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Boudah Talenka

Site original : Boudah Talenka

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Alcool - le prix de la modération

mardi 4 septembre 2012 à 00:00

Voici la liste complète des noms des différentes tailles de bouteille et leur origine. ça servira sans doute pour un jeu en ligne qui sera créé un de ces jours. Donc juste pour les alcooliques cultivés.

Les parts (fractions d'une bouteille ou d'un litre)

Les multiples

Pourquoi trinque-t-on ?

Pourquoi je soutiens la quadrature du net

mardi 4 septembre 2012 à 00:00

π
Pour répondre simplement :

Quand ils sont venus prendre les juifs,
Je n'ai rien dit, car je n'étais point juif
Quand ils sont venus prendre les noirs,
J'étais de ceux qui ne voulaient rien voir.
Quand ils sont venus prendre les Beurs,
Je n'ai rien fait :je n'étais pas des leurs.
Mais, le jour où ils viendront me prendre,
Restera-t-il quelqu'un pour me défendre ?

Quand ils sont venus prendre les rouges,
Je n'ai rien dit, je me méfiais des rouges
Quand ils sont venus prendre les femmes,
J'étais de ceux qui n'avaient pas de femme.
Quand ils sont venus prendre les gays,
Je n'ai rien fait :je n'étais pas concerné

Mais, le jour où ils viendront me prendre,
Restera-t-il quelqu'un pour me défendre ?

Quand ils ont commencé à prendre nos villes,
Je n'ai rien dit :j'étais d'une autre ville.
Quand ils ont défilé dans nos rues,
J'étais de ceux qui n'avaient toujours rien vu.
Quand ils sont venus prendre mon voisin,
C'était trop tard :je n'y pouvais plus rien.

Aujourd'hui qu'ils sont là pour me prendre,
Il n'y a plus personne pour me défendre !

Cette chanson de Marc Robine est tirée d'un poème de Martin Niemoller, pasteur allemand, envoyé aux camps de la mort pendant la seconde guerre mondiale. J'ai fait mon don au nom de l'association Talenka, qui figure donc parmi les donateurs : laquadrature.net/fr/liste-des-soutiens

1001 façons de voler au supermarché

mardi 4 septembre 2012 à 00:00

Voyage au supermarché

Ce qu'on risque

Pour commencer, rappelons que voler c'est aller à l'encontre du droit de propriété. Nos grassouillets députés qui sont dans l'incapacité de défendre leur propriété ont donc interdit le vol. Rappelons donc ce qu'on risque en cas de vol :

Ce que les vigiles/gérants/caissiers n'ont pas le droit de faire:

En général les gens qui volent n'osent pas porter plainte quand on les garde/fouillent/frappent ; mais je répète que personne n'a le droit de se faire justice lui-même ! De plus il y a la présomption d'innocence, et il faut des preuves pour accuser quelqu'un (sinon c'est de la diffamation). En général les supermarchés sont équipés de caméras, mais la moitié sont factices (les plus visibles) ou ne sont pas enregistrées ! mdr et les petits magasins n'en n'ont souvent carrément pas... Et s'il n'y a pas de caméra, c'est votre parole contre la leur : plaidez le malentendu ! Dîtes que vous “vous êtes retrouvés dans une situation qui a été mal interprétée”. Si vous êtes sûr qu'il n'y a aucune preuve du vol, n'avouez surtout pas, et dans le doute ne dîtes rien ! Si vous vous faîtes chopper, vous devez trouver l'attitude et l'excuse adéquate en quelques secondes, donc réfléchissez et taisez-vous plutôt que de dire des choses qui ne ferait qu'aggraver votre situation...

Ah oui encore un détail : les vigiles sont de simples citoyens comme nous, ils n'ont aucun droit supplémentaire. Ils ont pour mission de surveiller le magasin, mais n'ont pas le droit de vous forcer à quoi que ce soit, et n'ont que le droit de vous gardez à proximité (pas de vous enfermer quelque part) après avoir appeler la police. Point noir : les gendarmes ignorent souvent volontairement ces détails juridiques et trouvent ça normal de sortir quelqu'un enfermé dans une pièce pour l’amener directement à la gendarmerie sans prendre la peine de vérifier si oui ou non il y a eu vol.

Sources : légifrance (droit pénal du vol) + blogs...

1001 façon de voler les voleurs

Avant d'entamer la longue liste des méthodes pour arnaquer ces requins de la grande distribution, il faut que vous sachiez que les grandes surface augmentent leur prix pour compenser les 7% de chiffre d'affaire perdu à cause des vols. En Europe, la France est le pays où on vole le plus parait-il... Mais souvent, des produits sont volés juste le jour de péremption, ou juste après qu'ils aient été sali, rayé, etc... Vous comprenez la magouille !

Remarques

Je rappelle (pour m’exonérer de toutes poursuites) que voler c'est mal, que cet article est juste un rappel de la loi que vous pouvez vous-même consulter sur Légifrance, suivi de quelques méthodes couramment utilisées de part de monde. Je n'encourage pas le vol, je le décourage même ! Ne volez pas, respectez la loi et l'autorité. Mais je rappelle que les vigiles n'en ont aucunes ; et que les plus grands voleurs sont les supermarchés eux-mêmes. Vous pouvez laissez d'autres méthodes de vol, remarques, astuces dont vous avez entendues parlez, étant entendu par avance qu'il ne faut pas le faire car c'est illégal. Il faut voir cet article avec un esprit d'humour, comme le reste de ce site. Ne volez pas ! Profitez plutôt de la vie en buvant une bonne bouteille avec des amis !

Quelques liens

Grignotage dans un supermarché (ça pourrait être une façon de manisfester (voir notamment cette vidéo)
Glanage et grapillage

Le lapin monumental

mardi 4 septembre 2012 à 00:00

Préambule

Comme il commence à il y avoir beaucoup de lapin dans notre guilde (Talenka), c'est un peu le bordel, alors je propose une définition définitivement irresponsable de la lapinitude... Si quelqu'un ne respecte pas ces quelques points, alors ce n'est pas un lapin ! En pré-requis à la lapinitude talenkienne, il faut passer une soirée avec les 3 fils de Zoltan (Boudah, Ju patate et DD), ou avec notre bien aimé prophète La Phrêïzh.

Article 1er : Un lapin a 2 oreilles, 2 pieds, et au moins 2 dents. En général il a aussi au moins 2 neurones, enfin à la naissance, parce qu'après, ce n'est plus garanti.

Article 2 : Un lapins n'aime que les carottes, le chocolat et l'alcool. Bon d'accord il aime aussi baiser comme un lapin, mais c'est pas l'sujet.

Article 3 : Un lapin est super-intelligent, mais il ne doit jamais le montrer.

Article 4 : Un lapin est pacifique*.

Article 5 : Un lapin ne mange pas de cassoulet au déjeuner.

Article 6 : Un lapin qui a faim n'a pas de morale.

Article 7 : Un lapin qui n'a pas faim dort, boit, chante**, ou parle pour ne rien dire. Seule la faim peut lui faire changer d'activité, se rapporter alors à l'article 6.

* : excepté les jours de pleine lune, les jours fériés et les week-end
** : faux bien sûr ^^

Déclaration interdite de Ravachol (1892)

mardi 4 septembre 2012 à 00:00

Un comdamné à mort demande à prendre la parole une dernière fois.

Si je prend la parole aujourd'hui, ce n'est pas pour me défendre des actes dont on m'accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable.

En effet, ne voit-on pas aujourd'hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l'oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur apporter des avantages. Exemple : un patron ne fait-il pas des voeux pour voir un concurrent disparaître; tous les commerçants en général ne voudraient-ils pas, et cela réciproquement, être seuls à jouir des avantages que procurent ce genre d'occupations ? L'ouvrier sans emploi ne souhaite-t-il pas, pour obtenir du travail, que pour un motif quelconque celui qui est occupé soit rejeté de l'atelier. Eh bien, dans une société où de pareil faits se produisent, on n'a pas à être surpris des actes dans le genre de ceux qu'on me reproche, qui ne sont que la conséquence logique de la lutte pour l'existence que se font les hommes qui, pour vivre, sont obligés d'employer toute espèce de moyens. Et puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n'en est-il pas réduit à penser :

“Eh bien, puisqu'il en est ainsi je n'ai pas à hésiter, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes !” Les patrons, lorsqu'ils renvoient des ouvriers, s'inquiètent-ils s'ils vont mourir de faim? Tout ceux qui ont du superflu s'occupent-ils s'il y a des gens qui manquent des choses nécessaires ?

Il y en a bien quelques uns qui donnent du secours, mais ils sont impuissants à soulager tout ceux qui sont dans la nécessité et qui mourront prématurément par suite des privations de toutes sortes, ou volontairement par les suicides de tout genre pour mettre fin à une existence misérable et ne pas avoir à supporter les rigueurs de la faim, les hontes et les humiliations sans nombre, et sans espoir de les voir finir.

Ainsi on a la famille Hayem et la femme Souhain qui a donné la mort à ses enfants pour ne pas les voir plus longtemps souffrir, et toutes les femmes qui, dans la crainte de ne pouvoir nourrir un enfant, n'hésitent pas à compromettre leur santé et leur vie en détruisant en leur sein le fruit de leur amours.

Et toutes ces choses se passent au milieux de l'abondance de toute espèce de produits ! On comprendrait que cela ait lieu dans un pays où les produits sont rares, où il y a famine. Mais en France, où règne l'abondance, où les boucheries sont bondées de viande, les boulangeries de pain, où les vêtements, la chaussure, sont entassés dans les magasins, où il y a des logements inoccupés !

Comment admettre que tout va bien dans la société, quand le contraire se voit d'une façon aussi claire ?

Il y a bien des gens qui plaindront toutes ces victimes, mais qui vous diront qu'ils n'y peuvent rien : que chacun se débrouille comme il peut !

Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s'il vient à chômer ? Il n'a qu'à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. C'est ce que j'ai voulu laisser à d'autre. J'ai préféré ma faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J'aurais pu mendier : c'est dégradant et lâche, et même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d'attendre, prenaient où il y a et par n'importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu'il y a danger à consacrer l'état social actuel, où l'inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant.

On finira sans doute plus vite par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu'ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels; que ce n'est pas en supprimant celui qui vole plutôt que de mourir d'une mort lente par suite des privations qu'il a eues, qui prend violemment ce qui peut lui assurer le bien-être, même au risque de sa mort qui ne peut être qu'un terme à ses souffrances.

Voilà pourquoi j'ai commis les actes qu'on me reproche, et qui ne sont que la conséquence logique de l'état barbare d'une société qui ne fait qu'augmenter le nombre de ses victimes par la rigueur de ses lois qui sévissent contre les effets sans jamais toucher aux causes : on dit qu'il faut être cruel pour donner la mort à son semblable, mais ceux qui parlent ainsi ne voient pas qu'on s'y résout que pour l'éviter soi-même.

De même, vous, messieurs les jurés, qui, sans doute, allez me condamner à la peine de mort parce que vous croyez que c'est une nécessité et que ma disparition sera une satisfaction pour vous qui avez horreur de voir couler le sang humains, mais qui, lorsque vous croirez qu'il sera utile de le verser pour assurer la sécurité de votre existence, n'hésiterez pas plus que moi à le faire, avec cette différence que vous le ferez sans courir aucun danger, tandis que, au contraire, moi j'agissais aux risque et péril de ma liberté et de ma vie.

Eh bien messieurs, il n'y a plus de criminel à juger, mais les causes du crime à détruire. En créant les articles du Code, les législateurs ont oubliés qu'ils n'attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu'alors ils ne détruisaient aucunement le crime : en vérité, les causes existant, toujours les effets en découleront. Toujours il y aura des criminels, car aujourd'hui vous en détruisez un et demain il y aura dix qui naîtront. Que faut-il alors? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous ses besoins ! Et combien cela est facile à réaliser ! Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins.

Alors on ne verra plus des gens comme l'ermite de notre-dame-de-grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leur appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l'affection est sincère. On ne verra les hommes comme Pranzini, Prado, Berland, Anastay et autres qui, toujours pour avoir ce métal, en arrivent à donner la mort ! Cela démontre clairement de tous les crimes toujours la même et qu'il faut être insensé pour ne pas la voir.

Oui, je le répète, c'est la société qui fait les criminels, et vous, jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes, et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets.

J'ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens : tant que moi ni les miens n'avons trop souffert, je suis resté ce que vous appelé honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venu la faim. C'est alors cette grande loi de la Nature, cette voix impérieuse qui n'admet pas de réplique, l'instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l'auteur.

Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, allié à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l'aisance même aurait fait des honnête gens.

Une société intelligente en aurait fait des gens comme tout le monde.


Et cela a été dit en 1892, mais qu'est-ce qui a changé depuis ? Rien vraiment. Toujours, un petit nombre de possédant, épaulé par un certain nombre de bien lotis perpétuellement insatisfaits, spolie et écrase le reste de l'humanité. Faut-il détruire ces gens? Qui ne deviendrait pas comme eux en ayant vécu la même vie. Le communisme alors, comme le propose Ravachol ? On connait l'Histoire, même s'il n'est pas exclu que cela puisse marcher un jour dans de petites communauté. Pour moi, c'est le concept même de propriété qui est à l'origine de la peur et donc de la violence (cf. discours sur le fondement des inégalités parmi les Hommes, Rousseau)