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Tué par les jeux vidéo

jeudi 9 novembre 2017 à 09:11

Dans quelques rares cas, le jeu vidéo a été associé à la mort du joueur. En Virginie, Brian  Vigneault est mort en jouant au MMORPG War of Tank pendant presque 24 heures d’affilées en Février 2017. Brian Vigneault collectait de l’argent pour la fondation Make-A-Wish qui vient en aide aux enfants malade. Selon des témoins, il n’a pas dormi pendant cette période et buvait les boissons énergisantes Five hour Energy et Red Bull pour rester éveillé.

En 2015, deux taiwanais sont morts dans des conditions identiques. Le premier, était agé de 38 ans, et  été retrouvé mort devant son écran après avoir joué pendant 5 jours dans un cybercafé. Le second était un homme de 32 ans nommé Hsieh mort après avoir joué trois jours sans interruption

Un jeune homme de 18 ans originaire de Taïwan nommé Chauan est mort en Juillet 2012 après un marathon de Diablo III de 40 heures à un cybercafé.

En Février 2011, un chinois de 33 ans a passé 27 jours consécutif dans un jeu en ligne. Il est mort après 650 heures de jeu conscéqupitfs pendant lesquel il a pratiquement pas mangé ou dormi. En Août,  Chris Staniforth est mort au cours d’une session de Halo. Le jeune homme de 20 ans étaient connus pour jouer deux à trois fois par semaine à son jeu favori pendant des sessions d’une douzaine d’heures.

En 2006, un chinois de 26 ans surnommé Zhan est mort après un week end de jeu.

En 2005, le Coréen Lee Seung Seop décède après avoir joué pendant 40 heures à Starcraft

Le phénomène n’est pas nouveau. Les premiers cas de mort pendant une partie de jeux vidéo est attribué à Jeff Dailey et Peter Burkowski morts en jouant à Berzek. En 1981, Dailey est mort d’une crise cardiaque après avoir atteint le score faramineux de 16.000 points. L’année suivante, Burkowski est mort dans les même conditions.

Comment expliquer toutes ces morts? La plupart d’entre elles ont lieu dans l’atmosphère surchauffé et enfumée de cybercafés. Les joueurs ont aussi souvent l’habitude de boire des boissons énergétiques pour rester éveillés. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour augmenter le risque d’embolie. En médecine, le phénomène est appelé Syndrome de la classe économique. Il correspond au fait que sur les vols de longue durée, l’immobilité et l’inconfort classes économiques augmente le risque de formation d’un caillot sanguin. Si le caillot remonte jusqu’au coeur ou aux poumons, l’accident peut-être mortel. Ces thromboses veineuses peuvent être évitées par une hydratation suffisante, des habits adaptés aux longs vols et une déambulation toutes les deux heures.

Dans son livre Death by videogames, le journaliste Simon PARKIN a une autre explication. Il explique ces morts subites  par le fait que le stress des jeux vidéo met le coeur des joueurs à rude épreuve. Simon PARKIN rapporte qu’en 1977, un cardiologue américain qui utilisait Pong pour créer des situations stressantes pour ses patients avait noté que leur rythme cardiaque et leur pression artérielle augmentait considérablement sans qu’ils en aient conscience

Il est difficile de d’affrimer avec certitude la cause de ces morts. Certains joueurs étaient du fait de leur obésité dans une situation de risque cardioi-vasculaire majeur. Si l’on ajoute la prise de boissons énergisantes le risque est encore plus important. En effet, l’ANSE consière que ces boissons consituent un risque cardio vasculaire non négligeable Le fait qu’ils jouaient beaucoup aux jeux vidéo fait que pour eux la probabilité de mourir d’une crise cardiaque devant un écran était plus grande que mourir devant un livre. L’idée d’un stress particulier des jeux vidéo sur le système cardiaque est possible. Mais les données apportées par Parkin sont déjà anciennes. Certains études montrent qu’il n’y a pas d’activation particulières du rythme cardiaque pendant une session de FPS chez les joueurs expérimentés. Le syndrome de la classe économique constitue un facteur de risque supplémentaire qui est déjà bien documenté. On a donc tout un ensemble de facteurs de autour de l’activité jeu vidéo qui peuvent être dangereusement majorés pour des personnes qui sont déjà à risque.

La bonne nouvelle est que ces risques peuvent être facilement minorés par deux mesures simples. Tout d’abord, les boissons énergétiques sont à éviter du fait du risque qu’elle font peser sur la santé. Ensuite,  des poses régulières et une bonne hydratation  durant les sessions de jeu vidéopermettent d’éviter les risques du syndrome de la classe économique.

 

 

SOURCES

PARKIN, Simon. Death by Video Game: Tales of obsession from the virtual frontline. Serpent’s Tail, 2015.