine de l’attentat, de voir qu’on y avait nos habitudes, Jean-Mi, je te sers comme d’hab ? Oui, voilà, mets moi une récup raciste, deux textes de lois ultrasécuritaires, et un débat niveau CE2 sur le rétablissement de la peine de mort dans les coms facebook, comme d’habitude. Et puis comme d’habitude, tu me mettras du hoax, du complot et une photo gore dont on s’offusquera de la diffusion. Et puis, tu me mettras un slogan qui pète avec un dessin, un truc belge là, des frites ou quoi, des bières stuveux. Ah non, la bière, ça fait #jesuisterrasse, un peu, reste plutôt sur les frites, on va se mélanger les pinceaux, sinon. Non, pas vraiment les pinceaux hein, ça fait Charlie.

C’est là-dessus que j’ai lu plein de trucs. Sur la course au nouveau « Je suis charlie », le concours de celui qui se fendrait du logo d’attentat qu’il serait le plusse mieux. Il faut dire que ce bout de la lorgnette était assez révélateur du problème suscité, celui que les attentats et nous ça devenait un vieux couple qui ne fait plus trop l’amour mais sait d’avance ce que l’autre va vouloir regarder à la télé.

J’ai vu, donc, quelques papiers retraçant sous forme de diapo, de top, ou d’analyse, les dessins de presses et montages élévés au rang de wannabe-je-suis-charlie. On s’y prenait la tête, un peu, à savoir si les uns ne cherchaient pas à se faire de la pub en publiant un dessin de frites en forme de doigt d’honneur, si les autres avaient le droit ou pas de dessiner Tintin, si untel et trucmuches ne s’étaient pas copiés en dessinant le Manneken Pis, si les moules contre les kalachs c’était impactant ou pas. Bref, on cherchait l’image qui rassemblerait, et si on ne la trouvait pas vraiment, c’est sûrement parce qu’aussi cruel et terrible qu’il soit de le constater, nos premiers émois de victimes du terrorisme s’étaient un peu émoussés, et que rest in peace la spontanéité. Mais on en avait besoin, de se regrouper sous un drapeau, alors on y allait quand même de notre frite levée bien haut en hommage, de notre drapeau belge de solidarité, de notre dessin de plantu, de notre Tintin qui chiale. On trouvait pas, mais on le cherchait, notre symbole. Notre image, qui ne changerait rien mais nous ferait un peu de bien.

Et puis, Johnny est arrivé.

Comment je me suis retrouvée sur le compte Twitter de Johnny, c’est une autre affaire. Mais visiblement, les grands médias étaient passés à côté de ça : Johnny, lui, avait trouvé.

Johnny avait tenu a rendre hommage, Johnny avait posté une image.

Des frites ? Un Peace&Love ? Des crayons contre des kalach ? Lalalalala, non, non.

Johnny a posté une photo de lui.

johnny_belgique

 

Moi, j’ai pas compris.

D’un autre côté, je ne suis plus trop sûre de comprendre grand chose.

Dans Ton Com : Happy End !

mercredi 9 mars 2016 à 10:28

Reveal_livret-01Clique-voyons

Reveal_livret-03

Alors, donc, pour acheter le livret en ligne, c’est par là.

La vidéo à l’origine de tout ceci est là.

Et voici le décompte : 

Sur ce, je file, j’ai manif.

#Journéedelafemme et fête du slip.

mardi 8 mars 2016 à 07:42

Je vais vous la faire courte, parce que vous lirez toute la journée la même chose partout, à la fois tant mieux, à la fois tant pis.

J’ai reçu ce tract. « La femme mérite une journée qui dure une semaine »

jdf2016

Une réduc qui dure une semaine. Une réduc sur le rayon mode.  Une réduc pour la « journée de la femme ».

Et donc, il faut encore le redire, alors redisons-le.

« La  femme » ne mérite ni un jour ni sept de réducs sur les fringues, « la femme » s’en branle.

« La femme » mérite le même salaire que son homologue masculin, « la femme » mérite le même accès à l’éducation, « la femme » mérite de disposer de son corps librement, « la femme » mérite l’accès à l’IVG et la contraception, « la femme » mérite de ne pas être obligée de sortir couverte de la tête aux pieds, « la femme » mérite d’avoir le droit de conduire, « la femme » mérite de ne pas se faire lapider pour avoir montré une cheville, « la femme » mérite d’être considérée comme autre chose qu’un objet sacrifié au désir masculin, « la femme » mérite d’être autre chose qu’un réceptacle à pénis et une manufacture à bébés.

Alors « la femme », quand vous transformez cette journée de lutte pour l’égalité en réduction sur la lingerie, vous pisse à la raie.

Et laissez-moi vous dire qu’en terme de logistique et d’anatomie, c’est pas évident.




Allez, pour l’occasion, le #ChallengePoésie sur ce thème.

[NEON] Youporn, youpaye ?

lundi 7 mars 2016 à 15:10

Salut jeunesse, le nouveau NEON est dans les kiosques, et nous, on parle porno.

Eh oui. PARLER_40-HD