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Le principe du Datalove

mardi 9 avril 2013 à 20:03


Si il y a un concept qui gagne vraiment à être expliqué, c'est celui du Datalove. C'est un concept, un courant de pensée qui prône une libre circulation de l'information, sans aucune entrave, personnelle ou gouvernementale.

Le site http://datalove.me/index.html présente excellement bien le concept. Je vais m'efforcer de vous offrir une traduction de l'explication que le site donne.

J'avoue avoir beaucoup de mal à traduire le mot "Datalove", ou de trouver un équivalent en Français. J'ai donc gardé le mot tel quel dans la traduction. J'espère que vous parviendrez à saisir le concept, et si une traduction potable vous vient à l'esprit, n'hésitez surtout pas à m'en faire part dans les commentaires.

Les principes du Datalove



La signification du Datalove


Récemment, les membres de Telecomix ont publié un article "Les principes du Datalove" qui explique les raisons de leur engagement et de leur travail vis à vis de la liberté de communiquer et de la neutralité du net pour tous dans le Monde entier. Leurs principes entraînent plus de questions que de réponses. Vous, lecteurs, que vous soyez de passage où bien membre de Telecomix, pourriez avoir des difficultés à comprendre la véritable signification du Datalove.

Ce texte est une approche pour tenter d'expliquer ce que signifie le datalove.

Datalove est l'amour de la communication. Peu importe quel type de communication. "Laissez les données filer" ne signifie rien d'autre que "Maintenez les communications opérationelles".

Datalove est tellement excitant ! Seule importe la disponibilité des données. Ce que les gens en font n'est pas la question. Le fait est simple: Les gens ont besoin de données. Ils ont besoin d'acquérir des données, d'en fournir, de les partager, d'en faire quelque chose, où simplement de les utiliser pour faire autre chose.

Datalove s'occupe de rendre ces choses possibles. Après cette introduction, voici les difficultés, et les possibilités. Car Datalove se dirige vers l'inconnu.

Malheuresement, de vieux préjugés et des rivalités d'intérêts existent et tentent de restreindre le flux de données. Ainsi est né le Datalove.

Les obstacles au Datalove


Un des meilleurs exemples d'obstacle est la vision biaisée des politiciens, qui ne cessent de vouloir établir des exceptions et des limites à la circulation de certains types de données. Ils se disent vouloir éviter la circulation de tout matériel qui pourrait mener à un "discours de haine", et bannir la pédophilie est utilisé comme excuse pour leur donner carte blanche, dans le but de réduire les capacités de communications des autres. Par conséquence, chacun devrait pouvoir jouir de la liberté de gérer lui même des données, et d'en accepter l'entière responsabilité, au lieu qu'on lui régisse les données qu'il peut ou ne peut pas recevoir.

Ainsi, un principe important est celui de n'être seulement qu'un intermédiaire neutre, au lieu d'emettre un jugement et selectionner les données en question. Une grande majorité d'entre-nous peut, à un niveau personnel, ne pas apprécier un type précis d'information, de média, ou d'idées. Mais chacun peut comprendre le fait qu'une restriction de la circulation d'un certain type de donnée va obligatoirement mener à une restriction de la totalité du flux de données.

Il est aussi important de comprendre que la "propriété intellectuelle" est du point de vue logique et moral, un concept complètement illégitime. Parler de propriété intellectuelle est une tentative de forcer un matériel abstrait à agir et à pouvoir être gouverné comme un objet physique. Cela ne peut pas marcher, et au moment même où il y aura tentative de mettre en place un tel contrôle, les seules issues logiquement envisageables seront la répression et le fachisme.

Dans l'univers du Datalove, cela est inacceptable.

Dès leur publication, les "Principes du Datalove" ont été critiqués. Plusieurs lecteurs ont appuyé le fait que ces principes propageaient une idéologie d'un "communisme des données", sans aucune vie privée. Le Datalove ne tient pas compte de l'information en tant que telle ou du contexte, mais seulement d'un idéal dans lequel les flux de données seraient libérées dans l'immensité sauvage d'Internet. Si des données, peut importe lesquelles, sont mises en ligne sur Internet, elles doivent être traitées de façon égale. Si certaines de ces données relevaient de la sphère privée, tant pis : elles n'auraient pas du se trouver sur Internet. Il n'y a pas de bouton "supprimer" sur Internet. Et jamais ce fait ne changera.

Datalove encourage le fait d'être capable de comprendre, de percevoir et d'analyser les données comme un tout, pour le progrès de tous les êtres doués de sens. Datalove crée la paix et des connaissances, entravées par le contrôle des communications. En pratique, Datalove est LA liberté.

Offrons la liberté à tout homme et ordinateur !

__________________

Je trouve que ce texte est extrèmement inspirant, même si dans ma tête il ressemble énormément aux genres de discours qu'on peut trouver dans 1984 (Mais c'est dans ma tête, je dois faire le rapprochement datalove/minilove, s'pour ça).

Ce texte transcrit la principale raison au faire que le contenu publié sur ce site soit sous license (Enfin si on peut appeler ça une license), WTFPL. Pour être bref, diffusez mon blog, utilisez le contenu, torchez vous le cul avec, mais faites en CE QUE VOUS VOULEZ ! Je sais que le contenu que j'écris est encore insignifiant (Mais ça va venir :p), mais je suis persuadé qu'il peut être la goutte d'eau qui va faire changer l'état d'esprit d'une personnes, qui va la faire s'améliorer. Et pour cela l'information doit être diffusée.

Bon anniversaire à SebSauvage !

mardi 9 avril 2013 à 13:37

Bon anniversaire Seb !

Si il y a bien un blogueur que j'apprécie, c'est toi. J'ai principalement commencé à m'ingurgiter l'intégrale des choses qui t'énerves depuis 10 ans, puis j'ai continué à te suivre régulièrement.

J'ai un profond respect pour ce que tu fais, l'aide altruiste que tu apportes aux autres. Comme le dit Gilles, c'est vrai que tu es un pionners du web francophone, un des premiers à avoir ouvert un blog et à continuer à le maintenir.

Gros bravo ! J'ai le seul regret de voir une diminution de la fréquence des post sur ton blog, Shaarli oblige, c'est tellement confortable !

En tout cas encore bravo pour ce que tu fais, pour les applications que tu codes et qui servent à toute la communauté, et pas seulement celle francophone, pour les conseils que tu apportes, et tout et tout :p

Et encore bon anniversaire !

Hey mais j'ai oublié, go voir ici : http://sebsauvage.net/paste/?74a93fd70875eeb1#u8TQ/howg3wo4i2LdKG/eIXt2m8x3Tewxk3wsTDSaN4=

Quelques mots français intéressants.

lundi 8 avril 2013 à 22:17

Aujourd'hui, MSN est définitivement mort, enterré, six feets under, comme diraient les Amerlocs. Si pour certains MSN représente le souvenir de rencontre, de discussions amicales, voir amoureuses, il représente pour moi le sanctuaire ayant abrité le plus grand viol collectif de l'histoire de l'humanité. Le viol de la langue française. Rappelez-vous cette époque aux magnifiques pseudos multicolores, époque où une simple analyse fréquentielle dans les log d'MSN faisaient apparaître un nombre d'occurences phénoménal de l'anglicisme "lol".

Aujourd'hui, MSN est mort, mais ce génocide de la langue française est toujours d'actualité, sévissant encore dans des contrés lointaines telles que Facebook, Skyblog (Oui oui, ça existe encore :/), et à la télévision. Pour réifier mes propos, il suffit d'entendre les verbigérations léthifères de certaines personnes comme Nabilla (Oui j'ai honte de connaître...), qui enchaîne sans interruption solécismes et preuve manifeste de son absence de neurones. Ainsi, même dans les classes populaires, l'affaire Cahuzac, du nom d'un petit soliveau manquant cruellement d'ervégétisme et ayant manqué à l'accord synallagmatique qui découlait de ses fonctions, a soulevé les foules. En effet, même sur Twitter, un grand nombre de personnes quelque peu eristiques n'ont pas manqué de frapper Cahuzac d'anathème. Voici qui conclut mes prélégomènes qui m'ont offert l'opportunité d'améliorer ma maitrise de l'isagogique.


Ainsi, pour briller, je vous offre une petite liste de mots de la langue française rarement usitées, afin de vous permettre de briller en société.


Apophtegme (masculin) : Parole mémorable de quelque personne illustre ayant valeur de maxime. (aka. tout ce que je dis)

Coprolithe : caca fossilisé (Pratique comme insulte)

Isagogique : Art ou science de l’introduction.

Léthifère : Qui cause la mort.

Népotisme : Favoritisme à l’égard des proches.

Prolégomène (masculin) : longue introduction.

Réification : La réification (du latin res, chose) consiste à transformer ou à transposer une abstraction en un objet concret, à appréhender un concept comme une chose concrète. Le terme est aussi employé à propos des personnes vivantes.

Solécisme : (masculin) Faute de langage qui enfreint les règles de la syntaxe, et non celles de la morphologie.

Truisme (masculin) : Vérité trop manifeste, qu’il est superflu de vouloir démontrer et qui ne vaut même pas la peine d’être énoncée.

Verbigération (féminin) : Trouble du langage caractérisé par une abondance de paroles vides de sens, un flot de mots sans suite et de morceaux de mots ou de phrases mal enchaînés n’ayant plus de sens. Par extension, cela signifique un long discours creux ; flux de paroles vides de sens, inutiles et incohérentes.

Anathémiser : Blamer quelqu’un publiquement, condamner publiquement.

Soliveau : Homme nul.

Eidétique : Qui concerne la connaissance.

Herméneutique : Art d’intérpréter.

Eristique : Qui aime la controverse.

Misonéisme : hostilité envers ce qui est nouveau.

Thésaurisation : fait d'amasser de l'argent, "thesaurizare", de "thesaurus", trésor.

Billevesée (Familier) Discours frivole, conte vain et ridicule. (Si toi aussi la première fois que tu as entendu ce mot et que tu ne l'as pas compris c'était dans Peter Pan, saches que tu n'es pas seul.)

Evergétisme Fait de faire profiter la colellectivité de ses richesses.

Synallagmatique : du grec "sunallagma" signifiant contrat :Qui comporte des obligations réciproques entre les parties.

Superfétatoire: Inutile, superflu.


Pour mes sources, la principale est Internet, la seconde, non négligeable, est mon prof de maths (Sisi :p)

Doit-on ressusciter les espèces disparues ?

dimanche 7 avril 2013 à 19:11

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Peut-être l'avez-vous entendu, mais c'est une des questions brulantes en ce moment. Mais au moment où bon nombre de nos citoyens sont obsédés par l'affaire Cahuzac, cette question passe légèrement à la trappe. Je vais faire un rapide résumé des faits.

Mike Archer, professeur à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, a annoncé que lui et son équipe étaient parvenues à cloner un spécimen de Rheobatrachus silus, une grenouille dont l'espèce s'est éteinte en 1983. A première vu, cela ne parait pas une avancé exceptionnelle. En effet, on sait déjà cloner des êtres vivants. Mais sur ce point, le processus est assez simple, on récupère le génome d'un individu, et on l'injecte dans l'embryon d'un autre individu de la même espèce. C'est ici que se situe la subtilité. Pour une espèce éteinte, on a beau avoir conservé le génome, il n'y a pas d'autres individus disponibles pour porter le clone qui devrait naître. C'est cette difficulté qu'ont réussi à contourner les chercheurs Australiens.

Ainsi, nous sommes désormais en mesure de "ressusciter" des espèces entières éteintes depuis quelques temps (même si le protocole n'est pas encore parfaitement au point, les embryons ne survivant que quelques jours). C'est un état délicat que cette possibilité impose. Même si on est en mesure de le faire, doit-on réellement le faire ?

Pour moi, la réponse est simple: Oui

Il faut cependant nuancer notre propos. C'est cruel à dire, mais selon moi cela doit être fait, mais pas du tout de façon altruiste. Il ne faut pas être dans l'état d'esprit "Wouha c'est trop cool on va faire renaître le dronte de Maurice". (Si vous ignorez ce que c'est, cherchez sur Google, bande d'incultes ! C'est ce que moi j'ai fait !)

Il faut faire renaître ces espèces éteintes dans le seul but de protéger celles encore en vie. Pour essayer de m'exprimer clairement, je crois en la protection des animaux et tout le blabla, mais je crois surtout aux lois de l'évolution. Si ces espèces se sont éteintes, il y avait une raison. Même l'argument que certains vont brandir, "Oui mais les espèces qui se sont éteintes à cause de l'homme ça compte pas !", n'est pas valable. La disparition des espèces est encore un phénomène assez mal connu, et réintroduire des espèces qui occupaient une niche écologique que d'autres espèces occupent aujourd'hui serait désastreux.

Donc je répète. Cloner des espèces éteintes, ok. Mais pour les laboratoires, voir les parcs zoologiques (Et encore pour ces derniers j'émets personnellement quelques réserves.)

Faire sortir ces espèces d'un cadre purement voué à l'étude serait dangereux, pour la simple et bonne raison que ces espèces pourraient être porteurs de pathologies aujourd'hui exterminée, contaminant ainsi toutes les espèces existantes aujourd'hui. En revanche, je pense que l'étude de ces espèces dans un cadre purement médical pourrait nous apprendre des choses colossales sur les êtres vivants aujourd'hui.

Je me répète. Il ne s'agit point ici de les torturer, de les exploiter, où n'importe quelle autre chose. Il s'agit de les étudier dans un cadre confiné, construit de sorte que toute "contamination de l'extérieur" soit impossible.

C'était juste un petit billet d'humeur pour donner mon avis sur un sujet qui m'intéresse plus que tout. Si c'est possible, je souhaiterai engager un débat cool sur ce point dans les commentaires, ou même par mail, histoire que vous me donniez votre avis et qu'on puisse en discuter :)

Pour conclure, si quelqu'un me sort l'argument "les chercheurs se prennent pour Dieu", je lui répondrais la même chose que Mike Archer, "Je pense que nous avons déjà joué à Dieu quand nous avons exterminé ces animaux."

Sources:

- http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/04/07/doit-on-ressusciter-les-especes-disparues
- https://newsroom.unsw.edu.au/news/science/scientists-produce-cloned-embryos-extinct-frog

The Pirate Bay - Away From Keyboard . Review

dimanche 7 avril 2013 à 14:03

Si il y a un film qui était attendu sur la toile, c'était bien le film TPB AFK, qui relate la création et les déboires de The Pirate Bay.
Ce film, réalisé par Simon Klose1, est sorti le 8 février 2013

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Voici ce que j'en pense !

Bourdonnement sourd, ambiance nocturne et angoissante, c'est ainsi que commence le truc de Arte. La voiture s'arrète, un homme en descend, et récupère un colis. Il met le contact de la voiture, et l'heure s'affiche: 13:37.
Oh wait... 13h37, et il fait nuit... Je veux bien croire que la Suède, pays de création de The Pirate Bay (Bah ouais, un film parlant de la création de The Pirate Bay, on peut légèrement supposer qu'une large partie de l'intrigue va se dérouler en Suède), soit un peu plus proche du cercle polaire que nous, mais de là à avoir une nuit noire à 13 heure... Déjà une incohérence introduite volontairement pour faire "plus geek".

Toujours sur une musique sourde digne d'un film d'horreur, on apprends que les quatre personnes fondatrices du site The Pirate Bay, qui aurait couté plus de 6.1 milliards de dollars aux majors d'Hollywood, viennent d'être arrêté par les autorités Suédoises. Un dernier travelling angoissant dans un datacenter, et le titre du documentaire s'affiche :

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Oh Wait bis ! Pourquoi avoir écrit le titre avec le même style de police que IBM ? Pour faire plus "sérieux". Bon je l'accorde, la police initiale utilisée par The Pirate Bay fait plus GTA San Andreas et gang de rue que superhackerdelamort. Tout de suite, ça fait moins sérieux... bref passons...

Nous commençons par une bref présentation des quatre fondateurs de The Pirate Bay, Peter Sunde Kolmisoppi, Gottfrid Svartholm et Carl Lundström, avec le bon look métalleux propre aux pays d'Europe du Nord. Dans cette petite conférence de presse, manque Fredrik Neij, qui, en pleine crise de paranoïa, tente de fuir le pays.

L'action nous emmène directement dans la salle d'audience, au moment où les quatre accusés prennent la parole. Petite dédicace à l'un d'entre eux qui troll le jury. Puis un petit débat sur la différence entre les termes IRL/AFK, meilleur sujet de discussion pendant un procès.

Le documentaire essaye de décortiquer les rouages de The Pirate Bay, et du procès qui le concerne, tentant de répondre au pourquoi, au comment. Répondre à la question du financement, de l'hébergement...

Puis le verdict du procès tombe. Un an de prison ferme pour chacun des quatre fondateurs, pour violation de droits d'auteur, ainsi qu'une amende de 3.5 millions de d'euros. On apprends aussi que le juge ayant prononcé la sentence fait parti d'un même "groupe de défense du droit d'auteur", dont les avocats des majors sont aussi membres. Il y aurait donc conflit d'intérêt. Les fondateurs de The Pirate Bay font donc appel du jugement rendu en première instance, qui prononce alors leur relax.


Ceci est donc un bref résumé de ce documentaire, pour vous encourager à le visionner. Vous ne perdrez que 1h21 de votre vie.


Le plus important pour moi sont les remarques que j'ai à faire à propos de ce film.

- Une grande partie du documentaire frôle l'inutilité en montrant la "vie privée" des quatre fondateurs, à travers des Private Jokes que de toute façon le spéctateur lambda ne comprendra pas. (Troll MSN/AIM, etc...), et ne décrit pas suffisament les faits. Je veux bien croire qu'il faut que ce soit légèrement romancé pour faire quelque chose de potentiellement buvable, mais à ce point ? La scène où un des fondateurs marchande le prix de son marriage est inutile.

- On a réellement l'impression que tout le long du documentaire, plus de 2/3 de l'action se déroule la nuit. Sérieusement, je veux bien croire que les réalisateurs veulent jouer sur le coté "Pirates de l'ombre, obscurité, discretion, toussa", mais ils n'étaient pas obligés de TOUT tourner la nuit (ou bien avec un filtre pour assombrir l'image).

- La partie planque des serveurs est totalement abusée. Sérieusement la mise en scène on dirait un mixe d'Alien, et d'Indiana Jones, couplé avec du Tomb Raider, dans une sorte de grotte aux murs suintant. C'est totalement useless.

- Il est intéressant d'observer les différences "défenses" des accusés. L'un d'entre eux invoque juste le plaisir de bidouiller avec l'aspect technique de la gestion de serveurs comme The Pirate Bay, sans aucune idéologie. Pour un autre, c'est au contraire l'idéologie qui domine dans sa motivation.

- Détail marrant : dans tous le documentaire, il n'y a PAS un écran d'ordinateur qui ne montre pas un shell avec une commande incompréhensible en cours.

- J'ai assez apprécié la remarque d'un des fondateurs : "Eux ils ont leur arsenal juridique, et nous notre arsenal technologique, c'est un jeu de stratégie où chaque combattant utilise ses propres armes."

- J'ignorais que le Partie Pirate avait aussi le statut de FAI et hébergeur. Ils augmentent encore dans mon estime. Le documentaire souligne à juste titre la stratégie juridique qu'a opéré The Pirate Bay (ainsi que Wikileak), de se lier à une parti politique. Ainsi, le seul moyen de museler The Pirate Bay est de museler ce parti politique. Chose inacceptable dans un pays démocratique. D'ailleurs, je trouve dommage que le documentaire dérive un peu sur Wikileak, car ce n'est pas tellement le sujet du documentaire.

- Visiblement la presse Suédoise est aussi merdique qu'en France. Question du journaliste à Peter Sunde : "Peter. Première question. Etes-vous un tueur qui a causé la ruine de l'industrie des médias ?".

- J'ai aimé la petite référence à Flattr et l'explication assez claire du concept.



Je pense pour finir qu'il faut garder un "énorme" recul sur ce documentaire. Arte, bien que restant la dernière chaîne "potable" de la télévision française, a fait une énorme publicité sur ce documentaire. Les images que ce film montre sont sélectionnées parmis une quantité phénoménale d'information. Ainsi nous avons accès principalement aux trolls, aux engueulades, bref à tout ce qui fait vendre. Ce qui est vraiment intéressant, c'est simplement que aucun des deux protagonistes du conflit (les fondateurs de The Pirate Bay et les majors d'Hollywood) ne sont pas mis en scène de façon manichéenne. On comprends bien les motivations des deux camps, ainsi que leurs avantages et leurs faiblesses.

L'aspect séduisant de ce film/documentaire est que c'est un produit issue de crowdfounding. C'est à dire que ce sont les téléspéctateurs qui ont financé le tournage. Un appel avait été initalement lancé pour rassembler 25 000$. En deux jours, la cagnote avait atteint plus de 50 000$. C'est une des plus belles preuves montrant que les gens sont totalement prêts à payer pour du contenu qu'ils apprécient.

De plus, le film a été placé sous la licence Creative Commons BY-NC-ND, ce qui est vraiment un bon point pour moi. Ainsi vous pouvez le visionner gratuitement, où en payant (et légalement, c'est pas beau le progrès ?) en français sur le site de replay de Arte ici, où bien directement sur le site officiel.

Il vous est aussi possible de d'acheter le DVD sur le site officiel. C'est cool de voir qu'énormément de gens ont payé pour le télécharger. La page d'accueil affiche le compteur en direct. Encore un bel exemple montrant que les gens veulent payer du contenu, même si celui-ci est proposé gratuitement, nonobstant le fait que le ce dernier en vaille la peine.

Un petit mot pour conclure. Je trouve que ce film est doublement critique vis à vis des majors d'Hollywood. Premièrement par ce qu'il défend le système économique de The Pirate Bay, et deuxièmement, et c'est ce que je trouve le plus beau, car le film en lui même est un exemple de l'idéal que recherchent les 4 fondateurs tout au long du film, et une preuve qu'une économie de partage peut-être viable.