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source: PostBlue

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Mise à jour

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Dumb TV

lundi 9 décembre 2013 à 23:12

Une Smart TV, c'est l'anglicisme à-la-smartphone pour les télévisions connectées, des petites merveilles de technologie. Avec ces bijoux dégoulinant de progrès, vous pouvez par exemple partager votre opinion sur des réseaux sociaux centralisés hébergés aux États-Unis, entre autres fonctionnalités ahurissantes.

Rappelons que ces réseaux sont soumis à une prompte divulgation aux autorités locales (Patriot Act et autres joyeusetés). Rappelons aussi que ces réseaux sont gratuits, ce qui signifie que vous servez de produit dont la vie privée est vendue aux annonceurs qui, eux, sont les véritables clients de ces firmes.

Les TV connectées sont merveilleuses ; à vous Facebook, Twitter, YouTube, Dailymotion, ... depuis votre canapé sans même devoir sortir votre smartphone à l'autonomie calamiteuse qui de toutes façons pendouille déjà au bout de son cordon de chargement. Ces télévisions permettent aussi de brancher des supports amovibles (clefs USB, disques durs, partage sur le réseau domestique), histoire de pouvoir regarder VacancesDesVieux.HdVid.FrSub.mp4 que vos parents ont déposé sur The Pirate Bay, parce qu'ils sont comme ça vos parents, très partageurs.

Un service aussi cool, ça se paye, du coup on torpille la vie privée des fiers utilisateurs de télévisions connectées mais qu'est-ce qu'elles sont intelligentes, dit. Les téléviseurs LG, par exemple, envoient à leur maison-mère le nom des chaînes de télévision, des fichiers lus ou des dossiers parcourus. Que vous souscriviez au merveilleux service de collection de données (activé par défaut) ou que vous le désactiviez, rien à foutre, ils sont comme ça chez LG : rebelles, désobéissants.

Vous avez aussi des publicités envoyées par le constructeur sur votre écran, mais elle sont très bien et vous êtes content d'avoir des publicités, parce qu'elles sont ciblées en passant au crible toutes vos habitudes de visionnage, chanceux que vous êtes.

On se pose évidemment la question : si un membre de la famille à la découverte de sa libido matte du porno sur le grand écran familial une fois seul dans la maisonnée, est-ce que le petit dernier aura des annonces de dames très peu vêtues voulant très fort le rencontrer (dans sa région !) quand le matin il allumera le poste pour regarder des dessins animés ou C'est pas sorcier ?

LG Smart Ad analyses users favourite programs, online behaviour, search keywords and other information to offer relevant ads to target audiences. For example, LG Smart Ad can feature sharp suits to men, or alluring cosmetics and fragrances to women. Furthermore, LG Smart Ad offers useful and various advertising performance reports. That live broadcasting ads cannot. To accurately identify actual advertising effectiveness.

Message de service

dimanche 3 novembre 2013 à 15:59

Je démantibule ce blog pour passer de Wordpress à Ghost. La migration devrait être progressive à mon avis, je passerai temporairement par des solutions centralisatrices pour mes commentaires par exemple, ou simplement ne pas laisser la possibilité d'en mettre le temps de trouver une solution satisfaisant. À bientôt !

Viva la Debianisation

jeudi 31 octobre 2013 à 12:28

Petit écho à l'article de Cyrille sur l'installation de Debian. Remarque : je suis à peu près complètement d'accord, comme quoi tout arrive. Si parfois l'installation de Debian prend du temps, elle est simple et pour qui sait lire abordable au premier venu par-delà la fracture numérique des manchots.

Je suis conscient du réquisit énorme dont il s'agit, mais supposons. Supposons que nous avons affaire à un néophyte qui sait lire un message à l'écran, une description, sans non plus être dépourvu d'esprit de synthèse des éléments présentés à lui, d'aventure sur un écran.

If You Like Your Init System You Can Keep It

Debian est parmi les meilleurs arguments pour les libristes prosélytes dont je fais partie : c'est stable, donc pas à jour mais on s'en fout on s'adresse à des gens qui pour beaucoup croient encore que « les mises à jour c'est mal » donc ménageons-les, ce sont des gens qui nous demandent de l'aide et pas un blâme. Le but est de les brosser dans le sens du poil en leur faisant avaler une distribution Linux, pas de leur aboyer dessus dès qu'ils disent quelque chose qui nous semble être une ânerie tout en leur refourgant une distribution qui dans trois mois et 5 mises à jour explosera en plein vol parce que « ça marche plus, je te jure que j'ai rien fait ! »

Sans mentir, l'utilisation et la maintenance de Debian s'apprennent en à peu près 10 minutes, disons une heure pour tout montrer aux cas les plus désespér{és,ants}. Attention à ne pas oublier d'expliquer comment fonctionne Network Manager pour ne pas avoir d'appel paniqué sur fond de « je n'ai plus Internet, je t'en supplie, aide-moi, les chats me manquent », je le sais, je l'ai eu cet appel (enfin, son début).

Sur les partitions à créer ou ne pas créer, visons simple et foutons tout dans une seule et même partition. Nous nous adrssons à quelqu'un dont l'utilisation des outils informatiques est à ce point conditionnée par Windows pour que plantage rime avec perte de toutes les données, oups, tant pis, on réinstalle tout. Si vous avez les mots pour expliquer les avantages de partitions séparées mais qu'à un moment il manquera de place pour les données ou les applications sans que pour autant tout le disque soit plein, faites-le, moi j'ai abandonné. Si le disque est assez grand et que vous faites confiance à votre pif-o-mètre, partitionnez évidemment.

Ce qui prend le plus de temps sont l'installation, surtout l'installation, mais c'est l'occasion pour discuter en buvant des verres, et la configuration, comme de s'assurer que tous les firmwares sont bien installés sur des machines un peu exotiques. C'est toujours la même rengaine cependant : la carte wifi est mal reconnue, ou la carte graphique ne réagit pas. Installer le dernier noyau depuis les backports comme le métapaquet firmware-linux règle ce genre de problèmes, ou ceux correspondant à l'un ou l'autre composant. Ajouter les dépôt mozilla.debian.net et deb-multimedia.org amène un coup de frais bienvenu, mais on peut tout à fait s'en passer, comme préinstaller Skype sur les machines de ceux qui en font la demande.

Non, balancer des alternatives libres à la tronche de tels utilisateurs n'est pas une solution : ils ne les utiliseront pas, leurs contacts sont ailleurs, à quoi bon leur fourguer un Skype-like s'ils ne l'utilisent pas. Le but de l'exercice avec un néophyte est de montrer qu'il sait faire « comme avant » (donc mal, oui, tant pis, faites-vous une raison) mais que ça a juste un peu changé de gueule pour un surcroît de stabilité et d'ergonomie sur le Windows précédemment installé puis dézingué.

DEBIAN

Déjà trois machines sous Windows 8 qui s'envolent au pays des manchots avec Debian, sans même avoir eu besoin de faire un backup puisque Windows n'avait jamais été utilisé. « J'y comprends vraiment rien, trouve-moi autre chose, je t'en supplie. » En fait, Windows 8 est parmi les meilleurs arguments de vente de Debian.

Supervisor tes nodes

mercredi 30 octobre 2013 à 14:42

Pour ce premier article écrit et publié avec Ghost, j'en profite pour expliciter un point de ma configuration qui m'a été suggéré par Loïc Guitaut, suite à la lecture de son article présentant Ghost. Ce point est l'utilisation de Supervisor pour lancer des services node.js au démarrage ou quand ils plantent, sans pour autant m'emmerder à créer des initscripts ni jouer avec la commande forever.

Installation

D'abord, installer le serveur supervisor, je vous renvoie à la documentation officielle pour plus de précisions, sachez seulement que pour ma part j'ai fait une installation depuis les dépôts de Debian avec le paquet supervisor.

sudo apt-get install supervisor

Configuration

Ma configuration du daemon est pour le moins succincte. De fait, je n'ai touché à rien de la configuration par défaut. Il suffit de rajouter des fichiers de configuration dans /etc/supervisord/conf.d pour chaque node à gérer. Ce qui donne la configuration suivante, à éditer en fonction de sa propre configuration (chemins, utilisateurs, etc).

Etherpad

[program:etherpad]
command = node /path/to/etherpad/node_modules/ep_etherpad-lite/node/server.js
directory = /path/to/etherpad
user = etherpad
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/etherpad.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/etherpad_err.log

Pump

[program:pump]
command = node /path/to/pump/bin/pump
directory = /path/to/pump
user = pump
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/pump.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/pump_err.log

Haste

[program:haste]
command = node /path/to/haste/server.js
directory = /path/to/haste
user = haste
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/haste.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/haste_err.log

Ghost

[program:ghost]
command = node /path/to/ghost/index.js
directory = /path/to/ghost
user = ghost
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/ghost.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/ghost_err.log
environment = NODE_ENV="production"

Mediagoblin

Paster

[program:mediagoblin-paster]
command = /path/to/mediagoblin/bin/paster serve /var/www/mediagoblin/paste_local.ini --server-name=fcgi fcgi_host=127.0.0.1 fcgi_port=26543
directory = /path/to/mediagoblin
user = mediagoblin
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/mediagoblin-paster.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/mediagoblin-paster_err.log
environment = CELERY_ALWAYS_EAGER=false

Celery

[program:mediagoblin-celeryd]
command = /path/to/mediagoblin/bin/celeryd
directory = /path/to/mediagoblin
user = mediagoblin
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/mediagoblin-celeryd.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/mediagoblin-celeryd_err.log
environment = CELERY_CONFIG_MODULE="mediagoblin.init.celery.from_celery"

Isso

[program:isso]
command = /path/to/isso -c /path/to/isso/isso.conf run
directory = /path/to/isso
user = isso
autostart = true
autorestart = true
stdout_logfile = /var/log/supervisor/isso.log
stderr_logfile = /var/log/supervisor/isso_err.log
environment = LANG="fr_FR.UTF-8"

Appliquer

Ne m'en sortant pas, n'obtenant qu'un ERROR (no such process) en tentant d'appliquer ma configuration, Loïc revint à la rescousse me délivrer la sainte commande.

sudo supervisorctl update

Ensuite, il est possible de gérer les programmes rajoutés par supervisorctl {start,stop,status} programme, dont vous obtiendrez la liste avec supervisorctl avail.

Cassandre du logiciel libre

samedi 26 octobre 2013 à 03:12

Ça commence à me soûler cette nouvelle mode de la blogosphère francophone : le libre va mal, le libre se meurt, au secours, agitez le pavillon, sortez les mouchoirs, levez les bras en pleurant, seuls les plus valeureux s'en sortiront.

J'ai dit blogosphère francophone, je dirais même blogueurs français, en déballant le cliché que l'activité favorite du français consiste à se plaindre. Le niveau supérieur dudit cliché étant que le français le revendique et en est fier.

J'arrête de la ramener, c'est trop facile et même un peu mesquin. Désolé pour la boutade concernant l'état d'esprit français (les français ont des blagues sur les belges, qui eux aiment se foutre de la gueule des premiers).

Des noms, donc : Cyrille Borne (coucou) et Frederic Bezies (bisous) ont l'air de ne plus se sentir à ce sujet. Et oui, ils sont libres de pousser des cris d'orfraie quand leurs flux RSS se tarissent, à quoi cela sert-il d'avoir un blog sinon ?

Rappel des événements. Chez Cyrille :

Chez Frederic :

Ce qu'il faut retenir de ces articles, c'est que rien ne va plus. Malheur, le libre va mal parce que plus rien ne fait l'événement. Les outils se stabilisent, les programmes qui marchent sont maintenus, les distributions à forte communauté se perpétuent bref, tout roule. Ce qui s'en écarte, ce sont les mauvaises nouvelles qui, elles, parviennent à faire l'événement. Si quelque chose va bien en général, on n'en parle pas, et si on parle de quelque chose,  c'est qu'il y a un problème quelque part.

Bref, les choses se passent, mais sans faire de sortie à grand fracas, sans que chaque bugfix soit l'événement dont tout le monde parle (parce qu'en vrai, tout le monde s'en fout, non ?). L'actualité est morne, parce que les choses vont bien. Nous pouvons voir quelques changements, du côté de Wireshark, du Humble Bundle avec quelques premières sous GNU/Linux, par exemple, pas de quoi faire de multiples dépêches de blog à ce propos.

Règle générale : peu de nouvelles distributions, mais est-ce un mal ? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, Arch Linux et Debian continuent leur bonhomme de chemin, comme bien d'autres distributions plus ou moins forkées de quelque part, et ça me suffit. Peut-être que les forkeurs fous se sont calmés, voilà qui est apaisant.

Cela n'est pas sans me rappeler ce que j'avais écris lors de la fausse tempête Thunderbird : au-secours-ils-arrêtent-fuyons-et-achevons-les-au-passage.

(...) voir la mort d’un projet à l’arrêt de sa course effrénée aux nouveautés, au profit d’une recherche plus poussée de stabilité et de sécurité est (...) drôle (...) en pensant à tant de (...) superficialité à l’égard du logiciel. Pas de nouveauté, pas de chocolat, c’est ça ?

Je maintiens : quand il n'y a aucun événement notable, que les développement suivent leur cours (pas un jour ne passe sans qu'un paquet saute de version sur mon Arch Linux), il faut craindre le pire ; il ne se passe rien, donc c'est que tout va mal. Non pas que les blogueurs ne soient pas libres de s'exprimer sur le sujet, ça ressemble plutôt à un flan bourré d'air.