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[LECTURE] TISSERON 2018 Petit Traité de cyberpsychologie

lundi 19 août 2019 à 07:00

Le numérique est partout et transforme tout. Depuis les années 2000,  chacun est témoin de cette évolution. Les signes sont facilement repérables. Les écrans nous entourent de plus en plus souvent a tel point qu’une maison compte maintenant plus de ces objets que d’être humains. Mais les écrans ne sont que la première vague des transformations numériques. Ls robots sont déjà là, que ce soit sous la forme d’objets concrets ou d’intelligences artificielles. Quels seront les effets de ces machines sur nos psyché individuelles et collectives ? C’est a cette difficile question que le Petit traité de cyberpsychologie pour ne pas prendre les robots pour des messies et l’I.A. pour une lanterne que tente de répondre Serge Tisseron. 

Le Petit traité de cyberpsychologie traite légèrement de questions sérieuses mais jamais avec légèreté. Dès le titre, le lecteur est invité à la prudence. En cinéphile averti, Serge Tisseron nous invite du côté du film Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard. Mais il prévient immédiatement : les robots et les I.A. ne sont pas des enfants du bon dieu. Il ne faut donc ni s’inquiéter inutilement en les canardant de critiques, ni en faire le seul horizon possible de la culture. 

Comment faire une place à ces machines et à ces programmes ? De Accordage affectif à Thérapeute, Serge Tisseron donne des réponses en montrant  comment les robots et les intelligences artificielles sont intimement liées a nos vies affectives, relationnelles et inconscientes. Comme toujours, il montre que nous fabriquons les objets dont nous avons besoin pour nos symbolisations et que nous sommes transformés par ces objets. Les images, les objets du quotidien, les monuments, les fantômes et les revenants sont autant d’occasions de donner du sens à nos expériences. Ce mouvement d’expression de soi porté par la projection est suivi d’un mouvement d’intériorisation qui permet a la personne d’élargir les limites de son self. Les robots et les I.A. sont donc les derniers avatars de notre besoin de partager notre vie psychique avec les autres. 

Article après article, on entend la petite musique du petit traité de cyberspyschologie : Serge Tisseron insiste sur le fait qu’il ne faut  pas donner plus d’importance aux objets qu’au êtres humains. Le problème n’est pas tellement les objets en soi mais le fait qu’à force de traiter les objets comme des humains, on en arrive a être tenté a traiter les humains comme des objets. Pour l’instant, la question est académique. Mais lorsque la sécurité physique et surtout psychologique de jeunes enfants dépendra principalement de machine, il en sera autrement. En effet, pour ces enfants, leurs objets d’attachement primaire et donc leurs identifications seront plus des machines que des êtres humains. Il seront alors probablement ostracisés comme non-humains ou adulés pour les même raisons. Que feront-ils de cette intimité infantile prolongée avec les machines ? Se verront-ils a leur tour comme insuffisament humains ? Se définissent-ils comme post-humains ? Ou affirmeront-ils leur banale humanité ?

Ecrit dans une langue claire et accessible, le Petit Traité de Cyberpsychologie de Serge Tisseron permet de mieux comprendre comment les relations homme robot forment  un ensemble complexe d’opportunités risquées. Mais n’est-ce pas une caractéristique de l’homme que se ternir à la limite des choses ? 

Affection : des attachements trop importants à de robots peuvent être problématiques 

Animisme tendance à attribuer une âme aux objets. Donner des caractéristiques humaines à quelque chose de non humain. Les robots peuvent créer lilkutiond d’une relation réciproque 

Anthropomorphisme 

Anxiété les robots sont ses sédatifs des faciliteteurs de relation et des agents de conversation