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#The GIFiles : Des forces spéciales américaines au Mali pour des opérations contre Al-Qaida

samedi 5 janvier 2013 à 22:20
Membres groupes terroristes armés

Membres des groupes terroristes armés

Depuis avril 2012, trois groupes terroristes armés « Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) » contrôlent le nord du Mali et imposent le règne de la terreur, appliquant des sanctions comme l’amputation, la flagellation et la lapidation à mort contre ceux qui contestent leur interprétation de l’islam. Ces groupes affiliés à Al-Qaïda existaient depuis plusieurs années dans les pays du Sahel, une présence « préoccupante » pour les États-Unis comme le montrent plusieurs émails de Stratfor publiés par Wikileaks.

Un de ces émails révèle que des troupes des forces spéciales américaines ont pris part le 15 juin 2009 à un raid contre une base d’Al-Qaïda près de la frontière algérienne sans l’autorisation de l’ONU, l’émail affirme que les États-Unis collabore étroitement avec le gouvernement du Mali pour neutraliser Al-Qaïda au Maghreb, le groupe terroriste le plus dangereux dans la région.

US-Mali

Les États-Unis collabore étroitement avec le Mali

Ces opérations unilatérales rendent inutile l’adoption d’une résolution autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali afin d’en chasser les groupes terroristes qui contrôlent le nord du pays, le seul but probable de cette résolution – si on prend en considération la crise économique qui secoue les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne – est de « légitimer » les opérations militaires au Mali afin de trouver un financement international à ces opérations.

INSIGHT – Des forces spéciales américaines au Mali pour des opérations contre Al-Qaida

Le document original du site Wikileaks est accessible ici.

Email-ID 75570
Date 2009-06-29 18:33:16
De reva.bhalla@stratfor.com
À secure@stratfor.com
Autres MessageId:<455F7485-128C-4CEA-B3C89E18D9EAC99E@stratfor.com>
PUBLICATION : background/analysis
ATTRIBUTION : N/A
DESCRIPTION DE LA SOURCE : Journaliste
FIABILITÉ DE LA SOURCE : C
CRÉDIBILITÉ DE L’ELEMENT : 3
DISTRIBUTION SUGGÉRÉE :
TRAITEMENT SPÉCIAL : N/A

Ma source dit : des forces spéciales américaines ont pris part à l’attaque récente de l’armée malienne contre une base d’Al-Qaïda près de la frontière algérienne. Le raid a résulté l’élimination d’environ 30 militants d’Al-Qaïda. Les États-Unis collabore étroitement avec le Mali pour neutraliser Al-Qaïda au Maghreb (Afrique du Nord), qui est actuellement l’organisation islamiste la plus dangereuse dans la région.

Stratfor


Julian Assange: Un appel aux armes cryptographiques

lundi 31 décembre 2012 à 13:55

Le 1 décembre 2012

Extrait de Cypherpunks: La Liberté et l’Avenir d’Internet, par Julian Assange avec Jacob AppelbaumAndy Mueller-Maguhn et Jérémie Zimmermann. OR Books, New York, 2012, 186 pages. Disponible ici (payant,ndt); pages 1 – 7.

OR Book Going Rouge

INTRODUCTION: UN APPEL AUX ARMES CRYPTOGRAPHIQUES

Ce livre n’est pas un manifeste. Il n’y a pas le temps pour cela. Ce livre est un avertissement.

Le monde ne glisse pas, il galope vers une nouvelle dystopie transnationale. Ce développement n’a pas été suffisamment reconnu hors des sphères de la sécurité nationale. Il a été caché par la volonté du secret, la complexité et l’échelle. L’Internet, notre meilleur outil d’émancipation, a été transformé en le plus dangereux facilitateur de totalitarisme qui ait jamais existé. L’Internet est une menace pour la civilisation humaine.

Ces transformations sont avenues en silence, parce que ceux qui savent ce qui se passe travaillent dans l’industrie globale de surveillance et n’ont aucune incitation à s’exprimer. Laissée à sa propre trajectoire, d’ici quelques années, la civilisation mondiale sera devenue une dystopie postmoderne de la surveillance, de laquelle l’évasion sera impossible pour tous, sauf les individus les plus doués. En fait, nous y sommes peut-être déjà.

Alors que beaucoup d’écrivains ont pris en considération ce que l’internet veut dire pour la civilisation mondiale, ils se trompent. Ils se trompent parce qu’ils n’ont pas le sens du recul qu’apporte l’expérience directe. Ils se trompent parce qu’ils n’ont jamais rencontré l’adversaire.

Aucune description du monde ne tient face au premier contact avec l’adversaire.

Nous l’avons rencontré.

Au cours des six dernières années WikiLeaks a eu des conflits avec presque tous les états puissants. Nous connaissons le nouvel état-surveillance du point de vue d’un homme de l’intérieur, parce que nous y avons déniché ses secrets. Nous le connaissons du point de vue d’un combattant, parce que nous avons dû protéger nos personnels, nos finances et nos sources face à lui.  Nous le connaissons d’un point de vue global, parce que nous avons des personnes, des atouts et des informations dans presque tous les pays. Nous le connaissons du point de vue du temps, parce que nous avons combattu ce phénomène depuis des années et l’avons vu se répliquer et s’étendre, encore et encore. C’est un parasite intrusif, qui se nourrit des sociétés qui se relient à l’internet. Il déboule à travers la planète, infectant tous les états et les gens devant lui.

Que faut-il faire?

Il était une fois en un lieu qui n’est ni ici ni là-bas, nous, les constructeurs et citoyens du jeune internet avons discuté de l’avenir de notre nouveau monde.

Nous avons vu que les relations entre tous les peuples seraient relayées par notre nouveau monde, et que la nature des états, qui sont définies par la manière dont les gens échangent l’information, les valeurs économiques, et la force, changeraient aussi.

Nous avons vu que l’union entre les structures étatiques existantes et l’internet créaient une ouverture pour changer la nature des états.

Premièrement, souvenez-vous que les états sont des systèmes à travers lesquels s’écoule la force coercitive. Des factions à l’intérieur des états peuvent être en compétition pour le soutien populaire, menant à des phénomènes démocratiques en surface, mais les piliers fondateurs des états sont l’application et l’évitement de la violence. La propriété foncière, la propriété privée, les loyers, les dividendes, l’imposition, les amendes judiciaires, la censure, les droits d’auteur et la protection des marques déposées sont toutes appliquées par le biais de la menace de violence de la part de l’état.

La plupart du temps nous ne sommes même pas conscients de la proximité de cette violence, parce que nous accordons des concessions afin de l’éviter. Comme des marins humant la brise, nous contemplons rarement le fait que notre monde de surface est soutenu par en-dessous par l’obscurité.

Dans le nouvel espace qu’est l’internet que serait le médiateur de la force coercitive?

Cela a-t-il même un sens, que de poser cette question? Dans cet espace d’un autre monde, ce royaume apparemment platonique de flux d’idées et d’informations, peut-il y avoir la notion de force coercitive? Une force qui pourrait modifier les archives, écouter les conversations téléphoniques, déparer les gens, transformer la complexité en gravats et ériger des murs, telle une armée d’occupation?

La nature platonique de l’internet, des flux d’idées et d’informations, est souillée par ses origines physiques. Ses fondations sont des câbles de fibres optiques s’étirant sur les fonds des océans, des satellites tournoyant au-dessus de nos têtes, des serveurs informatiques logés dans des immeubles dans des villes allant de New York à Nairobi. Comme le soldat qui tua Archimède avec une épée, ainsi une milice armée pourrait prendre le contrôle du plus haut développement de la civilisation occidentale, notre royaume platonique.

Le nouveau monde de l’internet, abstrait du vieux monde des atomes bruts, aspirait à l’indépendance. Mais des états et leurs amis ont fait mouvement pour contrôler notre nouveau monde — en contrôlant ses piliers physiques. L’état, comme une armée autour d’un puits de pétrole, ou un douanier extorquant de l’argent à la frontière, apprendrait vite à faire usage de son contôle de l’espace physique pour gagner le contrôle de notre royaume platonique. Il empêcherait l’indépendance dont nous avions rêvé, et ensuite, squattant les lignes de fibres optiques et autour des stations satellitaires terrestres, il poursuivrait en interceptant le flux d’information de notre nouveau monde — son essence-même alors que chaque relation humaine, économique et politique l’embrassait. L’état s’introduirait dans les veines et les artères de nos nouvelles sociétés, avalant goulûment chaque relation exprimée ou communiquée, chaque page web lue, chaque message envoyé et chaque pensée googlisée, et ensuite stocker ce savoir, des milliards d’interceptions par jour, un pouvoir sans précédent, dans de vastes entrepôts top secret, pour toujours. Il continuerait en exploitant encore et encore ce trésor, la production intellectuelle collective et privée de l’humanité, avec des algorithmes de recherche et de comparaison de données de plus en plus sophistiqués, enrichissant le trésor et maximisant le déséquilibre du pouvoir entre les intercepteurs et les intercepté(e)s. Et l’état réfléchirait ce qu’il avait appris en retour dans le monde physique, pour commencer des guerres, cibler des drones, et manipuler des comités de l’ONU et des accords commerciaux, et faire des faveurs à son vaste réseau interconnecté d’industriels, d’agents et d’alliés.

Mais nous avons découvert quelque chose. Notre unique espoir face à la domination totale. Un espoir qu’avec du courage, de la sagacité et de la solidarité, nous pouvions nous en servir pour résister. Une propriété singulière de l’univers physique dans lequel nous vivons.

L’univers croit à l’encodage.

Il est plus facile d’encrypter de l’information qu’il ne l’est de la décrypter.

Nous avons vu que nous pouvions nous servir de cette singulière propriété pour créer les lois d’un nouveau monde. Afin d’abstraire notre nouveau royaume platonique de ses piliers basiques de satellites, de câbles sous-marins et de leurs contrôleurs. Afin de fortifier notre espace derrière un voile cryptographique. Pour créer de nouvelles terres interdites à ceux qui contrôlent la réalité physique, parce que nous y suivre requérrait des ressources infinies.

Et de cette manière déclarer l’indépendance.

Les scientifiques du Projet Manhattan ont découvert que l’univers permettait la construction d’une bombe nucléaire. Ce n’était pas une conclusion évidente. Les armes nucléaires auraient pu ne pas être possibles selon les lois de la physique. Cependant, l’univers croit en les bombes atomiques et les réacteurs nucléaires. Ils sont un phénomène que l’univers bénit, comme le sel, la mer ou les étoiles.

Pareillement, l’univers, notre univers physique, a cette propriété qui rend possible à un individu ou à un groupe d’individus d’encoder quelque chose de manière fiable, automatique, même sans le savoir, de telle sorte que toutes les ressources et toute la volonté politique de la superpuissance la plus forte sur Terre ne peut la décoder. Et les chemins de la mise en code entre les gens peuvent se relier ensemble pour ccréer des régions libres de la force coercitive de l’état extérieur. Libre de l’interception de masse Libre du contrôle étatique.

De cette manière, les gens peuvent opposer leur volonté à celle d’une superpuissance complètement mobilisée et gagner. Le chiffrement (encodage, ndt) est une incarnation des lois de la physique, et il n’écoute pas les éructations des états, même les dystopies transnationales de la surveillance.

Il n’est pas évident que le monde ait à fonctionner ainsi. Mais d’une manière ou d’une autre l’univers sourit au chiffrement.

La cryptographie est l’ultime forme d’action directe non-violente. Alors que des états disposant d’armes nucléaires peuvent exercer une violence sans limites contre des millions d’individus, une cryptographie forte induit qu’un état, même en exerçant une violence sans limites, ne peut pas violer la volonté d’individus d’avoir des secrets.

Une cryptographie forte peut résister à une application sans limites de violence. Aucune quantité de force coercitive ne règlera jamais un problème de mathématiques.

Mais pouvions-nous prendre ce fait singulier concernant le monde et en faire une pierre de construction de base d’émancipation pour l’indépendance de l’humanité dans le royaume platonique de l’internet? Et pendant que les sociétés s’unissaient avec l’internet cette liberté pouvait-elle alors être réfléchie en retour sur la réalité physique pour redéfinir l’état?

Souvenez-vous que les états sont les systèmes qui déterminent où et comment la force coercitive est appliquée de façon constante.

La question de combien de force coercitive peut s’immiscer dans le royaume platonique de l’internet trouve sa réponse dans la cryptographie et les idéaux des cypherpunks.

Comme les états s’unissent à l’internet et que l’avenir de notre civilisation devient l’avenir de l’internet, nous devons redéfinir les rapports de force.

Si nous ne le faisons pas, l’universalité de l’internet liera l’humanité dans son ensemble en une grille géante de surveillance et de contrôle de masse.

Nous devons donner une alerte. Ce livre est le cri d’un guetteur dans la nuit.

Le 20 mars 2012, alors que j’étais en résidence surveillée au Royaume-Uni en attente d’extradition, j’ai vu trois de mes amis et collègues guetteurs en partant du principe que nos voix à l’unisson pouvaient faire s’éveiller la ville. Nous devons communiquer ce que nous avons appris pendant qu’il reste une chance pour que vous le(la) lecteur(rice) compreniez et agissiez sur ce qui se passe.

Il est temps de prendre les armes de notre nouveau monde, pour nous battre pour nous-mêmes et pour ceux et celles que nous aimons.

Notre tâche est d’assurer l’auto-détermination où nous le pouvons, de retenir la dystopie qui s’approche où nous ne le pouvons pas, et si cela échoue, d’en accélérer l’auto-destruction.

– Julian Assange, Londres, octobre 2012

Source: http://cryptome.org/2012/12/assange-crypto-arms.htm

Traduit depuis le web par willsummer


Julian Assange: Un appel aux armes cryptographiques

lundi 31 décembre 2012 à 13:55

Le 1 décembre 2012

Extrait de Cypherpunks: La Liberté et l’Avenir d’Internet, par Julian Assange avec Jacob AppelbaumAndy Mueller-Maguhn et Jérémie Zimmermann. OR Books, New York, 2012, 186 pages. Disponible ici (payant,ndt); pages 1 – 7.

OR Book Going Rouge

INTRODUCTION: UN APPEL AUX ARMES CRYPTOGRAPHIQUES

Ce livre n’est pas un manifeste. Il n’y a pas le temps pour cela. Ce livre est un avertissement.

Le monde ne glisse pas, il galope vers une nouvelle dystopie transnationale. Ce développement n’a pas été suffisamment reconnu hors des sphères de la sécurité nationale. Il a été caché par la volonté du secret, la complexité et l’échelle. L’Internet, notre meilleur outil d’émancipation, a été transformé en le plus dangereux facilitateur de totalitarisme qui ait jamais existé. L’Internet est une menace pour la civilisation humaine.

Ces transformations sont avenues en silence, parce que ceux qui savent ce qui se passe travaillent dans l’industrie globale de surveillance et n’ont aucune incitation à s’exprimer. Laissée à sa propre trajectoire, d’ici quelques années, la civilisation mondiale sera devenue une dystopie postmoderne de la surveillance, de laquelle l’évasion sera impossible pour tous, sauf les individus les plus doués. En fait, nous y sommes peut-être déjà.

Alors que beaucoup d’écrivains ont pris en considération ce que l’internet veut dire pour la civilisation mondiale, ils se trompent. Ils se trompent parce qu’ils n’ont pas le sens du recul qu’apporte l’expérience directe. Ils se trompent parce qu’ils n’ont jamais rencontré l’adversaire.

Aucune description du monde ne tient face au premier contact avec l’adversaire.

Nous l’avons rencontré.

Au cours des six dernières années WikiLeaks a eu des conflits avec presque tous les états puissants. Nous connaissons le nouvel état-surveillance du point de vue d’un homme de l’intérieur, parce que nous y avons déniché ses secrets. Nous le connaissons du point de vue d’un combattant, parce que nous avons dû protéger nos personnels, nos finances et nos sources face à lui.  Nous le connaissons d’un point de vue global, parce que nous avons des personnes, des atouts et des informations dans presque tous les pays. Nous le connaissons du point de vue du temps, parce que nous avons combattu ce phénomène depuis des années et l’avons vu se répliquer et s’étendre, encore et encore. C’est un parasite intrusif, qui se nourrit des sociétés qui se relient à l’internet. Il déboule à travers la planète, infectant tous les états et les gens devant lui.

Que faut-il faire?

Il était une fois en un lieu qui n’est ni ici ni là-bas, nous, les constructeurs et citoyens du jeune internet avons discuté de l’avenir de notre nouveau monde.

Nous avons vu que les relations entre tous les peuples seraient relayées par notre nouveau monde, et que la nature des états, qui sont définies par la manière dont les gens échangent l’information, les valeurs économiques, et la force, changeraient aussi.

Nous avons vu que l’union entre les structures étatiques existantes et l’internet créaient une ouverture pour changer la nature des états.

Premièrement, souvenez-vous que les états sont des systèmes à travers lesquels s’écoule la force coercitive. Des factions à l’intérieur des états peuvent être en compétition pour le soutien populaire, menant à des phénomènes démocratiques en surface, mais les piliers fondateurs des états sont l’application et l’évitement de la violence. La propriété foncière, la propriété privée, les loyers, les dividendes, l’imposition, les amendes judiciaires, la censure, les droits d’auteur et la protection des marques déposées sont toutes appliquées par le biais de la menace de violence de la part de l’état.

La plupart du temps nous ne sommes même pas conscients de la proximité de cette violence, parce que nous accordons des concessions afin de l’éviter. Comme des marins humant la brise, nous contemplons rarement le fait que notre monde de surface est soutenu par en-dessous par l’obscurité.

Dans le nouvel espace qu’est l’internet que serait le médiateur de la force coercitive?

Cela a-t-il même un sens, que de poser cette question? Dans cet espace d’un autre monde, ce royaume apparemment platonique de flux d’idées et d’informations, peut-il y avoir la notion de force coercitive? Une force qui pourrait modifier les archives, écouter les conversations téléphoniques, déparer les gens, transformer la complexité en gravats et ériger des murs, telle une armée d’occupation?

La nature platonique de l’internet, des flux d’idées et d’informations, est souillée par ses origines physiques. Ses fondations sont des câbles de fibres optiques s’étirant sur les fonds des océans, des satellites tournoyant au-dessus de nos têtes, des serveurs informatiques logés dans des immeubles dans des villes allant de New York à Nairobi. Comme le soldat qui tua Archimède avec une épée, ainsi une milice armée pourrait prendre le contrôle du plus haut développement de la civilisation occidentale, notre royaume platonique.

Le nouveau monde de l’internet, abstrait du vieux monde des atomes bruts, aspirait à l’indépendance. Mais des états et leurs amis ont fait mouvement pour contrôler notre nouveau monde — en contrôlant ses piliers physiques. L’état, comme une armée autour d’un puits de pétrole, ou un douanier extorquant de l’argent à la frontière, apprendrait vite à faire usage de son contôle de l’espace physique pour gagner le contrôle de notre royaume platonique. Il empêcherait l’indépendance dont nous avions rêvé, et ensuite, squattant les lignes de fibres optiques et autour des stations satellitaires terrestres, il poursuivrait en interceptant le flux d’information de notre nouveau monde — son essence-même alors que chaque relation humaine, économique et politique l’embrassait. L’état s’introduirait dans les veines et les artères de nos nouvelles sociétés, avalant goulûment chaque relation exprimée ou communiquée, chaque page web lue, chaque message envoyé et chaque pensée googlisée, et ensuite stocker ce savoir, des milliards d’interceptions par jour, un pouvoir sans précédent, dans de vastes entrepôts top secret, pour toujours. Il continuerait en exploitant encore et encore ce trésor, la production intellectuelle collective et privée de l’humanité, avec des algorithmes de recherche et de comparaison de données de plus en plus sophistiqués, enrichissant le trésor et maximisant le déséquilibre du pouvoir entre les intercepteurs et les intercepté(e)s. Et l’état réfléchirait ce qu’il avait appris en retour dans le monde physique, pour commencer des guerres, cibler des drones, et manipuler des comités de l’ONU et des accords commerciaux, et faire des faveurs à son vaste réseau interconnecté d’industriels, d’agents et d’alliés.

Mais nous avons découvert quelque chose. Notre unique espoir face à la domination totale. Un espoir qu’avec du courage, de la sagacité et de la solidarité, nous pouvions nous en servir pour résister. Une propriété singulière de l’univers physique dans lequel nous vivons.

L’univers croit à l’encodage.

Il est plus facile d’encrypter de l’information qu’il ne l’est de la décrypter.

Nous avons vu que nous pouvions nous servir de cette singulière propriété pour créer les lois d’un nouveau monde. Afin d’abstraire notre nouveau royaume platonique de ses piliers basiques de satellites, de câbles sous-marins et de leurs contrôleurs. Afin de fortifier notre espace derrière un voile cryptographique. Pour créer de nouvelles terres interdites à ceux qui contrôlent la réalité physique, parce que nous y suivre requérrait des ressources infinies.

Et de cette manière déclarer l’indépendance.

Les scientifiques du Projet Manhattan ont découvert que l’univers permettait la construction d’une bombe nucléaire. Ce n’était pas une conclusion évidente. Les armes nucléaires auraient pu ne pas être possibles selon les lois de la physique. Cependant, l’univers croit en les bombes atomiques et les réacteurs nucléaires. Ils sont un phénomène que l’univers bénit, comme le sel, la mer ou les étoiles.

Pareillement, l’univers, notre univers physique, a cette propriété qui rend possible à un individu ou à un groupe d’individus d’encoder quelque chose de manière fiable, automatique, même sans le savoir, de telle sorte que toutes les ressources et toute la volonté politique de la superpuissance la plus forte sur Terre ne peut la décoder. Et les chemins de la mise en code entre les gens peuvent se relier ensemble pour ccréer des régions libres de la force coercitive de l’état extérieur. Libre de l’interception de masse Libre du contrôle étatique.

De cette manière, les gens peuvent opposer leur volonté à celle d’une superpuissance complètement mobilisée et gagner. Le chiffrement (encodage, ndt) est une incarnation des lois de la physique, et il n’écoute pas les éructations des états, même les dystopies transnationales de la surveillance.

Il n’est pas évident que le monde ait à fonctionner ainsi. Mais d’une manière ou d’une autre l’univers sourit au chiffrement.

La cryptographie est l’ultime forme d’action directe non-violente. Alors que des états disposant d’armes nucléaires peuvent exercer une violence sans limites contre des millions d’individus, une cryptographie forte induit qu’un état, même en exerçant une violence sans limites, ne peut pas violer la volonté d’individus d’avoir des secrets.

Une cryptographie forte peut résister à une application sans limites de violence. Aucune quantité de force coercitive ne règlera jamais un problème de mathématiques.

Mais pouvions-nous prendre ce fait singulier concernant le monde et en faire une pierre de construction de base d’émancipation pour l’indépendance de l’humanité dans le royaume platonique de l’internet? Et pendant que les sociétés s’unissaient avec l’internet cette liberté pouvait-elle alors être réfléchie en retour sur la réalité physique pour redéfinir l’état?

Souvenez-vous que les états sont les systèmes qui déterminent où et comment la force coercitive est appliquée de façon constante.

La question de combien de force coercitive peut s’immiscer dans le royaume platonique de l’internet trouve sa réponse dans la cryptographie et les idéaux des cypherpunks.

Comme les états s’unissent à l’internet et que l’avenir de notre civilisation devient l’avenir de l’internet, nous devons redéfinir les rapports de force.

Si nous ne le faisons pas, l’universalité de l’internet liera l’humanité dans son ensemble en une grille géante de surveillance et de contrôle de masse.

Nous devons donner une alerte. Ce livre est le cri d’un guetteur dans la nuit.

Le 20 mars 2012, alors que j’étais en résidence surveillée au Royaume-Uni en attente d’extradition, j’ai vu trois de mes amis et collègues guetteurs en partant du principe que nos voix à l’unisson pouvaient faire s’éveiller la ville. Nous devons communiquer ce que nous avons appris pendant qu’il reste une chance pour que vous le(la) lecteur(rice) compreniez et agissiez sur ce qui se passe.

Il est temps de prendre les armes de notre nouveau monde, pour nous battre pour nous-mêmes et pour ceux et celles que nous aimons.

Notre tâche est d’assurer l’auto-détermination où nous le pouvons, de retenir la dystopie qui s’approche où nous ne le pouvons pas, et si cela échoue, d’en accélérer l’auto-destruction.

– Julian Assange, Londres, octobre 2012

Source: http://cryptome.org/2012/12/assange-crypto-arms.htm

Traduit depuis le web par willsummer


Égypte: Manifestation et affrontements devant le palais présidentiel

mardi 4 décembre 2012 à 19:00

Des milliers de manifestants égyptiens continuaient d’affluer "pacifiquement" vers le palais présidentiel pour protester contre les nouveaux pouvoirs du président islamiste Morsi et le nouveau projet de Constitution. Des centaines de policiers ont été déployés autour du palais d’Al-Ittihadiya dans le quartier d’Héliopolis. Des barbelés ont également été installés à l’extérieur du site et les routes alentours ont été bloquées.

872328-387389-jpg_583675_434x276

Les manifestants ont coupé des barbelés installés par les forces de l’ordre à quelques centaines de mètres du palais pour avancer, avant que la police anti-émeutes protégeant le bâtiment ne tire de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui tentaient de s’approcher du siège de la présidence.

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Manifestants devant le palais présidentiel -Caire Égype- à 19h00 heure locale

Selon des sources présidentielles, le président Morsi a quitté le pallias présidentiel après le début des affrontements entre police et manifestants.

De leur coté, huit journaux influents ont suspendu leur publication pour protester contre le nouveau projet constitutionnel, considéré par de nombreux journalistes  comme une menace pour la liberté d’expression.

Le projet de nouvelle Constitution a été adopté à la hâte vendredi dernier par les islamistes, majoritaires à l’Assemblée constituante égyptienne, sans la participation des libéraux et des chrétiens, aggravant ainsi les tensions dans le pays.


Égypte: Manifestation et affrontements devant le palais présidentiel

mardi 4 décembre 2012 à 19:00

Des milliers de manifestants égyptiens continuaient d’affluer « pacifiquement » vers le palais présidentiel pour protester contre les nouveaux pouvoirs du président islamiste Morsi et le nouveau projet de Constitution. Des centaines de policiers ont été déployés autour du palais d’Al-Ittihadiya dans le quartier d’Héliopolis. Des barbelés ont également été installés à l’extérieur du site et les routes alentours ont été bloquées.

872328-387389-jpg_583675_434x276

Les manifestants ont coupé des barbelés installés par les forces de l’ordre à quelques centaines de mètres du palais pour avancer, avant que la police anti-émeutes protégeant le bâtiment ne tire de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui tentaient de s’approcher du siège de la présidence.

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Manifestants devant le palais présidentiel -Caire Égype- à 19h00 heure locale

Selon des sources présidentielles, le président Morsi a quitté le pallias présidentiel après le début des affrontements entre police et manifestants.

De leur coté, huit journaux influents ont suspendu leur publication pour protester contre le nouveau projet constitutionnel, considéré par de nombreux journalistes  comme une menace pour la liberté d’expression.

Le projet de nouvelle Constitution a été adopté à la hâte vendredi dernier par les islamistes, majoritaires à l’Assemblée constituante égyptienne, sans la participation des libéraux et des chrétiens, aggravant ainsi les tensions dans le pays.