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Apple fait preuve d'une inédite humilité

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00
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Je n'en croyais pas mes yeux hier quand j'ai lu le message de Tim Cook aux usagers d'Apple dans lequel il s'excusait publiquement de la mauvaise qualité de "Plans" sur iOS 6 et suggérait de se tourner vers la concurrence. [1] Il faut dire qu'Apple ne nous avait pas habitué à de tels actes de contrition.

Quelques expressions de mauvaise foi de la part de la marque pommée ont en effet écorné son image. Une des plus célèbres est celle qui entoure ce que l'on a nommé l'Antennagate. [2] Lors de la sortie de l'iPhone 4, Steve Jobs avait nié le problème d'antennes avant de finalement se rétracter et faire don de housses de protection. Mais ce revirement s'était manifestement fait dans la douleur, et Steve Jobs avait montré un certain agacement lors de la présentation qu'il avait lui-même menée.

Autre exemple plus récent : l'affaire de la faille des SMS dans l'iPhone. Apple avait alors menti effrontément [3] en affirmant que le problème ne provenait pas de l'iPhone mais du protocole SMS lui-même. Comme si ce mensonge [4] ne suffisait pas, il avait invité ses usagers à utiliser iMessage... [5] qui ne fonctionne qu'entre appareils sous iOS.

Mais ce qui s'est passé hier est vraiment remarquable et mérite d'être noté. Apple va-t-il (enfin) changer sa stratégie de communication ? Cela lui serait en tout cas salutaire vis-à-vis de troublions de mon genre qui n'apprécient guère l'arrogance dont fait régulièrement preuve cette compagnie. Cela sera-t-il suffisant pour que la polémique cesse d'enfler à l'image de ce qui s'était passé avec l'Antennagate ? L'intervention de Tim Cook arrive en effet assez tardivement.

Reste à voir si les fans d'Apple vont adhérer à ce discours emprunt d'humilité. Ces derniers jours, j'ai en effet constaté l'apparition d'articles visant à relativiser le problème [6] [7] [8] pendant qu'un "mapgate" se préparait. Alors accepter que la cause que l'on a défendu becs et ongles est, de l'aveu même de la maison-mère, "perdue" n'est pas forcément un pas facile à franchir. Le fanboyisme ne s'accomode pas très bien de ce genre de revirement. [9] [10]

Quoi qu'il en soit et une fois n'est pas coutume : bravo Apple !

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Apple ou l'horloge de la discorde

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00
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Boum. Apple copie.

On aime bien le rappeler quand il s'agit de l'interface graphique de Xerox qui a donné naissance à celle du Mac, [1] ou, plus récemment, la barre de notification d'Android. [2] Mais que Apple copie une horloge d'une ancienne régie fédérale helvétique, voilà qui est inédit !

Rappel des faits : il y a un peu moins d'une semaine, le grand public - surtout en Suisse - apprenait l'objet du scandale : dans iOS6 sur iPad, l'horloge est tout simplement une copie (quasi) parfaite de celle des Chemins de Fer Fédéraux (CFF) dont le design est protégé depuis sa création en 1944. [3] Le dépôt peut être aisément vérifiable en ligne. [4] Au moment où l'on apprenait le scandale, les CFF ont réagi fermement mais pacifiquement : on ne veut pas faire la guerre à Apple, mais il faudra bien trouver une forme de compensation financière. [5]

Mais aujourd'hui, rebond : les CFF sont simplement heureux qu'Apple utilise leur horloge et ne demandent finalement rien en retour, [6] combien même :

a) Apple n'a pas demandé d'autorisation préalable pour utiliser l'horloge,
b) Apple n'affiche nulle part la moindre référence quant à l'origine de l'horloge.

Qu'en déduire ?

Première hypothèse : les CFF ont peur. Apple est un monstre juridique avec une armée d'avocats. Si aucune compensation financière ne peut être trouvée, il serait hasardeux de porter l'affaire devant les tribunaux. D'autant plus qu'elle n'est pas gagnée d'avance. [7]

Deuxième hypothèse : la communication des CFF est plus sincère que jamais et les dirigeants de l'ex-régie fédérale sont vraiment fans d'Apple. Là, cela deviendrait inquiétant, mais ce ne serait pas totalement improbable. [8]

Troisième hypothèse : les CFF voient dans cet "accident" un coup de pub. Sauf que les Chemins de Fer Fédéraux suisses ne sont mentionnés nulle part dans l'horloge d'Apple, donc la situation actuelle ne leur profite en rien. Peut-être qu'à défaut d'une compensation financière, les CFF pourraient obtenir d'Apple une mention quant à l'origine de l'horloge de la discorde ?

Quoi qu'il en soit, la nouvelle d'aujourd'hui a créé des réactions très vives en Helvétie francophone et la majorité des lecteurs de presse semble désapprouver la grande clémence des CFF [9] vis-à-vis d'une entreprise qui n'a jamais hésité à utiliser l'arme judiciaire pour défendre son image. [10] On comprend d'autant plus cette réaction quand on constate ce que paient les Suisses pour utiliser les transports publics ; alors se dire qu'Apple pourrait (même modestement) contribuer à alléger la facture est plutôt séduisant.

En tous les cas, puisqu'il semble devenu si facile de copier l'horloge des CFF sans être inquiété, il va de soi que je ne vais pas me gêner pour ce billet !

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[1] Oui, enfin, pas si sûr que ce soit du vol, finalement : http://obamapacman.com/2010/03/myth...

[9] Voir par exemple les commentaires de l'article de presse du 20 Minutes suisse romand : http://www.20min.ch/ro/news/suisse/...

[10] Voir mon point de vue sur l'affaire Apple-Samsung, posté peu avant son dénouement pour ce qui est des batailles judiciaires d'Apple : http://acidebase.kegtux.org/Appsung

SBF

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00
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Ce qui suit est une histoire vraie. [1]

C'est celle d'un type, dans un bois. Il a un revolver chargé dans la main, le doigt sur la gâchette, le canon contre sa tempe. Il va appuyer. Quand soudain, venu de nulle part, un cycliste débarque sur un vélo rose (!) et lui dit, dans un français hésitant et avec un accent latino : "Monsieur, que faites-vous ?! Ne faites pas ça !" Surpris, ne se sachant plus seul, il descend immédiatement son arme et se tourne vers son étrange visiteur. "Ne faites pas ça !" répète le cycliste en s'approchant de lui. "Vous n'avez pas le droit de faire ça." L'homme fond en larme, visiblement désespéré. Le cycliste entend le désespoir et la tristesse de celui à qui il vient d'empêcher un geste fatal. Il lui parle aussi de ses croyances, que c'est "Dieu qui [lui] a donné la vie" et qu'il n'avait pas le droit de la faire disparaître ainsi. L'homme ne croit pas en tout cela, mais il finit par s'ouvrir à son étrange sauveur. Il lui parle aussi de sa situation professionnelle : c'est un médecin travaillant dans une clinique réputée. Il a tout pour lui : la réussite, la reconnaissance sociale, de l'argent. Mais pour quelque raison (que je ne connais pas), il est terriblement malheureux et désespéré. Le cycliste l'écoute, pleure avec lui, le voit retirer précautionneusement la balle de son arme et la jeter. Il sort son portable, téléphone à la police et lui explique la situation. Quelques minutes plus tard, les secours arrivent et prennent en charge le médecin. Le cycliste, quant à lui, remonte sur son vélo et s'en va en rebroussant chemin.

Fin.

Je vous disais au début de ce texte que cette histoire était vraie. J'en ai eu le récit de première main d'un des acteurs de la scène. Mais il ne s'agissait ni du médecin, ni de la police. C'était le cycliste qui m'en a parlé. Sous le couvert d'une semi-confidence. Nous allons l'appeler Carlos. Je ne peux pas dire que je connaisse très bien Carlos, mais je le côtoie depuis trois ans environ. C'est un type plutôt discret et fondamentalement honnête. Il vient d'un pays d'Amérique du Sud. Là-bas, il avait un business florissant, une famille et trois maisons. Puis, un effet domino sordide s'est déclenché. Il a perdu son travail et ses trois maisons, et sa femme a demandé le divorce. Il pensait littéralement fuir les ennuis en fuyant son pays et en venant en Suisse, où il espérait se relancer. Mais les choses se sont en fait empirées. Je n'entrerai pas dans les détails. Disons simplement qu'il est aujourd'hui sans domicile fixe.

SDF, comme on dit.

Sans emploi, sans argent, presque sans biens matériels. Et sans situation régulière dans un pays dont il éprouve des difficultés à parler la langue.

Il dort souvent dans un garage qu'il ne regagne qu'à la tombée de la nuit par crainte d'être aperçu. Et quand il fait trop froid, il lui arrive de trouver un toit chez des amis. Pour manger, il va généralement à la soupe populaire, "avec les drogués et les prostituées", dit-il. La première fois, ça lui avait fait un choc, lui qui venait d'un milieu aisé. Accepter qu'il faisait partie des "pauvres" était un pas difficile à franchir.

Son "expérience helvétique" est très pénible pour lui. Mais il a le sentiment d'avoir énormément appris au-travers de son dénuement. Il a appris le confort des relations humaines et la chaleur des discussions, à défaut du confort et de la chaleur des maisons. Les gens avant le business, alors qu'avant c'était exactement le contraire. Quand il me parle de sa situation actuelle, il me dit que c'est dur, qu'il veut s'en sortir, retrouver un travail stable et être payé un peu plus que CHF 5.- de l'heure. Mais en même temps, il me dit que depuis peu, il a trouvé la paix. Une quiétude, une sérénité qu'il n'avait jamais connue auparavant. Quand il avait des biens et de l'argent. Et quand sa foi et ses prières n'étaient pas les seules choses auxquelles il pouvait s'accrocher.

Carlos, selon ses propres dires, était aujourd'hui plus heureux qu'il ne l'avait jamais été.

Cela, malgré ses dettes [2] et son dénuement - car après tout, pourquoi se faire du soucis quand on n'a, littéralement, plus rien à perdre ? Si ce n'est peut-être son vélo rose, des habits et quelques cartons à moitié plein. A propos de sa bicyclette, je ne sais pas exactement où il l'a trouvée. Je soupçonne un de nos amis commun de lui avoir remis celle de sa fille devenue majeure (et apparemment moins portée sur le rose).

En tout cas, Carlos effectuait tous ses trajets sur ce vélo. Tous les jours, il allait en promenade au bord du lac sur son vélo rose. Tous les jours, il allait au bord du lac, mais pas ce jour-là. Ce jour-là, au lieu de prendre son itinéraire habituel, et sans vraiment savoir pourquoi, il s'est senti poussé à prendre un autre chemin. Sans savoir pourquoi, il est entré dans un bois. Et à sa grande stupeur, sur son chemin, un homme tenait un pistolet contre sa tête et s'apprêtait à commettre l'irréparable.

Vous connaissez la suite de l'histoire.

Ce jour-là, un SDF, étranger et illégal en Suisse, sans le sous, marginal mais serein, a sauvé l'âme tourmentée d'un médecin suisse, aisé quant à sa situation matérielle et intégré socialement. Un SDF, guidé par la main de Dieu, de la Providence ou arrivé par hasard - chacun jugera en fonction de son prisme de croyances - a écouté le désespoir d'un homme qui avait tout pour lui, et est allé jusqu'à appeler la police pour lui en venir en aide malgré sa situation irrégulière.

Mon mot de la fin : Carlos m'a dit qu'on ne le croyait pas quand il disait être SDF. Il était toujours rasé de près et se débrouillait pour trouver plusieurs fois par semaine un endroit où se laver et laver des habits. Il tenait à garder une apparence "ordinaire". Peut-être qu'en le mettant côte à côte avec le médecin, vous n'auriez pas su dire lequel des deux est SDF. Mais peut-être auriez-vous pu reconnaître celui qui était serein de celui qui était SBF - "sans bonheur fixe".

Tout stéréotypé que puisse paraître ce récit, je vous laisse, vous aussi, le conclure.

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[1] Jusqu'à preuve du contraire.

[2] Principalement vis-à-vis des assurances maladies...

Pour motiver vos employés, offrez leur... de l'intérêt !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00
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Il y a quelques jours, je lisais que Marissa Mayer (photo), CEO de Yahoo!, avait décidé de faire preuve d'une grande générosité : chaque employé pouvait recevoir gratuitement un smartphone. [1] Soit un HTC One X, un Samsung Galaxy S3, un iPhone 5, un Nokia Lumia 920 ou un HTC EVO 4G LTE. Abonnement offert par la maison, s'il-vous-plaît. Tout ça pour remonter le moral, doper la motivation et booster la productivité. Une belle carotte électronique sensée relancer Yahoo! dans la course.

Bonne idée ? Pas forcément.

Si vous voulez que vos employés travaillent bien et soient efficaces sur le long terme, vous devez leur donner autre chose que des smartphones, ou même des bonus à la fin de l'année. Vous devez les rendre heureux. Et durablement intéressés par ce qu'ils font.

Les petits cadeaux d'entreprises et les bonus font partie de la catégorie des leviers motivationnels extrinsèque à la tâche : ils ne rendent pas le travail plus intéressant, mais ils peuvent augmenter le sentiment de reconnaissance de l'employé vis-à-vis de l'entreprise tout en le motivant à mettre en œuvre ce qu'il faut pour être récompensé à nouveau. Mais les motivations extrinsèques ont des biais. Premièrement, l'effet est provisoire. On s'habitue vite à son salaire et tout aussi vite à recevoir des bonus ou des cadeaux - tel un nouveau smartphone. L'entreprise se voit ainsi contrainte, d'année en année, d'augmenter le nombre de petites attentions et le montant des bonus pour conserver leurs employés motivés. Le deuxième biais est lié à la tâche : comme pour les enfants qui apprennent davantage à éviter la punition qu'à obéir à l'injonction sous la menace de la punition (vous me suivez ?), la récompense incite à la rechercher davantage, éventuellement par d'autres moyens que ceux prévus. Et détourne d'autant plus l'employé de la recherche du plaisir par le travail. Or, le plaisir au travail pour le travail crée de la motivation intrinsèque, gage d'une bonne efficacité et d'une bonne productivité.

Les experts de la motivation se penchent sur le sujet depuis bien des années. Inspirés par le modèle de Herzberg, [2] les travaux sur l'autodétermination [3] par Deci & Ryan ont mis en évidence l'existence de trois dimensions motivationnelles majeures : les motivations intrinsèques, les motivations extrinsèques (elles-mêmes divisées en sous-classes) et l'amotivation (qui est l'absence de motivation). Le sentiment d'être responsabilisé au travail et de bénéficier d'une importante autonomie fait partie des motivations intrinsèques [4] les plus puissantes. Or, selon certaines études, le fait d'y ajouter des éléments motivationnels extrinsèques a tendance à diminuer la motivation intrinsèque. [5] En d'autres termes : si vous voulez que vos employés soient motivés par leur tâche, ne détournez pas trop leur focalisation par des récompenses externes.

Je suis toujours étonné de constater que le premier réflexe des managers pour augmenter la motivation chez les employés est de fournir des récompenses. Je ne suis pas certain que le principe est applicable en tout temps et partout, mais dans bien des situations, il serait plus efficace (et parfois plus économique) de rendre leur travail plus intéressant. En les responsabilisant davantage, en les amenant à résoudre des problèmes stimulants, en leur demandant de faire preuve de créativité, en leur donnant une vision complète et concrète du bénéfice de leurs actions, en montrant de la reconnaissance pour le travail effectué, en renforçant le sentiment de compétence personnelle et en leur accordant une grande confiance et une importante autonomie. Bref : en sortant du taylorisme. [6] Ajoutez-y quelques valeurs humaines réelles (qui vont donc au-delà des slogans), et vous pouvez vous assurer de l'adhésion de vos employés. A condition, bien sûr, que le travail en lui-même réponde à leurs intérêts professionnels et à leurs aspirations fondamentales.

Évidemment, offrir un smartphone à tous ses employés c'est aussi l'assurance qu'ils seront toujours connectés au travail. Cela n'a rien d'innocent. Mais si l'objectif était de motiver, il y avait peut-être mieux à faire, du côté de Yahoo!.

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"Misajourite aigue" : alerte épidémie !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Avec l'arrivée prochaine de iOS 6 et de Android 4.1 (Jelly Bean), on va encore voir son cortège de fans d'Apple se fendant en diatribes contre Android et ses difficultés à mettre son parc d'appareils à jour, comme on verra les fans d'Android transpirer à grosses gouttes et se demander si leur téléphone ou tablette bénéficiera de la nouvelle version.

Un petit rappel en cette saison s'impose, et notamment cette fiche qui ne devrait pas tarder à paraître dans le futur DSM [1], la "bible" des psychiatres :

Nom : Misajourite. Une forme aggravée de la maladie peut porter le nom de Misajourite aigue.

Symptômes : On considère qu'il y a misajourite lorsqu'au moins 5 des 8 symptômes suivants sont présents, depuis une durée de 3 mois au moins :

- Tendance à vérifier quotidiennement, voire plusieurs fois par jour, si une mise-à-niveau ou une mise-à-jour existe sur Internet pour son appareil (généralement : ordinateurs, smartphones, consoles de jeu, etc.).
- Agacement fortement marqué lorsqu'une mise-à-jour ou une mise-à-niveau existe et qu'elle n'est pas encore à disposition du public.
- Énervement prononcé lorsqu'une mise-à-jour ou mise-à-niveau est mise à disposition du public mais que l'appareil refuse de faire la mise-à-jour.
- Recherche obsessionnelle de solutions, parfois très complexes, pour effectuer manuellement la mise-à-jour ou la mise-à-niveau de son appareil.
- Mise en danger de l'intégrité de l'appareil en tentant d'y installer soit-même des mises-à-jour non envoyées automatiquement.
- Achat compulsif sur la base de version du logiciel / du système d'exploitation et/ou en fonction de la capacité de l'appareil à se mettre à jour.
- Goût prononcé pour les annonces publiques lorsque son appareil a été mis-à-jour ou à niveau (annonces sur Internet, auprès des collègues de travail, de la famille, des beaux-parents, et, dans certains cas rares mais extrêmes, klaxons dans les rues, organisation de fêtes publiques ou privées).
- Menaces auprès du constructeur : passage à la concurrence en cas de refus de mis-à-jour immédiat, voire de dénonciation auprès du tribunal international de Lahaye.

Et en tous les cas :

- Absence de prise en considération de l'éventuelle inutilité de la mise-à-jour.
- Sentiment d'extase (durée : quelques minutes à plusieurs semaines) lorsque la mise-à-jour a eu lieu.

Etiologie : 99% des personnes touchées sont également technophiles. On note cependant un nombre plus élevés d'utilisateurs d'ordinateurs fonctionnant sous Linux ou Mac, et de smartphones sous Android. A l'exception de Windows Phone, les utilisateurs de Windows semblent être épargnés par ce trouble, ces derniers semblant plutôt atteints, à l'inverse, par la misajouphobie (voir diagnostic différentiel). Les utilisateurs d'appareils sous iOS ne semblent pas non plus touchés par ce mal pour la majorité.

Prévalence : L'étendue et l'évolution de la maladie sur un plan statistique est actuellement difficilement quantifiable. Elle semble en augmentation dans les pays industrialisés. Des études épidémiologiques suivront.

Comorbidité : On note en particulier de fortes corrélations avec les troubles suivants :

- Anxiété sociale (refus de rencontrer du monde tant que la mise-à-jour n'a pas eu lieu) ;
- Addictions diverses, mais en particulier addiction aux nouvelles technologies, à Internet et aux jeux ;
- Paranoïa (croyances selon lesquelles la non mise-à-jour est liée à un quelconque complot) ;
- Conduites à risques (en particulier : bricolage intempestif de tout appareil électrique ou électronique, hacks, etc.).

Diagnostic différentiel : Certains cas peuvent être confondus avec la misajouphobie, qui consiste à craindre les mises-à-jour car potentiellement source de dérèglements (voire mise hors service) de l'appareil utilisé. Certains symptômes peuvent s'avérer identiques (notamment la recherche de mises-à-jour) mais les motivations sont inverses.

Bien, c'est pas tout, mais j'ai un médoc ou à deux à avaler en attendant Jelly Bean...

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