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Le portefeuille béant d’un mécène libriste

lundi 24 décembre 2012 à 17:39

Beaucoup d’internautes et de libristes francophones ont, comme moi, été harangués par la seconde campagne du Pack Liberté. Même chez Cyrille ça remue. Souvenez-vous : il faut sauver les chatons des Intertubes, sinon l’Internet et les Logiciels Libres vont mourir et tout ça sera de ta faute, gros radin égoïste.  Bien que je milite corps et biens pour le mécénat comme paradigme économique, que je m’engage dans bon nombre d’initiatives visant à promouvoir le Logiciel Libre et la Neutralité du Net, que je les plébiscite dès qu’il m’est possible de le faire, j’ai saturé. Lorsque Numerama titre qu’il y a eu deux fois moins de dons pour la défense du Net et du Logiciel Libre par rapport à la précédente campagne, je m’emporte et j’en ai ma claque.

En effet, une telle assertion (les libristes et les internautes sont une bande de malandrins qui veulent consommer — du Libre et de l’Internet — en se touchant les parties génitales virtualisées) laisse croire qu’il n’y aurait que ces trois associations (La Quadrature du Net, l’April et Framasoft) pour défendre ses intérêts, ce qui me choque. D’une autre manière, cela induit que la seule manière de contribuer à cette défense est d’allonger l’oseille — ce qui n’est à ce moment plus spécifique à ces associations, mais généralisé (FSF, EFF, …) dans les domaines concernés. Le libriste et l’internaute sont des créatures peuplant les Intertubes auxquelles il est régulièrement demandé d’ouvrir le portefeuille.

Concernant la campagne du Pack Liberté, j’ajouterai plusieurs éléments qui m’ont éminemment dérangé :

Alors que pullulent toute une série d’associations, de LUG, ou que chacun peut à son échelle donner de sa personne et de son temps en sensibilisant son entourage, participer à des échanges de compétences, agissant au mieux auprès de ses cercles sociaux, professionnels, familiaux ou étudiants, je me suis senti insulté en tant que libriste et militant qu’aucune alternative ne soit valorisée, même un peu.

Comme l’a si bien dit Martin : « Moins de chats, plus de contenu ! » J’en ai eu profondément marre des chatons et de l’autoglorification de la campagne du Pack Liberté. Marre des nécessités pécuniaires qui prennent le pas sur les actions menées ou les revendication elles-mêmes. Marre de la mendicité quand je donne déjà de ma personne, même si je me sens coupable de ne pas avoir assez de temps dans ma vie estudiantine pour en faire plus, je n’ai pas besoin qu’on me le rappelle. Imaginez celui qui tous les jours participe à la Soupe Populaire, irez-vous l’accuser de ne pas en faire assez, que c’est de sa faute s’il y a des pauvres dans la rue, parce qu’il ne donne pas d’argent (le monstre ignoble) ?

Alors, libristes, internautes, si vraiment vous tenez à faire avancer, je vous en prie, agissez au lieu de vous donner bonne conscience par un obscur don qui va on-ne-sait-où, servir à on-ne-sait-quoi-mais-c’est-bien. J’entre en plein dans la dichotomie du don de temps et de compétences face au don d’argent (ce qui en soi est assez incompatible). Libriste, ce n’est pas ce que j’ai envie de défendre ; je donnerai mon temps, j’apprendrai, j’aiderai, j’enseignerai tant qu’il faudra, mais qu’on ne me demande pas de réduire mon action militante à l’état de mon portefeuille, il n’a rien demandé et, qui plus est, il est complètement à sec donc c’est peine perdue.

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Gnome Shell : liste d’extensions (mise à jour)

lundi 3 décembre 2012 à 04:15

Je maintiendrai dans celui-ci une liste des extensions pour Gnome Shell que j’ai installées sur ma session, de façon claire et précise, avec une courte présentation si je n’ai pas trop la flemme. Je ne considère pas en avoir énormément, ni que cela change fondamentalement l’utilisation du Shell, mais suffisamment pour le modifier tant dans mon utilisation qu’en quelques petits détails visuels : juste assez, finalement, pour que son utilisation me corresponde et me plaise, comme pouvaient le faire les applets de Gnome 2.

Quelles sont les vôtres ?

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Outils de considération de la prostitution

samedi 1 décembre 2012 à 13:30

Ce billet Outils de considération de la prostitution à d’abord été publié sur le site de l’émission Source, suite à l’émission du 30 novembre 2012. Pas vraiment une opinion, il reflète un désir de comprendre que je cherche à partager, ma façon de voir les ficelles du discours. Bien évidemment, ce billet est publié sous licence Creative Commons Paternité – Partage dans les mêmes conditions.

J’ai reçu il y a peu un e-mail concernant la campagne française Zéromacho (sans savoir comment ces personnes ont eu connaissance de cette adresse-là, mais passons), militant contre la prostitution en faisant valoir l’onanisme comme un comportement vertueux et respectueux à l’égard des travailleuses du sexe, voire des femmes en général. Ce message est, si je l’ai bien compris, une forme de boutade visant à déconstruire les liens entre le sexe – comprendre le plaisir, la masturbation, le désir – et la prostitution, arguant pour cela une absence de besoins sexuels insatiables de l’homme. Ces hommes refusent de vivre leur sexualité au travers de rapports marchands, même si je note que personne ne les oblige à payer à chaque fois qu’ils copulent. Pardonnez-moi l’image, mais la prostitution serait pour eux aussi sexuelle que touiller frénétiquement dans un pot de confiture acheté à la supérette du coin.

SEX

kyz : SEX, CC BY.

Je ne ressens aucune animosité à l’égard de ceux qui ont lancé ou qui suivent ce mouvement, simplement ne puis-je pas les suivre dans leur naïveté ou leurs contradictions. Loin de moi l’idée de faire valoir contre eux mes opinions concernant la liberté sexuelle, ou la libéralité d’entreprendre, que j’érigerais en raisons logiques d’un droit entrepreneurial, ludique ou lucratif, à la prostitution ; je voudrais soulever ce qui me gêne dans ce discours et d’autres du même acabit, comme autant d’errements menant à des conclusions et des positions contradictoires par rapport aux prémices du raisonnement. Je ne cherche pas à avoir raison, à tenir le point final du sujet ; je cherche à établir ce qui me semble être un discours vrai, centré sur l’exercice d’individus.

Commençons ad nominem, voyons le nom de ceux qui ont attiré mon attention sur le sujet : Zéromacho. Avec un tel nom, la clientèle de la prostitution serait machiste, asservissant de pauvres femmes à l’ignominie de sa sexualité. J’utilise la locution « pauvres femmes » à dessein pour soulever un souci de langage : à mon avis, une telle formulation ne peut qu’être toujours déjà sexiste. Voilà, pour moi, vouloir sauver de pauvres femmes de la prostitution, toutes les femmes, cela génère un clivage entre l’individu masculin et l’individu féminin dans le chef du militant. Suivant une telle lecture, je suis forcé d’interpréter cette initiative comme une entreprise éminemment machiste, une position paternaliste bienveillante à l’égard des travailleurs du sexe. Les jolies colonies du sexe, pourrait dire Pierre Perret.

On me rétorquerait aisément que cette campagne vise spécifiquement les individus féminins qu’on chercherait justement à protéger d’initiatives machistes, qu’il aura fallu le choix d’un combat, mais cela me pose un nouveau problème : une telle posture dénigre tant la population masculine des travailleurs du sexe que la population féminine des clients de la prostitution. À l’extrême, comment parler de machisme lorsqu’un individu féminin est le client d’un travailleur du sexe féminin ? Absurde. Ou de ces femmes qui réclament le droit à se prostituer ? Des folles, certainement.

Certes, ces cas que je soulève sont peut-être marginaux, bien que je cherche encore des outils statistiques à ce sujet, mais je ne peux censément pas les évacuer du discours au prétexte d’une loi d’un plus grand nombre telle que consacrée dans l’opinion publique. Il serait de notoriété publique que l’énorme majorité des prostituées sont des femmes aux clients masculins, machistes et tout le tremblement – mais je me méfie de la notoriété publique.

Mon intégrité intellectuelle ne me permet pas d’évacuer ainsi des individus, ce qui m’amène à la conclusion, sur ce point, que les individus féminins sont visés par la même forme de paternalisme : il faut empêcher les femmes d’exercer un travail du sexe en toute libéralité parce que, justement, ce sont des femmes. L’hôpital se moque de la charité : l’irrespect se prétend respect.

Notez que je ne minimise pas les phénomènes de trafic d’humains, ou la traite d’individus soumis par la violence et tenus dans une forme d’esclavage. Ce sont, en fait, les problèmes centraux du sujet, que j’établis en dehors de toute spécificité du sexe des individus. Je garde le choix possible de la prostitution sans le condamner a priori, en gardant ce que j’espère être de la lucidité : quand je lis dans le manifeste de Zéromacho que personne ne peut choisir d’exercer une tâche harassante mais rémunérée pour subvenir à ses besoins, que la prostitution n’est pas une relation sexuelle libre entre individus consentants, mais un système économique reposant sur la violence et la contrainte, … je ne peux pas m’empêcher de sourire. N’est-ce pas là l’essence même de l’exercice d’un travail, quel qu’il soit ? Pensez à la lutte des classes, même si c’est démodé. Le problème me semble encore une fois mal posé, et entraîne mon désaccord de principe.

Red light district

Cédric Puisney : Red light district, CC BY-ND.

Je place simplement une dignité possible dans l’exercice du travail du sexe, comme un ouvrier à la chaîne peut être digne en utilisant d’autres muscles en se soumettant aux mêmes principes, et je ne le vois pas comme fondamentalement dégradant ou indigne. Plus durement, je ne fais pas d’échelle de dignité des organes humains parce que je les vois substantiellement comme la même chose : un organe, un muscle, qu’importe, il m’est égal à tout autre, je ne peux pas construire de critère permettant de juger de la vilenie des organes, ni de la noblesse du travail de l’un par rapport à l’autre. Faire travailler mon sexe ou mes bras m’est égal, je ne sacralise pas la sexualité comme si jamais elle ne pouvait être l’œuvre d’un travail et de professionnels, j’aurais peut-être même tendance à préférer le travail le plus rentable et le moins harassant, cela ne serait-il pas logique ?

Admettons qu’il n’y a pas de sot métier. Ceci considéré, je ne peux peut-être pas supporter un discours sexiste ou genré concernant la prostitution puisqu’il entraînerait des contradictions ou des conclusions que je serais incapable de suivre, loin de moi l’idée cependant de ne pas supporter une urgence humanitaire. Je le répète, je n’ai pas grand chose contre l’initiative des abolitionnistes, et je ne peux qu’être avec eux face à l’urgence humanitaire de certaines prostituées, mais seulement m’est-il difficile d’accepter leurs arguments. Il doit être possible de construire un discours non genré concernant la prostitution, à propos d’individus et de leur situation, en dépit de leur masculinité ou de leur féminité ou de la politisation des mœurs. J’accepte d’offenser les piliers de la famille nucléaire, de mettre en déroute l’héritage d’une place pour chaque individu au sein d’un couple.

J’irais plus loin encore dans ce sens en prétextant que toute différence entre les individus masculins et féminins est fondamentalement mineure. En effet, j’estime que la spécificité sexuelle du genre humain est mineure en son sein, mais ne nous étendons pas sur mes accointances avec La Mettrie.

Rassemblons nos idées maintenant, mon but n’est pas d’être exhaustif. Je ne peux pas accepter un discours sexiste ou genré concernant la prostitution, et il l’est bien trop facilement, partant des contradictions que cela pourrait poser. Je ne peux pas me satisfaire de contradictions pour alimenter ma pensée. C’est pourquoi je réclame un discours nécessairement non genré, afin qu’il soit à mon avis adéquat au débat humanitaire concernant la situation de certains individus prostitués. Ajouté à cela, je préfère clairement la prostitution au viol, le consentement libéral à l’esclavage, de même me semble-t-il adéquat de donner au travail du sexe un minimum de dignité a priori, sans la lui enlever a priori et réclamer par après un droit à la dignité de ces travailleurs.

Ce faisant, je préfère protéger un travail comme un autre en le légalisant, plutôt que dénier sa possibilité en l’enlevant de l’espace public, en le criminalisant et en le jetant aux loups comme un bout de chair fraîche.

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eduroam : se connecter au réseau de l’ULB avec netcfg

mercredi 7 novembre 2012 à 14:40

Suite et peut-être bientôt fin de ma série de billets relatifs à la configuration de mon netbook (je doute cependant qu’il y ait une fin à cette série tant que j’aurai envie de chipoter à cette machine, soit à peu près aussi longtemps que je l’aurai et qu’elle fonctionnera), gardant une volonté de nomadisme à l’esprit. Le fait d’utiliser cette machine pour la prise de notes en cours, dans le cadre des mes études à l’Université Libre de Bruxelles, m’amène forcément à considérer les méthodes de connexion lorsque je suis sur place.

Il y a sur l’aire du campus au moins trois réseaux « pots de miel », pardon « publics », disponibles. La qualité de ces différents réseaux sans fil est variable, quoique toujours médiocre, et bien évidemment au plus y aura-t-il de personnes sur le campus (typiquement au retour des vacances ou à l’approche de festivités estudiantines), au plus la qualité des réseaux captés se dégradera sous l’assaut de nombreuses connexions.

Notez cependant que cette conjecture n’est en rien une corrélation bien établie, puisque même quand il n’y a presque personne ou presque sur le campus (cas de référence : en pleine nuit), la connexion se dégrade au grand dam de ceux qui ont un logement étudiant et sont contraints de se connecter aux réseaux sans-fil de l’Université (expérience vécue par un proche).

Pour continuer sur l’anecdote, mon contact au service informatique de l’Université et compagnon sur Source, Jean-Sébastien, m’a expliqué qu’auparavant les étudiants disposaient d’une connexion filaire et… d’une IP fixe, ce qui a été arrêté suite à une croissance du nombre de serveurs (de jeu et de partage) branchés par des étudiants sur le réseau. Dommage pour ceux qui actuellement souffrent des retombées de ce comportement, mais je crois bien que j’aurais pu faire de même.

Revenons à nos trois réseaux sans-fil, donc. Il y a d’abord URBIZONE, un réseau wi-fi ouvert au débit pauvre mais plus ou moins constant, ensuite  un réseau de l’ULB elle-même spécifique à des parties du campus – Solbosch-Wifi pour le campus du Solbosch par exemple -, et enfin eduroam, un réseau protégé en WPA-Entreprise commun à pas mal d’universités.

Le problème de ces réseaux « ouverts » est non seulement leur perméabilité à toutes sortes d’attaques à l’instar d’autres réseaux sans fil (je ne vous conseille pas du tout de vous amuser avec ettercap, mais admettons que c’est une riche idée), mais surtout le succès de ceux-ci par la facilité qu’il y a à s’y connecter. J’ajouterai aux désagréments que les deux réseaux ouverts redirigent toutes les premières connexions vers une page d’authentification, ce qui m’irrite prodigieusement.

J’ai donc voulu me connecter à eduroam, avec une configuration qui tout simplement n’est pas soulevée dans les fiches d’explication que j’ai pu trouver sur le site de l’Université où est seulement présentée une configuration pour wicd. Voici ce que j’ai pu obtenir en fonction de mes pérégrinations sur le Web et analyse des fichiers d’exemple, pour la configuration de netcfg. Vous pourrez placer par exemple ce fichier en /etc/network.d/eduroam, en remplissant correctement les champs identity et password :

CONNECTION='wireless'
INTERFACE=wlan0
SECURITY='wpa-configsection'
ESSID='eduroam'
IP='dhcp'
DHCP_TIMEOUT='60'
TIMEOUT='60'
CONFIGSECTION='
    ssid="eduroam"
    key_mgmt=WPA-EAP
    eap=PEAP
    group=TKIP
    pairwise=TKIP CCMP
    ca_path="/etc/ssl/certs"
    identity="netID@ulb.ac.be"
    password="leMotDePasse"
    phase2="auth=MSCHAPV2"'

Je ne suis pas encore tout à fait satisfait de ce fichier de configuration : je cherche encore à savoir si les problèmes que j’ai à la connexion (typiquement, déconnexion quelques secondes après) sont liés à ma configuration ou à une non-fiabilité du réseau qui souffre d’une tendance à se casser la gueule. Connaissant le fonctionnement de l’ULB, cette dernière éventualité n’est pas à exclure. En espérant que cela pourra servir à d’autres que moi (je ne désespère pas de ne voir que des iThings en amphithéâtre).

netcfg sans être root (ou en avoir l’impression)

Simple rajout qui va bien à cet endroit : afin d’éviter d’avoir à taper mon mot de passe à chaque fois que je me connecte, j’ai édité le fichier sudoers pour que la commande netcfg ne demande plus de mot de passe aux utilisateurs du group wheel ; il suffit de lancer visudo (ou sudo EDITOR=nano visudo pour ceux ne sachant utiliser vi et préférant nano, ou n’importe quel autre éditeur qu’il suffit de substituer) et d’éditer la ligne permettant aux utilisateurs du groupe wheel d’éxecuter toutes les commandes en :

%wheel ALL=(ALL) PASSWD: ALL, NOPASSWD: /usr/bin/netcfg

Pour parfaire la chose, j’ai ajouté un alias dans mon .bashrc me permettant d’utiliser netcfg comme si c’était avec sudo, d’un simple alias netcfg='sudo netcfg'.

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Netbook, Arch GNU/Linux, un joli i3 et des optimisations en vrac

samedi 3 novembre 2012 à 17:00

Alors que je m’étais fendu d’un billet introductif concernant la configuration minimaliste que j’arbore sur mon netbook (un Compaq Mini 700EF, je le rappelle), voici un second billet à ce même sujet, cette fois-ci consacré à la configuration-même des différents composants logiciels que j’utilise (pour les plus importants).

J’essaierai de présenter les choix que j’ai pu faire, mais entre nous soit dit, il se peut bien que je ne me rappelle plus exactement des raisons de l’une ou l’autre modification, un peu trop pris que j’étais dans le travail d’édition ou de création de mes différentes configuration. Néanmoins, tentons tout cela !

i3 et Tomorrow Theme

Faisant quelques infidélités au thème Solarized que j’apprécie énormément, j’ai décidé  non sans un vif pincement au cœur de m’éprendre du Tomorrow Theme, très efficace et dans des teintes que j’apprécie. Visuellement, voici ce que ça donne à peu près :

Ça vous plaît ? Pour avoir cette palette, voici les fichiers de configuration que j’ai (commentés pour la plupart) :

Notez l’importance de quelques programmes auxquels fait appel ce fichier, par exemple ceux cités en fin de fichier : i3lock (voir plus bas), nitrogen (pour le fond d’écran), urxvtd (démon pour rxvt-unicode, appelé avec le client urxvtc), clipit (gestionnaire de presse-papier), redshift (ajuste la température de l’écran en fonction de l’heure et de la position géographique), ou encore unclutter (cache le curseur si inutilisé après un certain délai). Je mentionnerai que j’utilise la police Terminus, pensez à l’installer si vous utilisez mon fichier, ou éditez les lignes en faisant mention. Pour avoir les ressources nécessaires :

pacman -S terminus-font unclutter redshift clipit

Notez que pour un support effectif de cette police, vous devez rajoutez dans votre ~/.xinitrc (voici le mien en exemple) les lignes :

xset +fp /usr/share/fonts/local
xset fp rehash

Pour la configuration de rxvt-unicode, référez-vous à ce fichier. Notez le besoin de quelques dépendances également, les extensions et de quoi gérer la molette. Pour ce faire, il suffit d’installer les dépendances suivants (pour la molette voir le lien précédent) :

pacman -S rxvt-unicode urxvt-perls

Suivant le principe de comment obtenir un bash coloré, voici l’épure de mon .bashrc, nécessitant pour son fonctionnement les paquets colordiff et most. Le reste se trouve dans l’article sur ArchWiki.

Avant toute modification du système

Je vous conseille vivement d’avoir une clef USB d’Arch Linux à proximité, si jamais ça plante, histoire de chrooter tout ça et annuler les modifications effectués. Pour ce faire, il n’y aurait qu’à suivre sommairement l’utilisation des Arch Install Scripts, monter les partitions nécessaires (/boot et / devraient suffire), faire un arch-chroot /mnt et essayer de réparer ce qui n’aura pas été convenablement. Avec cela, il est toujours possible de rétablir la plupart des fausses manipulations – cela n’empêche pas néanmoins de faire attention !

Prêts ? Commençons par changer de noyau !

Noyau CK

Soyons franc, je n’ai pas spécialement envie de présenter ce noyau que je trouve réactif, complet et ma foi, dont le mainteneur est une personne plutôt serviable et attentive aux régressions annoncées. Au rang des avantages de ce noyau, il y a non seulement un excellente réactivité du système qu’importe la charge de ce dernier, mais aussi des gains de performance réels. Pour bénéficier de tout cela, il vous faudra :

[repo-ck]
SigLevel = PackageRequired
Server = http://repo-ck.com/$arch
pacman-key -r 6176ED4B; pacman-key --lsign-key 6176ED4B
pacman -Syy
pacman -S ck-atom

À ce moment, il faut sélectionner les paquets qui vont bien par rapport à la configuration matérielle, pour ma part j’avais besoin des drivers Broadcom, donc j’ai sélectionné le noyau (évidemment), et le module (qui ajoutera tout ce qu’il faut dans /etc/modules-load.d/.

Insérez elevator=bfq dans /etc/default/grub à la ligne GRUB_CMDLINE_LINUX_DEFAULT, puis régénérez GRUB2 d’un grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg.

Sources : Linux-ck sur ArchWiki, Repo-ck sur ArchWiki, le site officiel pour Arch Linux Repo-CK (des benchmarks y sont disponibles).

Optimisation du mkinitcpio

Certes, l’autodétection des modules du noyau fait un boulot fabuleux dans la plupart des cas, dans le mien il y a une motivation simple : réduire drastiquement la taille de l’image du noyau, de sorte de n’avoir que les modules nécessaires au fonctionnement de ma machine. Pour cela, il faut :

udevadm info --attribute-walk -n /dev/sda1 | grep 'DRIVERS=="[^"]'
MODULES="ahci sd_mod ext4"
BINARIES="fsck fsck.ext4"
HOOKS="base timestamp"
COMPRESSION="lzop"
mkinitcpio -p linux-ck

Source : Optimizing Bootup With mkinitcpio.

Économie d’énergie sans laptop-mode-tools

Pour un ordinateur portable, considérons deux liens permettant d’avoir un environnement n’utilisant que systemd (permettant de virer acpid et pm-utils, youpie)

  1. un script d’économie d’énergie du forum CrunchBang ;
  2. une application de ce script moyennant quelques changements, compatible avec systemd avec quelques règles udev ;

Prêts ? Nous allons :

git clone git://github.com/Unia/powersave.git; cd powersave
sudo make

Par exemple, j’ai enlevé la gestion de la luminosité, trop peu fiable pour moi, ou j’ai ajouté des arguments gérant des paramètres spécifiques aux puces Intel (i915, commentés suite à la manipulation suivante). Voici mon fichier /usr/bin/powersave tel que je l’ai modifié, libre à vous de vous en inspirer ou de l’ignorer. La majeure partie des règles sont présentes, libre à vous donc de les décommenter et de vérifier si ces règles ne génèrent aucune erreur quand vous entrez powersave true dans votre terminal. Il ne faut pas hésiter à faire des cat sur les chemins des lignes du script, histoire de voir s’ils existent.

Insérez pcie_aspm=force dans /etc/default/grub à la ligne GRUB_CMDLINE_LINUX, puis régénérez GRUB2 d’un grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg.

blacklist pcspkr

Cette petite ligne permet de désactiver le « beep » atroce et faisant saigner les oreilles sortant parfois des entrailles de la machine – pour un dispositif nomade, donc coutumier des salles de cours, c’est un comportement indisposant.

options snd-hda-intel model=laptop
options snd_hda_intel power_save=1
options snd-hda-intel enable_msi=1
# Load cpufreq driver
acpi_cpufreq
# Load cpufreq governors
cpufreq_performance
cpufreq_powersave

Accélérer un poil le démarrage de systemd

Premièrement, il n’y a pas de secret : choisissez bien les services à démarrer. Une fois cette manipulation faite (que je ne peux pas faire à votre place, comprenez bien), on peut vider le contenu de /etc/vconsole.conf (oui, même si le wiki le suggère) et laisser X.Org être le seul à s’occuper des dispositifs de saisie comme inscrit dans ArchWiki.

On va donc :

Section "InputClass"
       Identifier             "Keyboard Layout"
       MatchIsKeyboard        "yes"
       MatchDevicePath        "/dev/input/event*"
       Option "XkbLayout"     "fr,fr"
       Option "XkbVariant"    "latin9,bepo"
       Option "XkbOptions"    "grp:shifts_toggle"
EndSection

Cette configuration me permet de passer de la disposition fr-latin9 (azerty sous stéroïdes) à fr-bepo en appuyant sur les deux touches majuscule en même temps. Pratique, non ?

N.B. L’utilité de cette manipulation a été soulevée dans les commentaires, dans le sens où le fichier /etc/vconsole.conf gère les tty, et que 20-keyboard.conf s’adresse à X.Org, sans rapport entre les deux. Je me suis rendu compte que la population de /etc/vconsole.conf demandait plus de temps à l’exécution de systemd-vconsole-setup.service, alors qu’il est excessivement rare que j’utilise directement une tty sur cette machine (à part de façon automatique, voir le point suivant). La différence n’est évidemment pas énorme, 40ms à tout casser, mais c’est toujours 40ms de prises pour passer en dessous de la barre des quatre secondes. Cette manipulation n’est donc pas fondamentalement indispensable, mais il me semblait utile de la mentionner.

Connexion automatique et i3lock

Il y a sur ArchWiki un article qui m’avait jusqu’alors échappé, répondant au titre plutôt explicite de Automatic login to virtual console, que l’on peut combiner avec cet autre : Start X at Login.

Alors qu’auparavant je voulais utiliser SLiM en connexion automatique, et appeler i3lock en début de session pour tout de même avoir une demande de mot de passe, cette méthode me permet de réduire encore un peu les dépendances nécessaires à mon environnement. Notez que cette manipulation me déplaisait cruellement, étant donné la relative inutilité de SLiM sinon pour passer la main entre systemd et X.Org.

Notez cependant que pour désactiver SLiM ou tout autre service du genre, et activer la méthode de connexion telle qu’exposée dans le wiki, il vous faudra un peu faire le ménage dans les services de systemd. Ajoutez donc qu’il faut désactiver SLiM, mais aussi enlever la cible par défaut du service « graphique » :

systemctl disable slim.service graphical.target default.target

Vous pouvez ensuite suivre les pages du wiki sans problème, à savoir créer un service lançant une tty automatiquement, et une ligne dans le profil bash ou zsh qui lancera X automatiquement.
Il ne suffit plus que d’éditer .xinitrc ou le fichier de configuration du gestionnaire de fenêtre et d’y ajouter une commande pour i3lock. Dans mon cas, j’ai ajouté exec --no-startup-id i3lock -c 1D1F21 au début de mes exécutions automatiques dans .i3/config comme mentionné plus haut.

systemd-analyze blame

Je charge un minimum de services au démarrage, comme vous pouvez le constater :

193ms systemd-udev-trigger.service
159ms systemd-logind.service
134ms systemd-modules-load.service
82ms systemd-remount-fs.service
79ms sys-kernel-debug.mount
77ms dev-mqueue.mount
73ms systemd-sysctl.service
69ms systemd-tmpfiles-setup.service
61ms systemd-udevd.service
52ms systemd-vconsole-setup.service
50ms dev-hugepages.mount
38ms dev-sda2.swap
33ms home.mount
33ms systemd-user-sessions.service
27ms boot.mount
25ms tmp.mount

systemd-analyze time

En somme :

Startup finished in 1129ms (kernel) + 1366ms (initramfs) + 1480ms (userspace) = 3977ms

Certes, le SSD me permet de gagner énormément de temps, mais auparavant (configuration lourde et pas optimale, avec un DE bien trop complet pour mes besoins je ne descendais jamais en dessous des dix secondes.

pstree sur une utilisation courante

systemd─┬─anacron
        ├─bash───dwb───4*[{dwb}]
        ├─bash───gajim
        ├─clipit
        ├─crond
        ├─3*[dbus-daemon]
        ├─2*[dbus-launch]
        ├─dhcpcd
        ├─dropbox───13*[{dropbox}]
        ├─dunst
        ├─i3bar───i3status
        ├─ifplugd
        ├─login───startx───xinit─┬─X
        │                        └─i3
        ├─redshift
        ├─systemd-journal
        ├─systemd-logind
        ├─systemd-udevd
        ├─unclutter
        ├─urxvtd─┬─bash───pstree
        │        └─bash───vim
        └─wpa_supplicant

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