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Nono's Songs : Lipps Inc - Funky Town

lundi 4 août 2014 à 11:02

Les Nono's Songs n'ont pas de but particulier si ce n'est de publier des musiques que j'apprécie.

Je ne donne aucune appréciation, je poste que des musiques, trouvées au détour du Net, ou d'un son/bruit que j'ai pu entendre quelques part ou avec quelqu'un. Ce n'est en aucun cas un signe de "nouveauté" ou un effet de mode quelconque.

Voici le clip officiel de Lipps Inc qui nous propose Funky Town

Ne paye plus ton Swiftkey

mercredi 18 juin 2014 à 09:00

Il y a presque deux ans (whaaaat ?!?!) je vous parlais dans cet article de Swiftkey, ce clavier génialissime qui n'a toujours pas quitté mon smartphone. Au risque de radoter, j'en remets une couche !

Non non, je n'ai même pas d'actions chez eux, c'est juste parce qu'il devient gratuit !

Et je pense que ça méritait bien un petit article spécial ;-)

D'ailleurs j'en profite pour faire une petite mise à jour de l'article d'il y a deux ans : Swiftkey existe pour smartphones, mais également pour tablettes. En revanche, cette dernière mouture n'est pas (encore ?) gratuite.

Swiftkey

Des paradoxes statistiques plus répandus qu'on ne croit

samedi 14 juin 2014 à 09:52

Les paradoxes statistiques sont des pièges sur lesquels on tombe bien plus souvent que ce que l'on pourrait penser à première vue. Illustrations avec le paradoxe de Simpson, un cas de politique fiction, et quelques exemples.

Quand les pourcentages se contredisent

Le paradoxe de Simpson, aussi appelé effet de Yule-Simpson, est sans doute le plus célèbre de ces pièges statistiques. On l'observe lorsque les succès d'un groupe s'inversent une fois ces derniers combinés.

Plus concrètement, prenons l'exemple d'un traitement de calculs (autre qu'une calculatrice :-)), directement inspiré par la page Wikipédia consacrée à ce paradoxe.

Si on compare, sur 350 essais chacun, le traitement A et le traitement B, le succès de B ne fait a priori aucun doute :


Mais si on segmente les essais entre "petits calculs" et "gros calculs", la tendance s'inverse comme par magie, et c'est le traitement A qui devient le plus efficace pour les deux types de calculs :

Comment cette inversion des succès peut-elle se produire ? Sans trop entrer dans les détails, on a parlé jusqu'à présent en pourcentages, donc en valeurs relatives.

Une grande partie de l'explication vient quand on observe le détail de ces tests, échecs inclus, en valeur absolue :

Les échantillons comparés pour chaque type de calculs sont très inégaux, ce qui est l'une des clés pour comprendre ce paradoxe.

Plus concrètement

Imaginons qu'un institut quelconque diffuse une étude à la conclusion tranchée : les Alsaciens sont 2,5% plus nombreux à mourir de malaises cardiaques que l'ensemble des Français.

Avant de se creuser la tête pour imaginer d'éventuelles causes (choucroutes trop garnies, Route des vins, etc...), le bon réflexe serait peut-être d'essayer de voir si une segmentation des résultats existe.

Par exemple, peut-être que les Alsaciens meurent plus souvent de malaises cardiaques car les individus de plus de 70 ans sont surreprésentés dans l'étude par rapport aux autres tranches d'âge.

Autre exemple : ceux qui lisent régulièrement ce blog se souviennent peut-être d'un autre exemple de paradoxe où, à partir des mêmes chiffres, on pouvait à la fois affirmer que la France accueillait beaucoup et peu de réfugiés. En ayant raison à chaque fois.

Le paradoxe apparaissait notamment parce que certains pays de l'UE avaient un volume de dossiers traités ridicule par rapport à celui de la France, et qu'ils les acceptaient quasiment tous.

Premier en moyenne, mais deuxième en tout

Lors des européennes du 25 mai, on a assisté à un triomphe du FN (et aussi de l'abstention, mais passons pour cette fois) dans la plupart des grandes circonscriptions françaises.

Dans le Grand-Est, le Bas-Rhin ne faisait pas exception, comme on peut le voir sur cette carte des résultats provisoires (en noir, les villes où le FN est en tête, en bleu l'UMP, et en rose le PS) :

Avec cette seule vue d'ensemble, on peut déjà estimer au doigt mouillé que :

Les moyennes des suffrages de chacun de ces partis confirment cette tendance : le PS est loin derrière avec une moyenne de 8,87%, l'UMP deuxième avec 27%, et le FN légèrement en tête avec 29,87%.

Et les nombres d'électeurs dans le département étayent aisément ces observations :

Maintenant, rêvons un peu d'une démocratie parfaite, où il y aurait eu 100% de participation et 100% de bulletins exprimés à Strasbourg, la grande ville du département.

Si l'on projette les mêmes pourcentages pour le FN, le PS et l'UMP, les moyennes des uns et des autres ne changent pas et le FN a toujours près de 30%. En revanche, les deux premières places du podium s'inversent comme par enchantement :

Encore une fois, on a absolument pas touché aux valeurs relatives, en revanche on a copieusement élargi les valeurs absolues, ce qui nous a donné à l'arrivée un beau paradoxe.

Dans cas, on doit expliquer que le FN a dominé territorialement le scrutin, mais a largement perdu le plus gros réservoir de voix, ce qui a sapé son résultat dans le département. Ce qui peut sembler paradoxal s'explique aisément avec un poil de contextualisation !

Quelques conseils pour détecter ces paradoxes

Gravity Maze, sans dessus dessous

mercredi 11 juin 2014 à 09:00

Cette semaine, je reviens avec un jeu (et oui, encore un). J'ai choisi cette fois-ci un casse-tête, Gravity Maze.


Ce jeu me rappelle un peu mon enfance. Mais oui, vous savez, ce type de trucs :

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Moi j'y passais des heures, j'adorais ça !

Du coup, quand je suis tombée sur Gravity Maze, je n'ai pas pu m'empêcher de le télécharger et d'y jouer (des minutes seulement, parce qu'entre temps j'ai grandi, j'ai plus le temps m't'vois ?!)

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Dans ce jeu, il n'est pas question de billes dans un labyrinthe, mais de sortes de pneus poilus (chacun y voit ce qu'il veut bien, hein) qu'il faut mener à bon port.
Et avec 45 niveaux de difficultés, il y a de quoi passer de bons moments dessus ;-)

Enjoy it :-)

L'intrigue de "From Hell" en une carte

lundi 9 juin 2014 à 15:41

Parmi les grandes différences entre la BD "From Hell" et son adaptation cinématographique, il y a une carte qui donne le ton de cette plongée en enfer. On y retrouve les grandes lignes métaphysiques du Jack l'Eventreur choisi par Alan Moore.


Ceux qui se sont un peu renseignés sur le scénariste de comics Alan Moore le savent : ce dernier déteste copieusement les adaptations audiovisuelles de ses œuvres (parmi lesquelles "V pour Vendetta", "The Watchmen", "La Ligue des gentlemen extraordinaires", "From Hell"), à tel point qu'il a refusé d'apparaître au générique de certains de ces films.

Pour avoir lu la plupart de ses BD, on aurait du mal à lui donner tort, tant la machine hollywoodienne a retiré des éléments très importants de ses œuvres. C'est notamment le cas de la fin de "V pour Vendetta", et c'est encore plus criant pour "From Hell".

Mais d'abord, un peu de genèse : Alan Moore a imaginé cette BD à l'approche du centenaire des meurtres de Whitechapel, durant lesquels s'est tristement illustré un tueur en série surnommé Jack l'Eventreur et jamais clairement identifié.

Moore a pris comme base à son travail une thèse conspirationniste du journaliste Stephen Knight, qui affirma dans les années 1970 que les atrocités de Whitechapel avaient été perpétrées par un médecin, lui-même commandité par des francs-maçons soucieux de préserver un secret royal (grosso modo l'existence d'un bâtard).

Moore précise bien dans ses annexes qu'il ne croit pas aux allégations de Knight, mais que cette théorie du complot était très intéressante à exploiter d'un point de vue narratif. Il choisira comme tueur en série le médecin royal William Gull,une rumeur de temps à autre reprise.

Moore s'est parallèlement énormément documenté pour restituer l'ambiance très inégalitaire de l'époque victorienne, et a décidé de brosser son Jack l'Eventreur sous les traits d'un misogyne particulièrement effroyable.

Une carte de l'Enfer

Ce qui rend encore plus horrible le William Gull d'Alan Moore que celui du film, ce sont ses réflexions métaphysiques à propos de la domination masculine, domination qu'il entend un peu plus propager par ses prochains assassinats.

Lors d'une balade en calèche avec son complice, il commente régulièrement différents monuments et lieux du Londres de 1888, illustrant selon lui ce combat millénaire entre le masculin Dionysos et la féminine Diane.

Une fois reliés entre eux, les arrêts successifs dressent une signification assez équivoque du projet de Gull (en bleu, les étapes de la balade, en rouge les meurtres attribués à Jack l'Eventreur) :

Il y a de quoi frissonner... Mais en y réfléchissant bien, on peut assez facilement dresser une carte similaire, puisque le pentagramme n'est pas régulier. Il suffit par exemple de choisir aux extrémités de certaines branches de très grands lieux (une île, un champ, etc).

Voici par exemple ce que l'on pourrait obtenir pour Paris, en piochant grosso modo le même type de lieux (monuments dressés, cimetières, lieux en rapport avec la mort, parcs, rues) :