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Encyclopédiste des Lumières, qui était Denis Diderot ?

mercredi 15 février 2023 à 17:28
Surnommé " l'encyclopédiste français de Lumières ", Diderot, Denis de son prénom doit ce 'titre' à son œuvre principale, ou tout au moins à ces travaux pharaoniques qu'il supervisa pour en arriver à la rédaction d'un des ouvrages littéraires les plus marquants du XVIIIème siècle.
Surdoué, il n'était certes pas que cela et c'est ce que nous allons essayer d'établir ici, dans ce modeste article ...

Le personnage de Denis Diderot ( 1713 - 1784 )

Diderot est connu et reconnu pour être un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur; autrement dit, un fou ou un génie ... :)
Né, à Langres,  dans une famille bourgeoise de  4 enfants ( 6 ... naissances ) d'un père, Didier Diderot, maître coutelier, réputé pour ses instruments chirurgicaux, scalpels et lancettes notamment, digne successeur de son grand-père Denis Diderot (aussi), coutelier et fils de coutelier, marié à Nicole Beligné, de la célèbre maison de coutellerie Beligné. Sa mère Angélique Vigneron (1677-1748) était la fille d'un maître tanneur.
Diderot était l'aîné de cette fratrie dont chaque membre tint un rôle important dans la vie de l'écrivain.
Angélique, ursuline, mourut jeune (et folle) au couvent et inspira en partie La Religieuse ;
Didier-Pierre embrassa la carrière ecclésiastique et sera chanoine de la cathédrale de Langres. Les relations entre les deux frères seront toujours conflictuelles, au-delà même du décès de Denis.
Denise, enfin, également restée au pays, sera le lien permanent et discret entre Diderot et sa région natale ...
De 1723 à 1728, Denis suit les cours du collège jésuite, proche de sa maison natale.
À douze ans, ses parents envisagent pour lui la prêtrise et, le 22 août 1726, il reçoit la tonsure de l'évêque de Langres et prend le titre d'abbé dont il a la tenue.
Il doit succéder à son oncle chanoine à Langres, mais sa mort prématurée sans testament ne peut faire bénéficier son neveu de sa prébende ( partage de la charge de chanoine ).
Peu intéressé par la carrière ecclésiastique, ni davantage par l'entreprise familiale et les perspectives de la province, il part étudier à Paris en 1728.
Il ne reviendra plus guère à Langres que quatre fois, en 1742, à l'automne 1754, en 1759 et en 1770 et essentiellement pour régler des affaires familiales.
Ses premières années parisiennes sont mal connues. Il suit sans doute des cours au collège d'Harcourt puis étudie la théologie à la Sorbonne.
Il reçoit, en août 1735, une attestation de l'université de Paris qui confirme qu'il a étudié avec succès la philosophie pendant deux ans et la théologie durant trois ans.
Puis, peu nanti comme étudiant, Diderot donne des cours, compose des sermons, se fait clerc auprès d'un procureur d'origine langroise, invente des stratagèmes pour obtenir de l'argent de ses parents, au désespoir de son père.
Ses préoccupations prennent progressivement une tournure plus littéraire ...
Il fréquente les théâtres, apprend l'anglais dans un dictionnaire latin-anglais, et donne quelques articles au Mercure de France ...
À la fin des années 1730, il annote une traduction d'Étienne de Silhouette de l'Essay et se tourne vers la traduction.
Diderot rencontre Jean-Jacques Rousseau à la fin de 1742 ...
Une forte amitié naît entre les deux hommes.
Par l'intermédiaire de Rousseau, Diderot rencontre Condillac en 1745. Ils forment à trois une petite compagnie qui se réunira souvent ...
La personnalité du Diderot que nous connaissons commence alors à se dessiner ... :)
Denis Diderot
Denis Diderot : par Louis-Michel van Loo en 1767 (wikipédia )

Petite et modeste Biographie de Denis Diderot.

Les premiers écrits.
Entre 1740 et 1746, Diderot déménage fréquemment sans jamais s'éloigner du Quartier latin.
En 1740 on le trouve rue de l'Observance puis rue du Vieux-Colombier et rue des Deux-Ponts.
Il va alors exercer son immense talent et mettre à l'épreuve toutes ses facultés pour créer une oeuvre monumentale qui touchera à presque tous les domaines littéraires.
Diderot a touché à tous les genres littéraires, en s'y montrant souvent novateur.

Vue non exhaustive de l’œuvre de Diderot ...

- Roman, conte et théâtre
En tant qu'écrivain de fiction, Diderot s'est illustré dans le roman et au théâtre. Dans ces deux genres, malgré une production limitée il est parvenu à marquer l'histoire de la littérature par son style qui modernise le roman, et par le développement d'un nouveau genre théâtral, le drame bourgeois. Le Fils naturel ou Les épreuves de la vertu sont écrits et représentés pour la première fois en 1757. Moins connu, " Les Bijoux Indiscrets " réservé à un public averti, fut publié anonymement en 1748 ...
- Encyclopédiste
À partir de 1747, à 34 ans, Diderot dirige et rédige, avec D'Alembert, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Il s'investira dans la rédaction, la collecte, la recherche et la réalisation des planches entre 1750 et 1765. Il a personnellement rédigé le Prospectus (paru en 1750) et plus d'un millier d'articles.
encyclopédie
encyclopédie : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné Des Sciences, Des Arts et des Métiers ( par une société de gens de lettres )
- Critique d'art
L'abondante activité de critique de Diderot a connu la publication principalement dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique, pour laquelle il a rédigé de nombreux comptes rendus de lecture. Il a en outre rédigé plusieurs ouvrages ou « postfaces » à portée critique touchant à ses conceptions du théâtre ou d'auteurs en particulier.
- Correspondance
On conserve de Diderot deux importants corpus de correspondance, outre sa correspondance générale. Le premier concerne les 187 lettres conservées adressées à son amante, Sophie Volland. Dans l'une d'elles, datée du 1er octobre 1768, Diderot aurait enrichi la langue française du mot calembour. Le second provient d'un échange avec Falconet sur l'immortalité de l'artiste, l'art et la postérité.
- Traducteur
Diderot a entamé sa carrière littéraire par des traductions, qui lui permirent de subvenir initialement aux besoins de sa famille.
- Contributions
Travailleur infatigable, sans doute éternel insatisfait, relecteur attentif, toujours prêt à rendre service, par amour, amitié ou obligeance, ou à encourager le débutant, Diderot a consacré une grande énergie aux œuvres d'autrui. Une part de son œuvre est ainsi éparpillée, voire difficilement discernable dans les publications de son entourage littéraire : Madeleine de Puisieux, D'Holbach, Raynal, Galiani, Madame d'Épinay, Tronchin, etc. Diderot ne manque toutefois pas de nier sa contribution, ou d'en réduire l'importance, de bonne ou mauvaise foi.

Finalement, Diderot, philosophe des Lumières ... ???

Chez Diderot, les idées s'effacent quelque peu devant la méthode (voir ci-dessus). Il est moins question d'imposer ses vues personnelles que d'inciter à la réflexion personnelle sur la base de différents arguments, donnés, par exemple, par les intervenants des dialogues. Les idées personnelles de Diderot ont de plus évolué avec l'âge.
Plutôt qu'un philosophe, Diderot est avant tout un penseur. Il ne poursuit en effet ni la création d'un système philosophique complet, ni une quelconque cohérence : il remet en question, éclaire un débat, soulève des paradoxes, laisse évoluer ses idées, constate sa propre évolution, mais tranche peu.
- religion
- arts
- morale
- politique et économie
- éducation

etc, etc, etc ... tous ces domaines l'auraient très certainement accueillis comme ' ministre ' de nos jours ... :)
Diderot quitte Paris, en 1773,  pour un long voyage vers Saint-Pétersbourg, au cours duquel il s'arrête longtemps à la Haye. Une fois en Russie, il passera cinq mois en compagnie de Catherine II. En 1765, l'impératrice lui avait acheté sa bibliothèque, lui permettant ainsi d'offrir une dot importante pour sa fille. Elle lui avait alors permis de jouir des ouvrages de bibliothèque autant qu'il le désirait. Ainsi, pour remercier sa bienfaitrice, Diderot effectue ce long voyage jusqu'en Russie, le seul de sa vie hors des frontières de France. Il reviendra à Paris le 21 octobre 1774.
À 70 ans, et seulement quelques mois après la mort de sa maîtresse Sophie Volland, Diderot s'éteint paisiblement à Paris, le 31 Juillet 1784 ...
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