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Hiberner ou hiverner ?

samedi 15 août 2015 à 20:37

J’inaugure cette nouvelle catégorie « Questions de langue » par la question suivante : quand doit-on employer le verbe hiberner ou hiverner ? Quelles différences existe-t-il entre les deux ?

Illustratrion paysage hivernal

Image par GollyGforce (sous licence CC BY).

Tout d’abord, les deux viennent du latin hibernare (« passer l’hiver »), donc a priori, on pourrait penser qu’il s’agit de synonymes parfaitement interchangeables, mais, vous vous en doutez certainement, ce n’est pas le cas ; leur signification diffère malgré l’origine commune des deux verbes.

Hiberner

Ce verbe s’emploie en parlant de certains animaux qui passent l’hiver en hibernation, c’est-à-dire dans un état d’engourdissement ou de profonde léthargie : baisse de la température corporelle, ralentissement de la fréquence respiratoire et cardiaque et inactivité de la plupart des zones du cerveau. En bref, c’est un sommeil profond qui permet de passer l’hiver.

Par exemple, les marmottes et les chauve-souris hibernent.

Hiverner

Au contraire, ce verbe désigne le fait de passer l’hiver à l’abri du froid, dans un lieu quelconque. Il peut s’employer pour parler de navires ou de troupes qui doivent passer l’hiver dans un lieu protégé ou d’animaux qui vont se réfugier dans un abri tempéré en attendant le retour du printemps. Cependant, bien que les animaux en hivernation se reposent et connaissent une période de vie au ralenti, ils restent toutefois actifs et doivent sortir pour s’alimenter ; l’hivernation est comparable à un état de somnolence.

Par exemple, « les navires hivernent dans le port », « les oiseaux migrateurs hivernent dans les pays chauds » et « le blaireau hiverne durant la mauvaise saison ». Attention, contrairement à ce qu’on entend dire souvent, l’ours n’hiberne pas, il hiverne !

On peut également utiliser ce verbe pour parler de plantes qu’on hiverne pour protéger du froid ou de troupeaux qui hivernent dans une étable.

Si vous voulez en savoir plus (ou vérifier mes dires) :

Quelques Alt codes utiles

jeudi 13 août 2015 à 17:43

Cet article a pour but de vous présenter quelques Alt codes que je juge intéressants ou importants à connaître. Ce sont des combinaisons que je vous recommande de mémoriser ou de noter quelque part, car ils peuvent grandement servir au quotidien. Si vous voulez une liste plus complète, voyez plutôt ici.

Illustration mur de touches

Image par Hjl (licence BY-NC).

Pour ceux qui ne connaissent pas, que sont les Alt codes ? Ce sont, sous Windows principalement, des combinaisons de touches qui permettent de saisir les caractères non disponibles au clavier (par ex. le symbole µ). Ces combinaisons utilisent la touche Alt et les numéros sur le pavé numérique (pour les claviers sans pavé numérique, comme sur les ordinateurs portables, il faut maintenir les touches Fn + Alt et entrer le numéro), de la façon suivante : maintenir enfoncer la touche Alt et entrer le numéro du caractère souhaité. Un gain de temps appréciable lorsqu’on est habitué ! Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à lire l’article à ce sujet sur Wikipédia.

Sans plus attendre, voici la liste (attention : si le numéro commence par zéro, il doit être absolument être entré, sinon ce ne sera pas la bonne page de code qui sera utilisée et le caractère sera tout autre) :

Et vous, utilisez-vous les Alt codes ? Si c’est le cas, quels sont les Alt codes que vous utilisez le plus ? Pour ma part, ce sont : l’espace insécable, le c cédille majuscule (impossible à faire sur un clavier français suisse) et les guillemets français :)

Étymo… logique #1 : Présentation et sinistre

dimanche 19 juillet 2015 à 10:45

Présentation

Cet article inaugure une idée qui me trotte dans la tête depuis un bon moment déjà : parler d’étymologie.

Qu’est-ce que l’étymologie ?

L’étymologie, c’est l’étude de l’origine des mots, en remontant à la plus ancienne possible. Par exemple, « étymologie » vient du grec etumología (ἐτυμολογία) qui signifie littéralement « étude du vrai (sens d’un mot)« , composé de étymos (ἔτυμος, « vrai ») et de lógos (λόγος, « parole, discours, étude »). C’est l’origine la plus ancienne donc, mais avant d’apparaître en français, ce mot nous est parvenu par l’intermédiaire du latin etymologia.

Étudier l’étymologie d’un mot, ce n’est pas seulement étudier son origine, mais également jeter un regard sur notre histoire, l’histoire de notre langue et les raisons pour lesquelles les mots sont ainsi faits et pas autrement. Un pan de notre histoire peut, sinon être étudié, au moins être apprécié sous un autre angle. Bref, remonter à l’origine d’un mot, c’est remonter à l’origine de notre culture.

La genèse du projet

Au départ, je souhaitais concrétiser cette idée en l’intégrant à mon application « le mot du jour« , mais j’ai vite changé d’avis, car ce n’est pas là l’objectif premier de cette application et, de plus, je ne veux qu’elle devienne une usine à gaz. L’application est complémentaire à ce projet, et non substituée par celui-ci, car bien qu’elle fasse mention de l’étymologie des mots présentés, cette dernière est brève, allant directement à l’essentiel sans s’y attarder.

Ainsi, ces articles se concentreront sur l’étymologie de mots particuliers. Des mots insolites, rares ou peu courants ? Non, pas forcément. Au contraire du mot du jour, le but n’est pas de se focaliser sur de tels mots, mais plutôt sur l’origine de mots tout à fait communs, entendus tous les jours sans jamais savoir d’où ils viennent ni ce qu’ils signifiaient vraiment. Oui, car les mots changent de signification avec le temps, c’est indéniable (vous le constaterez). Évidemment, tous les mots de la langue française ne seront pas analysés, uniquement ceux ayant une origine jugée « insolite » ou « surprenante ». En d’autres mots, une origine dont on ne se douterait pas au premier abord !

Étymo… logique ?

J’ai décidé de nommer cette série d’articles (qui est aussi une catégorie de ce blog) « étymo… logique ». Jeu de mots entre étymologie et logique, car lorsque vous aurez lu les articles, l’étymologie des mots présentés vous semblera plus logique (du moins, je l’espère !). Pourquoi des points de suspension au milieu ? Simplement pour mettre en évidence le jeu de mots et marquer la différence avec l’adjectif étymologique.

Toujours intéressé(e) ? Alors c’est parti pour le premier mot !

Sinistre

Un cimetière la nuit, seul, sans la moindre lumière sinon celle de la Lune, c’est sinistre. Autrement dit, c’est funeste, lugubre, terrifiant. Un sinistre, c’est un accident, une catastrophe, un événement catastrophique. Nous connaissons tous les sens de ce mot, mais qu’en est-il de son étymologie ?

Les origines

Sans trop de surprises, sinistre est emprunté au latin sinister. Ce qui est un peu plus surprenant par contre, c’est que ce mot signifie en fait… « gauche, qui est à gauche » (la droite se disant dexter en latin) !

Depuis très longtemps, la main gauche est associée à la maladresse (d’où l’expression « être gauche »), et plus particulièrement à la « main du diable », la main « impure » (dans certaines religions, les choses sacrées ne doivent pas être effectuées avec la main gauche, celle-ci étant cantonnée aux activités « impures », comme s’essuyer l’arrière-train). Bref, être gaucher, c’est faire partie d’une minorité – environ 13% de la population française est gauchère – longtemps mal vue et même persécutée, torturée et exécutée à une certaine époque. Et on sait à quel point l’être humain a peur de ce qui est différent et sort de l’ordinaire.

Vous l’aurez donc compris, en latin, sinister c’est la gauche, avec une forte connotation négative que l’on retrouve dans sinistre !

De sinister à gauche

Pourtant, un détail intriguant demeure : le mot français n’a gardé que le mauvais sens justement, il n’est plus du tout question de la gauche. Que s’est-il passé ?

En réalité, j’ai un peu brûlé les étapes : nous ne sommes pas directement passés de sinister à sinistre, il y a eu une étape intermédiaire dans l’évolution de ce mot : senestre (ou sénestre) – de la même manière que l’on est passé de dexter à dextre.

De nos jours considéré comme vieux ou littéraire, senestre est un synonyme pour gauche. Bien, on s’y retrouve. Seulement, ce mot a été mystérieusement remplacé par gauche, qui n’a pas du tout la même origine (c’est évident), pourquoi ?

Malheureusement, on ne sait pas. Il semblerait que le mot senestre a été remplacé par gauche aux alentours du quinzième siècle, sans que l’on puisse expliquer pourquoi. Pire, même son origine est obscure !

Voilà, j’espère que ce premier article vous aura plu, n’hésitez pas à commenter et partager cet article et rendez-vous au prochain épisode :)

DuckTales : The Moon par CarboHydroM

lundi 13 juillet 2015 à 21:24

Petite découverte (et coup de coeur) de la soirée : une reprise à la guitare électrique du niveau « The Moon » dans DuckTales. Oui, j’adore cette musique :p

Allez voir sa chaîne, il a fait d’autres covers à la guitare ;)

Et en bonus, une autre reprise, au piano cette fois :

Et tant que j’y suis, même si ce n’est pas une reprise, le thème remastérisé provenant de DuckTales Remastered. C’est vraiment épique !

Au passage, je ne savais même pas qu’ils avaient sortis une version remastérisée du jeu en 2013, y compris sur plateformes mobiles !

Je pensais que ça n’existait plus…

samedi 11 juillet 2015 à 13:18

L’histoire est classique : je m’inscris sur un magasin en ligne, je reçois un mail de confirmation dans ma boîte faisant office de poubelle.

Que vois-je à mon plus grand désarroi ?

Oh un mot de passe en clair sauvage apparaît !

Oh un mot de passe en clair sauvage apparaît !

Enfer et damnation ! J’ai été sympa, j’ai caché le nom du site (et mes identifiants, il ne faut pas déconner non plus).

Un mot de passe en clair dans un mail signifie non seulement qu’il est visible par votre prestataire de messagerie (ainsi que tous les intermédiaires et les éventuels pirates ensuite), mais aussi très certainement qu’il est stocké en clair dans leur base de données !

En 2015, il y a toujours des sites de commerce sérieux qui n’ont pas compris le message ? On n’envoie pas de mots de passe et on ne les stocke pas en clair ! Un hash du mot de passe avec un sel est le minimum, et encore, pas n’importe comment.

Je ne sais pas s’il faut blâmer les webmasters du site ou PrestaShop (une solution pour créer des boutiques en ligne) pour cette aberration. Je ne connais pas PrestaShop, mais si sa configuration par défaut est d’envoyer et stocker les mots de passe en clair, c’est grave et gage de peu de sérieux. En fait non, même si ce n’est pas le comportement par défaut, le simple fait de le proposer est un crime en soi ! Ou alors c’est une très ancienne version de PrestaShop, donc potentiellement vulnérable…